Implantation d’un dispositif expérimental pour la restauration de peuplements dominés par les rémanents dans la sapinière à bouleau jaune dégradée (aspect correctif). CERFO. Rapport 2001-07. 20 p.

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Au cours des 10 dernières années, dans les peuplements dégradés de la forêt mixte de la Mauricie, il fut toléré, dans les travaux de CPRS, de laisser sur pied les tiges de bois de pâte, pour lesquelles il n’y a pas de marché. Cette pratique a généré d’immenses superficies à vocation fictive et peu productive. Il est important d’identifier, à court terme, les meilleures méthodes pour la restauration de ces milliers d’hectares dégradés. Plusieurs cas de rémanents ont déjà été définis dans des travaux antérieurs. En se concentrant sur le cas où les rémanents sont constitués principalement de bois à pâte et que la régénération résineuse possède une distribution minimale, trois séquences de traitements ont été retenues et vérifiées pour la restauration de ces superficies.

L’élimination totale du couvert fut effectuée :

1) soit par abattage des rémanents avec débardage des arbres entiers (toutes les essences);

2) soit par abattage et écimage des rémanents et débardage des troncs entiers;

3) ou encore par abattage des rémanents avec abandon sur le parterre des tiges écimées.

Les rémanents étaient principalement constitués d’érable rouge, de bouleau à papier et de cèdre. Le volume moyen de rémanents était de 55 m3 /ha constitué de 400 tiges à l’hectare. Les types écologiques sont FE32 et MJ22 et les travaux ont été réalisés sur une superficie de 24 hectares. L’abattage directionnel et les sentiers espacés ont permis de protéger la régénération préétablie. Le temps requis pour exécuter les travaux a été mesuré pour permettre de comparer la productivité des méthodes évaluées. Les temps moyens et les coûts d’exécution pour chacune des méthodes de traitement sont les suivants :

1) 1 412 min./ha, 1 150 $/ha

2) 1 366 min./ha, 1 100 $/ha

3) 340 min./ha, 150 $/ha

On remarque l’importante différence de coût de la méthode abandonnant les tiges sur le parterre de coupe (près de 950 $ de moins que les deux autres traitements). L’utilisation de la débusqueuse explique évidemment une bonne partie de cette différence. La formation et la compétence des travailleurs forestiers jouent aussi un grand rôle dans les différences de coûts.

Des suivis 3 et 7 ans après intervention permettront de comparer l’impact de chacun des traitements sur le développement de la régénération. D’autres études s’intéressant aux divers cas de rémanents et à d’autres traitements possibles sur ces superficies, autant pour les rémanents que pour la régénération, demeurent indispensables pour remettre en production l’ensemble des secteurs touchés.