Plantation de cerisiers tardifs dans un contexte d’aménagement intensif (Deuxième année). CERFO. Rapport 2014-05. 25 pages + 1 annexe.

Dans le rapport pour la CRÉ de l’Outaouais sur l’intensification des pratiques sylvicoles, le CERFO proposait notamment l’exploration de la plantation de feuillus nobles, dont le cerisier tardif, qui présente l’une des plus hautes valeurs sur les marchés. Ainsi, conformément à la volonté régionale d’intensifier la pratique sylvicole, un dispositif expérimental a été mis sur pied au printemps 2012 dans le secteur du lac Pinto, afin de déterminer la densité optimale à utiliser pour la plantation de cerisier tardif, dans la perspective d’un éventuel déploiement à plus grande échelle. Le but est de déterminer la densité permettant d’optimiser la croissance et la production de bois d’œuvre de qualité, tout en minimisant les investissements des 20 premières années en appliquant une gestion du risque basée sur une forte densité, afin de contrer les effets des pertes occasionnées par le broutage et la compétition interspécifique. Le choix de tester les plantations à haute densité à cet effet a été effectué en accord avec le MRN.

Les densités initiales visées étaient de 3 333, 4 444 et 6 666 tiges/ha, celles ayant effectivement été reboisées étaient de 3 267, 4 292 et 6 144 tiges/ha et lors de ce mesurage après 2 saisons de croissance, les densités étaient de 2 531, 4 322 et 5 952 tiges/ha. En se basant sur l’observation des arbres étude, après deux saisons de croissance, on observe moins de 2 % de mortalité et une hauteur moyenne de 63 cm pour les cerisiers tardifs plantés. Les autres essences commerciales et les essences de compétition sont présentes en grande quantité sur le site. La compétition est composée principalement du cerisier de Pennsylvanie et du peuplier à grandes dents. Les proportions de tiges non libres de croître sont similaires dans tous les traitements (env. 60 %), ce qui fait que le nombre de tiges libres de croître est proportionnel à la densité de plantation. De manière générale, avec plus de 1000 tiges à l’hectare toujours libres de croître et la difficulté technique de réaliser une telle intervention à ce stade de développement, aucun dégagement n’est prescrit pour l’instant. Le broutage est très important, et ce, de manière équivalente dans tous les traitements, avec un peu plus de 60 % des tiges touchées. Il est recommandé de faire un suivi de cette plantation en août 2016 (soit après 5 ans de croissance) afin de poursuivre l’évaluation de l’impact de la compétition et du broutage sur la croissance du cerisier tardif.

Plantation de cerisiers tardifs dans un contexte d’aménagement intensif. CERFO. Rapport 2012-18. 27 p. + 4 annexes.

Dans le rapport pour la CRÉ-O sur l’intensification des pratiques sylvicoles de l’Outaouais, le CERFO avait notamment proposé l’exploration de la plantation de feuillus nobles, dont le cerisier tardif, qui présente l’une des plus hautes valeurs sur les marchés. Ainsi, conformément à la volonté régionale d’intensifier la pratique sylvicole, un dispositif expérimental a été mis sur pied, dans le secteur du Lac Pinto, afin de déterminer la densité optimale à utiliser pour la plantation de cerisier tardif, dans la perspective d’un éventuel déploiement à plus grande échelle. Le but est de déterminer la densité permettant d’optimiser la croissance et la production de bois d’œuvre de qualité, tout en minimisant les investissements des 20 premières années en appliquant une gestion du risque basée sur une forte densité, afin de contrer les effets des pertes par le broutage et la compétition interspécifique. Le choix de tester les plantations à haute densité à cet effet a été effectué en accord avec le MRN.

Les plants de cerisier tardif ont été mis en terre au printemps 2012 et le mesurage initial du dispositif expérimental a été réalisé au début de l’été 2012. Les densités initiales visées étaient de 3 333, 4 444 et 6 666 tiges/ha. Les densités ayant effectivement été reboisées entre les andains et les sentiers de VTT correspondent à des densités globales de 3 267, 4 292 et 6 144 tiges/ha pour l’ensemble de la superficie désignée comme étant une plantation.

Le portrait initial du dispositif a été dressé et des considérations pertinentes pour les suivis futurs ont été mises en évidence.

Plantation de cerisiers tardifs dans un contexte de sylviculture intensive – Revue de littérature. CERFO. Rapport 2011-13. 28 p.

Cette revue de littérature traite de l’habitat naturel, des caractéristiques biologiques du cerisier tardif, de même que des éléments à considérer lors de l’établissement d’une plantation. Elle aborde brièvement les traitements sylvicoles qui seront probablement nécessaires pour mener avec succès la plantation à un stade futaie. Une attention particulière a été portée aux informations disponibles au Québec.

L’établissement de plantations de cerisier tardif répond à la fois à des objectifs économiques (bois de grande valeur) et à des objectifs écologiques (restauration, faune). Le site choisi pour l’établissement de telles plantations devra être protégé du vent, avoir un sol de texture moyenne et un bon drainage (classe 2 ou 3). Il est recommandé également de choisir un site qui se réchauffe hâtivement au printemps. La densité de plantation devra être suffisamment élevée pour éviter la formation de branches adventives. Il est préférable de détruire les arbres atteints du nodulier noir du cerisier sur le site. Il est aussi recommandé d’installer un système de protection contre les herbivores. La plantation en friche arbustive ou en friche forestière, de même que l’enrichissement ou la plantation en ambiance forestière nous semblent de bonnes options pour l’établissement de plantations de cerisier tardif.

Pour que les investissements soient rentables, un suivi attentif et régulier, tout comme l’application de divers traitements sylvicoles permettant de produire des arbres de grande valeur, apparaissent nécessaires. À moyen terme, il est souhaitable qu’un dispositif de recherche sur les plantations de cerisier tardif permette d’établir les conséquences sur les aspects environnementaux et fauniques, de même que de recommander une densité optimale de plantation en fonction de la qualité des tiges et de leur croissance. À long terme, un tel dispositif permettrait de combler les lacunes quant aux rendements qu’il est possible d’anticiper avec cette essence.

Intensification de la pratique sylvicole pour la production de feuillus de qualité en Mauricie. CERFO. Rapport 2010-23. 193 p.

Le MRNF (DGR 04-17) souhaite optimiser ses investissements par rapport à l’intensification des pratiques sylvicoles. Dans ce contexte, le CERFO avait le mandat d’identifier les strates mixtes et feuillues qui se prêteraient le mieux à une intensification des pratiques sylvicoles dans les unités d’aménagement forestier (UAF) de la région de la Mauricie. Les objectifs de ce projet consistent à :

1. Identifier des choix de productions potentielles;

2. Identifier des critères de sélection des stations potentielles pour l’intensification de l’aménagement forestier;

3. Réaliser une rétroaction spatiale sommaire sur les critères proposés pour la sélection des stations;

4. Comparer brièvement les sites sensibles et les cartes de potentiels bruts réalisées par la Direction des inventaires forestiers (DIF) avec les zones identifiées pour l’intensification des pratiques sylvicoles dans le cadre de ce projet;

5. Déterminer des pistes de scénarios sylvicoles possibles en fonction des choix de productions potentielles;

6. Considérer les risques associés à l’intensification des pratiques sylvicoles.

Le choix des espèces potentielles est réalisé parmi les essences ayant une valeur supérieure sur le marché et ayant la capacité de s’installer et croître dans les UAF 041-51, 043-52 et 042-51 de la région de la Mauricie. Afin de gérer le risque, les essences ayant une rusticité minimale face aux conditions environnementales sont retenues. Ainsi, le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique, le tilleul et le bouleau blanc ont été retenus.

L’utilisation des notions de domaines bioclimatiques, de sous-domaines bioclimatiques, de sous-régions écologiques et de districts écologiques ont brièvement été abordées afin de vérifier la pertinence de leur utilisation pour la recherche de stations potentielles.

Des critères permettant d’identifier les stations potentielles ont été sélectionnés parmi l’information cartographique disponible (écologique et dendrométrique) et n’impliquent pas de campagne de sondage terrain. Huit critères ont été sélectionnés, soit :

1. La température annuelle moyenne;

2. La durée de la saison de croissance;

3. La quantité de précipitations annuelles;

4. La texture du sol, le type de drainage;

5. La profondeur du sol;

6. La végétation potentielle;

7. Les pentes.

À l’aide de ces critères, une analyse multicritères est réalisée. La pondération des critères est déterminée en fonction de l’autécologie des essences sélectionnées. Ainsi, une carte de zones potentielles a été produite par essence. La validation des zones potentielles identifiées par l’analyse multicritères a été effectuée en utilisant les placettes échantillon permanentes et temporaires du MRNF et les placettes échantillon des bénéficiaires de CAAF des UAF 041-51, 043-52 et 042-51. La présence des essences, révélée par l’information issue des placettes échantillon permet de confirmer leur capacité de s’installer et croître sur les stations identifiées. Par contre, il faut mentionner que le fait de ne pas trouver l’essence visée sur une station potentielle identifiée par l’analyse n’indique pas nécessairement que la station n’est pas adéquate mais exige une validation terrain des caractéristiques.

Afin de compléter la première analyse réalisée à partir des critères sylvicoles et biophysiques, une deuxième analyse multicritères a été effectuée. Celle-ci consiste à tenir compte de la distribution spatiale des zones à fort potentiel. Pour cette analyse, trois critères ont été considérés. Le premier critère retenu découle de l’hypothèse que pour assurer la rentabilité de projets d’intensification, les zones à fort potentiel doivent se retrouver près des chemins primaires et secondaires de la Mauricie. De cette façon, les zones pourront être classées selon leur accessibilité par camion. Ainsi, le deuxième critère retenu consiste à estimer le niveau d’agrégation des zones à fort potentiel afin d’identifier celles qui permettront de justifier les déplacements d’équipement et de réduire la distance entre les zones choisies. Pour ce faire, des bassins de bois ont été créés autour des chemins forestiers de la Mauricie. La création de ces bassins permet de simuler la formation de chantiers forestiers qui respectent grossièrement la topographie, l’hydrographie et la distribution des chemins en forêt. Par la suite, la somme de la superficie des zones à fort potentiel qui se retrouvent à l’intérieur de chaque bassin a été calculée pour chacun des bassins. Le résultat de cette étape permet d’identifier les bassins de bois dans lesquels la proportion de la superficie de zones à fort potentiel est la plus élevée. Le troisième critère consiste à calculer les distances de transport entre les bassins de bois créés lors de l’analyse du deuxième critère et les grands centres forestiers de la Mauricie. Les villes de La Tuque, Saint-Roch-de-Mékinac, Shawinigan et TroisRivières ont été retenues dans l’analyse. Finalement, les trois critères ont été mis en commun afin d’identifier les zones qui ont le plus de potentiel en lien avec les critères spatiaux. Ainsi, les zones à fort potentiel selon les critères sylvicoles et biophysiques qui sont suffisamment agglomérées, qui sont proches des chemins primaires et près d’un grand centre forestier sont plus intéressantes du point de vue des opérations forestières.

Les cartes de stations potentielles produites démontrent que ces dernières tombent parfois en conflit avec les sites sensibles identifiés par la DIF. Il sera alors obligatoire d’opter pour des pratiques d’intensification qui sont plus acceptables d’un point de vue social. Par exemple, la restauration du chêne rouge et du pin blanc qui sont actuellement en raréfaction peuvent être envisageables sur les sites favorables à ces essences. Il est assez difficile de comparer les cartes de potentiels bruts avec les cartes de stations potentielles produites puisque les cartes de potentiel brut comprennent toutes les essences alors que les cartes de potentiels ont été produites par essence.

En terminant, les régimes et scénarios sylvicoles pour les essences sélectionnées, soit le chêne rouge, le tilleul, le frêne d’Amérique, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le bouleau blanc et les pins sont proposés.