La boite à malices du sylviculteur : le calcul du volume de bois marchand d’un peuplement

De nos jours, l’exercice de prescription sylvicole repose de plus en plus sur des données issues de compilations multiples. Pourtant, la réalité terrain confirme souvent que le milieu est hétérogène et que cette complexité ne devrait pas être sous-estimée si l’on veut que les prescriptions sylvicoles soient cohérentes avec le terrain, optimales et permettent de remplir les objectifs de production qui ont été fixés en amont. Ainsi, l’ingénieur forestier qui prescrit a besoin de mettre rapidement ses données en perspective pour valider les diverses options qui se présentent.

Article paru dans le Monde forestier du mois de septembre 2017

Suivi de remise en production par l’ensemencement aérien – Volet 1. CERFO. Rapport 2000-13. 42 p.

Suite à l’ensemencement aérien effectué conjointement par le CERFO et la compagnie Domtar à l’automne 1998 et au printemps 1999 dans l’aire commune 74-02, un suivi de la régénération a été exécuté à l’automne 1999. Ce suivi a pour but de vérifier l’efficacité des opérations d’ensemencement. Quatre secteurs ont été ensemencés soit : en pin blanc, en pin gris, en épinette blanche, en épinette noire avec un mélange de ces essences, selon le type de terrain rencontré. Les résultats des secteurs du lac Bell et du lac Reid, ensemencés à la volée et par des mini-serres avec du pin blanc, sont aussi compilés dans ce rapport.

Les compilations et les analyses effectuées grâce aux données terrain démontrent que bien que l’ensemencement aérien ait permis l’établissement d’un certain nombre de semis sur certains sites, ce nombre n’est pas suffisant pour permettre la régénération d’un peuplement forestier. Les taux d’établissement des semis sont faibles, se retrouvant généralement sous la barre des 500 tiges à l’hectare.

Cependant, considérant les conditions difficiles de croissance de la saison 1999, nous ne sommes pas en mesure d’éliminer de façon définitive l’ensemencement aérien comme moyen de régénération. Il est toutefois important d’admettre que malgré une planification et une réalisation minutieuse des opérations, les conditions climatiques durant la période de germination sont des éléments critiques et incontournables. En effet, la sécheresse importante qu’ont connue les secteurs à l’étude au printemps et à l’été 1999 peut expliquer en grande partie l’absence de semis des essences ensemencées. Les conditions difficiles de cette saison de croissance ont causé une diminution dans l’installation des semis de l’ensemble des essences, causant même la disparition d’une partie des semis de 1998 inventoriés dans les parcelles échantillons permanentes.

Comme il a été établi que les graines de pin gris pouvaient poursuivre leur germination jusqu’à 5 ans après leur épandage, un second suivi de l’évolution des secteurs s’avérerait intéressant pour permettre de déterminer le succès réel des opérations.