Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale – Rapport technique synthèse

Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.

Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.

Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale. Rapport 2018-04

Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P)
pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.

Bilan des plantations réalisées dans les Laurentides et Lanaudière. Rapport 2015-10. 80 pages.

Ce bilan des plantations a été réalisé pour les régions des Laurentides et de Lanaudière. Les plantations étudiées, datant de 1978 à 1994, se situent principalement dans les domaines bioclimatiques de l’érablière à bouleau jaune (régions écologiques 3b et 3c) et de la sapinière à bouleau jaune (régions écologiques 4b et 4c). Dans un premier temps, 26 876 ha provenant de la cartographie papier du 2e inventaire décennal des Laurentides ont été numérisés, superposés à la carte du 4e inventaire décennal et utilisés pour réaliser la stratification de l’inventaire. De ces plantations, 11 233 ha possédaient encore un code de plantation dans la cartographie du 4e décennal. Ces résultats soulignent que seulement 42 % des plantations étaient encore assez pures pour conserver leur code de plantation entre le 2e et le 4e inventaire décennal. La présence accrue de feuillus est identifiée comme étant la principale source de déclassement des plantations au profit de peuplements naturels.

Pour dresser le portrait dendrométrique des plantations du 2e et du 4e inventaire décennal, un réseau de 476 placettes et de 1 404 arbres-études a été implanté et utilisé. Les relations hauteurdiamètre ont servi pour l’élaboration des zones de tarifs de cubage et des IQS. D’ordre général, les IQS des plantations sont semblables à ceux trouvés dans la littérature (EPN : 9 m à 25 ans, EPB : 10 m à 25 ans et PIG : 11,6 m à 25 ans).

Les caractéristiques du volume marchand, de la densité de tiges marchandes, du volume moyen par tige marchande et du diamètre moyen quadratique des plantations ont été modélisées en fonction de l’âge des peuplements selon deux façons de faire, soit : en considérant les tiges résineuses seulement (SEPM), ou en considérant les tiges de toutes les essences commerciales. Ces analyses ont permis de déterminer des effets significatifs de l’âge, de l’essence plantée, de la végétation potentielle et de la cartographie du 2e ou du 4e inventaire décennal sur les caractéristiques calculées. L’atteinte combinée des seuils de plus de 1 000 ti/ha marchandes, d’un diamètre moyen quadratique supérieur à 14,0 cm, d’un volume à l’hectare supérieur à 100 m³/ha et d’un volume moyen par tige supérieur 0,100 m³/tige sont utilisés comme critères pour déterminer qu’une plantation est prête pour une éclaircie commerciale.

Si on ne s’intéresse qu’aux tiges résineuses (SEPM), l’étude de ces paramètres permet de conclure que les plantations du 4e décennal seront prêtes pour un premier traitement d’éclaircie commerciale entre 32 et 40 ans selon les essences plantées, soit de façon générale à l’âge de 35 ans. De plus, il faut prévoir une récolte résineuse qui ne soit pas limitée à l’essence plantée seulement. Par exemple, dans les plantations d’épinette blanche, seulement 56 % du volume résineux est constitué d’épinette blanche alors que dans les plantations d’épinette noire, c’est seulement 37 % du volume résineux qui est de l’épinette noire. Pour le pin gris, la proportion observée est de 78 %.

En considérant les tiges feuillues dans les calculs, des gains de 2 à 8 ans sont anticipés selon les différents scénarios pour l’atteinte des critères établis. L’ajout des tiges feuillues n’a que très peu d’impacts sur les plantations du 4e décennal situées sur des stations résineuses.

Le scénario le plus rapide pour atteindre les seuils fixés pour un premier traitement d’éclaircie commerciale est celui de la plantation d’épinette blanche du 4e inventaire décennal, dans lequel les tiges feuillues sont considérées. Dans cette situation, un premier traitement d’éclaircie commerciale peut être envisagé lorsque les plantations seront âgées de 28 ans.

À l’exception des plantations du 4e décennal situées sur des stations résineuses, la proportion de feuillus commerciaux dans les autres peuplements est importante. Sur les stations mélangées du 2e décennal, on peut s’attendre à ce qu’il y ait de 41 à 47 % de volume feuillu alors que celui-ci varie de de 15 à 25 % dans les autres situations.

Pour l’ensemble du territoire, en fonction des critères fixés et des superficies disponibles atteingnant l’âge de 35 ans, il est possible de considérer que la réalisation de travaux d’éclaircie commerciale pourrait débuter avec une base de 300 ha par année pour les 5 prochaines années, avec une augmentation des superficies à environ 1 500 ha/an à compter de 2020 et pour les 30 années suivantes.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche – Suivi après 6 ans. (CERFO et GFCBC) Rapport 2013-07. 71 pages + 1 annexe.)

En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche à la suite des interventions de récolte est souvent difficile étant donnée la présence d’une compétition élevée en érable à épis et en framboisier dans les ouvertures. Dans ce contexte, un dispositif expérimental en plan aléatoire par blocs a été élaboré par le CERFO et le Groupement forestier coopératif Baie-deschaleurs à l’automne 2006 afin de comparer l’effet de différents types de préparation de terrain sur l’établissement et la survie de la régénération ainsi que sur le développement de la compétition.

Le dispositif est localisé dans la Baie-des-Chaleurs en Gaspésie, dans l’UAF 111-52. Il appartient au sous-domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune de l’est et le type écologique dominant est MS13. Il comprend trois blocs traités par coupe progressive d’ensemencement (CPE) et un quatrième bloc traité par une coupe avec réserve de semenciers (CRS). Chacun des blocs comprend six types de préparation de terrain, soit : par buttes, en plein, par poquets simples, par poquets doubles, par sillons et un témoin sans préparation de terrain.

En 2006, un suivi des travaux de préparation de terrain (Desjardins et coll., 2007) a permis d’évaluer la qualité des lits de germination créés par les différents traitements et la capacité des essences à s’établir. Un an et trois ans après les travaux (2007 et 2009), un premier et un deuxième suivi de la régénération ont été effectués pour mesurer l’implantation du bouleau jaune et de l’épinette blanche (Desjardins et coll., 2008; 2010). Le suivi réalisé en 2012 a pour objectif d’évaluer le traitement qui génère les meilleures conditions de survie et de développement des semis à plus long terme. Il vise également à évaluer la capacité des traitements à contrôler les essences compétitrices.

Les résultats des premiers suivis indiquaient que chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne distribution de semis de bouleau jaune (> 70 %). Tous les traitements présentaient une distribution supérieure en bouleau jaune comparativement au témoin. L’épinette blanche est faiblement distribuée dans tous les traitements. La préparation de terrain avait eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules de feuillus non commerciaux. Cependant, elles étaient toujours fortement présentes, tel que documenté dans le suivi après 3 ans (Desjardins et coll., 2010).

Les faits saillants en 2012 sont à l’effet que l’on remarque la plus forte proportion de tiges d’avenir de bouleau jaune libres de croître (38 %) dans le bloc de CPE 2003 ayant le plus fort couvert résiduel (52,5 % de couvert). On remarque également que c’est dans ce bloc de CPE 2003, ayant le couvert le plus fermé après intervention, que l’on observe la plus faible quantité, distribution et hauteur des gaules de feuillus non commerciaux.

On observe la plus grande densité de gaules de bouleau jaune dans la préparation de terrain en plein (779 ti/ha), suivie des poquets simples (675 ti/ha) et des buttes (675 ti/ha). C’est dans la préparation de terrain en plein que l’on observe la plus faible densité et distribution des gaules de feuillus non commerciaux (3 012 ti/ha et 42 %), suivie des poquets simples (4 362 ti/ha et 62 %). C’est également dans le traitement de la préparation de terrain en plein que l’on observe les plus faibles variabilités, et ce, peu importe les données considérées de bouleau jaune et de feuillus non commerciaux, confirmant l’importance de générer le meilleur mélange possible d’humus et de sol minéral au moment de la préparation et de viser la plus grande superficie et uniformité dans le peuplement.

Étant donné que le suivi 6 ans après intervention correspond à un stade auquel un grand nombre de tiges sont en transition vers l’état de gaule (24 340 semis/ha de bouleau jaune comparativement à 502 gaules/ha en moyenne et un coefficient de distribution de semis de bouleau jaune de 77 % comparativement à un CD de 23 % pour les gaules en moyenne), un suivi 9 ans après intervention est recommandé pour confirmer les résultats observés.

De façon générale, à ce stade, il est recommandé de maintenir un peuplement résiduel avec plus de 50 % de couvert après la première intervention de coupe progressive afin de diminuer l’incidence de la compétition. La préparation de terrain en plein est également recommandée en priorité car elle permet un meilleur contrôle de la compétition, en ayant la possibilité de déraciner une plus grande quantité d’érables à épis, suivie de la préparation de terrain par poquets doubles et par poquets simples. De plus, étant donné la forte densité et distribution des gaules de feuillus non commerciaux, une intervention de nettoiement sous forme de dégagement à l’européenne est à envisager afin de libérer les tiges en essences désirées et assurer la composition du futur peuplement. L’étude d’un scénario optimal devra également être faite afin d’améliorer les résultats obtenus avec l’épinette blanche ainsi que pour déterminer le meilleur moment et la méthode la plus appropriée pour réaliser la coupe finale.

Identification des superficies potentielles pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée. (AFPQ03 et CERFO). Rapport 2013-13. 164 pages + 2 annexes

Le PDIRT de la région de la Capitale-Nationale stipule qu’il faut « définir et atteindre une cible d’aménagement intensif afin de produire plus de bois de qualité, de s’assurer que les coûts de production demeurent compétitifs, d’atteindre la cible régionale de stockage/captage de carbone et d’augmenter de 10 % le volume de bois mis en marché».

Le projet présenté a donc été réalisé dans le but de procurer des outils aux intervenants de la forêt privée pour l’intégration de l’aménagement intensif dans l’élaboration des différents scénarios de stratégie d’aménagement et de répondre aux objectifs du PDIRT. Le s objectifs du projet consistent à : (1) identifier des superficies potentielles à privilégier pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée de la région de la Capitale-Nationale en tenant compte des exigences écologiques des essences à produire et des propriétaires actifs (petits et g rands propriétaires); (2) comparer les résultats cartographiques obtenus aux classe s de fertilité établies par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ( MRNF); (3) identifier des pistes de scénarios sylvicoles possibles pour les choix de productions potentielles sélectionnés.

Sept essences ont été retenues comme choix d’espèce à produire, soit le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette blanche et l’épinette rouge. Les essences choisies devaient (1) posséder la capacité de s’ installer et croître sur le territoire à l’étude; (2) avoir une bonne valeur sur le marché; (3) pouvoir être produites dans le sud du Québec mais également plus au nord; (4) être actuellement déjà produites dans la région et/ou (5) être plus rares m ais répondre à un besoin d’augmentation de leur proportion dans le paysage. Pour chacune des essences retenues, une brève re vue de littérature a ét é faite afin de mieux connaître ses exigences de croissance.

Par la suite, une analyse multicritères a été réalisée pour chacune des essences afin d’évaluer le potentiel de chaque polygone forestier à les produire en fonction de ses caractéristiques présentes dans les données cartographiques. Les huit critères sont : les précipitations annuelles totales, la température annuelle moyenne, la longueur de la saison de croissance, la texture du dépôt, le drainage, la profondeur du sol, la végétation potentielle et les pentes. Comme le climat constitue l’un des premiers facteurs qui influence la diversité, la croissance et la dynamique des forêts (OIFQ, 2009), un poids important a été accordé à la température annuelle moyenne de même que pour la longueur de la saison de croissance. Toutefois, les critères de chaque essence ont reçu des poids spécifiques aux exigences de l’espèce. La confirmation des valeurs associées aux cotes et aux poids a été faite en consultant la littérature et en effectuant une validation à l’aide des placettes échantillon du MRNF.

Une brève comparaison entre les résultats des classes de fertilité identifiées par le MRNF et les stations potentielles pour l’intensification identifiées dans le cadre de ce projet a été effectuée. La méthode utilisée ici pour l’identification des stations est différente; en effet, dans le cas d u présent projet, on utilise l’analyse multicritères pour chaque essence alors que la méthode du MRNF est basée sur les accroissements et les indices de qualité de station (IQS), compilés toutes essences. De plus, toute la superficie de la forêt privée a été évaluée (y compris les terrains de certains grands propriétaires forestiers tels que les Terres du Séminaire).

Une évaluation des zones forestières prés entant un potentiel plus élevé d’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée a été réalisée par l’AFPQ 03. L’évaluation considérait les contraintes réglementaires des différentes municipalités, l’historique des volumes de bois livrés, l’historique des travaux d’aménagement réalisés et le potentiel des sites à intensifier les pratiques sylvicoles pour le chêne rouge, l’érable à sucre, le bouleau jaune, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette rouge ou l’épinette blanche selon les analyses multicritères réalisées.

Des scénarios sylvicoles ont été proposés pour les sept essences retenues. Des choix de production ont été estimés en fonction des appellations de peuplements actuellement présentes sur le territoire et des stations les plus propices pour les productions. Ces scénarios sont basés sur les exigences en lumière qu’ont les essences et d’autres considérations telles que les risques de compétition ou de maladie pour certaines essences (ex. rouille vésiculeuse du pin blanc). Les scénarios sont dictés par les essences cibles que l’on souhaite produire et le type de production dans lequel on se trouve actuellement.

En terminant, les séries d’aménagement potentielles pour l’intensification et leurs scénarios sylvicoles associés doivent être inscrits dans une démarche d’amélioration continue prescrite par le précepte d’aménagement adaptatif. Ainsi, les résultats pourraient être mis à jour et bonifiés à la lumière des nouveaux résultats vérifiés. Plusieurs options demeurent et devront être sélectionnées en fonction des propriétaires et des objectifs qui seront déterminés par le PPMV.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche – État de la régénération, trois ans après les travaux. CERFO et GFBC. Rapport 2010-04. 66 p. + 4 annexes.

En Gaspésie, la régénération rapide en bouleau jaune et en épinette blanche s’avère difficile. Afin de garantir le succès du retour de ces espèces, des coupes de régénération adéquates doivent être appliquées et des méthodes efficaces de scarifiage doivent être retenues pour favoriser la régénération de ces deux espèces. Un dispositif expérimental, installé à l’automne 2006, explore cinq méthodes différentes de préparation de terrain, soit la création de poquets simples, de poquets doubles, de sillons, de buttes et le déblaiement en plein avec peigne ainsi qu’un témoin. La première étape consiste à évaluer la productivité des méthodes et leur acceptabilité économique, le pourcentage de superficie perturbée et la qualification des microsites. La deuxième étape consiste à évaluer, un an après les travaux, l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche en fonction des divers traitements réalisés. Finalement, la troisième étape consiste à effectuer un suivi trois ans après les travaux de scarifiage, afin d’évaluer le taux de survie et le rendement du bouleau jaune et de l’épinette blanche et l’agressivité de la compétition.

La préparation de terrain par le déblaiement en plein a été celle où la superficie perturbée a été la plus importante. Cependant, cette éventualité était possible quand les facteurs terrain (pente, végétation préétablie, épaisseur du sol) ne contraignaient pas le déplacement de la machine. Ce type de scarifiage a été efficace pour la création de lits de germination favorables à la germination, minimisant ainsi les décapages trop sévères. La création de poquets simples est le traitement le plus productif en termes de temps, mais tout comme les poquets doubles et les buttes, il risque de créer des lits de germination infertiles. La création de poquets est la méthode la plus efficace pour traiter les pentes fortes et pour protéger la régénération préétablie. Les buttes diminuent beaucoup l’efficacité de production de la pelle et les sillons, quoique très productifs, ne perturbent pas une surface importante mais toutefois suffisante.

Après 3 ans, aucune différence significative ne fut remarquée entre les traitements, concernant le taux de survie, le rendement en croissance et la compétition interspécifique de la régénération des différentes essences. Cependant, les traitements de scarifiage apportent des résultats significatifs quant à la régénération du bouleau jaune par rapport au témoin. Afin de définir un seuil convenable pouvant gérer les risques de la non-plasticité des semis de bouleaux jaunes, le coefficient de distribution a été évalué sur de très petites placettes de 1 m². Puisque l’objectif est la régénération rapide d’une seule cohorte, il est important de vérifier l’uniformité de la régénération avec une unité de base très petite afin de s’assurer d’atteindre les objectifs de plein boisement. Sur cette base, le succès d’établissement obtenu pour le bouleau jaune se chiffre avec un coefficient de distribution supérieur à 70 % (avec plus de 7 000 tiges à l’hectare). Ce succès serait en lien direct avec un substrat minéral ou mélangé, créé par le scarifiage. Le taux de survie après trois ans est de 62 % pour 4 600 semis/ha uniformément distribués au m². Le taux de survie dans les secteurs scarifiés est de 14 % supérieur au témoin mais ce résultat ne représente pas une différence significative.

Les résultats du scarifiage sont plus mitigés pour l’épinette blanche qui obtient un coefficient supérieur à 20 % pour l’établissement, ce qui demeure tout de même un coefficient quatre fois plus élevé que le témoin. Le taux de survie après trois ans n’est que de 41 % dans les secteurs scarifiés, ce qui est 8 % supérieur aux témoins. Avec 800 tiges/ha réparties uniformément au m², l’épinette blanche devrait maintenir une présence équivalente au peuplement précédant. Bien que les résultats de régénération des secteurs scarifiés soient supérieurs aux témoins, ces derniers ne sont pas significativement différents.

Le scarifiage n’a pas eu d’effet significatif sur la régénération du sapin baumier, du bouleau à papier et de l’érable rouge. Le déblaiement en plein a par contre eu un effet négatif sur le coefficient de distribution de l’érable à sucre. Le scarifiage a significativement influencé la présence du framboisier. La présence de l’érable à épis est très forte dans chacun des traitements incluant le témoin, de sorte que 96 % des bouleaux jaunes sont opprimés. Concernant le broutage, celui-ci semble aléatoire malgré le fait qu’une faible tendance démontre que la présence de broutage est en hausse quand la densité de bouleau jaune augmente.

En résumé, cette étude démontre que la régénération du bouleau jaune est très dense trois ans après la préparation de terrain avec plus de 65 0000 semis à l’hectare, mais le coefficient de distribution est inférieur à 50 % en considérant la présence d’une tige à tous les mètres carrés. De plus, la compétition pourrait fortement limiter sa croissance et sa survie à plus long terme sans intervention supplémentaire.

Comparaison de différents traitements sylvicoles (17) favorisant la régénération du BOJ et de l’EPB dans la Baie-des-Chaleurs-Suivi 7 ans après intervention. CERFO. Rapport 2008-05. 100 p. + 3 annexes.

Le maintien de forêts mixtes de qualité dans la Baie-des-Chaleurs est une problématique importante. La régénération en bouleau jaune et en épinette blanche devient déficiente lorsque les pratiques ne sont pas adaptées aux exigences écologiques de ces espèces. Différents traitements du régime de la futaie régulière et du régime de la futaie jardinée, à des intensités variées, avec et sans préparation de terrain par poquet, ont fait l’objet d’un suivi 7 ans après les travaux. Au total, 17 traitements différents ont été évalués.

La coupe progressive d’ensemencement gérée par l’ouverture du couvert résiduel constitue le traitement le mieux adapté au bouleau jaune et à l’épinette blanche. Bien que le coefficient de distribution en bouleau jaune soit meilleur dans l’environnement des poquets, ce traitement a permis d’obtenir un coefficient de distribution très satisfaisant à l’extérieur des poquets. Au niveau de l’épinette blanche, la préparation de terrain est essentielle afin de la maintenir comme espèce compagne dans le futur peuplement. Quant au rendement des bouleaux jaunes en croissance en hauteur, la CPE éclipse tous les autres traitements. En effet, le nombre de tiges supérieures à 1 m est considérable après 7 ans. Le couvert protecteur a permis de contrôler la compétition, de fournir des semences et de maintenir les conditions fraîches et humides du sousbois, ce qui représente des conditions optimales pour l’installation et le développement du bouleau jaune.

Les coupes avec réserves de semenciers ont obtenu une régénération convenable. Cependant, sur le plan du rendement, l’efficacité de ces traitements s’avère très inférieure aux traitements de CPE et ils s’approchent davantage du rendement des coupes par parquets et par trouées. Les trouées et les parquets semblent à proscrire en raison de l’exposition en plein soleil qui génère des conditions de sécheresse et qui favorise l’explosion d’une compétition fortement indésirable, comme le framboisier. L’essai d’ensemencement manuel de bouleau jaune a démontré des résultats satisfaisants à l’intérieur des poquets uniquement.

Les bouleaux jaunes s’étant développés dans l’environnement du poquet ont des hauteurs semblabes à ceux s’étant développés hors poquet. Cependant, les bouleaux jaunes en bordure et à l’extérieur du poquet ont un net avantage au niveau des conditions de croissance nutritionnelles sur ceux à l’intérieur des poquets. Finalement, la très grande majorité des bouleaux jaunes dominants ne sont pas libres de croître. Des travaux de récolte du couvert résiduel et d’éducation de la régénération sont à prévoir dans les prochaines années.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche-Suivi après 1 an-Volet 1. CERFO. Rapport 2008-04. 32 p.+2 annexes.

En Gaspésie, la régénération en bouleau jaune et en épinette blanche s’avère difficile. Afin de garantir le succès du retour de ces espèces, des coupes de régénération adéquates doivent être appliquées mais aussi des méthodes efficaces de scarifiage doivent être retenues pour favoriser la régénération de ces deux espèces. Un dispositif expérimental, installé à l’automne 2006, explore cinq méthodes différentes de préparation de terrain, soit la création de poquets simples, de poquets doubles, de sillons, de buttes et déblaiement en plein avec peigne. La première étape consistait à évaluer la productivité des méthodes ainsi que de leur acceptabilité économique; le pourcentage de superficie perturbée et la qualification des microsites sont analysés dans le rapport 2007.

La deuxième étape consiste à évaluer, un an après les travaux, l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche en fonction des divers traitements réalisés. Le scarifiage est décalé d’une année afin d’être synchronisé avec l’excellente année semencière de 2006. Un coefficient de distribution plus restrictif que celui des normes actuelles (placettes de rayon 0,56 m (1 m²)) est utilisé.

Chaque traitement s’est avéré efficace pour établir une bonne quantité de semis uniformément bien répartie dans les blocs de coupes partielles, ne montrant pas de différences significatives entre eux, mais une différence significative avec les témoins. Ceux-ci ont cependant obtenu des résultats satisfaisants. Un succès de régénération a été obtenu pour le bouleau jaune, soit un coefficient supérieur à 70 % (avec plus de 7000 tiges à l’hectare). Ce succès serait en lien direct avec un substrat minéral ou mélangé, créé par le scarifiage. Les résultats du scarifiage sont plus mitigés pour l’épinette blanche, qui obtient un coefficient supérieur à 20 % ce qui demeure tout de même un coefficient quatre fois plus élevé que le témoin. Le scarifiage n’a pas eu d’effet significatif sur la régénération de l’érable à sucre, du sapin baumier, du bouleau à papier et de l’érable rouge. Il a cependant eu un effet de réduction de la composition préétablie des gaules d’érable à épis.

Le prochain suivi (2009) permettra de vérifier le traitement qui engendrera une meilleure survie et croissance des semis. Il permettra également de vérifier l’évolution de la compétition selon les effets des différents traitements. Le tout en relation avec les coûts réciproques de chaque traitement. Une série de recommandations sont présentées.

Essais de différentes méthodes de préparation de terrain favorisant la régénération du bouleau jaune et de l’épinette blanche – Phase 1 – Exécution des travaux. CERFO. Rapport 2007-07. 55 p.

Le projet cherche à définir, dans un contexte de coupe de régénération dans les peuplements mixtes de la Baie-des-Chaleurs (BJR et RBJ), les modalités les plus efficaces de préparation de terrain en terme de coûts/bénéfices favorisant la germination, l’établissement et la croissance de semis de bouleau jaune et d’épinette blanche.

Aux fins de comparaison, le choix des méthodes de préparation de terrain s’est basé sur différents projets réalisés au Québec, et ce, tout en respectant l’éventail des possibilités offertes pour la région de la Gaspésie. La préparation était en sous-couvert de peuplement traité par coupes progressives d’ensemencement et de coupe avec réserve de semencier. Il s’agit d’un plan d’expérience à 4 blocs complets aléatoires constitué de six traitements de préparation de terrain : par poquets simples, par poquets doubles, par sillons, par déblaiement des déchets, par buttes et un témoin sans intervention.

La préparation de terrain par le déblaiement en plein a été celle où la superficie perturbée a été la plus importante, tout en maximisant les lits de germination de qualité et en minimisant les décapages trop sévères. Ce traitement atteint son plein potentiel en condition de pente faible à modérée. La création de poquet simple est le traitement le plus productif en terme de temps, mais tout comme les poquets doubles, elle risque de créer des lits de germination infertiles. La création de poquet soit simple ou double est la plus efficace pour traiter les pentes fortes et pour protéger la régénération pré-établie. Les buttes diminuent de beaucoup l’efficacité de production de la pelle et les sillons, quoique très productifs, ne perturbent pas une surface importante.

Ce sont les suivis 1 et 3 ans après les travaux qui démontreront le potentiel de chacun des traitements à établir une quantité de semis et qui permettront d’identifier le taux de survie des semis par rapport aux différents traitements. Essais de différentes méthodes de préparation de terra

Potentiel d’utilisation du chitosane comme facteur de croissance des plants d’épinette blanche – 2e saison de croissance. CERFO. Rapport 2004-03. 11 p.

Plusieurs études ont déjà été réalisées sur l’application du chitosane et de ses dérivés en milieu agricole, essentiellement sur des cultures maraîchères (Blouin et al., 2002). Il a été prouvé que le chitosane peut induire la croissance racinaire et aérienne, et qu’il diminue également les risques d’infestation de champignons. Le chitosane peut même induire des réactions de défense chez les semis d’épinette noire contre un champignon pathogène de pourriture racinaire : Cylindrocladuim floridanum (Laflamme, 2000).

Un dispositif expérimental a été mis en place en 2002 à la pépinière SARGIM, située à NewRichmond, afin d’étudier, entre autres, les effets du chitosane sur la première saison de croissance de semis d’épinette blanche en récipients 25-350-A (Patry et al., 2003). En 2003, ce dispositif a été subdivisé en deux portions afin de continuer l’application des traitements sur la moitié des semis pour une deuxième année et de poursuivre le suivi de la croissance et de la morphologie sur l’ensemble des semis traités depuis 2002.

Ce suivi après deux ans a démontré que l’application de chitosane ne permettait pas d’améliorer de façon significative la dimension, la morphologie ou la masse des plants à forte dimension d’épinette blanche produits en récipients à New-Richmond. Pour toutes les variables à l’étude, les performances des semis témoins ont été équivalentes ou supérieures à celles des semis traités à différentes doses de chitosane. Le chitosane n’a donc pas permis d’améliorer la qualité des plants. Après deux années de traitements, il manque en moyenne 7 cm de hauteur aux semis en dormance pour passer de la catégorie la plus basse (catégorie C, hauteur < 27 cm) à une catégorie supérieure (MRN, 2003) pour la production de plants à forte dimension.

Ces observations corroborent les résultats d’autres études sur des épinettes au Québec. Compte tenu des effets minimes du chitosane sur la croissance des semis d’épinettes en pépinière et des coûts associés à son application, il est recommandé de ne pas appliquer de chitosane sur ces productions.

Potentiel d’utilisation du chitosane comme facteur de croissance et de protection des plants d’épinette blanche contre le gel – Complément : analyses chimiques. CERFO. Rapport 2003-04. 11 p.

Le but du présent projet consistait à étudier les effets du chitosane sur la croissance et la protection contre le gel hâtif des semis destinés au reboisement forestier. Pour ce, une série de dispositifs ont été établis à New Richmond, en Gaspésie, afin de tester l’effet de l’application hebdomadaire de différentes doses de chitosane sur la germination de semences de même que sur la croissance et la tolérance au gel de plants d’épinette blanche lors de leur première et de leur deuxième saisons de croissance.

Dans ce complément au rapport final (Patry et al., 2003), seuls les résultats des analyses chimiques (azote) sur les semis de la première année de croissance sont présentés. Nos résultats indiquent que la contribution en azote par le chitosane a été excédentaire à la fertilisation et n’a donc pas permis d’augmenter la concentration en azote dans le tissus foliaire et dans le tissus racinaire. Cependant, cet apport d’azote s’est accumulé dans la tourbe et pourra être prélevé par la plante au cours de la prochaine saison de croissance, d’où la nécessité de suivre le dosage de l’azote et la croissance de ces semis au cours de la saison de croissance 2003.

Potentiel d’utilisation du chitosane comme facteur de croissance et de protection des plants d’épinette blanche contre le gel. CERFO. Rapport 2003-01. 67 p.

La nécessité croissante d’assurer la protection de nos ressources naturelles invite à une utilisation plus restrictive des engrais, des pesticides et des herbicides d’origine chimique. Pour y parvenir, il nous faut des produits d’origine naturelle, non polluants et en mesure de remplacer les produits actuellement en usage. Le chitosane est l’un de ces produits dont il a été prouvé, en culture maraîchère, qu’il était responsable d’une augmentation de la croissance racinaire et aérienne et qu’il diminuait les risques de gel et d’infestation de champignons.

Le but du présent projet consistait à étudier les effets du chitosane sur la croissance et la protection des semis d’arbres destinés au reboisement forestier. Pour ce, une série de dispositifs ont été établis à New Richmond, en Gaspésie, afin de tester l’effet de l’application hebdomadaire de différentes doses de chitosane sur la germination de semences de même que sur la croissance et la tolérance au gel de plants d’épinette blanche lors de leurs deux premières saisons de croissance.

Nos résultats indiquent que le chitosane entraîne peu d’effet sur la germination des semences de faible calibre, mais qu’il entraîne des effets significatifs sur la croissance, la morphologie et l’endurcissement au gel des plants lorsque ceux-ci sont sains et normaux.

Plantation de thuya et d’épinette blanche pour habitat faunique : Évaluation après un an de l’utilisation du paillis Tassu. CERFO. Rapport 2002-13. 16 p.

L’abandon de l’utilisation des phytocides sur terres publiques en 2001 a forcé les compagnies forestières à se tourner vers d’autres moyens afin de s’assurer du contrôle de la végétation concurrente dans les plantations résineuses.

Un dispositif expérimental, proposé par la direction de la recherche forestière, a été mis en place en juin 2001 par les compagnies Bowater et United Colloids GmgH dans le but de déterminer l’efficacité du paillis Tassu™ en association ou non avec le dégagement mécanique des tiges comme moyen de contrôle de la végétation compétitrice.

Le CERFO a présenté en 2002 un projet de suivi visant à vérifier, après deux saisons de croissance, l’efficacité du paillis Tassu™ à fournir au plant une quantité de lumière suffisante pour sa croissance. De plus, le projet a permis de mesurer les premières caractéristiques dendrométriques des plants afin de quantifier leur évolution à long terme selon les différentes interventions prévues et de dégager les plants devant être libérés de la compétition par débroussaillement en fonction du protocole expérimental initial.

Les paillis ne semblent pas avoir eu d’effet sur la quantité de lumière disponible pour la photosynthèse lors de l’établissement de la plantation, ce qui indique que des traitements de contrôle de la végétation sont tout de même nécessaires pour maintenir la croissance de la plantation lorsque des paillis de faible taille sont installés.

Par ailleurs, les paillis n’ont pas eu, au cours des deux premières saisons de croissance, d’effet significatif sur la croissance du thuya, alors que la croissance en hauteur et le rapport H/D des semis d’épinette semblent plus élevés en absence de paillis. Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’en absence de paillis, les plants sont poussés à croître plus rapidement en hauteur en raison de la proximité des compétiteurs et ce, dans le but de s’en démarquer.

Les prochains suivis, pour lesquels quelques recommandations ont été émises, permettront de vérifier si les paramètres de diamètre au collet et de rapport H/D répondent à l’action du paillis.

Comparaison de différents traitements sylvicoles pour l’installation de la régénération en épinette blanche dans les sapinières à bouleau blanc. CERFO. Rapport 2000-02. 54 p. + 4 annexes.

Dans les domaines de la sapinière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau blanc, plusieurs forestiers s’interrogent sur l’envahissement appréhendé par le sapin baumier. Cette crainte a été d’ailleurs confirmée par une récente étude, de quelques milliers de parcelles échantillons permanentes, au nord de l’Outaouais (Lessard et al. 1999). Or, le sapin baumier présente plusieurs caractéristiques le rendant moins désirable comparativement à l’épinette blanche, comme sa vulnérabilité à la tordeuse des bourgeons de l’épinette, sa sensibilité au chablis et sa vulnérabilité à la carie. De plus, il appert que la proportion de sapin baumier aurait tendance à augmenter suite aux coupes avec protection de la régénération et des sols (Hatcher 1960; Wall 1983).

Un très grand nombre d’auteurs recommandent le système de régénération par coupes progressives lorsque le but visé est d’obtenir une régénération naturelle d’épinettes blanches. La coupe progressive permet, entre autre par le maintien des arbres résiduels, de créer un couvert protecteur qui réduit les écarts et les stress environnementaux, minimise la venue des feuillus intolérants et fournit une source de semences de qualité.

Ainsi, dans le cadre de ce projet, il est proposé, avec des moyens de récolte mécanisés, de comparer la coupe progressive d’ensemencement uniforme à la coupe progressive d’ensemencement par trouées combinées à la préparation de terrain et l’étude du statut nutritionnel des semis.

La recherche de secteur fut infructueuse. Il fut impossible de cibler des secteurs convenant à la prescription de coupe progressive d’ensemencement visant à favoriser l’épinette blanche dans les secteurs annuels d’intervention forestiers de Manifor et de Domtar.

Toutefois, la recherche de tel secteur nous a fait découvrir l’étendue des peuplements mélangés de faible densité (C et D) ne supportant souvent pas suffisamment de bois pour justifier la rentabilité des opérations forestières de coupes avec protection de la régénération et des sols. Il s’agit là d’une toute autre problématique à laquelle les bénéficiaires de CAAF autant que le ministères des Ressources naturelles du Québec devront faire face au cours des prochaines années.

Ce rapport présente d’abord une revue de littérature sur l’épinette blanche portant une attention particulière sur les conditions de germination, les besoins de préparation de terrain et la réalisation de coupe progressive d’ensemencement. Les données et résultats concernant les secteurs visités sont ensuite décrits. Enfin, les secteurs retenus et inclus dans le plan annuel d’intervention forestière de Domtar pour l’année à venir (2000-2001) sont présentés, visant à hâter le démarrage du projet sur le terrain et assurer le bon déroulement des activités au cours de la prochaine saison.