Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi après 8 ans de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). Rapport 2018-10. 52 p.

En 2009, dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, Mc Forêt et la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, poursuivant le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts en plan aléatoire complet. Ils comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent au procédé de régénération par coupes progressives irrégulières et 12 au procédé de régénération par coupes jardinatoires. Dans les deux cas, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins. Pour le procédé de régénération par coupes progressives, deux origines de semis (glands et plants) ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins.

À l’automne 2017, grâce au soutien financier du MFFP-Outaouais, un suivi de la régénération après 8 ans a été effectué. L’objectif est de vérifier l’évolution de la cohorte de chêne rouge installée en 2010, selon les différentes modalités de préparation de terrain (débroussaillage et scarifiage) et les deux types de régénération artificielle.

Après 8 ans, la régénération en chêne rouge des traitements ayant été débroussaillés puis plantés, tout comme ceux qui ont été débroussaillés et ensemencés (avec glands prégermés), est significativement différente de celle des autres traitements, mais ne se distingue pas entre elles (respectivement 55% et 41% de distribution ainsi que 824 et 1103 tiges/ha). Bien que cela représente un certain succès, une perte avait été notée dès le début par le fait que les derniers sacs aient surchauffé. D’autre part, les résultats démontrent une chute importante des deux paramètres pendant les 8 ans. Fait à noter, pour l’ensemble du dispositif de CPI, seulement 4% des 1111 plus belles tiges bien distribuées à l’hectare sont libres de croître et le chêne rouge présente une hauteur de 1,5 à 2 fois inférieure à ses compétiteurs. Une action urgente doit être entreprise pour libérer les plants et augmenter leur proportion dans le futur peuplement.

Les réponses qu’apportent ces suivis d’installation du chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives fournissent un exemple local pour la justification d’une stratégie de conversion de peuplement permettant, entres autres, de diminuer la présence du hêtre et des autres espèces non désirées tel que recommandé dans l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière du MFFP (DRF, 2017). Les résultats démontrent également les enjeux qui y sont inhérents, comme la nécessité d’adopter un dégagement hâtif à l’européenne entre 4 et 7 ans, et éventuellement de procédé à une coupe secondaire ou une coupe finale. Cette décision devrait se prendre sur la base du volume résiduel sur pied, de l’intérêt ou non de laisser des legs, la capacité ou non de procéder à une coupe finale plus tard et la capacité du peuplement résiduel à être maintenu.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). CERFO. Rapport 2011-04. 52 p.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, McForêt et la Coopérative des HautesLaurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, dans le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts. Le premier appartient à la futaie irrégulière et le deuxième à la futaie régulière. Les modalités ont été choisies en fonction du régime diagnostiqué lors des premières phases du projet, de la présence de semenciers, de la structure de peuplement, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle disponibles. Au total, les deux dispositifs établis comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent à la futaie irrégulière et 12 à la futaie régulière. Pour la futaie irrégulière, deux origines de semis et deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins. Pour la futaie régulière, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins.

Dans la futaie irrégulière, la plantation combinée au débroussaillage comporte une densité et une distribution supérieure aux autres méthodes de régénération. Cette méthode est certainement la meilleure pour régénérer le chêne rouge. Les stations scarifiées présentent des densités et une distribution inférieure aux autres méthodes de remise en production. L’ensemencement de glands n’a pas produits les résultats escomptés reliés en partie à l’humidité minimale requise, aux risques associés à la température élevée et à la prédation. Ne pouvant statuer sur le maintien ou non de l’option d’ensemencement qui, bien que peu coûteuse présente une avenue risquée.

La densité et la distribution des espèces non désirées sont très élevées, que ce soit pour la futaie irrégulière ou la futaie jardinée. Ceci signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes au stade de semis dans le secteur Brazeau et qu’il faudra suivre leur évolution de près si l’on veut minimiser leur impact. Le hêtre à grandes feuilles, l’érable rouge, l’érable de Pennsylvanie et le cerisier de Pennsylvanie sont les espèces non désirées les plus représentées.

En raison de l’effet direct du maintien de semenciers sur la densité et la distribution de la régénération du chêne rouge et puisque les semences sont lourdes et ne voyagent pas beaucoup, nos résultats suggèrent de maintenir la meilleure distribution possible de semenciers lors des opérations forestières. Par ailleurs, une présence importante de cerisier tardif en régénération a été observée dans le dispositif, ce qui contribuera à rehausser la valeur des terres.

Les réponses qu’apporteront les suivis de ces travaux permettront de fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement des forêts feuillues. Le présent rapport fait état des caractéristiques du peuplement sur pied à l’origine, des travaux de remise en production effectués et des résultats de régénération une saison de croissance après les travaux sylvicoles.

Essai de régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet – Diagnostic, prescriptions, suivi du martelage et suivi après intervention. CERFO. Rapport 2010-03. 84 p. + 6 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon-Planchers de bois exclusifs et McForêt, a réalisé un projet visant la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet. Les objectifs principaux du projet sont de : 1) vérifier les modalités nécessaires pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives et de 2) fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le secteur sélectionné, situé au sud de Mont-Laurier (Notre-Dame-de-Pontmain), une photointerprétation fine a été réalisée. Les résultats de la photo-interprétation fine en combinaison avec les données dendrométriques de l’inventaire d’intervention ont permis d’identifier cinq conditions de peuplement. La méthode du diagnostic sylvicole a été utilisée afin de déterminer la prescription dans chacun des cas. Il en ressort que 3 cas sont apparentés au régime de la futaie irrégulière et 2 cas au régime de la futaie jardinée. Dans chacun des régimes, des coupes d’amélioration ont été prescrites avec des modalités différentes. La réalisation de ces prescriptions constitue des essais sylvicoles.

Dans le cas de la futaie irrégulière, la prescription a permis de maintenir sur pied après intervention un peuplement principalement constitué d’érable à sucre, d’érable rouge et de chêne rouge, ce qui n’était pas le cas avant intervention. Dans le cas de la futaie jardinée, un prélèvement faible de l’ordre de 19 % a permis de maintenir une bonne répartition des tiges par classe de diamètre et d’augmenter la proportion des tiges de classe C et R.

À l’intérieur de ces essais sylvicoles, un dispositif expérimental sera installé pour valider les modalités de préparation de terrain et de régénération. Ces modalités seront choisies en fonction de la présence ou non de semenciers désirés, de la structure de peuplement, de la régénération préétablie, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle à l’essai. Le présent rapport fait état du diagnostic, des prescriptions ainsi que du suivi du martelage effectué.

Essai de régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Diagnostic, prescriptions et suivi du martelage. CERFO. Rapport 2009-11. 82 p. + 6 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon-Planchers de bois exclusifs et McForêt, a réalisé un projet visant la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet. Les objectifs principaux du projet sont de : 1) vérifier les modalités nécessaires pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives et de 2) fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’un telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le secteur sélectionné, situé au sud de Mont-Laurier (Notre-Dame-de-Pontmain), une photointerprétation fine a été réalisée. Les résultats de la photo-interprétation fine en combinaison avec les données dendrométriques de l’inventaire d’intervention ont permis d’identifier cinq conditions de peuplement. La méthode du diagnostic sylvicole a été utilisée afin de déterminer la prescription dans chacun des cas. Il en ressort que 3 cas sont apparentés au régime de la futaie irrégulière et 2 cas au régime de la futaie jardinée. Dans chacun des régimes, des coupes d’amélioration ont été prescrites avec des modalités différentes. La réalisation de ces prescriptions constitue des essais sylvicoles. À l’intérieur de ces essais sylvicoles, un dispositif expérimental sera installé pour valider les modalités de préparation de terrain et de régénération. Ces modalités seront choisies en fonction de la présence ou non de semenciers désirés, de la structure de peuplement, de la régénération préétablie, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle à l’essai. Le présent rapport fait état du diagnostic, des prescriptions ainsi que du suivi du martelage effectué.

Annexes 4-5-6 sur demande.

Prescriptions sylvicoles Notre-Dame de Pontmain – Visite terrain 23 juillet 2008

Les érablières sur sommets dans les sous-domaines de l’ouest de l’érablière à bouleau jaune et de l’érablière à tilleul présentent souvent une problématique quant à leur capacité à réellement produire du bois d’œuvre de qualité. La faible épaisseur des sols, limitant la prospection des racines, mais surtout les indices d’aridité élevés (150-200, Thibault, 1987), deviennent des facteurs limitants. Ainsi la seule présence de l’érable à sucre n’est pas garante d’une productivité raisonnablement acceptable.

Par ailleurs, parmi les enjeux de biodiversité sur la composition, le pin blanc et le chêne rouge reviennent souvent comme des cibles à restaurer. Or, ces espèces sont reconnues pour être xérophiles (ou plutôt tolérantes à la sécheresse), contrairement à l’érable à sucre. Le rapport de la Commission Coulombe propose justement comme virage la production de la bonne espèce au bon endroit. Enfin, la menace du réchauffement planétaire plaide également pour la priorisation d’espèces mieux adaptées.

Dans l’unité d’aménagement, 64-02, la présence de ces espèces sur les sommets pourrait justifier une stratégie d’aménagement particulière pour les réintroduire progressivement. La situation géographique de l’érablière à tilleul ainsi que de l’érablière à bouleau jaune méridionale justifierait la présence de ces espèces qui, même si elles ne sont pas ainsi sur des stations optimales du point de vue fertilité, sont néanmoins bien adaptées. Actuellement, la régénération sur ces stations forestières est souvent dominée par le hêtre à grandes feuilles (Paquin et Noël, 2003).

 Le présent rapport rappelle les objectifs et la méthodologie retenus. Il présente ensuite des options de traitements sylvicoles. Les prescriptions du secteur d’intervention sont ensuite proposées avec leur argumentaire. Enfin, une ébauche des différents suivis sont décrits en prévision de la prochaine phase.