Observation de pratiques et propositions de contenus pour l’enseignement universitaire en aménagement des forêts privées. Rapport final. CERFO. 2021-18. 41 pages + annexes.

L’exercice présenté dans ce document s’inscrit dans une démarche plus large menée par la Chaire de leadership en enseignement en gestion durable des forêts privées visant à brosser un portrait des besoins et des possibilités de bonifier la formation offerte au Québec en forêt privée. Les constats posés et les propositions formulées demeurent limités au cadre méthodologique exploratoire préconisé et ne constituent pas des recommandations mais des pistes de réflexion et d’actions possibles.

Pour consulter le rapport et obtenir davantage d’informations, veuillez consulter Mme Maude Flamand-Hubert, professeure à l’Université Laval.

Identification des superficies potentielles pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée. (AFPQ03 et CERFO). Rapport 2013-13. 164 pages + 2 annexes

Le PDIRT de la région de la Capitale-Nationale stipule qu’il faut « définir et atteindre une cible d’aménagement intensif afin de produire plus de bois de qualité, de s’assurer que les coûts de production demeurent compétitifs, d’atteindre la cible régionale de stockage/captage de carbone et d’augmenter de 10 % le volume de bois mis en marché».

Le projet présenté a donc été réalisé dans le but de procurer des outils aux intervenants de la forêt privée pour l’intégration de l’aménagement intensif dans l’élaboration des différents scénarios de stratégie d’aménagement et de répondre aux objectifs du PDIRT. Le s objectifs du projet consistent à : (1) identifier des superficies potentielles à privilégier pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée de la région de la Capitale-Nationale en tenant compte des exigences écologiques des essences à produire et des propriétaires actifs (petits et g rands propriétaires); (2) comparer les résultats cartographiques obtenus aux classe s de fertilité établies par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ( MRNF); (3) identifier des pistes de scénarios sylvicoles possibles pour les choix de productions potentielles sélectionnés.

Sept essences ont été retenues comme choix d’espèce à produire, soit le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette blanche et l’épinette rouge. Les essences choisies devaient (1) posséder la capacité de s’ installer et croître sur le territoire à l’étude; (2) avoir une bonne valeur sur le marché; (3) pouvoir être produites dans le sud du Québec mais également plus au nord; (4) être actuellement déjà produites dans la région et/ou (5) être plus rares m ais répondre à un besoin d’augmentation de leur proportion dans le paysage. Pour chacune des essences retenues, une brève re vue de littérature a ét é faite afin de mieux connaître ses exigences de croissance.

Par la suite, une analyse multicritères a été réalisée pour chacune des essences afin d’évaluer le potentiel de chaque polygone forestier à les produire en fonction de ses caractéristiques présentes dans les données cartographiques. Les huit critères sont : les précipitations annuelles totales, la température annuelle moyenne, la longueur de la saison de croissance, la texture du dépôt, le drainage, la profondeur du sol, la végétation potentielle et les pentes. Comme le climat constitue l’un des premiers facteurs qui influence la diversité, la croissance et la dynamique des forêts (OIFQ, 2009), un poids important a été accordé à la température annuelle moyenne de même que pour la longueur de la saison de croissance. Toutefois, les critères de chaque essence ont reçu des poids spécifiques aux exigences de l’espèce. La confirmation des valeurs associées aux cotes et aux poids a été faite en consultant la littérature et en effectuant une validation à l’aide des placettes échantillon du MRNF.

Une brève comparaison entre les résultats des classes de fertilité identifiées par le MRNF et les stations potentielles pour l’intensification identifiées dans le cadre de ce projet a été effectuée. La méthode utilisée ici pour l’identification des stations est différente; en effet, dans le cas d u présent projet, on utilise l’analyse multicritères pour chaque essence alors que la méthode du MRNF est basée sur les accroissements et les indices de qualité de station (IQS), compilés toutes essences. De plus, toute la superficie de la forêt privée a été évaluée (y compris les terrains de certains grands propriétaires forestiers tels que les Terres du Séminaire).

Une évaluation des zones forestières prés entant un potentiel plus élevé d’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée a été réalisée par l’AFPQ 03. L’évaluation considérait les contraintes réglementaires des différentes municipalités, l’historique des volumes de bois livrés, l’historique des travaux d’aménagement réalisés et le potentiel des sites à intensifier les pratiques sylvicoles pour le chêne rouge, l’érable à sucre, le bouleau jaune, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette rouge ou l’épinette blanche selon les analyses multicritères réalisées.

Des scénarios sylvicoles ont été proposés pour les sept essences retenues. Des choix de production ont été estimés en fonction des appellations de peuplements actuellement présentes sur le territoire et des stations les plus propices pour les productions. Ces scénarios sont basés sur les exigences en lumière qu’ont les essences et d’autres considérations telles que les risques de compétition ou de maladie pour certaines essences (ex. rouille vésiculeuse du pin blanc). Les scénarios sont dictés par les essences cibles que l’on souhaite produire et le type de production dans lequel on se trouve actuellement.

En terminant, les séries d’aménagement potentielles pour l’intensification et leurs scénarios sylvicoles associés doivent être inscrits dans une démarche d’amélioration continue prescrite par le précepte d’aménagement adaptatif. Ainsi, les résultats pourraient être mis à jour et bonifiés à la lumière des nouveaux résultats vérifiés. Plusieurs options demeurent et devront être sélectionnées en fonction des propriétaires et des objectifs qui seront déterminés par le PPMV.

La certification de votre lot boisé : Pourquoi? Comment?

Il y a un engouement au Québec pour la certification forestière, et la forêt privée n’y échappe pas. Ainsi, des groupements forestiers du Bas-Saint-Laurent ont maintenant obtenus la certification par le « Forest Stewardship Council » (FSC). Ailleurs au Québec, d’autres intervenants de la forêt privée s’y sont aussi engagés.

Article paru dans le Monde forestier du mois de février 2009

Synthèse écologique pour la forêt privée de l’Estrie, un préalable indispensable à la réalisation d’un guide sylvicole – Rapport final

À l’heure actuelle, les aménagistes manquent de connaissances sur la localisation des sites fragiles et des sites à hauts potentiels forestiers, la dynamique végétale, ainsi que les rendements forestiers. La construction d’un cadre écologique forestier constitue l’un des moyens permettant d’améliorer la connaissance du territoire. Ainsi, un cadre écologique forestier correspondant à une synthèse écologique de diverses données comme les dépôts de surface, la pente, l’humidité du sol, le type écologique, etc. a été construit pour le territoire de la région administrative de l’Estrie. Les informations utilisées pour construire un tel cadre proviennent des rapports de classification du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, de la carte écoforestière du 3e inventaire décennal du MRNF, de la carte écoforestière bonifiée réalisée par Domtar pour ses terrains forestiers privés et de la carte pédologique des séries de sol du MAPAQ.

Un tel cadre écologique forestier représente un outil permettant d’optimiser la planification forestière et les coûts des interventions en milieu forestier, ainsi que de minimiser les impacts environnementaux, en :

– localisant les secteurs présentant des contraintes de traficabilité (en fonction de la pente, de la solidité et de la rugosité du sol);

– localisant les sites fragiles (sols minces présentant des risques de décapage, pentes fortes et sites à seepage présentant des risques d’érosion, sols humides présentant des risques d’orniérage et de remontée de la nappe phréatique);

– localisant les secteurs à haut potentiel forestier, qui représentent les sites à favoriser pour l’aménagement intensif, puisque les retours sur les investissements devraient y être les meilleurs;

– proposant des mesures pour un plan de protection des secteurs fragiles.

Ce cadre écologique forestier est représenté sous deux formats : une carte synthèse couvrant tout le territoire d’étude et des sères physiographiques, qui constituent un outil synthétique décrivant les différentes stations forestières retenues.

Cette étude se veut également une amorce à la réalisation d’un guide sylvicole, qui représente une synthèse des données écologiques, dendrométriques et sylvicoles d’un territoire donné, dans le but d’aider les utilisateurs de la forêt à incorporer la dimension écologique au processus de planification forestière et au diagnostic sylvicole.

La recherche au service des propriétaires de lots boisés – Le retour du chêne rouge, un virage sylvicole

L’exploitation du chêne rouge (Quercus rubra L.) pour la construction navale au XIXe siècle, ses caractéristiques écologiques et la suppression des feux de forêt ont entraîné une régression importante de l’espèce dans la zone feuillue du territoire québécois. Dans l’objectif de maintenir la biodiversité et d’optimiser la valeur des terres, sa restauration devient nécessaire. Or, les pratiques sylvicoles actuelles, comme la jardinage par pied d’arbre, ne suffisent pas à y arriver.

Article paru dans le Monde forestier du mois de février 2005