Optimisation de scénarios de plantation dans des bandes riveraines pour la séquestration du carbone. Rapport 2019-09. 82 pages + annexes.

Le présent projet vise à évaluer le potentiel de séquestration en carbone de plusieurs systèmes agroforestiers riverains, afin de déterminer les plus performants et les plus intéressants financièrement pour la vente de crédits carbone. Plus spécifiquement, il cherche à (1) établir le bilan carbone de plusieurs systèmes agroforestiers, autant dans la partie racinaire que dans la partie aérienne, (2) établir les coûts/bénéfices des systèmes agroforestiers, en intégrant l’ensemble des coûts (installation, entretien et récolte des plantations éventuellement), et tous les revenus potentiels (dont ceux issus de la séquestration du carbone) et (3) permettre ainsi à ArbreÉvolution d’avoir un meilleur positionnement stratégique, en répondant à la demande de ses clients qui souhaitent trouver la meilleure façon de compenser leurs émissions de GES dans la collectivité et optimiser la séquestration de carbone dans leurs plantations riveraines.

Une revue de la littérature sur les méthodes de calculs du carbone contenu dans les parties aérienne et racinaire des arbres et arbustes a été réalisée. Des échantillons de 5 arbustes indigènes (physocarpe à feuilles d’aubier, aronie noire, rosier rugueux, viorne trilobée et cerisier de Virginie) ont été broyés et pesés afin de calculer spécifiquement leur biomasse aérienne et d’en déduire le carbone séquestré. Le même exercice a été réalisé sur des échantillons de peupliers hybrides et a permis d’inclure dans la mesure du carbone la biomasse non marchande qui est rarement considérée. Enfin, des mesures non destructives ont également permis de calculer le carbone aérien et racinaire stocké chez d’autres espèces arborescentes (épinette blanche, épinette de Norvège, mélèze laricin, chêne rouge, érable à sucre et frêne rouge) sur un horizon de 40 ans.

Il ressort de ces mesures une synthèse comparative des apports en carbone provenant d’une variété de végétaux (arbustes et arbres, indigènes et à croissance rapide). Dans un contexte de lutte aux changements climatiques et de volonté d’augmenter la séquestration du carbone en milieu agricole, les aménagements constitués d’essences arborescentes représentent l’option la plus intéressante (sur un horizon de 40 ans, environ 1,5 tonne de CO2 séquestrée par arbre pour les résineux, 1,7 t pour les feuillus nobles et 2,6 t pour le peuplier hybride versus sur un horizon de 5 à 10 ans, entre 0,02 et 0,04 t pour les arbustes). L’apport supplémentaire des espèces à croissance rapide est indéniable. Et une plantation d’arbustes seuls ne constitue pas une source importante de séquestration de carbone. Par contre, l’ajout d’arbustes dans une haie constituée d’arbres peut apporter une petite contribution supplémentaire en carbone séquestré, en plus des autres avantages liés à la présence des arbustes, en particulier l’amélioration de la biodiversité dans le site planté.

Ces résultats ayant été intégrés dans un simulateur (http://www.wbvecan.ca) permettant d’évaluer la rentabilité des aménagements agroforestiers, il est maintenant possible de chiffrer les bénéfices financiers que peuvent apporter ces aménagements en termes de séquestration de carbone et de revenus liés à la vente éventuelle de crédits carbone. Ces données constituent alors certainement un incitatif auprès des producteurs agricoles pour les convaincre de réaliser de tels aménagements pouvant offrir une opportunité de financement alternatif par la vente du carbone séquestré.

Sensibilisation des producteurs et lutte intégrée face à l’agrile du frêne dans le bassin versant de la rivière du Cap Rouge et dans d’autres secteurs jugés critiques de la région de la Capitale-Nationale. CBRCR et CERFO. Rapport 2018-2019. 10p

En 2017, l’agrile du frêne a été détecté dans la ville de Québec. Cet insecte peut ravager des populations entières de frênes en quelques années. Comme le frêne est particulièrement présent en bordure de cours d‘eau et a été une espèce privilégiée pendant longtemps dans le cadre des plantations agroforestières, des mesures doivent être prises pour limiter et retarder la progression de l’agrile du frêne et réduire ses impacts dans le milieu agricole. Les objectifs spécifiques du projet sont alors les suivants : 1) Localiser les secteurs à risque présentant une forte concentration de frênes, en particulier en bordure de cours d’eau comme la rivière du Cap Rouge et dans les aménagements de haies brise-vent; 2) Sensibiliser les propriétaires agricoles, chez lesquels une grande concentration de frênes est retrouvée, aux dommages occasionnés par la présence de l’agrile du frêne; 3) Sensibiliser les producteurs agricoles aux bienfaits du repérage de l’agrile du frêne; 4) Assurer la formation des propriétaires sur l’identification et le suivi de l’insecte; 5) Proposer des stratégies aux producteurs pour limiter les impacts négatifs de l’agrile sur leurs propriétés.

Le projet comprend un volet de sensibilisation et un volet de dépistage. Tout d’abord, les producteurs agricoles pour lesquels nous retrouvons une proportion minimale de 20% de frênes ou 50 frênes dans leurs aménagements sont en train d’être identifiés. La photo-interprétation de bordure de cours d’eau débute tout juste. Elle permettra de préciser les propriétaires des terres où le frêne est présent en concentration. Du matériel de sensibilisation a aussi été développé tel un dépliant de sensibilisation, une présentation ou encore une pancarte à installer chez les producteurs impliqués dans le projet (en cours). L’étape de mobilisation en est à ses débuts : les producteurs ciblés seront contactés individuellement pour les sensibiliser au problème de l’agrile et vérifier leur intérêt à participer à une rencontre de groupe ou visite terrain organisée sur le sujet. La présentation du projet lors d’activités déjà planifiées par un organisme tiers est aussi en cours, afin d’augmenter la visibilité du projet et rejoindre davantage de producteurs concernés. Le volet Dépistage, quant à lui, débutera à l’année 2 (été 2019).

Sensibilisation et accompagnement des entreprises agricoles dont les aménagements de haies brise-vent comportent des frênes. CERFO et Fertior. Rapport 2019-01. 8 pages + 3 annexes.

En 2017, l’agrile du frêne a été détecté dans la ville de Québec. Cet insecte peut ravager des populations entières de frênes en quelques années. Devant la quantité très importante de frênes qui ont été plantés depuis 15 ans en aménagement agroforestier dans la région de Chaudière-Appalaches, des mesures doivent être prises pour limiter et retarder la progression de l’agrile du frêne et réduire ses impacts dans le milieu agricole.

Les objectifs spécifiques du projet sont alors les suivants (1) Favoriser le suivi et la détection de l’agrile sur les terres des producteurs qui ont implanté dans le passé des haies brise-vent constituées de frênes; (2) Diminuer et ralentir la progression de l’agrile par la réalisation de dépistages adéquats; (3) Diminuer les impacts de l’agrile sur les aménagements agroforestiers, en proposant des solutions de remplacement.

Le projet comprend un volet de sensibilisation et un volet de dépistage. Tout d’abord, les producteurs agricoles chez qui on retrouve une proportion de 20% minimum de frênes ou 50 frênes dans leurs aménagements ont été identifiés. Ce sont plus de 100 propriétaires qui sont ciblés par le projet. Du matériel de sensibilisation a aussi été développé (dépliant, présentation). L’étape de mobilisation en est à ses débuts : les producteurs ciblés sont contactés individuellement pour les sensibiliser au problème de l’agrile et vérifier leur intérêt à participer à une rencontre de groupe ou visite terrain organisée sur le sujet. Trente-deux propriétaires ont déjà confirmé leur intérêt à assister à une rencontre d’information. La présentation du projet à des activités déjà planifiées par un organisme tiers est aussi en cours, afin d’augmenter la visibilité du projet et rejoindre davantage de producteurs concernés. Le volet Dépistage débutera à l’année 2 (été 2019).

Intensification de la pratique sylvicole pour la production de feuillus de qualité en Mauricie. CERFO. Rapport 2010-23. 193 p.

Le MRNF (DGR 04-17) souhaite optimiser ses investissements par rapport à l’intensification des pratiques sylvicoles. Dans ce contexte, le CERFO avait le mandat d’identifier les strates mixtes et feuillues qui se prêteraient le mieux à une intensification des pratiques sylvicoles dans les unités d’aménagement forestier (UAF) de la région de la Mauricie. Les objectifs de ce projet consistent à :

1. Identifier des choix de productions potentielles;

2. Identifier des critères de sélection des stations potentielles pour l’intensification de l’aménagement forestier;

3. Réaliser une rétroaction spatiale sommaire sur les critères proposés pour la sélection des stations;

4. Comparer brièvement les sites sensibles et les cartes de potentiels bruts réalisées par la Direction des inventaires forestiers (DIF) avec les zones identifiées pour l’intensification des pratiques sylvicoles dans le cadre de ce projet;

5. Déterminer des pistes de scénarios sylvicoles possibles en fonction des choix de productions potentielles;

6. Considérer les risques associés à l’intensification des pratiques sylvicoles.

Le choix des espèces potentielles est réalisé parmi les essences ayant une valeur supérieure sur le marché et ayant la capacité de s’installer et croître dans les UAF 041-51, 043-52 et 042-51 de la région de la Mauricie. Afin de gérer le risque, les essences ayant une rusticité minimale face aux conditions environnementales sont retenues. Ainsi, le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique, le tilleul et le bouleau blanc ont été retenus.

L’utilisation des notions de domaines bioclimatiques, de sous-domaines bioclimatiques, de sous-régions écologiques et de districts écologiques ont brièvement été abordées afin de vérifier la pertinence de leur utilisation pour la recherche de stations potentielles.

Des critères permettant d’identifier les stations potentielles ont été sélectionnés parmi l’information cartographique disponible (écologique et dendrométrique) et n’impliquent pas de campagne de sondage terrain. Huit critères ont été sélectionnés, soit :

1. La température annuelle moyenne;

2. La durée de la saison de croissance;

3. La quantité de précipitations annuelles;

4. La texture du sol, le type de drainage;

5. La profondeur du sol;

6. La végétation potentielle;

7. Les pentes.

À l’aide de ces critères, une analyse multicritères est réalisée. La pondération des critères est déterminée en fonction de l’autécologie des essences sélectionnées. Ainsi, une carte de zones potentielles a été produite par essence. La validation des zones potentielles identifiées par l’analyse multicritères a été effectuée en utilisant les placettes échantillon permanentes et temporaires du MRNF et les placettes échantillon des bénéficiaires de CAAF des UAF 041-51, 043-52 et 042-51. La présence des essences, révélée par l’information issue des placettes échantillon permet de confirmer leur capacité de s’installer et croître sur les stations identifiées. Par contre, il faut mentionner que le fait de ne pas trouver l’essence visée sur une station potentielle identifiée par l’analyse n’indique pas nécessairement que la station n’est pas adéquate mais exige une validation terrain des caractéristiques.

Afin de compléter la première analyse réalisée à partir des critères sylvicoles et biophysiques, une deuxième analyse multicritères a été effectuée. Celle-ci consiste à tenir compte de la distribution spatiale des zones à fort potentiel. Pour cette analyse, trois critères ont été considérés. Le premier critère retenu découle de l’hypothèse que pour assurer la rentabilité de projets d’intensification, les zones à fort potentiel doivent se retrouver près des chemins primaires et secondaires de la Mauricie. De cette façon, les zones pourront être classées selon leur accessibilité par camion. Ainsi, le deuxième critère retenu consiste à estimer le niveau d’agrégation des zones à fort potentiel afin d’identifier celles qui permettront de justifier les déplacements d’équipement et de réduire la distance entre les zones choisies. Pour ce faire, des bassins de bois ont été créés autour des chemins forestiers de la Mauricie. La création de ces bassins permet de simuler la formation de chantiers forestiers qui respectent grossièrement la topographie, l’hydrographie et la distribution des chemins en forêt. Par la suite, la somme de la superficie des zones à fort potentiel qui se retrouvent à l’intérieur de chaque bassin a été calculée pour chacun des bassins. Le résultat de cette étape permet d’identifier les bassins de bois dans lesquels la proportion de la superficie de zones à fort potentiel est la plus élevée. Le troisième critère consiste à calculer les distances de transport entre les bassins de bois créés lors de l’analyse du deuxième critère et les grands centres forestiers de la Mauricie. Les villes de La Tuque, Saint-Roch-de-Mékinac, Shawinigan et TroisRivières ont été retenues dans l’analyse. Finalement, les trois critères ont été mis en commun afin d’identifier les zones qui ont le plus de potentiel en lien avec les critères spatiaux. Ainsi, les zones à fort potentiel selon les critères sylvicoles et biophysiques qui sont suffisamment agglomérées, qui sont proches des chemins primaires et près d’un grand centre forestier sont plus intéressantes du point de vue des opérations forestières.

Les cartes de stations potentielles produites démontrent que ces dernières tombent parfois en conflit avec les sites sensibles identifiés par la DIF. Il sera alors obligatoire d’opter pour des pratiques d’intensification qui sont plus acceptables d’un point de vue social. Par exemple, la restauration du chêne rouge et du pin blanc qui sont actuellement en raréfaction peuvent être envisageables sur les sites favorables à ces essences. Il est assez difficile de comparer les cartes de potentiels bruts avec les cartes de stations potentielles produites puisque les cartes de potentiel brut comprennent toutes les essences alors que les cartes de potentiels ont été produites par essence.

En terminant, les régimes et scénarios sylvicoles pour les essences sélectionnées, soit le chêne rouge, le tilleul, le frêne d’Amérique, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le bouleau blanc et les pins sont proposés.