Potentiel d’utilisation du chitosane comme facteur de croissance et de protection des plants d’épinette blanche contre le gel – Complément : analyses chimiques. CERFO. Rapport 2003-04. 11 p.

Le but du présent projet consistait à étudier les effets du chitosane sur la croissance et la protection contre le gel hâtif des semis destinés au reboisement forestier. Pour ce, une série de dispositifs ont été établis à New Richmond, en Gaspésie, afin de tester l’effet de l’application hebdomadaire de différentes doses de chitosane sur la germination de semences de même que sur la croissance et la tolérance au gel de plants d’épinette blanche lors de leur première et de leur deuxième saisons de croissance.

Dans ce complément au rapport final (Patry et al., 2003), seuls les résultats des analyses chimiques (azote) sur les semis de la première année de croissance sont présentés. Nos résultats indiquent que la contribution en azote par le chitosane a été excédentaire à la fertilisation et n’a donc pas permis d’augmenter la concentration en azote dans le tissus foliaire et dans le tissus racinaire. Cependant, cet apport d’azote s’est accumulé dans la tourbe et pourra être prélevé par la plante au cours de la prochaine saison de croissance, d’où la nécessité de suivre le dosage de l’azote et la croissance de ces semis au cours de la saison de croissance 2003.

Potentiel d’utilisation du chitosane comme facteur de croissance et de protection des plants d’épinette blanche contre le gel. CERFO. Rapport 2003-01. 67 p.

La nécessité croissante d’assurer la protection de nos ressources naturelles invite à une utilisation plus restrictive des engrais, des pesticides et des herbicides d’origine chimique. Pour y parvenir, il nous faut des produits d’origine naturelle, non polluants et en mesure de remplacer les produits actuellement en usage. Le chitosane est l’un de ces produits dont il a été prouvé, en culture maraîchère, qu’il était responsable d’une augmentation de la croissance racinaire et aérienne et qu’il diminuait les risques de gel et d’infestation de champignons.

Le but du présent projet consistait à étudier les effets du chitosane sur la croissance et la protection des semis d’arbres destinés au reboisement forestier. Pour ce, une série de dispositifs ont été établis à New Richmond, en Gaspésie, afin de tester l’effet de l’application hebdomadaire de différentes doses de chitosane sur la germination de semences de même que sur la croissance et la tolérance au gel de plants d’épinette blanche lors de leurs deux premières saisons de croissance.

Nos résultats indiquent que le chitosane entraîne peu d’effet sur la germination des semences de faible calibre, mais qu’il entraîne des effets significatifs sur la croissance, la morphologie et l’endurcissement au gel des plants lorsque ceux-ci sont sains et normaux.

Étude sur le potentiel d’utilisation du chitosane comme facteur de croissance et de protection des plants contre le gel et les maladies. CERFO. Rapport 2002-07. 46 p. + 1 annexe.

Le chitosane est un polymère provenant de la chitine, protéine retrouvée à l’état naturel dans les carapaces des crustacés et des insectes. Ce produit est présentement utilisé dans plusieurs sphères d’activités, autant en médecine, en agriculture et au niveau industriel. Le chitosane des caractéristiques très intéressantes sur plusieurs points. En effet, le chitosane est reconnu principalement pour induire des réponses pouvant aider les plantes à résister aux maladies. Des études démontrent également que le chitosane stimule la croissance des plantes, qu’il augmente la production des fruits, qu’il améliore les propriétés mécaniques de support des tiges et qu’il permettrait même aux plantes de résister au gel.

Les études faisant intervenir le chitosane sont nombreuses dans le domaine de l’agriculture, notamment avec les céréales, les fruits et les légumes. Le chitosane est alors utilisé sous différentes formes, soit liquide ou solide. Il sert à enrober les graines avant leur mise en terre afin de favoriser la germination et prévenir les semis contre les agents pathogène. Il peut être appliqué comme amendement solide ou liquide afin de stimuler la croissance des plantes et la production de fruits, et par le fait même, augmenter la résistance des plants contres les agents pathogènes. Le chitosane peut aussi être appliqué sous forme de vaporisation foliaire afin d’aider à la conservation et à la résistance contre les différents pathogènes.

Des études in vitro effectuées avec des phatogènes forestiers et des cellules provenant d’essences forestières démontrent que le chitosane intervient de façon similaire. Les expériences in vivo sont cependant beaucoup moins nombreuses. En fait, seules deux études ont été réalisées dernièrement sur des semis d’épinette noire et sur des plants d’orme d’Amérique. Le chitosane a été testé dans la première étude dans le but de savoir s’il permettait de contrer la pourriture racinaire, tandis que dans la deuxième expérience, le chitosane était utilisé comme traitement contre la propagation de la maladie hollandaise de l’orme. Dans les deux cas, les résultats se sont avérés plus ou moins concluants.

En regard des résultats observés dans la littérature et de la problématique particulière à la production de plants forestiers en pépinière, le dispositif expérimental qui sera établi visera à tester si le chitosane améliore significativement la germination des semences, la croissance des semis et la résistance des parties aériennes des plants au gel. Le dispositif expérimental sera établi à la pépinière SARGIM de New Richmond en Gaspésie sur des plans d’épinette blanche de forte dimension.