Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. Rapport 2018-06. 97 p.

La capacité d’adaptation du pin blanc et du chêne rouge face aux nouvelles conditions climatiques ainsi que leur valeur importante sur les marchés de la transformation, en font deux essences à fort potentiel pour les forêts feuillues et mixtes de l’Outaouais. Au cours des dernières décennies, le contrôle des feux de forêt et l’application de coupes partielles à grande échelle ont entraîné leur régression marquée, justifiant de réfléchir sur les approches sylvicoles nécessaires à intégrer dans les scénarios sylvicoles, afin de renverser cette tendance.

C’est dans ce contexte que ce projet vise à élaborer, en étroite collaboration avec des industriels preneurs de pin blanc et/ou de chêne rouge et la direction régionale du MFFP, une stratégie de production de peuplements constitués de chêne rouge ou de pin blanc, conçus pour être tolérants et résistants aux changements climatiques, et permettant à la fois : d’augmenter la productivité du territoire, de créer des puits de carbone et de favoriser la biodiversité.

Dans un premier temps le portrait de l’évolution du climat et son impact sur la migration d’espèces, en particulier le chêne rouge et le pin blanc, ont été dressés. Il a permis de confirmer que les nouvelles conditions climatiques prédites dans des horizons 30 et 60 ans devraient créer des habitats plus favorables ou nouveaux pour ces deux espèces.

Ensuite, les propositions de stratégies sylvicoles et d’aménagement pour la production de ces deux essences ont été formulées. Elles reposent sur plusieurs informations : (1) la stratégie en cours d’élaboration par le MFFP, afin de rendre les livrables de ce projet compatibles avec l’approche et les outils décisionnels du MFFP ; (2) des études effectuées il y a une dizaine d’années par le CERFO pour le compte du MFFP, qui avaient permis de produire des versions préliminaires de stratégies d’aménagement pour ces 2 espèces ; (3) la mise à jour des connaissances provenant à la fois de la littérature et d’experts consultés et (4) les résultats d’analyses de rendement (SaMARE-Artémis) et financières (MÉRIS), qui ont permis de comparer plusieurs scénarios sylvicoles types et d’en évaluer la rentabilité.

Une typologie des cas rencontrés sur le territoire de l’Outaouais (familles de peuplements forestiers auxquelles s’appliqueront les stratégies développées) a également été produite et a permis de faire ressortir 13 cas regroupés autour des groupes suivants : (1) les jeunes peuplements denses (densité de couvert >= 55%) ; (2) les jeunes peuplements ouverts (< 55%) ; (3) les peuplements matures denses ; (4) les peuplements matures ouverts ; (5) les peuplements matures biétagés ouverts avec un étage inférieur fermé ou ouvert (6).

Pour chaque cas, une famille de scénarios est proposée.

Plusieurs éléments clés ressortent des analyses financières : le chêne rouge et le pin blanc sont très intéressants économiquement, car ils ont le potentiel de produire davantage de bois de valeur (sciages et déroulages) par tige que leurs espèces compagnes telles : l’érable à sucre, l’érable rouge, le bouleau jaune ou le hêtre. La présence et la proportion en chêne et pin améliorent la valeur actualisée nette : leurs valeurs élevées sont relativement stables sur les marchés. De plus, les redevances perçues par l’État sont supérieures : elles doublent pour les tiges de 40 cm et triplent pour les tiges de 48 cm. Pour un arbre de 40 cm, la valeur du pin blanc est même 15 % plus élevée que celle du chêne rouge. Par contre, les interventions culturales nécessaires sont onéreuses. Arrivant tôt dans la vie du peuplement, elles ont un effet assez important sur la VAN (Valeur Actualisée Nette). Il serait alors intéressant de considérer une méthode de production « situative » afin de maîtriser ces coûts en se concentrant sur un nombre restreint de candidats et ne faisant rien pour le reste.

La stratégie d’aménagement forestier qui est proposée comporte quatre grands axes : (1) l’instauration d’une succession assistée pour les peuplements prêts à être récoltés, avec une présence importante de chêne rouge et de pin blanc et d’un couvert protecteur pour installer la régénération ; (2) l’accroissement rapide de la valeur sur pied pour les jeunes peuplements fermés et en pleine croissance, avec une présence importante chêne rouge et le pin blanc ; (3) la conversion de peuplements par la régénération artificielle, là où le potentiel forestier est très élevé à exceptionnel pour les espèces désirées, sous couvert ou en milieu ouvert ; (4) le maintien de la présence de ces espèces dans les peuplements dont le potentiel de croissance pour le chêne rouge et le pin blanc n’est pas optimal et leur présence limitée.

Pour la stratégie sylvicole, une sylviculture fine est de mise et les procédés de régénération en futaie régulière sont préférés. La régénération artificielle est automatique, mais devrait être toujours synchronisée avec les bonnes années semencières, pour une meilleure gestion du risque. Elle doit se faire préférablement sous couvert pour le pin blanc. Le débroussaillement est nécessaire pour l’installation du chêne rouge alors que le scarifiage est indiqué pour le pin blanc. Les travaux de dégagements hâtifs sont essentiels pour contrôler la compétition. Ceux-ci doivent être accompagnés d’élagages, de tailles de formations, suivis de dégagements par puits de lumière, d’éclaircies pré commerciales et d’un régime d’éclaircies pour la production de bois de qualité. La possibilité d’effectuer de courtes révolutions en futaie équienne pourrait être explorée. Enfin, quelques recommandations sont proposées pour la mise en œuvre, le déploiement et la recherche.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc – État des connaissances. Rapport 2018-05. 29 p. + 4 annexes.

Le présent document décrit l’état des connaissances pour ce qui a trait à l’autécologie des essences et la sylviculture du chêne rouge et du pin blanc dans un contexte d’enrichissement de zones à relief de l’Outaouais. Cette revue se base sur des guides sylvicoles et des résultats d’un questionnaire adressé à des professionnels du domaine, sylviculteurs, chercheurs et industriels. Dans ce document seront explorés les effets du changement climatique sur la composition en essences des peuplements et leur état de santé pour comprendre le choix du chêne rouge et du pin blanc comme essences à utiliser pour la remise en production des peuplements dépérissants d’érable à sucre (Acer saccharum) et de hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia). L’autécologie des essences sera présentée en lien avec les facteurs de stress et les itinéraires sylvicoles couramment utilisés.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 3e année. CERFO. Rapport 2015-02.

En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et long termes la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution qui avait été fournie est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micro-peuplements (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).

Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2. Les opérations de récolte ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage, et débroussaillage et scarifiage ensemble) à l’automne 2011 et à l’automne 2012. Lors de la deuxième année, les travaux de récolte réalisés ont été évalués et un des dispositifs de suivi du bois sur pied et de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre, a été installé dans le secteur sud. Lors de la troisième année, des dispositifs de suivi du bois sur pied et de régénération ont été installés dans le secteur nord. De plus, un suivi du bois mort a été réalisé.

Les résultats d’installation du dispositif du secteur nord, le 2e suivi des drageons de HEG et le suivi du bois mort sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.

Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche. Le bois mort, soit les chicots et les débris ligneux, a été mesuré le long de virées continues.

Le suivi réalisé après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquent la nécessité de retirer le sous-couvert non désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement d’accroître davantage la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé dans le secteur sud, mais plus faible dans le secteur nord. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 4e année. CERFO. Rapport 2013-21. 52 p. + 2 annexes

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Pour étudier ces phénomènes, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération de l’érable à sucre.

Lors de la première année du projet, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole, a été utilisée pour élaborer une prescription de coupe progressive irrégulière (CPI) adaptée à l’érable à sucre. Lors de la 2e année du projet, un échantillonnage des sols, un inventaire de régénération avant récolte et scarifiage, ainsi que des travaux de martelage et de récolte ont été réalisés. Lors de la 3e année du projet, des travaux de scarifiage et de chaulage aérien ont été réalisés pour compléter la liste des traitements prévus par le diagnostic sylvicole. Ces travaux ont été accompagnés d’une vérification de la qualité des travaux et d’un inventaire de régénération, une saison de croissance après les travaux de récolte et de scarifiage. Enfin, lors de la 4e année du projet, un inventaire de régénération 2 ans après la récolte et 1 an après le scarifiage et le chaulage, un inventaire de densité du couvert et une classification d’image pour évaluer la densité du couvert après la CPI ont été effectués. Finalement, des mesures de la qualité de l’épandage aérien accompagnées d’une évaluation financière documentant les coûts d’une telle opération ont également été réalisés.

Les résultats de 2012 indiquent que le coefficient de distribution de la régénération en érable à sucre est supérieur à celui du hêtre dans tous les traitements alors que les traitements de chaulage, scarifiage et scarifiage et chaulage présentaient des équivalences statistiques en 2011. Des résultats semblables ont été obtenus concernant la densité à l’exception que les traitements de scarifiage présentaient des densités plus faibles que celles observées dans les autres traitements. Ces résultats laissent présager une progression plus rapide de la régénération d’érable à sucre dans les stations ayant bénéficié d’un chaulage. Par ailleurs, les résultats indiquent une progression marquée du bouleau jaune, surtout dans les traitements ayant bénéficié du scarifiage.

Les résultats de la classification d’image et du densiomètre indiquent que la CPI a permis de respecter les objectifs de maintien de couvert, avec une densité de couvert supérieure à 60 % dans tous les traitements. L’épandage aérien de chaux a été effectué sur toute la superficie et de façon uniforme. Cependant, la quantité prescrite est moindre que celle épandue réellement. Le taux d’humidité, les débordements par rapport à la zone prescrite et la chaux restée collée dans les arbres sont identifiés comme étant les principaux facteurs influençant la qualité de l’épandage. Enfin, un bilan financier des coûts reliés à l’épandage aérien nous indique que ce traitement est comparable à celui d’une EPC, avec un taux de 1 185 $/ha. Il est encore trop tôt pour affirmer lequel des scénarios est le plus performant à tous les égards, mais les suivis de régénération permettent d’identifier les avenues les plus prometteuses. Pour l’instant, la CPI et le chaulage présentent des alternatives valables. La CPI permettant une bonne régénération en érable à sucre tout en limitant celle des espèces de lumières et le chaulage stimulant la régénération de l’érable à sucre.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la Direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 2e année. CERFO. Rapport 2013-20. 191 p. + 10 annexes.

En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micropeuplement (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).

Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2 . Les opérations de récoltes ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage et débroussaillage et scarifiage) à l’automne 2011.

Les objectifs de la deuxième année sont d’évaluer les travaux de récolte réalisés, d’implanter un dispositif de suivi du bois sur pied et d’implanter un dispositif de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre. Les résultats d’installation du dispositif sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.

Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Des critères de conformité des travaux ont été élaborés dans le cadre du projet. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche.

Le suivi réalisé une année après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges, permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquant la nécessité de retirer le sous-couvert non-désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement accroitre la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 1re année : phase d’implantation. CERFO. Rapport 2012-09. 115 p. + 9 annexes.

La Station forestière de Duchesnay est située à proximité d’un grand centre et de différentes institutions, ce qui est un grand avantage pour la formation pratique de la foresterie tant au niveau professionnel que collégial et universitaire. En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet propose des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime irrégulier a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière. De plus, la futaie irrégulière procure, tel que les coupes jardinatoires, des avantages esthétiques constituant une préoccupation de première importance sur une station écotouristique telle que la Station forestière de Duchesnay.

Malgré les nombreux procédés de régénération utilisés à Duchesnay, le régime de la futaie irrégulière y est peu exploré. L’objectif du projet est de réaliser un dispositif expérimental pour comparer des interventions avec différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI à gestion du couvert ou à régénération lente (CPI, 21 ha), la CPI à trouées agrandies (CPIT, 22 ha) et la CPI à couvert permanent (CPI CP, 23 ha).

Les modalités de martelage et d’opération de récolte ont été définies pour chacune des variantes en tenant compte de différents enjeux de biodiversité tels que les essences en raréfaction (pruche, épinette rouge), le maintien des chicots et d’arbres à valeur faunique, et le maintien d’arbres structurants. Suite à la formation des marteleurs, le martelage a été réalisé. Une méthode de vérification des travaux de martelage pour chacune des variantes de coupe progressive irrégulière est proposée. Ensuite, les travaux de récolte ont été réalisés suivant une formation. Les formations de martelage et de récolte adaptées aux différentes variantes de la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ces nouveaux traitements sylvicoles.

À l’intérieur des différentes variantes de CPI, un dispositif comprenant différentes modalités de préparation de terrain (scarifiage, débroussaillage, hauteur de coupe des HEG) a été réalisé et implanté. L’objectif de ce dispositif est de déterminer et de comparer l’efficacité de ces différentes modalités sur l’installation et la survie de la régénération de bouleau jaune et de trouver des moyens pour contrôler le hêtre en régénération.

Des recommandations en lien avec les modalités et la réalisation des travaux sont proposées, telles que l’utilisation des modalités de la CPI développées par le CERFO pour la CPI à régénération lente. Des suivis sont proposés pour les prochaines années, tels que l’inventaire après coupe et l’implantation du dispositif de suivi de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 3e année. CERFO. Rapport 2012-05. 54 p.

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Pour étudier ces phénomènes, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération de l’érable à sucre au détriment du hêtre.

Lors de la première année du projet, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole, a été utilisée pour élaborer une prescription de coupe progressive irrégulière adaptée à l’érable à sucre. Lors de la 2e année du projet, un échantillonnage des sols, un inventaire de régénération avant récolte et scarifiage, des travaux de martelage et de récolte ont été réalisés. Lors de la 3e année du projet, des travaux de scarifiage et de chaulage aérien ont été réalisés pour compléter la liste des traitements prévus par le dispositif expérimental. Ces travaux ont été accompagnés de vérification de la qualité des travaux et d’un inventaire de régénération une saison de croissance après les travaux de récolte et de scarifiage.

Le scarifiage effectué au moyen d’une pelle mécanique a été justifié par la pente élevée et la difficulté de circuler entre les arbres résiduels. La préparation du lit de germination a consisté à effectuer des poquets simples en brisant légèrement la litière et en mélangeant le sol organique et minéral sans surexposer le sol minéral. Les résultats indiquent que le traitement de scarifiage effectué au lac des Lys a respecté la stratégie appliquée dans l’UAF 31-51 pour ce type de peuplement. Dans l’ensemble, une moyenne de 326 poquets/hectare a été crée.

Les résultats de régénération indiquent que malgré la faible quantité de hêtre sur pied dans la strate de bois mature, sa présence dans le sous-couvert, souvent aussi bien implantée que celle de l’érable à sucre, confirme la présence de la problématique et de son augmentation possible dans le temps.

Pour le chaulage aérien, le rapport fait état de plusieurs recommandations et dresse le bilan des différentes étapes quant à sa mise en œuvre opérationnelle. L’épandage aérien peut constituer une alternative à l’épandage terrestre et une option sylvicole intéressante pour les terrains montagneux et rugueux avec accessibilité restreinte.

Ce projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Le dispositif permettra d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage, de la coupe progressive irrégulière et de la préparation de terrain à une échelle opérationnelle.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la Direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 2e année. CERFO et MRNF. Rapport 2012-02. 73 pages + 5 annexes

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Il existe plusieurs causes potentielles pour expliquer ces phénomènes et plusieurs d’entre elles peuvent interagir et amplifier le problème.

Dans la région de Portneuf, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération d’érable à sucre au détriment du hêtre. Des travaux de martelage, de récolte et de vérification de ces travaux ont été réalisés pour étudier les modalités de préparation de terrain et de régénération naturelle suite à une intervention de coupe progressive irrégulière. Associés à ces travaux, un échantillonnage des sols et un inventaire de bois sur pied et de régénération avant traitement ont été réalisés.

Les travaux de coupe progressive irrégulière effectués à l’automne 2010 ont permis de maintenir un maximum d’érables à sucre dans le peuplement tout en diminuant de moitié la proportion de hêtres. Les analyses de sol ont confirmé qu’il y avait une carence en calcium dans le secteur à l’étude. Malgré la faible quantité de hêtre sur pied dans la strate de bois mature, sa présence dans le sous-couvert, souvent aussi bien implantée que celle de l’érable à sucre, confirme la présence de la problématique et de son augmentation possible dans le temps.

Une méthode de vérification des travaux de martelage et de récolte est proposée pour effectuer les suivis de qualité. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les travaux de martelage et de récolte réalisés au lac des Lys ont respecté la prescription de coupe progressive irrégulière. Les formations de martelage et de récolte adaptée à la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ce nouveau traitement sylvicole.

Ce projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Le dispositif permettra d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage, de la coupe progressive irrégulière et de la préparation de terrain à une échelle opérationnelle.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre. CERFO et MRNF. Rapport 2010-30. 39 p. + 4 annexes.

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh dans ces écosystèmes) sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Il existe plusieurs causes potentielles pour expliquer ces phénomènes et plusieurs d’entre elles peuvent interagir et amplifier le problème.

Ce projet vise à instaurer un dispositif expérimental dans une érablière de la région de Portneuf (UAF 031-51) où la régénération de hêtre prédomine celle de l’érable à sucre. L’objectif principal consiste à maintenir et à augmenter la vigueur de l’érable à sucre. Plus spécifiquement, l’installation de ce dispositif vise à : (1) explorer des modalités de traitements pour augmenter l’abondance et la position hiérarchique de l’érable à sucre et du bouleau jaune en régénération et limiter la progression du hêtre; (2) évaluer les autres effets à court et à moyen termes de ces modalités, notamment sur la nutrition des sols, la compétition, les conditions environnementales et la croissance du peuplement résiduel; (3) comparer les efforts reliés à l’implantation de ces diverses modalités (temps, investissement, faisabilité technique, etc.).

Le choix du secteur pour l’instauration du dispositif expérimental est effectué parmi le territoire prévu au PAIF de la Scierie Dion. Afin d’obtenir une meilleure description des peuplements en présence, une photo-interprétation fine et un inventaire d’intervention (automne 2009) portant sur un secteur de 200 ha ont été réalisés. Au total, 27 placettes à rayon variable ont été implantées. Afin de confirmer le choix du secteur et pour valider les informations provenant de la photo-interprétation fine et de l’inventaire d’intervention, une visite sur le terrain a été réalisée par les professionnels du CERFO.

Par la suite, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole a été réalisée. Deux prescriptions ont été préparées : une coupe progressive irrégulière pour les vieilles futaies irrégulières et une éclaircie irrégulière pour les jeunes futaies irrégulières. Les modalités retenues visent le contrôle de la lumière par une gestion du couvert résiduel, la maximisation de la croissance des tiges résiduelles et l’optimisation de la répartition des semenciers. De plus, l’application de chaux et la réalisation d’un scarifiage qui pourraient favoriser l’implantation d’une régénération abondante en érables à sucre et en bouleau jaune seront testées.

Ainsi, un dispositif expérimental en plan aléatoire par bloc a été élaboré pour étudier les modalités de préparation de terrain et de régénération naturelle. Le dispositif est constitué de 4 blocs, 2 intensités de couvert résiduel dont un témoin et de 4 traitements de préparation de terrain pour un total de 20 unités expérimentales (UE).

Un suivi des opérations (martelage, récolte, scarifiage et chaulage) et des effets des traitements (études nutritionnelles, évaluation de la compétition, des conditions environnementales (photo-hémisphérique), de la croissance en diamètre, du succès d’installation des semis après un an et de leur survie (après 2, 5 et 10 ans) est prévu. La réalisation des travaux de martelage a été précédée d’une formation des marteleurs sur ces nouvelles modalités de martelage positif axées sur le maintien d’un couvert résiduel performant. La coupe aura lieu en décembre 2010 et se poursuivra au besoin en janvier 2011. La prochaine phase en 2011 comportera la réalisation des travaux de préparation de terrain et de chaulage et l’amorce des différents suivis.

Cette première phase a permis d’instaurer un dispositif expérimental pour étudier la fonction de régénération dans les érablières dépérissantes au prise avec une problématique d’envahissement par le hêtre à grandes feuilles. Le projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Bien que la problématique de l’envahissement du hêtre ne soit pas aussi urgente dans le secteur que dans d’autres régions du Québec, le dispositif devrait permettre d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage et de la préparation de terrain. Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et de l’environnement de la direction de la recherche forestière (MRNF) et celle du CERFO en sylviculture. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaine de production de bois de haute valeur.