Étude des impacts financiers associés à l’intégration et l’optimisation des opérations forestières – Livre Vert

Le Livre propose de confier aux milieux régionaux de nouvelles responsabilités en matière de gestion des forêts du domaine de l’État par la mise en place d’une instance régionale responsable de la préparation et de la réalisation des plans d’aménagement et de l’allocation de la ressource. L’étude porte sur l’évaluation des impacts potentiels reliés à l’intégration de la récolte et à l’optimisation des coûts de transports dans le cadre du nouveau régime forestier.

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Intégration de l’écologie à la planification forestière. CERFO. Technote 2007-02.

Au Québec, la planification forestière et la réalisation des travaux de récolte font très peu appel à la dimension écologique alors que la situation devrait pourtant être totalement inverse. En effet, l’écologie et la planification vont de paire à un point tel qu’aucune planification ne devrait être faite sans tenir compte des paramètres écologiques. D’ailleurs, la Stratégie de protection des forêts du Québec le prouve bien puisque les articles 20, 25 et 26 visent directement l’intégration de l’écologie au processus de planification forestière.

Aussi, divers outils sont mis à la disposition des gestionnaires et du personnel de terrain pour leur permettre de mieux connaître l’écologie de leur territoire (ex : rapports de classification, guides et cartes des types écologiques). Cependant, le problème réside dans le fait que ces derniers sont souvent méconnus et inutilisés par les principaux intéressés. C’est donc dans cette optique que le CERFO présente 3 exemples concrets d’intégration de la dimension écologique au processus de planification forestière.

Intégration de l’information écologique à la connaissance forestière du territoire des MRC Brome-Missisquoi, la Haute-Yamaska, Acton, le Haut-Saint-Laurent, le Haut-Richelieu et les Maskoutains. CERFO. Rapport 2000-06. 211 pages.

Cette étude met en évidence l’importance et l’utilité d’un cadre écologique de référence, comme outil pour (1) optimiser la planification forestière et le coût des interventions en milieu forestier, (2) minimiser les impacts environnementaux, et (3) aider à la planification de l’aménagement du territoire. Le cadre écologique de référence a été construit à partir du système hiérarchique de classification écologique du MRNQ, des données de dépôts de surface, de pente et de régime hydrique.

Il a permis tout d’abord de localiser et de mettre en évidence l’importance des portions du territoire de la région administrative de la Montérégie qui présentent des risques et contraintes pour l’exploitation forestière et l’aménagement du territoire. La principale contrainte d’exploitation rencontrée dans cette région (elle couvre 73 % du territoire) est l’humidité du sol, qui entraîne des risques d’orniérage, ainsi que des contraintes de solidité du sol lors du débardage des bois. Le cadre écologique de référence a également permis d’attribuer un potentiel forestier à chaque portion de territoire. La majorité des terres de la région administrative de la Montérégie ont un potentiel modéré (63 % de la superficie de la région étudiée).

À partir de la définition et de la cartographie des zones homogènes d’aménagement provenant du cadre écologique de référence (une zone homogène d’aménagement correspond aux portions d’un territoire ayant un même potentiel forestier et présentant les mêmes risques et contraintes d’exploitation), des mesures concernant un plan de protection ont été proposées. Enfin, en combinant la couverture forestière au cadre écologique de référence, des séries d’aménagement ont été élaborées. Ces dernières peuvent avoir leur propre objectif de production (essence à favoriser), leur propre scénario sylvicole et leur propre rendement. Des stratégie de remise en production des friches ont aussi été proposées, et en particulier des recommandations sur le choix des essences pour la plantation par zone homogène d’aménagement. Certaines des espèces de compétition fréquemment rencontrées ont également été caractérisées par type écologique, de manière à prévoir l’importance des travaux d’entretien qui devront être nécessaires, pour assurer la survie et la bonne croissance des semis ou des plants.

Enfin, il est important de prendre conscience des limites du cadre écologique de référence, essentiellement dues au manque de précision des données utilisées lors de sa construction (cartes du drainage, des pentes, dépôts de surface, etc.). De plus, ce cadre est en constante évolution, et peut être sujet à toute amélioration, dès qu’une nouvelle source de données plus précises est disponible pour son élaboration.