Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune – installation du dispositif, 2e secteur. CERFO et UQAT. Rapport 2014-03. 97 p. + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2012 de deux variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI) et la CPI par lisières (orientation est-ouest : CPIL) réalisées à l’automne 2011 et l’hiver 2012 a été effectué dans le secteur du Grand lac George.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIL, témoins) dans divers types de peuplement (bétulaie jaune à érable rouge et érable à sucre , érablière à chêne rouge, érablière à bouleau jaune ) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération et l’utilisation par le lièvre, 106 virées semi-permanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, le nombre de microsites favorables à l’installation du bouleau jaune était faible, et que ce dernier n’était pas très bien installé dans tous les traitements. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré que la régénération naturelle est pratiquement inexistante. Au niveau des essences compétitrices, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements en faible proportion mais il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération quand les semis seront plus grands. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIL que dans la CPI en plein, alors que le couvert vertical y est moins élevé et que l’obstruction latérale y est comparable. Des suivis à plus long termes permettront de mieux quantifier la qualité d’habitat, le brout disponible et l’installation de la régénération.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et qui réponde aux besoins écologiques des espèces.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.

Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune. CERFO. Rapport 2012-04. 74 p. + 4 annexes.

Les peuplements feuillus et mixtes posent un réel défi sylvicole pour atteindre les objectifs du développement durable (maintien de l’intégrité de l’environnement, équité sociale et efficience économique). En 2008, un projet qui avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic pour l’aménagement du bouleau jaune a été réalisé sur 800 ha du secteur du lac de la Tête. Cette démarche a permis d’établir six prescriptions sur l’ensemble du secteur : coupes de jardinage par lisières, coupe progressive irrégulière, coupe progressive, éclaircie commerciale, coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe avec protection de la régénération et des sols combinée à des travaux de préparation de terrain. Un scarifiage a été réalisé en 2010 sur la plus grande partie de la superficie. En plus de l’installation de la régénération, des cibles et des indicateurs de diversité faunique et floristique doivent maintenant être établis et mesurés.

L’inventaire réalisé au secteur du lac de la Tête comprenait 132 grappes qui permettaient de mesurer la densité de la régénération, le coefficient de distribution et le brout. À la dernière micro-placette de chaque grappe, le degré d’obstruction latérale était évalué. De plus, 80 transects ont permis d’effectuer les mesures de bois mort et de chicots. Tel que proposé par Bissonnette et al., 1997, les caractéristiques des habitats fauniques suivantes ont été évaluées: brout disponible (densité des essences commerciales et non commerciales), degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots par classe de DHP et décomposition et volume en débris ligneux. L’évaluation de l’utilisation de la faune des différents habitats a été évaluée en notant les traces de brout laissées par le lièvre ou les cervidés.

Concernant la régénération, les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution en régénération de bouleau jaune est élevée dans tous les traitements ayant bénéficié d’une préparation de terrain (coupe de jardinage par lisières, CPE, CPI, ECL avec scarifiage et CPRS avec scarifiage). Les superficies non scarifiées comprennent des densités moins élevées en bouleau jaune (éclaircie non scarifiée et CPRS non scarifiée) mais le coefficient de distribution dans la CPRS non scarifiée est assez élevé. La meilleure distribution en bouleau jaune a été observée dans la CPRS combinée à une préparation de terrain et la plus faible dans l’éclaircie sans scarifiage. La densité et la distribution du sapin baumier et de l’érable rouge sont plus élevées dans le secteur non scarifié de la CPRS et dans celui de l’éclaircie. Les essences compétitrices comprennent également une proportion importante d’essences non commerciales; il est à noter que le cerisier de Pennsylvanie est plus dense sur les superficies scarifiées de la CPRS et de l’éclaircie, comparativement aux superficies non scarifiées de ces mêmes traitements. De plus, le succès de l’établissement du bouleau jaune est supérieur dans les micro-placettes localisées dans un sentier de débardage. En effet, le passage de la machinerie permet d’exposer davantage le sol minéral. Dans le même ordre d’idées, plus la proportion de la superficie de la micro-placette scarifiée est importante, plus la densité et le coefficient de distribution en bouleau jaune sont élevés.

Concernant les habitats fauniques et la présence de brout, les résultats indiquent que deux ans après les interventions et un an après le scarifiage, le degré d’obstruction latérale est faible dans tous les traitements. De plus, le seuil de 10 à 15 gros chicots à l’hectare (seuil de l’OPMV 4) ayant un DHP de 20 cm et plus est atteint dans les traitements de coupe de jardinage par lisières (23 gros chicots/ha), CPE (14 gros chicots/ha) et CPI (12 gros chicots/ha). Dans l’éclaircie, on observe 7 gros chicots/ha. Le volume en gros débris ligneux excède 5 m3 /ha (seuil de l’OPMV 4) dans tous les traitements. Enfin, les traces de brout en 2011 sont marginales. Ceci s’explique probablement en partie par le fait que les semis ont pour le moment une seule saison de croissance et sont donc encore très petits. À cette hauteur, ils ne dépassent pas le couvert nival. Les suivis des prochaines années permettront de mieux évaluer ces aspects.