Amélioration de la productivité de 3 petits fruits sauvages peu connus au Québec. CERFO. Technote 2017-05.

La Ferme le Domaine du Bocage est une entreprise agricole de 6 ha,de la région de Québec. Elle cultive des produits forestiers non ligneux sous couvert forestier.L’entreprise se concentre sur certains petits fruits sauvages, qu’elle transforme depuis 2011 en gelées, sirops, marinades, pâtes de fruits,etc. Certains fruits sont méconnus des consommateurs québécois mais présentent pourtant un créneau de production novateur et original. Étant abondants dans les forêts québécoises,ils constituent aussi un potentiel économique intéressant.

Les propriétaires aménagent leur forêt de façon artisanale, sans équipement lourd, dans le but d’augmenter la production des fruits en place. Les travaux consistent surtout en des élagages et des éclaircies. Les effets de ces actions ne sont, par contre, pas documentés et la production n’est pas optimisée.

Pourtant, le contrôle de certains paramètres critiques pour la croissance des végétaux et la production de fruits, tels la lumière et les éléments nutritifs disponibles a une incidence sur la productivité des plants et mériterait d’être analysé.

Projet pilote en agroforesterie garantissant une production triplée de PEH, feuillus nobles et PFNL (volet 2). CERFO. Rapport 2010-14. 22 p. + 4 annexes.

Dans la municipalité de Bastican dans la région de la Mauricie, un dispositif de recherche en agroforesterie a été établi à l’été 2009 sur deux parcelles d’environ 1 hectare chacune afin de créer un exemple de production agroforestière ultra-intensive sur une friche agricole par des cultures intercalaires de peupliers hybrides, de feuillus nobles accompagnés de plants destinés à alimenter les pépinières rapidement – lilas japonais et chênes des marais.

Le dispositif comporte 2 blocs dans lesquels des plants sont répartis suivant un schéma présenté plus loin.

Les résultats ont démontré que les essences s’accroissent différemment suite à leur mise en terre. Le noyer noir et le peuplier hybride sont les essences qui s’accroissent le plus en hauteur. Le noyer noir se différencie du peuplier hybride en présentant des accroissements en hauteur supérieurs. Cette tendance pourrait très bien s’inverser lorsque le système racinaire du peuplier hybride sera mieux développé lors de la deuxième saison de croissance. Le chêne des marais et le lilas japonais ont des accroissements en hauteur similaires, mais inférieurs au noyer noir et au peuplier hybride. Un deuxième suivi sera nécessaire pour confirmer la tendance observée dans le cadre de cette étude.

Cet essai est avant tout une expérience novatrice expérimentant une production ultra-intensive et permettant à différents acteurs de travailler sur un territoire auparavant improductif, afin de le rendre très productif sur différentes périodes de croissance. Pour cette première année de plantation, l’essai s’avère fructueux particulièrement grâce à l’engagement du propriétaire terrien, M. Gilles Trudel, qui a investi en temps et en argent afin de participer à cette étude et atteindre les résultats prévus. Normalement, une demande de financement devrait avoir lieu d’ici 2 ans pour l’installation de produits forestiers non ligneux (PFNL) d’ici 3 ans, puisque l’ombre sera créée suite à la croissance des arbres. Les PFNL sous couverts seront choisis avec le propriétaire selon une étude de marché préalablement réalisée.