Le CERFO aux Rendez-vous de la connaissance en aménagement forestier durable du MRNF

Le 25 octobre dernier, quatre chercheurs du CERFO participaient au colloque sur l’amélioration des procédés de régénération en forêt tempérée au Québec avec deux collègues de la direction de la recherche forestière. L’événement a été un grand succès avec plus de 250 participants à distance.  L’intérêt a été démontré par la grande quantité de questions posées ainsi que par les discussions en ligne engendrées.

Plusieurs sujets ont été abordés, notamment la quantification de la présence maximale de hêtre sur pied et minimale de semis d’érable à sucre pour assurer une bonne régénération, les bénéfices du chaulage sur le recrutement de semis d’érable à sucre, l’intérêt des parquets avec semenciers comme outil complémentaire dans la production de bouleau jaune de haute qualité, la modélisation des gaules préétablies dans les bétulaies à bouleau jaune et résineux, les succès d’une approche par espacement dans les coupes progressives de pinède à pin blanc, combinée au scarifiage et au contrôle de la rouille vésiculeuse et enfin, comment favoriser le retour d’essences en raréfaction, comme le chêne rouge. Une des grandes qualités de ces projets de recherche est la période importante sur laquelle elles se sont échelonnées ou encore le grand nombre de places-échantillons utilisées dans l’inventaire.

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Production de peuplements résistants et tolérants constitués de pins blancs et/ou de chênes rouges en Outaouais

Avec des industriels preneurs et la direction régionale du MFFP, élaborer une stratégie de production de peuplements:

• Constitués de chêne rouge ou de pin blanc,

• Tolérants et résistants aux changements climatiques, permettant à la fois:

-D’augmenter la productivité du territoire,

-De créer des puits de carbone Et de favoriser la biodiversité.

Présentation réalisée par Guy Lessard le 29 septembre 2018 à la Conférence annuelle de l’Institut Kenauk .

Stratégie sylvicole pour la production de peuplements résistants et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. CERFO. Technote 2018-04

Les massifs de pin blanc et de chêne rouge sont en forte régression en Outaouais, notamment en lien avec le contrôle des feux de forêts qui facilitent leur régénération.  L’application à grande échelle d’un régime de coupes partielles non adapté à leur autécologie qui demande beaucoup de lumière et la rouille vésiculeuse s’attaquant à la régénération de pin blanc sont aussi depuis quelques décennies responsables de cette situation. 

Face à ce constat, l’Outaouais a décidé de faire de la restauration de ces deux espèces une priorité. Ce choix a été renforcé par l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière, proposant des pistes de solutions pour diminuer l’expansion du hêtre et la régression de la régénération de l’érable à sucre.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. Rapport 2018-06. 97 p.

La capacité d’adaptation du pin blanc et du chêne rouge face aux nouvelles conditions climatiques ainsi que leur valeur importante sur les marchés de la transformation, en font deux essences à fort potentiel pour les forêts feuillues et mixtes de l’Outaouais. Au cours des dernières décennies, le contrôle des feux de forêt et l’application de coupes partielles à grande échelle ont entraîné leur régression marquée, justifiant de réfléchir sur les approches sylvicoles nécessaires à intégrer dans les scénarios sylvicoles, afin de renverser cette tendance.

C’est dans ce contexte que ce projet vise à élaborer, en étroite collaboration avec des industriels preneurs de pin blanc et/ou de chêne rouge et la direction régionale du MFFP, une stratégie de production de peuplements constitués de chêne rouge ou de pin blanc, conçus pour être tolérants et résistants aux changements climatiques, et permettant à la fois : d’augmenter la productivité du territoire, de créer des puits de carbone et de favoriser la biodiversité.

Dans un premier temps le portrait de l’évolution du climat et son impact sur la migration d’espèces, en particulier le chêne rouge et le pin blanc, ont été dressés. Il a permis de confirmer que les nouvelles conditions climatiques prédites dans des horizons 30 et 60 ans devraient créer des habitats plus favorables ou nouveaux pour ces deux espèces.

Ensuite, les propositions de stratégies sylvicoles et d’aménagement pour la production de ces deux essences ont été formulées. Elles reposent sur plusieurs informations : (1) la stratégie en cours d’élaboration par le MFFP, afin de rendre les livrables de ce projet compatibles avec l’approche et les outils décisionnels du MFFP ; (2) des études effectuées il y a une dizaine d’années par le CERFO pour le compte du MFFP, qui avaient permis de produire des versions préliminaires de stratégies d’aménagement pour ces 2 espèces ; (3) la mise à jour des connaissances provenant à la fois de la littérature et d’experts consultés et (4) les résultats d’analyses de rendement (SaMARE-Artémis) et financières (MÉRIS), qui ont permis de comparer plusieurs scénarios sylvicoles types et d’en évaluer la rentabilité.

Une typologie des cas rencontrés sur le territoire de l’Outaouais (familles de peuplements forestiers auxquelles s’appliqueront les stratégies développées) a également été produite et a permis de faire ressortir 13 cas regroupés autour des groupes suivants : (1) les jeunes peuplements denses (densité de couvert >= 55%) ; (2) les jeunes peuplements ouverts (< 55%) ; (3) les peuplements matures denses ; (4) les peuplements matures ouverts ; (5) les peuplements matures biétagés ouverts avec un étage inférieur fermé ou ouvert (6).

Pour chaque cas, une famille de scénarios est proposée.

Plusieurs éléments clés ressortent des analyses financières : le chêne rouge et le pin blanc sont très intéressants économiquement, car ils ont le potentiel de produire davantage de bois de valeur (sciages et déroulages) par tige que leurs espèces compagnes telles : l’érable à sucre, l’érable rouge, le bouleau jaune ou le hêtre. La présence et la proportion en chêne et pin améliorent la valeur actualisée nette : leurs valeurs élevées sont relativement stables sur les marchés. De plus, les redevances perçues par l’État sont supérieures : elles doublent pour les tiges de 40 cm et triplent pour les tiges de 48 cm. Pour un arbre de 40 cm, la valeur du pin blanc est même 15 % plus élevée que celle du chêne rouge. Par contre, les interventions culturales nécessaires sont onéreuses. Arrivant tôt dans la vie du peuplement, elles ont un effet assez important sur la VAN (Valeur Actualisée Nette). Il serait alors intéressant de considérer une méthode de production « situative » afin de maîtriser ces coûts en se concentrant sur un nombre restreint de candidats et ne faisant rien pour le reste.

La stratégie d’aménagement forestier qui est proposée comporte quatre grands axes : (1) l’instauration d’une succession assistée pour les peuplements prêts à être récoltés, avec une présence importante de chêne rouge et de pin blanc et d’un couvert protecteur pour installer la régénération ; (2) l’accroissement rapide de la valeur sur pied pour les jeunes peuplements fermés et en pleine croissance, avec une présence importante chêne rouge et le pin blanc ; (3) la conversion de peuplements par la régénération artificielle, là où le potentiel forestier est très élevé à exceptionnel pour les espèces désirées, sous couvert ou en milieu ouvert ; (4) le maintien de la présence de ces espèces dans les peuplements dont le potentiel de croissance pour le chêne rouge et le pin blanc n’est pas optimal et leur présence limitée.

Pour la stratégie sylvicole, une sylviculture fine est de mise et les procédés de régénération en futaie régulière sont préférés. La régénération artificielle est automatique, mais devrait être toujours synchronisée avec les bonnes années semencières, pour une meilleure gestion du risque. Elle doit se faire préférablement sous couvert pour le pin blanc. Le débroussaillement est nécessaire pour l’installation du chêne rouge alors que le scarifiage est indiqué pour le pin blanc. Les travaux de dégagements hâtifs sont essentiels pour contrôler la compétition. Ceux-ci doivent être accompagnés d’élagages, de tailles de formations, suivis de dégagements par puits de lumière, d’éclaircies pré commerciales et d’un régime d’éclaircies pour la production de bois de qualité. La possibilité d’effectuer de courtes révolutions en futaie équienne pourrait être explorée. Enfin, quelques recommandations sont proposées pour la mise en œuvre, le déploiement et la recherche.

Dispositif du Lascar – Suivi après 5 ans de la régénération en pin blanc. Rapport 2018-09. 48 p. + 1 annexe.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans d’autres régions au Québec, la régénération du PIB s’avère difficile, en lien avec la disparition des feux de forêt et les difficultés de reboisement du pin blanc dû à la présence de la rouille vésiculeuse. Or, la région a entrepris un virage dans sa nouvelle stratégie régionale de production de bois, également pour des fins de restauration de la biodiversité. Selon un récent projet (Lessard et al., 2018), l’un des principaux axes de la stratégie d’aménagement pour l’augmentation de la résistance des forêts aux changements climatiques devrait être l’instauration d’une succession assistée du pin blanc.

Dans ce contexte à la fois de raréfaction, de baisses de possibilités du pin blanc et de difficultés sylvicoles à le régénérer, un projet de recherche a été initié en 2004 en Outaouais, près de Fort-Coulonge (Secteur Alexandre). Le présent projet réalisé dans le secteur Lascar près de Maniwaki en 2009 vise la poursuite du développement d’une stratégie alternative permettant de pallier la problématique de régénération du pin blanc. Dans un peuplement de 100 ans dominé par le pin blanc et évoluant actuellement vers des essences tolérantes de faible valeur (sous-couvert), un dispositif expérimental compare trois traitements sylvicoles soit : la coupe progressive uniforme (CPU), l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins modifiée (ECFm).

Inspirée des travaux réalisés en Ontario, la CPU maintient un couvert d’espèces dominantes bien espacées avec l’intention de créer une abondante régénération de pin blanc sur toute la superficie. L’ECF, traitement habituellement prescrit au Québec pour ce type de situation, a pour objectif d’accélérer la croissance du diamètre des arbres résiduels; elle peut avoir comme effet accessoire d’installer la régénération en essences désirées. Enfin, l’ECFm découle d’une mauvaise transmission des consignes qui a fait en sorte de conserver uniquement les tiges martelées positivement, bien espacées. Ainsi transformée, cette intervention peut, en principe, être assimilée à un procédé de régénération par coupes progressives, mais avec un couvert résiduel un peu plus élevé et des tiges d’avenir mieux espacées.

Un suivi de la régénération réalisé 5 ans après la coupe (2014) permet de tirer certaines conclusions. L’éclaircie commerciale feuillue modifiée (ECFm), qui est en réalité devenue une variante des coupes progressives, est ressortie comme le traitement le plus performant parmi les trois comparés, contrairement aux hypothèses qui favorisaient initialement la CPU. Il faut se rappeler qu’il n’a pas été possible pour le MRNF de scarifier le sol dans le chantier, à cause de contraintes logistiques et financières, et ce malgré les nombreuses recommandations à cet égard dans la littérature: ceci expliquerait en partie les faibles distributions et densités de régénération tout de même obtenues dans la CPU.

En se rappelant qu’il s’agit d’un seul dispositif, on en retire les enseignements suivants ; la coupe doit être assez forte pour favoriser la lumière au sol (en n’oubliant pas l’obstruction des perches et du petit bois); des modalités d’espacement en mètre entre les tiges du peuplement résiduel permettent un meilleur contrôle de la distribution du couvert semencier protecteur; le scarifiage fait partie des conditions de réussites, lorsqu’il est synchronisé avec une bonne année semencières. Il est important également de faire un suivi phytosanitaire. Le projet démontre également la possibilité, moyennant les modifications proposées, d’établir une futaie biétagée dont la maturité technique (pour l’étage supérieur) est prévue à 150 ans. Un cas d’éclaircie commerciale a également été installé et les suivis de croissance par arbre et à l’hectare permettront de documenter ce scénario équienne à structure régulière comparativement aux autres.

Des recommandations ont été proposées pour augmenter la performance du scénario actuel et la poursuite des recherches : elles concernent un dégagement à l’européenne à réaliser le plus tôt possible. Il y aurait aussi des interactions entre la présence de scarifiage, la densité des semenciers de pin blanc, la densité de couvert et le milieu (combinaison texture/épaisseur/drainage), mais elles demeurent à valider, puisque le dispositif n’a pas permis de les documenter avec précision à ce stade-ci. Finalement, l’axe d’aménagement de succession assistée pour le pin blanc doit maintenant être déployé.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc – État des connaissances. Rapport 2018-05. 29 p. + 4 annexes.

Le présent document décrit l’état des connaissances pour ce qui a trait à l’autécologie des essences et la sylviculture du chêne rouge et du pin blanc dans un contexte d’enrichissement de zones à relief de l’Outaouais. Cette revue se base sur des guides sylvicoles et des résultats d’un questionnaire adressé à des professionnels du domaine, sylviculteurs, chercheurs et industriels. Dans ce document seront explorés les effets du changement climatique sur la composition en essences des peuplements et leur état de santé pour comprendre le choix du chêne rouge et du pin blanc comme essences à utiliser pour la remise en production des peuplements dépérissants d’érable à sucre (Acer saccharum) et de hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia). L’autécologie des essences sera présentée en lien avec les facteurs de stress et les itinéraires sylvicoles couramment utilisés.

Éléments de stratégie d’aménagement pour la production de peuplements résistants constitués de chêne rouge et de pin blanc. CERFO. Technote 2018-03

Les massifs de pin blanc et de chêne rouge sont en forte régression en Outaouais, notamment en lien avec le contrôle des feux de forêt qui facilitent leur régénération.  L’application à grande échelle d’un régime de coupes partielles non adapté à leur autécologie qui demande beaucoup de lumière et la rouille vésiculeuse s’attaquant à la régénération de pin blanc sont aussi depuis quelques décennies responsables de cette situation. 

Face à ce constat, l’Outaouais a décidé de faire de la restauration de ces deux espèces une priorité. Ce choix a été renforcé par l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière, proposant des pistes de solutions pour diminuer l’expansion du hêtre et la régression de la régénération de l’érable à sucre.

Bilan des plantations réalisées dans les Laurentides et Lanaudière. Rapport 2015-10. 80 pages.

Ce bilan des plantations a été réalisé pour les régions des Laurentides et de Lanaudière. Les plantations étudiées, datant de 1978 à 1994, se situent principalement dans les domaines bioclimatiques de l’érablière à bouleau jaune (régions écologiques 3b et 3c) et de la sapinière à bouleau jaune (régions écologiques 4b et 4c). Dans un premier temps, 26 876 ha provenant de la cartographie papier du 2e inventaire décennal des Laurentides ont été numérisés, superposés à la carte du 4e inventaire décennal et utilisés pour réaliser la stratification de l’inventaire. De ces plantations, 11 233 ha possédaient encore un code de plantation dans la cartographie du 4e décennal. Ces résultats soulignent que seulement 42 % des plantations étaient encore assez pures pour conserver leur code de plantation entre le 2e et le 4e inventaire décennal. La présence accrue de feuillus est identifiée comme étant la principale source de déclassement des plantations au profit de peuplements naturels.

Pour dresser le portrait dendrométrique des plantations du 2e et du 4e inventaire décennal, un réseau de 476 placettes et de 1 404 arbres-études a été implanté et utilisé. Les relations hauteurdiamètre ont servi pour l’élaboration des zones de tarifs de cubage et des IQS. D’ordre général, les IQS des plantations sont semblables à ceux trouvés dans la littérature (EPN : 9 m à 25 ans, EPB : 10 m à 25 ans et PIG : 11,6 m à 25 ans).

Les caractéristiques du volume marchand, de la densité de tiges marchandes, du volume moyen par tige marchande et du diamètre moyen quadratique des plantations ont été modélisées en fonction de l’âge des peuplements selon deux façons de faire, soit : en considérant les tiges résineuses seulement (SEPM), ou en considérant les tiges de toutes les essences commerciales. Ces analyses ont permis de déterminer des effets significatifs de l’âge, de l’essence plantée, de la végétation potentielle et de la cartographie du 2e ou du 4e inventaire décennal sur les caractéristiques calculées. L’atteinte combinée des seuils de plus de 1 000 ti/ha marchandes, d’un diamètre moyen quadratique supérieur à 14,0 cm, d’un volume à l’hectare supérieur à 100 m³/ha et d’un volume moyen par tige supérieur 0,100 m³/tige sont utilisés comme critères pour déterminer qu’une plantation est prête pour une éclaircie commerciale.

Si on ne s’intéresse qu’aux tiges résineuses (SEPM), l’étude de ces paramètres permet de conclure que les plantations du 4e décennal seront prêtes pour un premier traitement d’éclaircie commerciale entre 32 et 40 ans selon les essences plantées, soit de façon générale à l’âge de 35 ans. De plus, il faut prévoir une récolte résineuse qui ne soit pas limitée à l’essence plantée seulement. Par exemple, dans les plantations d’épinette blanche, seulement 56 % du volume résineux est constitué d’épinette blanche alors que dans les plantations d’épinette noire, c’est seulement 37 % du volume résineux qui est de l’épinette noire. Pour le pin gris, la proportion observée est de 78 %.

En considérant les tiges feuillues dans les calculs, des gains de 2 à 8 ans sont anticipés selon les différents scénarios pour l’atteinte des critères établis. L’ajout des tiges feuillues n’a que très peu d’impacts sur les plantations du 4e décennal situées sur des stations résineuses.

Le scénario le plus rapide pour atteindre les seuils fixés pour un premier traitement d’éclaircie commerciale est celui de la plantation d’épinette blanche du 4e inventaire décennal, dans lequel les tiges feuillues sont considérées. Dans cette situation, un premier traitement d’éclaircie commerciale peut être envisagé lorsque les plantations seront âgées de 28 ans.

À l’exception des plantations du 4e décennal situées sur des stations résineuses, la proportion de feuillus commerciaux dans les autres peuplements est importante. Sur les stations mélangées du 2e décennal, on peut s’attendre à ce qu’il y ait de 41 à 47 % de volume feuillu alors que celui-ci varie de de 15 à 25 % dans les autres situations.

Pour l’ensemble du territoire, en fonction des critères fixés et des superficies disponibles atteingnant l’âge de 35 ans, il est possible de considérer que la réalisation de travaux d’éclaircie commerciale pourrait débuter avec une base de 300 ha par année pour les 5 prochaines années, avec une augmentation des superficies à environ 1 500 ha/an à compter de 2020 et pour les 30 années suivantes.

Suivi phytosanitaire de la rouille vésiculeuse sur la régénération du pin blanc (dispositif secteur Alexandre). Rapport 2015-06. 24 pages + 3 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, une stratégie a été proposée pour la production de pin blanc basée principalement sur l’utilisation de coupes progressives et d’une assistance à la régénération lors de mauvaises années semencières. La présence de la rouille vésiculeuse du pin blanc (RVPB) est un problème important auquel la sylviculture du pin blanc doit faire face. La rouille vésiculeuse du pin blanc est un pathogène introduit au Québec au début du XXe siècle. Elle a décimé la majorité des plantations de pin blanc de l’Est et continue à poser un obstacle majeur à la régénération naturelle de cette espèce (Joly, 2005). Dans le cas des jeunes plantations, la RVPB peut causer la mortalité des tiges en l’espace de 3 à 6 ans (Lavallée, 1991). Comme il existe actuellement peu de peuplements de pin blanc en régénération, les données disponibles sur la rouille vésiculeuse sont fragmentaires. Pourtant, il s’agit d’une période critique dans la vie du peuplement. De plus, la restauration du pin blanc est un enjeu écologique dans plusieurs régions du Québec, notamment en Outaouais. Ceci démontre qu’il faut entreprendre des actions immédiatement pour mieux documenter la problématique de la rouille afin de développer une stratégie efficace, réalisable et viable pour la production de pin blanc au Québec.

Ce projet vise justement à documenter cette problématique et à identifier les zones sensibles à la rouille sur le pin blanc. Depuis l’été 2004, des sommes importantes d’argent ont été investies par Commonwealth Plywood, le MRNF et le PMVRMF volet I pour le démarrage et l’avancement du projet d’élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc, en plus des nombreuses rencontres et visites terrain ayant eu lieu tant au Québec qu’en Ontario, pour les partenaires du projet. Dans le dispositif expérimental de coupe progressive du secteur Alexandre, une visite a confirmé que les plants reboisés en 2006 sont déjà affectés par la rouille. Un suivi de la présence de chancres de la RVPB sur les pins reboisés dans le dispositif a été effectué en juillet 2011. Par la suite, une élimination des tiges infectées au tronc ou sur une branche à moins de 10 cm du tronc et un élagage de toutes les branches sur la moitié de la hauteur des autres tiges ont été prescrits et réalisés en août 2011.

Les résultats montrent que l’élagage permet de limiter l’apparition de chancre au tronc lorsque les chancres sur les branches éloignés de 12 cm par rapport au tronc. Le suivi a permis de constater que le taux de survie des jeunes pins non infectés en 2011 est supérieur à 80 %. L’élagage a eu pour effet de réduire le taux de survie de manière significative d’environ 10 %, mais a aussi réduit la progression de la RVPB de 7 %. La régénération naturelle en pin blanc dans ce dispositif a maintenu son coefficient de distribution par rapport à 2008 et le taux d’infection par la RVPB y est d’à peine 2 %.

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO).

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : bois morts, succès d’installation de la régénération en chêne rouge et pin blanc – 3e année. CERFO. Rapport 2015-16. 74 p. + 5 annexes

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’oeuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité peuvent être compromises.

Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

En 2009, dans le cadre du Programme PMVRMF-Volet 1, Tembec, en collaboration avec le CERFO et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, a élaboré un projet pilote visant à améliorer les prescriptions sylvicoles et à développer des modalités de CPI pour des forêts feuillues et mélangées à dominance feuillue. Pour ce faire, des chantiers localisés au
Témiscamingue dans les UA 81-51 et 81-52 ont été choisis, soit le chantier du Petit lac Caugnawana et du Grand lac Georges. Ces derniers sont localisés dans l’érablière à bouleau jaune de l’ouest et plus précisément dans la région écologique des Collines de l’Outaouais et du Témiscamingue (3a). Dans le secteur du Caugnawana, 3 types de patrons de CPI sont implantés,
des CPI par micro-peuplements (CPImp), par trouées (CPIt) et par lisières (CPIl). Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de CHR dans les trouées et d’un enrichissement en PIB dans certaines lisières. Au secteur du Grand lac Georges, 2 types de patrons de CPI ont été implantés, soit des CPIl et des CPImp, avec aucun scarifiage réalisé. L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de CPI, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération essences désirées (BOJ, CHR et PIB), la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune.

En 2010, un dispositif de suivi du bois sur pied a été installé dans les CPI localisées au secteur Caugnawana. En 2011 et 2012, des dispositifs de suivi de la régénération ont été implantés dans les deux secteurs, en plus de documenter l’impact des différents patrons de CPI sur la présence du
lièvre d’Amérique (mesure de crottins) et du broutage (cervidés et lièvre). Les crottins de lièvres ont été remesurés pendant deux années consécutives. Une étudiante de l’UQAT a réalisé une maîtrise sur ce sujet.

Dans le cadre du présent rapport, un suivi du bois mort a été fait dans le chantier du Grand lac Georges en 2014. De plus, un suivi des plants CHR dans les trouées et des PIB dans les lisières a été réalisé au Caugnawana pour documenter la nécessité de dégager les plants et la présence ou
non de rouille vésiculeuse du PIB. À l’automne 2014, un dispositif de suivi de l’impact des types de CPI sur la salamandre rayée a été installé au Caugnawana. Pour les suivis des CHR et PIB, les analyses ont révélé l’urgence de réaliser des dégagements au cours de la prochaine année. Pour le suivi des PIB plantés dans les lisières, les suivis ont montré que la rouille vésiculeuse était présente sur environ 20% des plants. Pour ce qui est du lièvre, ce dernier était présent dans les trois types de CPI et les visites préliminaires indiquent une présence de salamandre dans les trois variantes de CPI. Au niveau du bois mort, soit les chicots et débris
ligneux, les résultats indiquent que les modalités actuelles de CPImp permettent de maintenir des gros chicots et débris ligneux en quantités suffisantes pour le maintien d’attributs de biodiversité suggérés dans la littérature.

Le projet a permis de documenter l’application du régime de la futaie irrégulière feuillue, incluant les impacts des diverses modalités sur la régénération, la qualité et la quantité de bois, les incidences sur les autres fonctions de la forêt, dont la faune et la récréation en forêt et les enjeux
de biodiversité. Des suivis à moyen terme et long terme sont essentiels pour la documentation des effets réels des différents types de CPI sur la régénération, les habitats et la croissance des bois sur pieds.

Portrait de la régénération après 15 ans de peuplements issus de coupe de jardinage, de coupe progressive d’ensemencement et de coupe d’amélioration – Première année – Rapport d’étape

Depuis le début des années 1990, plusieurs coupes de jardinage (CJ), coupes progressives d’ensemencement (CPE) et coupes d’amélioration (CA) ont été réalisées dans des peuplements à dominance feuillue ou mélangée dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, plus particulièrement dans les UAF 081-51 et 081-52. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la conduite des peuplements résiduels issus de ces coupes, en particulier au niveau de la régénération en essences désirées et de la croissance des tiges résiduelles. En effet, pour ces types de coupes, aucun suivi de régénération n’a été réalisé et n’est prévu dans le cas des CJ et des CA. Pour ce qui est des CPE, un suivi de la régénération est réalisé seulement lorsqu’il est prévu de faire la coupe finale, ce qui peut être plusieurs années après la coupe d’ensemencement. Ainsi le succès de l’installation et de survie de la régénération est peu connu et un peuplement prévu en coupe finale peut être très mal régénéré en essences désirées. De plus, il importe de considérer les enjeux écologiques dans les traitements envisagés afin que les actions entreprises permettent une réduction de l’écart entre la forêt actuelle et la forêt jugée naturelle. Les objectifs du projet sont donc de réaliser un portrait des coupes partielles (régénération, bois sur pied et attributs de biodiversité) des 20 dernières années puis d’émettre des recommandations sylvicoles. Pour la première année du projet, des constats cartographiques des UAF 081-51 et 081-52 ont été réalisés quant aux types de coupes partielles réalisés, aux groupes de production et aux potentiels forestiers. Un plan de sondage et des protocoles de suivi sont proposés. Un inventaire terrain sera réalisé dans la deuxième année du projet.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.

Identification des superficies potentielles pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée. (AFPQ03 et CERFO). Rapport 2013-13. 164 pages + 2 annexes

Le PDIRT de la région de la Capitale-Nationale stipule qu’il faut « définir et atteindre une cible d’aménagement intensif afin de produire plus de bois de qualité, de s’assurer que les coûts de production demeurent compétitifs, d’atteindre la cible régionale de stockage/captage de carbone et d’augmenter de 10 % le volume de bois mis en marché».

Le projet présenté a donc été réalisé dans le but de procurer des outils aux intervenants de la forêt privée pour l’intégration de l’aménagement intensif dans l’élaboration des différents scénarios de stratégie d’aménagement et de répondre aux objectifs du PDIRT. Le s objectifs du projet consistent à : (1) identifier des superficies potentielles à privilégier pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée de la région de la Capitale-Nationale en tenant compte des exigences écologiques des essences à produire et des propriétaires actifs (petits et g rands propriétaires); (2) comparer les résultats cartographiques obtenus aux classe s de fertilité établies par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ( MRNF); (3) identifier des pistes de scénarios sylvicoles possibles pour les choix de productions potentielles sélectionnés.

Sept essences ont été retenues comme choix d’espèce à produire, soit le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette blanche et l’épinette rouge. Les essences choisies devaient (1) posséder la capacité de s’ installer et croître sur le territoire à l’étude; (2) avoir une bonne valeur sur le marché; (3) pouvoir être produites dans le sud du Québec mais également plus au nord; (4) être actuellement déjà produites dans la région et/ou (5) être plus rares m ais répondre à un besoin d’augmentation de leur proportion dans le paysage. Pour chacune des essences retenues, une brève re vue de littérature a ét é faite afin de mieux connaître ses exigences de croissance.

Par la suite, une analyse multicritères a été réalisée pour chacune des essences afin d’évaluer le potentiel de chaque polygone forestier à les produire en fonction de ses caractéristiques présentes dans les données cartographiques. Les huit critères sont : les précipitations annuelles totales, la température annuelle moyenne, la longueur de la saison de croissance, la texture du dépôt, le drainage, la profondeur du sol, la végétation potentielle et les pentes. Comme le climat constitue l’un des premiers facteurs qui influence la diversité, la croissance et la dynamique des forêts (OIFQ, 2009), un poids important a été accordé à la température annuelle moyenne de même que pour la longueur de la saison de croissance. Toutefois, les critères de chaque essence ont reçu des poids spécifiques aux exigences de l’espèce. La confirmation des valeurs associées aux cotes et aux poids a été faite en consultant la littérature et en effectuant une validation à l’aide des placettes échantillon du MRNF.

Une brève comparaison entre les résultats des classes de fertilité identifiées par le MRNF et les stations potentielles pour l’intensification identifiées dans le cadre de ce projet a été effectuée. La méthode utilisée ici pour l’identification des stations est différente; en effet, dans le cas d u présent projet, on utilise l’analyse multicritères pour chaque essence alors que la méthode du MRNF est basée sur les accroissements et les indices de qualité de station (IQS), compilés toutes essences. De plus, toute la superficie de la forêt privée a été évaluée (y compris les terrains de certains grands propriétaires forestiers tels que les Terres du Séminaire).

Une évaluation des zones forestières prés entant un potentiel plus élevé d’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée a été réalisée par l’AFPQ 03. L’évaluation considérait les contraintes réglementaires des différentes municipalités, l’historique des volumes de bois livrés, l’historique des travaux d’aménagement réalisés et le potentiel des sites à intensifier les pratiques sylvicoles pour le chêne rouge, l’érable à sucre, le bouleau jaune, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette rouge ou l’épinette blanche selon les analyses multicritères réalisées.

Des scénarios sylvicoles ont été proposés pour les sept essences retenues. Des choix de production ont été estimés en fonction des appellations de peuplements actuellement présentes sur le territoire et des stations les plus propices pour les productions. Ces scénarios sont basés sur les exigences en lumière qu’ont les essences et d’autres considérations telles que les risques de compétition ou de maladie pour certaines essences (ex. rouille vésiculeuse du pin blanc). Les scénarios sont dictés par les essences cibles que l’on souhaite produire et le type de production dans lequel on se trouve actuellement.

En terminant, les séries d’aménagement potentielles pour l’intensification et leurs scénarios sylvicoles associés doivent être inscrits dans une démarche d’amélioration continue prescrite par le précepte d’aménagement adaptatif. Ainsi, les résultats pourraient être mis à jour et bonifiés à la lumière des nouveaux résultats vérifiés. Plusieurs options demeurent et devront être sélectionnées en fonction des propriétaires et des objectifs qui seront déterminés par le PPMV.

Planification et suivi phytosanitaire de la rouille vésiculeuse sur la régénération du pin blanc (dispositif secteur Alexandre). CERFO. Rapport 2012-06. 21 p. + 3 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, une stratégie a été proposée pour la production de pin blanc basée principalement sur l’utilisation de coupes progressives et d’une assistance à la régénération lors de mauvaises années semencières. La présence de la rouille vésiculeuse du pin blanc (RVPB) est un problème important auquel la sylviculture du pin blanc doit faire face. La rouille vésiculeuse du pin blanc est un pathogène introduit au Québec au début du XXe siècle. Elle a décimé la majorité des plantations de pins blancs de l’Est et continue à poser un obstacle majeur à la régénération naturelle de cette espèce (Joly 2005). Dans le cas des jeunes plantations, la RVPB peut causer la mortalité des tiges en l’espace de 3 à 6 ans (Lavallée 1991). Comme il existe actuellement peu de peuplements de pins blancs en régénération, les données disponibles sur la rouille vésiculeuse sont fragmentaires. Pourtant, il s’agit d’une période critique dans la vie du peuplement. De plus, la restauration du pin blanc est un enjeu écologique dans plusieurs régions du Québec, notamment en Outaouais. Ceci démontre qu’il faut entreprendre des actions immédiatement pour mieux documenter la problématique de la rouille afin de développer une stratégie efficace, réalisable et viable pour la production de pin blanc au Québec.

Ce projet vise justement à documenter cette problématique et à identifier les zones sensibles à la rouille sur le pin blanc. Depuis l’été 2004, des sommes importantes d’argent ont été investies par Commonwealth Plywood, le MRNF et le PMVRMF volet I pour le démarrage et l’avancement du projet d’élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc, en plus des nombreuses rencontres et visites terrain, tant au Québec qu’en Ontario, pour les partenaires du projet. Dans le dispositif expérimental de coupe progressive du secteur Alexandre, une visite a confirmé que les plants reboisés en 2006 sont déjà affectés par la rouille. Un suivi de la présence de chancres de la RVPB sur les pins reboisés dans le dispositif a été effectué en juillet 2011. Par la suite, une élimination des tiges infectées au tronc ou sur une branche à moins de 10 cm du tronc et un élagage de toutes les branches sur la moitié de la hauteur des autres tiges ont été prescrits et réalisés en août 2011. De plus, le projet permettra potentiellement de bonifier la carte de sensibilité pour les sous-régions écologiques concernées.

Le suivi a permis de confirmer que le taux d’infection (présence de chancre) des jeunes pins s’élève à 40 % et que la présence de chancre au tronc est importante. Un des facteurs identifiés comme étant liés à la présence de chancre est la réduction de la densité du couvert résiduel. La présence de chancres à très faible hauteur suggère que ceux-ci aient pu être infectés avant leur arrivée sur le site. De plus, le dispositif de suivi mis en place permettra d’évaluer l’efficacité de l’élagage dans le contrôle de l’infection des plants sains dans la plantation et de la progression de la RVPB des branches vers le tronc dans les plants infectés.

Intensification de la pratique sylvicole pour la production de feuillus de qualité en Mauricie. CERFO. Rapport 2010-23. 193 p.

Le MRNF (DGR 04-17) souhaite optimiser ses investissements par rapport à l’intensification des pratiques sylvicoles. Dans ce contexte, le CERFO avait le mandat d’identifier les strates mixtes et feuillues qui se prêteraient le mieux à une intensification des pratiques sylvicoles dans les unités d’aménagement forestier (UAF) de la région de la Mauricie. Les objectifs de ce projet consistent à :

1. Identifier des choix de productions potentielles;

2. Identifier des critères de sélection des stations potentielles pour l’intensification de l’aménagement forestier;

3. Réaliser une rétroaction spatiale sommaire sur les critères proposés pour la sélection des stations;

4. Comparer brièvement les sites sensibles et les cartes de potentiels bruts réalisées par la Direction des inventaires forestiers (DIF) avec les zones identifiées pour l’intensification des pratiques sylvicoles dans le cadre de ce projet;

5. Déterminer des pistes de scénarios sylvicoles possibles en fonction des choix de productions potentielles;

6. Considérer les risques associés à l’intensification des pratiques sylvicoles.

Le choix des espèces potentielles est réalisé parmi les essences ayant une valeur supérieure sur le marché et ayant la capacité de s’installer et croître dans les UAF 041-51, 043-52 et 042-51 de la région de la Mauricie. Afin de gérer le risque, les essences ayant une rusticité minimale face aux conditions environnementales sont retenues. Ainsi, le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique, le tilleul et le bouleau blanc ont été retenus.

L’utilisation des notions de domaines bioclimatiques, de sous-domaines bioclimatiques, de sous-régions écologiques et de districts écologiques ont brièvement été abordées afin de vérifier la pertinence de leur utilisation pour la recherche de stations potentielles.

Des critères permettant d’identifier les stations potentielles ont été sélectionnés parmi l’information cartographique disponible (écologique et dendrométrique) et n’impliquent pas de campagne de sondage terrain. Huit critères ont été sélectionnés, soit :

1. La température annuelle moyenne;

2. La durée de la saison de croissance;

3. La quantité de précipitations annuelles;

4. La texture du sol, le type de drainage;

5. La profondeur du sol;

6. La végétation potentielle;

7. Les pentes.

À l’aide de ces critères, une analyse multicritères est réalisée. La pondération des critères est déterminée en fonction de l’autécologie des essences sélectionnées. Ainsi, une carte de zones potentielles a été produite par essence. La validation des zones potentielles identifiées par l’analyse multicritères a été effectuée en utilisant les placettes échantillon permanentes et temporaires du MRNF et les placettes échantillon des bénéficiaires de CAAF des UAF 041-51, 043-52 et 042-51. La présence des essences, révélée par l’information issue des placettes échantillon permet de confirmer leur capacité de s’installer et croître sur les stations identifiées. Par contre, il faut mentionner que le fait de ne pas trouver l’essence visée sur une station potentielle identifiée par l’analyse n’indique pas nécessairement que la station n’est pas adéquate mais exige une validation terrain des caractéristiques.

Afin de compléter la première analyse réalisée à partir des critères sylvicoles et biophysiques, une deuxième analyse multicritères a été effectuée. Celle-ci consiste à tenir compte de la distribution spatiale des zones à fort potentiel. Pour cette analyse, trois critères ont été considérés. Le premier critère retenu découle de l’hypothèse que pour assurer la rentabilité de projets d’intensification, les zones à fort potentiel doivent se retrouver près des chemins primaires et secondaires de la Mauricie. De cette façon, les zones pourront être classées selon leur accessibilité par camion. Ainsi, le deuxième critère retenu consiste à estimer le niveau d’agrégation des zones à fort potentiel afin d’identifier celles qui permettront de justifier les déplacements d’équipement et de réduire la distance entre les zones choisies. Pour ce faire, des bassins de bois ont été créés autour des chemins forestiers de la Mauricie. La création de ces bassins permet de simuler la formation de chantiers forestiers qui respectent grossièrement la topographie, l’hydrographie et la distribution des chemins en forêt. Par la suite, la somme de la superficie des zones à fort potentiel qui se retrouvent à l’intérieur de chaque bassin a été calculée pour chacun des bassins. Le résultat de cette étape permet d’identifier les bassins de bois dans lesquels la proportion de la superficie de zones à fort potentiel est la plus élevée. Le troisième critère consiste à calculer les distances de transport entre les bassins de bois créés lors de l’analyse du deuxième critère et les grands centres forestiers de la Mauricie. Les villes de La Tuque, Saint-Roch-de-Mékinac, Shawinigan et TroisRivières ont été retenues dans l’analyse. Finalement, les trois critères ont été mis en commun afin d’identifier les zones qui ont le plus de potentiel en lien avec les critères spatiaux. Ainsi, les zones à fort potentiel selon les critères sylvicoles et biophysiques qui sont suffisamment agglomérées, qui sont proches des chemins primaires et près d’un grand centre forestier sont plus intéressantes du point de vue des opérations forestières.

Les cartes de stations potentielles produites démontrent que ces dernières tombent parfois en conflit avec les sites sensibles identifiés par la DIF. Il sera alors obligatoire d’opter pour des pratiques d’intensification qui sont plus acceptables d’un point de vue social. Par exemple, la restauration du chêne rouge et du pin blanc qui sont actuellement en raréfaction peuvent être envisageables sur les sites favorables à ces essences. Il est assez difficile de comparer les cartes de potentiels bruts avec les cartes de stations potentielles produites puisque les cartes de potentiel brut comprennent toutes les essences alors que les cartes de potentiels ont été produites par essence.

En terminant, les régimes et scénarios sylvicoles pour les essences sélectionnées, soit le chêne rouge, le tilleul, le frêne d’Amérique, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le bouleau blanc et les pins sont proposés.

Régénération du pin blanc par coupes progressives (Dispositif du secteur Alexandre à Fort-Coulonge). CERFO. Rapport 2010-09. 39 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, les suivis de la régénération dans les travaux des dernières décennies (CDL, jardinage, coupe progressive) confirment l’absence quasi-totale de régénération de pins blancs dans les strates à production prioritaire de pin, régénération qui n’est plus favorisée par le passage des feux, maintenant contrôlés. Dans ce contexte, la Compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif expérimental et 2004, au secteur Alexandre.

Composé de 5 blocs (suivant une variabilité de conditions de station), il comporte 4 traitements et 3 types de préparation de terrain. Les traitements étudiés sont la coupe progressive d’ensemencement (CPF) et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) adaptés de la norme appliquée au Québec, la coupe progressive uniforme ontarienne (CPU) et un témoin sans intervention. Les préparations de terrain évaluées à l’intérieur des traitements sont le scarifiage, le scarifiage ayant bénéficié d’une plantation et un témoin n’ayant reçu aucune préparation de terrain. La récolte est réalisée en 2005. Le scarifiage a été décalé de manière à être synchronisée avec la bonne année semencière de 2007 (300 000 à 1 000 000 semences/ha). Le remesurage de 2009 s’intéresse à l’installation de la régénération du pin blanc et de la compétition.

Déjà, certaines conclusions sont évidentes et déjà documentées dans la littérature. Le scarifiage favorise la régénération du pin blanc mais contribue aussi à augmenter la compétition en feuillus intolérants. Les semis de pin blanc plantés accusent déjà un retard de croissance sur leurs compétiteurs feuillus et un dégagement est à envisager le plus rapidement possible. L’intensité de l’ouverture du couvert comporte également un effet positif sur la distribution et le nombre de tiges de pin blanc. Par contre, un couvert plus fermé présente moins d’espèces intolérantes.

La gestion de la lumière n’est pas adéquate dans les modalités de coupes progressives ontariennes ou québécoises. En effet, le type de prélèvement n’assure pas l’abri nécessaire (shelter) pour contrôler l’envahissement des espèces de lumière : 64% des PE (CPF) et 86% des PE (CPU) CPU ne respectent pas la recommandation de seuil minimal de 50% de recouvrement. Il y aurait lieu de viser plutôt un nombre de tiges résiduelles, tirés de nomogrammes de densité (considérant ainsi le coefficient d’espace vital). Les prélèvements fixes ou encore basés uniquement sur la priorité de récolte MSCR devrait être abandonnés pour des préoccupations plus sylvicoles de régénération et de croissance.

Des suivis après 3, 5, 7 et 10 ans seront nécessaires pour tracer l’évolution du coefficient de distribution du pin blanc et des autres espèces, pour vérifier la présence et la vulnérabilité au charançon du pin blanc et à la rouille vésiculeuse. La poursuite de ces travaux permettra de documenter les scénarios sylvicoles adaptés et applicables aux peuplements de pin blanc de l’Outaouais.

Prescriptions et diagnostics sylvicoles. CERFO. Rapport 2010-19. 27 p. + 3 annexes.

Aujourd’hui, la régénération de pins blancs (PIB) et de chênes rouges (CHR) est souvent absente ou déficiente dans plusieurs peuplements de l’ouest du Québec. La raréfaction des ces essences est devenue un enjeu de biodiversité qu’il faut considérer dans le cadre d’interventions sylvicoles

Ce projet a été réalisé à la Forêt Paul-Gérard Lajoie localisée à l’intérieur des limites des municipalités de Bouchette et de Gracefield, dans le sous-domaine de l’érablière à tilleul de l’ouest. Il consiste à réaliser les diagnostics et les prescriptions sylvicoles sur 59 ha de cette forêt.

Les objectifs sont :

1) Évaluer l’efficacité de certaines modalités dans le cadre de traitements sylvicoles pour régénérer des essences désirées semi-tolérantes ou intolérantes à l’ombre, notamment le chêne rouge (CHR) et le pin blanc (PIB) en forêt feuillue de structure irrégulière ;

2) Suivre les effets réels (régénération et bois sur pied) des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière (CPI) ;

3) Déterminer les modalités pour restaurer la présence de chêne rouge (CHR) et de pin blanc (PIB) dans un procédé de régénération par CPI et optimiser l’utilisation de ce procédé ;

4) Fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le cadre de ce projet, des inventaires terrain et une photo-interprétation fine ont été réalisés afin de préciser les paramètres décisionnels et être en mesure d’effectuer des regroupements homogènes de peuplements. Huit secteurs homogènes ont ainsi été définis. La méthode de diagnostic sylvicole (OIFQ, 2009) a été appliquée pour sept de ces regroupements (secteur RC38 exclu) dans le but de réaliser les prescriptions sylvicoles.

Une CPI, comprenant des modalités différentes adaptées aux exigences des sites (drainage, type écologique, pente) et des essences cibles (exigences de régénération, de croissance, longévité) pour les sept secteurs a été prescrite.

Avant la réalisation des travaux de martelage et de récolte, une étape préalable de formation du personnel terrain sera nécessaire. Pendant la réalisation des ces activités, un encadrement sur le terrain devrait également être disponible. Enfin, un suivi des interventions est recommandé afin d’obtenir le portrait du peuplement immédiatement après la récolte qui sera utilisé comme base de comparaison pour les suivis à plus long terme. Ceux-ci viseraient à qualifier l’efficacité des interventions pour régénérer et favoriser la croissance des essences ciblées.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du pin blanc (Première mesure après interventions dans le dispositif expérimental de comparaison de traitement du secteur Lascar Maniwaki). CERFO. Rapport 2010-10. 57 p. + 1 annexe.

La région de l’Outaouais désire devenir la région ressource pour le développement de la stratégie de production du pin blanc. Dans cette région, comme dans d’autres régions au Québec, la régénération du pin blanc s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre s’en trouve affectée. En fait, la protection contre les feux de forêt et les interventions sylvicoles actuellement utilisées dans les pinèdes du Québec ne favorisent pas la régénération des superficies en pin blanc.

Dans ce contexte, un projet global a été initié en 2004 afin de développer une stratégie alternative permettant de pallier à la problématique de régénération du pin blanc. À cet effet, un dispositif expérimental faisant l’essai d’un nouveau traitement de coupe progressive uniforme (CPU) inspiré des travaux réalisés en Ontario a été installé dans la région de Fort-Coulonge. Le présent projet s’inscrit dans la continuation du projet global par l’implantation d’une 2e répétition du dispositif dans la région de Maniwaki. L’implantation de cette 2e répétition visait initialement à comparer deux traitements sylvicoles différents pour la production de pin blanc : la coupe progressive uniforme (CPU), et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF). Inspirée des travaux de Fort-Coulonge, la CPU a pour objectifs de maintenir les fonctions écologiques des pinèdes et de régénérer adéquatement le pin blanc. À cet effet, elle est suivie d’une préparation de terrain, généralement effectuée à l’aide d’un bouteur sur toute la superficie possible, lors d’une bonne année semencière. L’ECF, quant à elle, correspond à la coupe normalement prescrite au Québec. De plus, une mauvaise transmission des consignes lors de l’exécution des travaux a produit un troisième traitement, appelé « éclaircie commerciale de feuillus et de pins modifiée » (ECFm), laquelle a été effectuée dans deux des blocs initialement prévus pour l’ECF, et qui s’est soldée par le maintien des 100 tiges/ha visées par le martelage positif de l’ECF et l’abattage de tout le reste.

Le présent rapport décrit le dispositif expérimental du secteur Lascar de Maniwaki, fournit la description des traitements, ainsi que les portraits du peuplement avant et immédiatement après les interventions de récolte.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc – Suivi du bois sur pied 5 ans après intervention (Secteur Alexandre – Fort-Coulonge). CERFO. Rapport 2010-05. 43 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, l’utilisation de plus en plus fréquente du procédé de régénération par coupes progressives pour restaurer la régénération de pin blanc entraîne de nouvelles interrogations sur les impacts de certaines modalités pour la croissance ou la mortalité des tiges résiduelles. Dans ce contexte, la Compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif expérimental et 2004, au secteur Alexandre sur l’aire commune 71-20.

Composé de 5 blocs (suivant une variabilité de conditions de station), le dispositif comporte 4 traitements et 3 types de préparation de terrain. Les traitements étudiés sont la coupe progressive d’ensemencement (CPF) et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) adaptés de la norme appliquée au Québec, la coupe progressive uniforme ontarienne (CPU) et un témoin sans intervention. Les préparations de terrain évaluées à l’intérieur des traitements sont le scarifiage, le scarifiage ayant bénéficié d’une plantation et un témoin n’ayant reçu aucune préparation de terrain. La récolte est réalisée en 2005. Le scarifiage a été décalé de manière à être synchronisée avec la bonne année semencière de 2007 (300 000 à 1 000 000 semences/ha). Ce projet s’intéresse à l’évolution du bois sur pied dans le dispositif.

Les résultats démontrent que l’accroissement en diamètre varie en fonction du diamètre de la tige au moment de l’intervention, de l’essence et du traitement. Cinq ans après traitement :

-Plus le diamètre de la tige après intervention en 2004 est grand, plus l’accroissement est élevé.

-Le pin blanc, le sapin baumier, le chêne rouge et l’érable rouge sont les essences dont l’accroissement est le plus important.

-L’accroissement, toutes essences confondues, est significativement plus élevé dans les peuplements traités (CPU, CPF et ECF) que dans les peuplements témoins (TEM).  Pour le pin blanc, les accroissements en diamètre sont plus importants dans la CPU (prélèvement plus élevé) que dans la CPF, l’ECF et le témoin.

Malgré une diminution du nombre de tiges engendrée par la mortalité et le chablis, on observe une augmentation de la surface terrière totale ainsi que du volume total à l’hectare pour tous les traitements et le témoin.

Les modalités d’intervention ne sont pas optimales dans les traitements québécois. Elles devraient être orientées en priorité sur la mise en lumière des tiges désirées. De plus, 64% des PE (CPF) et 86% des PE (CPU) CPU ne respectent pas la recommandation de seuil minimal de 50% de recouvrement, reconnu dans la littérature, pour notamment limiter l’envahissement des espèces de lumière. Comme objectif sylvicole supplémentaire, la croissance des espèces cibles pourraient être favorisées. En s’inspirant de nomogramme de densité (considérant le coefficient d’espace vital), des espacements cibles devraient être priorisés. L’utilisation d’un prélèvement fixe ou d’un seul paramètres de priorité de récolte MSCR qui se concentre sur la mortalité à venir devrait être abandonnées. Une série de recommandations sont proposées en ce sens.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du pin blanc (mise en place d’une 2e répétition du dispositif expérimental de comparaison de traitement). CERFO. Rapport 2009-19. 30 p. + 1 annexe.

La région de l’Outaouais désire devenir la région ressource pour le développement de la stratégie de production du pin blanc. Dans cette région, comme dans d’autres régions au Québec, la régénération du pin blanc s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre s’en trouve affectée. En fait, la protection contre les feux de forêt et le régime sylvicole actuellement utilisé au Québec ne favorise pas la régénération des superficies en pin blanc.

Dans ce contexte, un projet global a été initié en 2004 afin de développer une stratégie alternative permettant de pallier à la problématique de régénération du pin blanc et d’approvisionnement des usines où un dispositif expérimental d’un nouveau traitement de coupe progressive uniforme (CPU) inspiré des travaux réalisés en Ontario a été installé dans la région de Fort-Coulonge. Le présent projet s’inscrit dans la continuation du projet global par l’implantation d’une 2e répétition du dispositif dans la région de Maniwaki. L’implantation de cette 2e répétition permet de comparer deux régimes sylvicoles différents visant la production de pin blanc : la coupe progressive uniforme (CPU) inspirée des travaux de Fort-Coulonge pour maintenir les fonctions écologiques des pinèdes et régénérer adéquatement le pin blanc qui est suivi d’une préparation de terrain généralement à l’aide d’un bouteur sur toute la superficie possible lors d’une bonne année semencière, et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF), la coupe normalement prescrite dans le régime sylvicole québécois.

Le présent rapport présente le design expérimental du dispositif du secteur Lascar, la description des traitements, le portrait du peuplement avant intervention, les résultats du suivi après martelage et quelques considérations concernant la réalisation des interventions.

Stratégie d’aménagement du pin blanc dans l’Outaouais. CERFO. Rapport 2008-09. 41 p. + 6 annexes.

Le maintien et la restauration des pinèdes blanches en Outaouais nécessitent une intensification des efforts d’aménagement visant notamment à en améliorer la régénération. La méthode en vigueur à cet effet depuis une quinzaine d’années consiste à procéder par coupe progressive, parfois accompagnée d’une préparation de terrain par poquets. Des études passées ont permis de dresser le portrait de la régénération en pin installée à la suite de coupes progressives, avec ou sans poquets, sur les aires communes 071-01 et 071-21. Il ressort que la préparation par poquets a permis l’installation de davantage de semis de pin. Toutefois, nous faisons face à un constat général d’envahissement des parterres de coupe par la compétition. Cette végétation empêche le développement de la régénération de pin qui est généralement de petite taille et qui, dans certains cas, commence à disparaître. C’est pour cette raison que plusieurs actions ont été entreprises au cours des dernières années. Des inventaires complémentaires ont été réalisés dans un grand nombre de secteurs d’intervention dans le but d’être extrapolés à l’ensemble du territoire et permettre ainsi le développement de scénarios sylvicoles (d’aménagement). Cette démarche a pour but d’orienter les actions nécessaires vers l’atteinte des objectifs de maintien de la production de pin blanc dans les strates adaptées (concernées, ciblées, dédiées) au pin blanc. Un important dispositif expérimental a été installé en 2004 afin de documenter les procédés de coupe donnant les meilleurs résultats ainsi que les procédés de régénération naturels et artificiels. De plus, des essais de dégagement ainsi que des essais de remise en production par la combinaison des activités de débroussaillage, de préparation de terrain, de reboisement ou d’ensemencement ont été réalisés pour la première fois en 2006 afin d’identifier les méthodes les plus efficaces et les mieux adaptées.

La restauration du pin blanc

Le pin blanc a toujours fait partie du paysage de nos forêts feuillues et mixtes. Historiquement, le passage récurrent des feux ou les renversements par le venta (chablis) favorisaient l’installation de sa régénération. De nos jours, les grands feux ayant disparu de la réalité de la zone feuillue, la régénération du pin blanc comme celle du chêne rouge est affectée.

Article paru dans le Monde forestier du mois d’octobre 2008

Dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives – Rapport des activités 2007

Au cours du XXe siècle, les développements technologiques (transport, récolte, etc.) ont facilité l’accessibilité aux massifs forestiers tant pour la protection contre les feux que pour les interventions sylvicoles (Bouillon, 2003). Ces développements ont affecté la dynamique naturelle des pinèdes blanches. En effet, les suivis de la régénération dans les travaux effectués au cours des dernières années confirment l’absence quasi-totale de régénération de pins blanc et rouge dans les strates à production prioritaire de pin et ces observations ont suscité un questionnement quant à la stratégie à adopter afin de préserver la vocation de ces superficies.

C’est dans ce contexte que la compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif de comparaison de traitements depuis 2004. Ce dispositif a pour objectif de comparer et d’identifier les procédés de récolte et de régénération favorables aux pins blanc et rouge.

Le dispositif situé dans le secteur Alexandre au nord de Fort-Coulonge comprend 96 ha traités par coupe progressive uniforme (CPU) ontarienne, 12 ha par coupe progressive d’ensemencement du Québec (CPF), 20 ha en éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) du Québec et 17 ha en superficie témoin (TEM) non traitée, pour un grand total de 145 ha.

Les interventions de récolte ont été réalisées en 2005 alors que des travaux de préparations de terrain et de reboisement lors d’une mauvaise année semencière ont été réalisés au printemps 2006. Les travaux de préparation de terrain en vue de l’ensemencement naturel lors d’une bonne année semencière ont été réalisés à l’été 2007.

La pluie de semences a été abondante avec l’équivalant de 300 000 à 1 000 000 de semences à l’hectare durant le mois de septembre 2007.

C’est le suivi de ces travaux au cours des prochaines années qui permettra de documenter des scénarios sylvicoles adaptés et applicables aux peuplements de pin blanc et rouge de l’Outaouais.

Dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives – Bilan des activités 2004 à 2006. CERFO. Rapport 2007-14. 50 p.

Au cours du XXe siècle, les développements technologiques (transport, récolte, etc.) ont facilité l’accessibilité aux massifs forestiers tant pour la protection contre les feux que pour les interventions sylvicoles (Bouillon, 2003). Ces développements ont affecté la dynamique naturelle des pinèdes blanches. En effet, les suivis de la régénération dans les travaux effectués au cours des dernières années confirment l’absence quasi-totale de régénération de pins blanc et rouge dans les strates à production prioritaire de pin et ces observations ont suscité un questionnement quant à la stratégie à adopter afin de préserver la vocation de ces superficies.

C’est dans ce contexte que la compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif de comparaison de traitements depuis 2004. Ce dispositif a pour objectif de comparer et d’identifier les procédés de récolte et de régénération favorables aux pins blanc et rouge.

Le dispositif situé dans le secteur Alexandre au nord de Fort-Coulonge comprend 96 ha traités par coupe progressive uniforme (CPU) ontarienne, 12 ha par coupe progressive d’ensemencement du Québec (CPF), 20 ha en éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) du Québec et 17 ha en superficie témoin (TEM) non traitée, pour un grand total de 145 ha.

Suite aux interventions de récolte réalisées en 2005, il est possible de constater que le prélèvement toutes essences confondues est plus élevé dans la CPU que dans la CPF et la ECF. Cette différence est principalement due au prélèvement plus intense des petites tiges (10-22 cm DHP) dans la CPU par rapport aux autres traitements, ces classes de diamètres étant composées en majeure partie d’érables rouges et de sapins. Dans tous les cas, on produit des conditions de luminosité au sol permettant une bonne régénération du PIB, et ce de façon encore plus marquée dans la CPU que dans les autres traitements.

Des travaux de préparations de terrain et de reboisement lors d’une mauvaise année semencière ont été réalisés au printemps 2006 alors que des travaux de préparation de terrain en vue de l’ensemencement naturel lors d’une bonne année semencière ont été réalisés à l’été 2007. C’est le suivi de ces travaux au cours des prochaines années qui permettra de documenter des scénarios sylvicoles adaptés et applicables aux peuplements de pin blanc et rouge de l’Outaouais.

La restauration du pin blanc : une stratégie québécoise. CERFO. Technote 2007-04.

Historiquement, le pin blanc s’est toujours régénéré grâce au régime des feux dans la région de l’Outaouais. D’ailleurs, les pinèdes actuelles qui sont pour la plupart âgées de 90 à 120 ans sont majoritairement issues de grands feux de forêt qui ont couvert la vallée de l’Outaouais au début du XXe siècle. Or, de nos jours, le développement des interventions de protection des forêts contre les feux a restreint considérablement la superficie couverte par cette perturbation naturelle dans la zone feuillue, restreignant par le fait même la régénération naturelle et abondante des pins blancs. De plus, l’application de la coupe à diamètre limite dans ces peuplements, des années 60 jusqu’à la fin des années 80, a eu pour principal effet de récolter les plus belles tiges et de créer des ouvertures de tailles variables, sans réel souci de régénérer le pin blanc. De 1980 à aujourd’hui, la coupe de jardinage par pied a eu comme principale préoccupation la récolte des tiges les moins vigoureuses sans porter d’attention à l’installation de la régénération. Ainsi, en ce début de XXIe siècle, de sérieuses inquiétudes sont éprouvées quant à la présence d’une composante dominante en pin blanc dans les peuplements de retour. C’est donc dans l’optique de confirmer ou d’infirmer ces inquiétudes  ainsi que d’élaborer la stratégie d’aménagement du pin blanc que le MRNF, en collaboration avec le CERFO et quelques autres intervenants du milieu, ont entrepris divers travaux.

Portrait de la régénération en pin blanc après coupe de régénération dans les strates de la production PIN sur les aires communes 071-01 et 071-21. CERFO. Rapport 2006-07. 133 p. + 8 annexes.

Le maintien et la restauration des pinèdes blanches en Outaouais nécessitent une intensification des efforts d’aménagement visant notamment à en améliorer la régénération. La méthode en vigueur à cet effet depuis une quinzaine d’années, consiste à procéder par coupe progressive, parfois accompagnée d’une préparation de terrain par poquets. La présente étude a permis de dresser le portrait de la régénération en pins installée à la suite de coupes progressives, avec ou sans poquets, sur les aires communes 071-01 et 071-21. Il ressort que la préparation par poquets a permis l’installation de davantage de semis de pins. Toutefois, nous faisons face à un constat général d’envahissement des parterres de coupe par la compétition. Cette végétation empêche le développement de la régénération de pins qui est généralement de petite taille et qui dans certains cas, commence à disparaître. La situation observée indique qu’il est urgent d’agir pour sauver ce qui peut encore l’être. D’autre part, elle suscite de sérieuses inquiétudes quant à la présence d’une composante dominante en pin blanc dans les peuplements de retour.

Dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives – Rapport d’activités 2004-2005 et planification des activités. CERFO. Rapport 2005-09. 31 p.

Ce rapport vise d’abord à définir les plans et devis des prochaines activités du dispositif expérimental de régénération du pin blanc par coupes progressives au secteur Alexandre sur l’aire commune 71-20. Étant donné l’absence d’un document de référence, nous avons profité de cette occasion pour y rassembler les principaux écrits existants concernant ce dispositif (problématique, objectifs, méthodologie) pour assurer la bonne marche du suivi du dispositif.

Étude de l’impact de divers travaux sylvicoles sur la régénération de feuillus tolérants dans l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-03. 53 p. + 4 annexes.

Dans l’aire commune 72-01 (Outaouais), plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Ceux-ci n’auraient ni la structure et ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention selon la norme actuelle. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge, le bouleau jaune, le cerisier tardif et le pin blanc. D’anciens rapports de coupe révèlent une proportion plus grande de chêne rouge et de pin blanc que celle qu’on retrouve actuellement.

La coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer une essence intermédiaire comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Le dispositif compare, pour une érablière dégradée sur sommet à sol mince sec, l’impact de différentes modalités d’application de la coupe progressive.

L’influence des différents traitements comme le débroussaillement, le scarifiage, l’ensemencement manuel et la plantation sur l’installation de la régénération des feuillus tolérants, plus particulièrement le chêne rouge, ont été vérifiés.

Les résultats ont démontré que le maintien de 15 à 30 semenciers de chêne rouge bien distribués à l’hectare permet l’installation d’une régénération naturelle de chêne rouge suite à la coupe progressive d’ensemencement et le débroussaillement de la régénération préétablie indésirable afin d’assurer l’entrée de la lumière jusqu’au sol. Les travaux de scarifiage légers permettent de tripler la quantité de chêne rouge établie en passant de 6 990 tiges à l’hectare à plus de 20 970 tiges à l’hectare. Les activités d’ensemencement manuel de glands peuvent être pratiquées pour maintenir la distribution de la régénération dans les secteurs où les semenciers sont absents.

Un suivi régulier sera nécessaire afin de déterminer le moment des prochaines interventions qui sont le dégagement de la régénération et la coupe finale du bois sur pied.