Éléments de stratégie d’aménagement pour la production de peuplements résistants constitués de chêne rouge et de pin blanc. CERFO. Technote 2018-03

Les massifs de pin blanc et de chêne rouge sont en forte régression en Outaouais, notamment en lien avec le contrôle des feux de forêt qui facilitent leur régénération.  L’application à grande échelle d’un régime de coupes partielles non adapté à leur autécologie qui demande beaucoup de lumière et la rouille vésiculeuse s’attaquant à la régénération de pin blanc sont aussi depuis quelques décennies responsables de cette situation. 

Face à ce constat, l’Outaouais a décidé de faire de la restauration de ces deux espèces une priorité. Ce choix a été renforcé par l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière, proposant des pistes de solutions pour diminuer l’expansion du hêtre et la régression de la régénération de l’érable à sucre.

La plantation d’arbres feuillus, un moyen intéressant de valoriser certaines friches agricoles.

Cet article est le cinquième et dernier de la série sur les avantages que procurent les arbres en milieu agricole. Les friches, des superficies agricoles abandonnées et sans intention d’être cultivées, peuvent être facilement envahies par une végétation naturelle incontrôlée, si aucun entretien n’est fait régulièrement. Certaines superficies pourraient néanmoins procurer des débouchés financiers et fiscaux intéressants pour le propriétaire et certains avantages environnementaux. Par contre, la plantation d’espèces feuillues en milieu ouvert comporte son lot d’embûches. Cet article propose quelques pistes de réussite.

Article paru dans le Monde forestier du mois de février 2017

Éclaircie dans les sapinières denses de seconde venue localisées dans l’UAF 033-51 (secteur lac Faguet). CERFO. Rapport 2013-19. 63 p. + 2 annexes.

La récolte de peuplements résineux se fait traditionnellement par le prélèvement total du couvert dans les peuplements mûrs et vieux, occasionnant de ce fait leur raréfaction et une surabondance de sapinières denses peu productives de seconde venue (Comité d’experts sur les solutions, 2009). Ainsi, les peuplements denses non traités sont sujets à des pertes de croissance et pourraient présenter une vulnérabilité plus élevée aux perturbations naturelles. Par conséquent, les bénéficiaires de l’UAF 033-51, dont la compagnie Produits forestiers Résolu, s’interrogent sur la façon d’intervenir pour produire de futurs peuplements de meilleure qualité et réaliser des interventions d’une façon économiquement viable dans un contexte de chantier.

Ainsi, dans la région de Charlevoix, près de St-Hilarion, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac Faguet afin d’évaluer la possibilité de traiter, par des éclaircies commerciales, des sapinières denses de faible dimension. Les traitements à l’essai sont des éclaircies commerciales irrégulières (ECI), des éclaircies commerciales irrégulières par lisières (ECI lisières), des coupes progressives à sélection rapprochée (FERIC 123) (CPSR) et des témoins. Ces éclaircies ont été réalisées sans martelage. Ainsi, la sélection des tiges a été réalisée par les opérateurs de multifonctionnelle, qui ont reçu au préalable une formation sur les modalités d’intervention pour chacun des traitements étudiés et qui ont été encadrés tout au long des travaux. Des échantillonnages de bois sur pied et de régénération avant traitement ont été réalisés ainsi qu’une relecture des placettes après traitement afin d’évaluer la qualité des travaux. Ceux-ci ont été effectués durant les mois de mars et avril 2013. Deux entrepreneurs équipés de multifonctionnelles et de porteurs ont réalisé les interventions.

Les résultats démontrent que la proportion d’épinettes a légèrement diminué après intervention dans chacun des traitements, de même que la proportion de tiges de qualité (C, R). Ces diminutions seraient attribuables à la priorité donnée à l’espacement entre les tiges qui vise à optimiser la croissance des tiges individuelles. En effet, dans les agglomérations, plusieurs tiges sont gênantes et ne peuvent être considérées comme tiges d’avenir même si elles sont classées C ou R. Toutefois, la proportion d’arbres avec plus de 2/3 de cime vivante s’est améliorée pour l’ECI et la CPSR.

Le choix de réaliser une éclaircie dans des peuplements denses de faible dimension est conditionné par le coût d’opération et la dimension des tiges. Les portions de peuplement constituées d’une concentration de tiges de très faible dimension (10 cm en moyenne) doivent être exclues des interventions, étant trop onéreuses à réaliser dans ces conditions. Pour réaliser des travaux d’éclaircie viable dans ce type de peuplement, un diamètre moyen égal ou supérieur à 14 cm est recommandé dans les conditions actuelles.

Les résultats présentés dans ce rapport sont sommaires, ils seront complétés par ceux des suivis prévus en 2013-2014.

Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune (2e année). CERFO. Rapport 2010-33. 37 p. + 3 annexes.

Un dispositif de recherche a été établi dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’unité d’aménagement forestier 31-51. Le peuplement à l’étude est issu de coupes par bande. Une première série de bandes a été coupée en 1988 et 1989 et une deuxième série en 1997. L’objectif est de comparer et de documenter l’effet de différentes modalités de dégagement sur la croissance et le développement des tiges de bouleau jaune (Betula alleghaniensis [Britt.]) afin de produire du bois de très haute qualité.

Un inventaire avant intervention a été réalisé au printemps 2009 pour élaborer le dispositif. Cet inventaire a permis de former des blocs homogènes dans lesquels cinq traitements ont été répartis. Les traitements retenus pour l’étude sont un témoin, deux traitements de puits de lumière et deux traitements de dégagement systématique. Les travaux de dégagement ont eu lieu en septembre 2009. Ensuite, un inventaire après intervention a été réalisé à l’automne 2009.

Les résultats démontrent que l’intervention sylvicole a permis de dégager de façon satisfaisante les cimes des tiges d’avenir. Le pourcentage de dégagement des cimes est plus élevé pour les traitements que pour les témoins. Par contre, on ne peut déceler de différence entre le traitement par puits de lumière et le dégagement systématique. Peu importe l’année d’origine, la densité en essences non désirées est beaucoup plus élevée dans les traitements de puits de lumière que dans les traitements systématiques.

Tous les traitements présentent une densité intéressante d’essences désirées. En tenant compte des tiges martelées positivement dans les traitements de puits de lumière, soit 250 ti/ha pour le traitement 1 et 400 ti/ha pour le traitement 2, les dégagements systématiques présentent une densité plus élevée de tiges désirées dégagées.

Une première étude de productivité démontre que l’exécution des travaux de dégagement est moins longue pour les traitements de dégagement par puits de lumière que pour les traitements de dégagement systématique. Cependant, si l’on tient compte du temps requis pour effectuer le martelage, les temps effectifs requis pour effectuer chacun des travaux sont équivalents.

Les informations devront être mises en perspective avec des suivis dans le temps après intervalle de cinq ans. Ces suivis permettront de documenter l’effet des traitements sur la densité et la qualité des tiges d’essences désirées.

Projet pilote en agroforesterie garantissant une production triplée de PEH, feuillus nobles et PFNL (volet 2). CERFO. Rapport 2010-14. 22 p. + 4 annexes.

Dans la municipalité de Bastican dans la région de la Mauricie, un dispositif de recherche en agroforesterie a été établi à l’été 2009 sur deux parcelles d’environ 1 hectare chacune afin de créer un exemple de production agroforestière ultra-intensive sur une friche agricole par des cultures intercalaires de peupliers hybrides, de feuillus nobles accompagnés de plants destinés à alimenter les pépinières rapidement – lilas japonais et chênes des marais.

Le dispositif comporte 2 blocs dans lesquels des plants sont répartis suivant un schéma présenté plus loin.

Les résultats ont démontré que les essences s’accroissent différemment suite à leur mise en terre. Le noyer noir et le peuplier hybride sont les essences qui s’accroissent le plus en hauteur. Le noyer noir se différencie du peuplier hybride en présentant des accroissements en hauteur supérieurs. Cette tendance pourrait très bien s’inverser lorsque le système racinaire du peuplier hybride sera mieux développé lors de la deuxième saison de croissance. Le chêne des marais et le lilas japonais ont des accroissements en hauteur similaires, mais inférieurs au noyer noir et au peuplier hybride. Un deuxième suivi sera nécessaire pour confirmer la tendance observée dans le cadre de cette étude.

Cet essai est avant tout une expérience novatrice expérimentant une production ultra-intensive et permettant à différents acteurs de travailler sur un territoire auparavant improductif, afin de le rendre très productif sur différentes périodes de croissance. Pour cette première année de plantation, l’essai s’avère fructueux particulièrement grâce à l’engagement du propriétaire terrien, M. Gilles Trudel, qui a investi en temps et en argent afin de participer à cette étude et atteindre les résultats prévus. Normalement, une demande de financement devrait avoir lieu d’ici 2 ans pour l’installation de produits forestiers non ligneux (PFNL) d’ici 3 ans, puisque l’ombre sera créée suite à la croissance des arbres. Les PFNL sous couverts seront choisis avec le propriétaire selon une étude de marché préalablement réalisée.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du pin blanc (Première mesure après interventions dans le dispositif expérimental de comparaison de traitement du secteur Lascar Maniwaki). CERFO. Rapport 2010-10. 57 p. + 1 annexe.

La région de l’Outaouais désire devenir la région ressource pour le développement de la stratégie de production du pin blanc. Dans cette région, comme dans d’autres régions au Québec, la régénération du pin blanc s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre s’en trouve affectée. En fait, la protection contre les feux de forêt et les interventions sylvicoles actuellement utilisées dans les pinèdes du Québec ne favorisent pas la régénération des superficies en pin blanc.

Dans ce contexte, un projet global a été initié en 2004 afin de développer une stratégie alternative permettant de pallier à la problématique de régénération du pin blanc. À cet effet, un dispositif expérimental faisant l’essai d’un nouveau traitement de coupe progressive uniforme (CPU) inspiré des travaux réalisés en Ontario a été installé dans la région de Fort-Coulonge. Le présent projet s’inscrit dans la continuation du projet global par l’implantation d’une 2e répétition du dispositif dans la région de Maniwaki. L’implantation de cette 2e répétition visait initialement à comparer deux traitements sylvicoles différents pour la production de pin blanc : la coupe progressive uniforme (CPU), et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF). Inspirée des travaux de Fort-Coulonge, la CPU a pour objectifs de maintenir les fonctions écologiques des pinèdes et de régénérer adéquatement le pin blanc. À cet effet, elle est suivie d’une préparation de terrain, généralement effectuée à l’aide d’un bouteur sur toute la superficie possible, lors d’une bonne année semencière. L’ECF, quant à elle, correspond à la coupe normalement prescrite au Québec. De plus, une mauvaise transmission des consignes lors de l’exécution des travaux a produit un troisième traitement, appelé « éclaircie commerciale de feuillus et de pins modifiée » (ECFm), laquelle a été effectuée dans deux des blocs initialement prévus pour l’ECF, et qui s’est soldée par le maintien des 100 tiges/ha visées par le martelage positif de l’ECF et l’abattage de tout le reste.

Le présent rapport décrit le dispositif expérimental du secteur Lascar de Maniwaki, fournit la description des traitements, ainsi que les portraits du peuplement avant et immédiatement après les interventions de récolte.

Comment augmenter la productivité des peuplements forestiers ?

L’intensification des pratiques sylvicoles est un sujet qui, dans le cadre de la nouvelle loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, prend toute son importance. Le virage que constitue ce changement de législation est l’occasion de définir différentes facettes que peuvent prendre ces pratiques.

Article paru dans le Monde forestier du mois d’avril 2010

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc – Suivi du bois sur pied 5 ans après intervention (Secteur Alexandre – Fort-Coulonge). CERFO. Rapport 2010-05. 43 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, l’utilisation de plus en plus fréquente du procédé de régénération par coupes progressives pour restaurer la régénération de pin blanc entraîne de nouvelles interrogations sur les impacts de certaines modalités pour la croissance ou la mortalité des tiges résiduelles. Dans ce contexte, la Compagnie Commonwealth Plywood Ltée et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, en collaboration avec le CERFO, ont mis en place un important dispositif expérimental et 2004, au secteur Alexandre sur l’aire commune 71-20.

Composé de 5 blocs (suivant une variabilité de conditions de station), le dispositif comporte 4 traitements et 3 types de préparation de terrain. Les traitements étudiés sont la coupe progressive d’ensemencement (CPF) et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF) adaptés de la norme appliquée au Québec, la coupe progressive uniforme ontarienne (CPU) et un témoin sans intervention. Les préparations de terrain évaluées à l’intérieur des traitements sont le scarifiage, le scarifiage ayant bénéficié d’une plantation et un témoin n’ayant reçu aucune préparation de terrain. La récolte est réalisée en 2005. Le scarifiage a été décalé de manière à être synchronisée avec la bonne année semencière de 2007 (300 000 à 1 000 000 semences/ha). Ce projet s’intéresse à l’évolution du bois sur pied dans le dispositif.

Les résultats démontrent que l’accroissement en diamètre varie en fonction du diamètre de la tige au moment de l’intervention, de l’essence et du traitement. Cinq ans après traitement :

-Plus le diamètre de la tige après intervention en 2004 est grand, plus l’accroissement est élevé.

-Le pin blanc, le sapin baumier, le chêne rouge et l’érable rouge sont les essences dont l’accroissement est le plus important.

-L’accroissement, toutes essences confondues, est significativement plus élevé dans les peuplements traités (CPU, CPF et ECF) que dans les peuplements témoins (TEM).  Pour le pin blanc, les accroissements en diamètre sont plus importants dans la CPU (prélèvement plus élevé) que dans la CPF, l’ECF et le témoin.

Malgré une diminution du nombre de tiges engendrée par la mortalité et le chablis, on observe une augmentation de la surface terrière totale ainsi que du volume total à l’hectare pour tous les traitements et le témoin.

Les modalités d’intervention ne sont pas optimales dans les traitements québécois. Elles devraient être orientées en priorité sur la mise en lumière des tiges désirées. De plus, 64% des PE (CPF) et 86% des PE (CPU) CPU ne respectent pas la recommandation de seuil minimal de 50% de recouvrement, reconnu dans la littérature, pour notamment limiter l’envahissement des espèces de lumière. Comme objectif sylvicole supplémentaire, la croissance des espèces cibles pourraient être favorisées. En s’inspirant de nomogramme de densité (considérant le coefficient d’espace vital), des espacements cibles devraient être priorisés. L’utilisation d’un prélèvement fixe ou d’un seul paramètres de priorité de récolte MSCR qui se concentre sur la mortalité à venir devrait être abandonnées. Une série de recommandations sont proposées en ce sens.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du pin blanc (mise en place d’une 2e répétition du dispositif expérimental de comparaison de traitement). CERFO. Rapport 2009-19. 30 p. + 1 annexe.

La région de l’Outaouais désire devenir la région ressource pour le développement de la stratégie de production du pin blanc. Dans cette région, comme dans d’autres régions au Québec, la régénération du pin blanc s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre s’en trouve affectée. En fait, la protection contre les feux de forêt et le régime sylvicole actuellement utilisé au Québec ne favorise pas la régénération des superficies en pin blanc.

Dans ce contexte, un projet global a été initié en 2004 afin de développer une stratégie alternative permettant de pallier à la problématique de régénération du pin blanc et d’approvisionnement des usines où un dispositif expérimental d’un nouveau traitement de coupe progressive uniforme (CPU) inspiré des travaux réalisés en Ontario a été installé dans la région de Fort-Coulonge. Le présent projet s’inscrit dans la continuation du projet global par l’implantation d’une 2e répétition du dispositif dans la région de Maniwaki. L’implantation de cette 2e répétition permet de comparer deux régimes sylvicoles différents visant la production de pin blanc : la coupe progressive uniforme (CPU) inspirée des travaux de Fort-Coulonge pour maintenir les fonctions écologiques des pinèdes et régénérer adéquatement le pin blanc qui est suivi d’une préparation de terrain généralement à l’aide d’un bouteur sur toute la superficie possible lors d’une bonne année semencière, et l’éclaircie commerciale de feuillus et de pins (ECF), la coupe normalement prescrite dans le régime sylvicole québécois.

Le présent rapport présente le design expérimental du dispositif du secteur Lascar, la description des traitements, le portrait du peuplement avant intervention, les résultats du suivi après martelage et quelques considérations concernant la réalisation des interventions.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du chêne rouge. CERFO. Rapport 2009-18. 33 p. + 2 annexes.

La région de l’Outaouais désire devenir la région ressource pour le développement de la stratégie de production de chêne rouge. La problématique rencontrée dans cette région, comme dans les autres régions feuillues du Québec, est que la régénération de cette espèce (feuillu semi-tolérant) s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre ainsi que la biodiversité s’en trouvent affectés. L’une des causes envisagées est le procédé de régénération utilisé dans l’aménagement de nos forêts feuillues. En effet, les coupes partielles utilisées telles que le jardinage tendent à favoriser les espèces plus tolérantes (ex. : érables, hêtres) sauf dans les ouvertures où le sol a été bouleversé (scarifié).

Dans ce contexte, le présent projet vise à définir une stratégie adaptée pour l’aménagement de peuplements de chêne rouge. Afin de réaliser cette étude, il devient nécessaire de récupérer les informations disponible sur les besoins et les exigences écologiques de cette espèce, de dresser le portait de la régénération des strates de chêne rouge et l’état des peuplements rencontrés dans la région, d’installer un dispositif permettant d’étudier et de comparer les différentes options de la stratégie afin d’identifier à court terme la ou les meilleure(s) option(s) et enfin, d’évaluer les rendement, les coûts des différentes modalités et amorcer une base comparative pour les effets réels en vue du calcul de possibilité.

Le point de départ et de référence quant à l’acquisition de connaissance a débuté par une visite de travaux réalisés en Ontario qui a servi de bougie d’allumage pour produire la première proposition de stratégie qui a été élaborée en collaboration avec les agents du ministère du Québec, de l’Ontario et du CERFO. Afin de mettre à l’étude ces nouvelles stratégies, des secteurs comprenant une bonne proportion de chêne rouge ont été identifiés et inventoriés par le MRNF et compilés et analysés par le CERFO. Suite à l’analyse des données d’inventaire, de la cartographie forestière, des photographies aériennes, et d’une visite terrain, une première prescription a été produite et un dispositif a été implanté dans le bloc 2 du secteur Sauriol.

Le présent rapport présente la première proposition de stratégie pour le chêne rouge, le détail de la démarche de diagnostic, la localisation du dispositif, la prescription et les modalités d’application sur le terrain ainsi que les considérations quant aux suivis des interventions.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets et les trouées. CERFO. Rapport 2002-01. 43 p.

Le suivi des travaux de préparation de terrain par poquets dans des parquets et des trouées, comme mode de régénération naturelle de la forêt feuillue, a été réalisé en Outaouais et en Mauricie. Les objectifs de l’étude sont de mesurer les temps de travail nécessaires à la réalisation des travaux exécutés à l’aide d’excavatrice, d’abatteuse ou de débusqueuse et d’identifier les éléments ayant une influence potentielle sur les observations.

Des résultats différents ont été observés entre la région de l’Outaouais et celle de La Tuque. Les temps de travail productif dans les parquets et en déplacements et improductifs plus élevés dans la région de l’Outaouais s’expliqueraient principalement par la présence d’une grande quantité de déchets, un ratio du nombre de déplacements par parquet plus élevé, une distance moyenne entre les parquets plus élevée, des bris plus fréquents, l’utilisation de machinerie plus âgée, le mode de paiement des opérateurs et l’atteinte d’une qualité des travaux très élevée.

Pour les parquets de la région de l’Outaouais, peu de différence entre les machines et les opérateurs pour le temps de travail productif et total a été observée. Toutefois, l’application de taux différents entraîne des écarts assez importants entre les coûts des excavatrices et des abatteuses.

Pour l’ensemble des travaux dans les parquets de l’Outaouais, le pourcentage de qualité des travaux de scarification est très élevé, et ce, malgré la présence d’une grande quantité de débris dans les parterres de coupe. De plus, cette quantité de débris n’a pas eu d’effet significatif sur le temps d’opération.

L’utilisation de l’abatteuse dans les trouées de l’Outaouais s’est avérée prendre près du double du temps de travail de scarification dans les parquets. La consigne de scarification sur l’ensemble de la superficie (pas des poquets), la pente du terrain et la quantité de résidus sont des éléments d’explication de tels résultats.

Dans la région de La Tuque, la réalisation de la préparation de terrain par poquet dans les trouées à l’aide d’une excavatrice s’est avérée être efficace, prendre peu de temps et a permis d’atteindre la qualité de scarification minimale exigée.

L’utilisation de la débusqueuse dans les trouées des deux régions s’est avérée être moins efficace que les autres machines, mais a tout de même permis d’atteindre le standard de qualité requis. Des essais complémentaires d’une débusqueuse suffisamment puissante et munie d’un peigne avec des consignes de travail précises seraient souhaitables.

Il importe de rappeler que la réalisation de travaux de préparation de terrain est un élément essentiel à l’atteinte des objectifs de régénération naturelle des essences peu tolérantes et ce, afin de répondre à l’attribution des rendements de ces strates de feuillus tolérants. La présente étude démontre que l’utilisation d’une excavatrice ou d’une abatteuse permet de réaliser de tels travaux dans différentes conditions de terrain. Ce sont, cependant, les suivis de la régénération de ces travaux dans les prochaines années qui permettront de valider cette méthode de travail comme moyen d’atteindre les hypothèses de rendement.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets. CERFO. Rapport 2001-05. 18 p.

Les travaux de scarification par poquets dans les parquets ayant servi à cette étude ont été réalisés entre le 29 août et le 11 décembre 2000 dans le chantier Corrigan de l’aire commune 71-01 de l’unité de gestion de Fort Coulonge.

Deux machineries ont été utilisées : une excavatrice sur chenille John Deer 790 habituellement utilisée pour la construction de chemins et une abatteuse multifonctionnelle Timco T450 munie d’une pelle-râteau.

Différentes méthodes de coupes progressives et productivité de récolte dans les peuplements mélangés à dominance résineuse, aire commune 41-01. CERFO. Rapport 2000-05. 40 p.

La présente étude s’inscrit dans le cadre d’un projet de plus grande envergure, portant sur l’application de nouvelles méthodes de coupes dont le but est de créer des conditions écologiques diversifiées et optimales afin de satisfaire les exigences particulières des espèces en régénération dans les peuplements mixtes à dominance résineuse de la région du Bas-St-Maurice.

Des interventions mécanisées ont eu lieu dans le secteur du Lac en Croix alors que des interventions conventionnelles se sont réalisées au Lac Belette.

Les traitements mis à l’essai et comparés sont : la coupe avec protection de la régénération et des sols, la coupe progressive d’ensemencement par pied d’arbre, la coupe progressive d’ensemencement par trouées de 1H, 1,5H et 2H et les aires de croissance de 0,25 ha, 0,5 ha et 1 ha.

La récolte mécanique des arbres s’est avérée un moyen efficace dans les traitements par trouées inférieurs à 0,15 ha. La meilleure productivité de l’abatteuse façonneuse a été observée dans la CPE régulière en raison principalement d’un volume moyen par tige récoltée supérieur aux autres traitements.

Lors de la réalisation des opérations conventionnelles, aucune différence significative n’a été observée entre les traitements. On remarque toutefois une tendance où les plus petites trouées (1H) sont les moins productives, possiblement dû à la difficulté de manœuvre et à la réalisation de voyage avec des charges incomplètes. Il est important de noter que ce sont les façons de travailler (nombre de billes par voyage) et les conditions du site (volume par voyage et distance de débardage) qui ont la plus grande influence sur la productivité.