Suivi phytosanitaire de la rouille vésiculeuse sur la régénération du pin blanc (dispositif secteur Alexandre). Rapport 2015-06. 24 pages + 3 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, une stratégie a été proposée pour la production de pin blanc basée principalement sur l’utilisation de coupes progressives et d’une assistance à la régénération lors de mauvaises années semencières. La présence de la rouille vésiculeuse du pin blanc (RVPB) est un problème important auquel la sylviculture du pin blanc doit faire face. La rouille vésiculeuse du pin blanc est un pathogène introduit au Québec au début du XXe siècle. Elle a décimé la majorité des plantations de pin blanc de l’Est et continue à poser un obstacle majeur à la régénération naturelle de cette espèce (Joly, 2005). Dans le cas des jeunes plantations, la RVPB peut causer la mortalité des tiges en l’espace de 3 à 6 ans (Lavallée, 1991). Comme il existe actuellement peu de peuplements de pin blanc en régénération, les données disponibles sur la rouille vésiculeuse sont fragmentaires. Pourtant, il s’agit d’une période critique dans la vie du peuplement. De plus, la restauration du pin blanc est un enjeu écologique dans plusieurs régions du Québec, notamment en Outaouais. Ceci démontre qu’il faut entreprendre des actions immédiatement pour mieux documenter la problématique de la rouille afin de développer une stratégie efficace, réalisable et viable pour la production de pin blanc au Québec.

Ce projet vise justement à documenter cette problématique et à identifier les zones sensibles à la rouille sur le pin blanc. Depuis l’été 2004, des sommes importantes d’argent ont été investies par Commonwealth Plywood, le MRNF et le PMVRMF volet I pour le démarrage et l’avancement du projet d’élaboration d’une stratégie alternative pour la production de pin blanc, en plus des nombreuses rencontres et visites terrain ayant eu lieu tant au Québec qu’en Ontario, pour les partenaires du projet. Dans le dispositif expérimental de coupe progressive du secteur Alexandre, une visite a confirmé que les plants reboisés en 2006 sont déjà affectés par la rouille. Un suivi de la présence de chancres de la RVPB sur les pins reboisés dans le dispositif a été effectué en juillet 2011. Par la suite, une élimination des tiges infectées au tronc ou sur une branche à moins de 10 cm du tronc et un élagage de toutes les branches sur la moitié de la hauteur des autres tiges ont été prescrits et réalisés en août 2011.

Les résultats montrent que l’élagage permet de limiter l’apparition de chancre au tronc lorsque les chancres sur les branches éloignés de 12 cm par rapport au tronc. Le suivi a permis de constater que le taux de survie des jeunes pins non infectés en 2011 est supérieur à 80 %. L’élagage a eu pour effet de réduire le taux de survie de manière significative d’environ 10 %, mais a aussi réduit la progression de la RVPB de 7 %. La régénération naturelle en pin blanc dans ce dispositif a maintenu son coefficient de distribution par rapport à 2008 et le taux d’infection par la RVPB y est d’à peine 2 %.

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO).

Suivi des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais : remesurage après un deuxième dégagement à 26 ans. CERFO. Rapport 2011-18. 49 p. + 4 annexes.

Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité dégagée par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité dont la cime a été dégagée sans taille de formation. En 2008, une remesure des caractéristiques dendrométriques a été effectuée. Suite à un diagnostic de compétition encore élevée par endroits et dans un souci de produire du bois de très haute qualité, un deuxième dégagement à l’européenne à été effectué en 2010. Dans le dispositif, 3 blocs ont fait l’objet d’un nouveau traitement de dégagement dans le peuplement alors âgé de 26 ans. Dans ces 3 blocs, le même traitement de dégagement a été appliqué une seconde fois dans les blocs préalablement traités, et les témoins ont fait l’objet d’un dégagement de cimes tardif.

Les principaux effets observés à la suite des dégagements concernent les essences non désirées. On peut en effet observer qu’il y a tendance à y avoir une plus grande proportion d’essences non désirées dans le témoin, alors que cette proportion est généralement plus faible dans les stations présentant un deuxième dégagement. Il semble donc que le double dégagement de cimes permette un meilleur contrôle de la compétition. Le principal effet de dégagement observé concerne l’érable rouge dont la densité et le diamètre moyen ont été réduits à la suite des seconds dégagements.

Les caractéristiques des arbres études varient principalement selon l’espèce d’arbre. Les essences désirées intolérantes à l’ombre présentes (CET et BOP) se sont développées davantage (plus fort DHP, plus grande hauteur, plus grosse cime, ratio H/D plus faible) par rapport aux essences désirées, notamment le bouleau jaune. Le cerisier tardif et le bouleau à papier étant plus grands que les bouleaux jaunes ou les érables à sucre. Dans une optique d’intensification de l’aménagement, la présence de ces tiges à ce stade de développement est très intéressante puisqu’elle permettra de rentabiliser les prochains travaux d’éclaircie commerciale. La culture en futaie régulière (équienne) est une tactique sylvicole valable, notamment pour la revitalisation de forêts dégradées. Suivi d’un dégagement, elle permet de constituer une cohorte de tiges utiles de qualité et elle permet d’avoir des tiges de remplacement pour mieux gérer le risque, ce qui est important pour une espèce peu plastique comme le bouleau jaune.

Tout comme les résultats de 2008, il y a peu de différences associées au traitement pour les essences désirées comme le bouleau jaune et l’érable à sucre. Le second dégagement est encore trop récent pour avoir un effet sur le développement des arbres d’espèces désirées.

Les résultats précédents ont démontré que la réalisation de la taille de formation à 11 ans a favorisé la transmission d’un chancre parmi les bouleaux jaunes, ce qui souligne la nécessité d’appliquer ce traitement avec beaucoup de précautions. La réalisation hâtive de la taille de formation a engendré des retards de croissance chez les bouleaux jaunes qui présentent toujours un diamètre moyen parmi les plus faibles dans ce traitement. Les conditions sanitaires du peuplement soulèvent donc des craintes quant à la réalisation d’une deuxième taille de formation. L’élagage naturel étant assurément encore en cours, déjà, à 26 ans, il y a près de 5 m sans branches, ce qui indique que nous sommes sur la bonne voie pour obtenir du bois de très haute qualité.

La prise de mesure de 2010 a été l’occasion de rafraîchir le dispositif en vue de la poursuite des suivis. Les résultats obtenus serviront de référence pour ces suivis puisqu’ils reflètent les conditions immédiatement après la réalisation du second dégagement.

Bien qu’il soit trop tôt pour être à même d’observer d’éventuels effets de traitements sur les essences désirées à la suite du second dégagement, la mesure de 2010 a permis de mettre en évidence les effets de la réitération d’un dégagement sur le contrôle des essences non désirées.

Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 11 ans situé dans l’érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-25. 56 p. + 4 annexes.

Un dispositif expérimental comportant 6 blocs de 4 unités expérimentales chacun a été établi en 1995 dans un gaulis de 11 ans du secteur de la Réserve faunique de Papineau-Labelle. Le dispositif est situé dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune. Chaque bloc est constitué d’une unité expérimentale témoin, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement par puits de lumière, d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime avec une taille de formation et d’une unité ayant fait l’objet d’un dégagement de la cime sans taille de formation.

Concernant la densité, il a été observé que le bouleau jaune régresse significativement dans tous les traitements étudiés. Cependant, il n’y a pas de distinction à faire entre les traitements à l’exception que le traitement de dégagement de la cime avec taille de formation présente une densité de bouleau jaune deux fois plus basse. Concernant la surface terrière, il a été observé que le traitement de dégagement de la cime présentait une surface terrière légèrement plus élevée que celle des autres traitements, mais celle-ci n’est pas significativement différente des autres. Possiblement que ce sont les caractéristiques écologiques du site qui ne sont pas idéales pour le développement du bouleau jaune.

Au niveau du peuplement, il a été observé que les plus gros diamètres provenaient des arbres situés à l’intérieur du traitement de dégagement de la cime sans taille de formation. Cependant, ce traitement ne s’est pas significativement distingué du traitement par puits de lumière, mais il s’est distingué du traitement témoin et du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation.

Au niveau des tiges d’avenir, le diamètre moyen, la hauteur moyenne, la largeur moyenne de cime et la hauteur du tronc sans branche n’ont pas été affectés par les traitements. Cela signifie qu’aucune distinction ne peut être effectuée sur la base des traitements. Pour la libre croissance, il a été démontré que le traitement de dégagement de la cime sans taille de formation présentait plus d’arbres libres de croître que les autres traitements. Somme toute, il a été démontré que l’effet des traitements sur les différents paramètres n’était pas l’effet prépondérant et que les dégagements ne se distinguaient pas autant par rapport au témoin. Un premier traitement réalisé en plus jeune âge et répété une deuxième fois pourrait possiblement avoir un effet plus important. De plus, la piètre performance du traitement de dégagement de la cime avec taille de formation laisse présager qu’il faudra effectuer différemment les travaux de taille de formation à l’avenir.

Suivi après 13 ans des travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans un gaulis de 20 ans situé dans une érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 2009-23. 54 p. + 5 annexes.

Un dispositif de recherche visant à évaluer l’effet de deux types de traitements de dégagement a été établi en 1995 dans une érablière à bouleau jaune âgée de 20 ans de la réserve Papineau-Labelle. Le peuplement à l’étude est issu d’une coupe totale et a fait l’objet de suivis en 1998 et en 2008. Le dispositif a été élaboré selon un plan en blocs aléatoires complets qui comportent 5 blocs de 3 unités expérimentales. Chaque bloc est constitué, d’un témoin, d’un traitement de dégagement de puits de lumière (Trt 1) et d’un traitement de dégagement à l’européenne (Trt 2). Les données recueillies dans ce suivi ont permis d’arriver à des conclusions sur l’effet des traitements à propos de la densité, de l’accroissement en diamètre, de la hauteur moyenne, de la largeur moyenne des cimes, de la hauteur moyenne de la cime, de la libre croissance et des défauts de formation.

En général, les résultats ont démontré que le nombre total de bouleaux jaunes régresse graduellement et qu’il tend à se stabiliser, qu’il soit dans un traitement ou dans un autre. La moyenne d’accroissement en diamètre du bouleau jaune dans le traitement par puits de lumière est supérieure à celle du dégagement à l’européenne, mais elle est similaire au témoin. Concernant l’érable à sucre, la moyenne d’accroissement en diamètre dans le traitement de dégagement à l’européenne est supérieure au témoin, mais elle est similaire au traitement de dégagement de puits de lumière. Le tilleul n’a présenté aucune tendance à être favorisé par l’un où l’autre des traitements. Les essences étudiées ont présenté des hauteurs moyennes différentes, mais n’ont pas été affectées par les traitements de dégagement. Le bouleau jaune est plus haut que les autres essences. La proportion de tiges dominantes dans l’un ou l’autre des traitements est semblable. Les paramètres étudiés n’ont pas influencé la largeur moyenne des cimes mis à part que la hauteur moyenne des compétiteurs des arbres non libres de croître a influencé la largeur des cimes à la baisse. Les traitements de dégagement n’ont pas influencé la longueur de tronc utilisable. Une proportion de défauts de malformations légèrement supérieure a été recensée dans le témoin. Les traitements n’ont pas influencé la libre croissance où 69 % des tiges recensées dans le dispositif ont été jugées libres de croître. Finalement, il apparaît que les effets de l’éclaircie précommerciale de 1983 ont été suffisants pour constituer une cohorte de tiges utiles de bouleau jaune.

Installation de la régénération naturelle dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la région de la Mauricie (suivi après un an). CERFO. Rapport 2000-03. 43 p.

Dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, les peuplements forestiers mixtes possèdent souvent une structure et une qualité qui soulèvent plusieurs interrogations quant aux régimes sylvicoles à utiliser pour maximiser la production de bois d’œuvre tout en assurant une régénération en essences désirées. En effet, dans ce type de peuplement, il est fréquemment observé que la régénération en bouleau jaune et en épinette rouge est déficiente, ce qui pose un certain questionnement sur la composition future de ces peuplements.

L’usage de systèmes utilisant les trouées est fréquemment évoquée pour pallier à ces problèmes. Ceux-ci permettent, notamment, de faciliter l’installation d’une régénération semi-tolérante tout en fournissant un environnement de croissance adéquat aux semis.

C’est dans le but d’évaluer l’efficacité de tels systèmes pour l’installation d’une régénération en nombre et en qualité adéquats qu’un projet visant à comparer différents systèmes de trouées et de parquets a été mis sur pied dans la réserve de Mastigouche, en Mauricie, dans un peuplement à dominance feuillue. En tout six traitements utilisant des trouées de 500 m² à 1 ha, ont été comparés en ce qui a trait à la distribution et à la densité de leur régénération respective.

Les résultats des inventaires, un an après intervention, indiquent que la régénération du bouleau jaune a été grandement favorisée par l’application des interventions sylvicoles, particulièrement dans les trouées, où la scarification a créé des lits de germination idéaux pour cette essence. Par ailleurs, l’épinette rouge ne semble pas avoir réagi significativement aux différents traitements, et ce, même si des lits de germination adéquats pour cette essence avaient été créés. Les suivis ultérieurs devraient permettre d’identifier quels traitements permettent un établissement à long terme en espèces désirées.

Comparaison de l’installation de la régénération naturelle de bouleau jaune dans une érablière à bouleau jaune de l’Estrie suite à divers procédés de régénération. CERFO. Rapport 1999-06. 31 p.

En 1997, en Estrie, dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, un dispositif expérimental de suivi était implanté afin de comparer la capacité à régénérer le bouleau jaune des coupes de jardinage par pied d’arbre, de jardinage par trouées, des parquets, des parquets avec semenciers et des coupes progressives.

Le peuplement d’origine était une érablière à bouleau jaune de 70 ans à structure inéquienne. Un an après les interventions, la régénération en érable à sucre, érable de Pennsylvanie et sapin baumier est semblable à la régénération préétablie. On observe une forte augmentation de la régénération de peuplier faux-tremble et de bouleau jaune. Le peuplier faux-tremble est principalement originaire de drageons et est présent en grande quantité de façon localisée dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune est moyennement abondante dans la coupe progressive et les parquets et plus abondante dans les trouées du jardinage et dans les parquets avec semenciers.

Le suivi des prochaines années permettra de qualifier pour chacun des traitements le développement du bouleau jaune face à la compétition faite par le peuplier faux-tremble et l’érable à épis.