Études de différents systèmes de régénération pour favoriser le bouleau jaune – Éducation et suivi de la régénération 13 ans après intervention dans le dispositif de Woburn. CERFO. Rapport 2011-20. 70 p. + 5 annexes.

En 1997, un dispositif visant à développer des scénarios sylvicoles performants et mieux adaptés aux érablières à bouleau jaune de l’Estrie a été installé à Woburn. Ce dernier expérimente les interventions sylvicoles suivantes : (1) coupe par parquet (PARQ), (2) coupe par parquet avec réserve de semenciers (SEM), (3) éclaircie commerciale (EC), (4) coupe progressive (CPE), (5) coupe de jardinage par trouées (CJT) et (6) coupe de jardinage par pied d’arbre (JARD). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (1998 et 2005). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Le suivi de 2005 indiquait la nécessité d’un nettoiement ou d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis.

En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne. Le projet vise à expérimenter des traitements sylvicoles pour éduquer efficacement le bouleau jaune. Les objectifs du projet consistent à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération pour éviter la mortalité d’essence désirées établies; (2) réaliser des opérations d’éducation de manière à contrôler la composition du peuplement; (3) réaliser un suivi de la régénération après les opérations de dégagement pour évaluer la qualité des travaux et l’état de la régénération. À plus long terme, les scénarios pourront être comparés entre eux pour évaluer leur efficacité.

En 2005 et 2010, les densités totales les plus élevées se trouvaient dans les traitements de coupe par parquet et de coupe par parquet avec réserve de semenciers. La coupe par parquet comprend la plus grande densité de tiges en essences désirées. Par contre, les plus grandes densités d’essences compétitrices non commerciales se trouvent également dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers.

Pour tous les traitements, le nombre de tiges à l’hectare en essences non commerciales non désirées est inférieur en 2010, après le dégagement à l’européenne. Cette diminution en termes de nombre de tiges est particulièrement importante pour la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers où il ne reste que 10% et 28% des tiges en essences non commerciales non désirées après le dégagement à l’européenne. Parmi les essences commerciales désirées, on constate que l’érable à sucre domine, autant en 2005 qu’en 2010. Le bouleau jaune est plus abondant dans la coupe par parquet traitée par le dégagement à l’européenne. Il semble également un peu plus nombreux dans la CPE et la coupe par parquet avec semenciers dans la portion traitée par le dégagement à l’européenne.

L’érable de Pennsylvanie et l’érable à épis sont les essences non désirées ayant les plus fortes densités. L’impact du dégagement à l’européenne sur la densité résiduelle de l’érable de Pennsylvanie est clair : la proportion de tiges résiduelles en 2010 est inférieure dans la portion dégagée. L’effet est particulièrement important pour la coupe par parquet (dégagé : 22%; non dégagé : 65%) et la coupe par parquet avec réserve de semenciers (dégagé : 18%; non dégagé : 52%).

De plus, la coupe par parquet avec réserve de semenciers semble avoir permis de générer plus rapidement une plus grande densité de tiges de bouleaux jaunes et d’érables à sucre avec des DHP plus importants. Dans le cas de l’érable à sucre, ceci est également vrai pour la coupe par parquet. La densité d’érables de Pennsylvanie ayant des DHP plus importants est plus élevée dans la coupe par parquet suivi de la coupe par parquet avec réserve de semenciers. Les traitements qui conservent un couvert plus important semblent diminuer la densité d’érables de Pennsylvanie ayant un DHP plus important.

Le coefficient de distribution du bouleau jaune le plus élevé se trouve dans la coupe par parquet, suivie de la coupe par parquet avec semenciers et la CPE. Le coefficient de distribution du bouleau jaune ayant des DHP plus importants est plus élevé également dans la coupe par parquet avec semenciers. L’érable à sucre possède un coefficient de distribution de bon à excellent pour tous les traitements. Pour le coefficient de distribution des gaules de 4 cm et plus de DHP d’érable à sucre, il n’existe pas de différences significatives entre les traitements. Enfin, le coefficient de distribution de l’érable de Pennsylvanie ayant un DHP supérieur est plus élevé dans la coupe par parquet, la coupe par parquet avec réserve de semenciers et la coupe progressive d’ensemencent.

L’étude portant sur les tiges d’avenir indique que le DHP moyen des bouleaux jaunes est plus élevé dans la coupe par parquet et que la hauteur moyenne est supérieure dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec semenciers.

Enfin, même si le dégagement à l’européenne ne prescrit pas la coupe de toutes les tiges nuisibles, il a pour effet de rendre les tiges d’avenir plus libres de croître dans les traitements de coupe par parquet, coupe par parquet avec semenciers et de CPE. Pour ces traitements, le dégagement semble être indispensable puisque dans la portion non traitée de ces traitements, il y a seulement 20 à 40% des tiges d’avenir qui sont libres de croître. Dans le cas où la coupe par parquet est utilisée, elle ne devrait pas couvrir une superficie trop importante (maximum de 100 m).

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-02. 67 p. + 4 annexes.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.

Système de régénération par coupe progressive : Étude de la coupe finale dans une érablière à hêtre de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1997-01. 84 pages.

Dans la région de l’Outaouais, comme dans plusieurs autres régions feuillues et mélangées du Québec, plusieurs peuplements forestiers se sont dégradés suite à d’anciennes coupes à diamètre limite où les plus beaux sujets avaient été récoltés. En raison d’une proportion trop faible de tiges vigoureuses, les bénéficiaires de l’aire commune 72-02 ont opté dans certains cas, pour la coupe progressive, reconnue depuis longtemps, en Amérique du Nord, pour son efficacité à régénérer les feuillus tolérants (Leffelman et Hawley, 1925). En pratique cette intervention apparaît problématique puisque, lors de la coupe définitive, l’impact visuel est important et la régénération difficile à protéger.

Le but du projet est d’établir une méthode opérationnelle pour la coupe finale qui permet à la fois de préserver la régénération, de minimiser l’impact visuel et de maintenir une certaine rentabilité à l’opération.

Trois secteurs composés au total de 11 blocs ont été délimités dans une érablière à feuillus tolérants sur till épais où avait eu lieu la première coupe partielle. Les placeséchantillons étaient distribuées à 5, 10 et 15 m des sentiers de débardage et permettaient d’évaluer à la fois l’abondance et la distribution de la régénération. Les tiges étaient débusquées à l’aide d’une Caterpillar 518 utilisant des sentiers espacés de 40 m. L’abattage devait être directionnel.

Suite à la coupe, une densité très satisfaisante de régénération en feuillus tolérants (tiges blessées exclues) a été maintenue (plus de 17 000 tiges/ha de plus de 50 cm de hauteur) et la distribution a été très peu modifiée (plus de 93 %). Les parcelles situées à 5 m sont surtout affectées par la sortie de la débusqueuse des sentiers et l’effet de fauchage lorsqu’il n’y a pas eu d’abattage directionnel. Les parcelles à 15 m sont affectées par les cimes des arbres abattus. Le nombre de tiges marchandes avant la coupe affecte directement la perte de régénération : la régénération préétablie se doit d’être abondante en essences désirées et bien distribuées. Au chapitre de l’esthétique, une régénération de plus de 3 m de hauteur avant la récolte et le peu de superficie occupée par les sentiers (16 %) ont limité l’impact visuel. Quant à la productivité obtenue, elle est comparable à la production habituelle de la coupe de jardinage : l’efficacité accrue du débardage minimise le temps et les efforts.