43e Symposium canadien de télédétection et 10e Conférence internationale d’agro-géoinformatique

Le CERFO sera présent en tant qu’exposant à la 43e édition du Symposium canadien de télédétection qui a lieu du mardi 12 juillet au jeudi 14 juillet 2022, en plus d’être un partenaire or de l’évènement. Venez nous rencontrez au Centre des congrès de Québec pour en apprendre davantage sur les différentes expertises de notre équipe.

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Développement d’une méthode de télédétection du changement de conditions de site pour le suivi du scarifiage – Rapport méthodologique

Les techniques issues de la télédétection permettent de plus en plus de remplacer des activités de collecte de données sur le terrain. Cette tendance permet de sauver des coûts importants, requerrant moins de temps et de ressources, et parfois même d’augmenter la précision des données. Dans le cadre du projet faisant l’objet du présent rapport, une méthode de suivi du scarifiage a été développée à l’aide d’images provenant du satellite Wordview-3, acquises à l’été 2017 et 2018, en plus des données d’un lidar aéroporté diffusées gratuitement par le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Suite au prétraitement des images et à la production d’indices topographiques variés, une approche multitemporelle fut confrontée à une approche unitemporelle pour la réalisation du suivi. La première information d’intérêt à extraire était, dans un premier temps, la superficie réellement scarifiée, et la deuxième, la qualité du scarifiage effectué. Pour ce faire, une classification des images satellitaires a permis la délimitation de la zone scarifiée. Ensuite, avec l’ajout de l’information topographique des indices produits, une classification de la zone scarifiée pour identifier des types de terrain fut réalisée. Dans un premier temps, il fut déterminé que le gain de précision obtenu par l’approche multitemporelle ne valait pas la complexité supérieure de l’approche. Ensuite, le résultat de la classification du terrain fut mis en relation avec les données d’inventaire terrain de suivi du scarifiage, mais peu de tendances ne furent dégagées pour caractériser les secteurs inadéquats. La méthode développée présente cependant un potentiel pour l’identification de sols à forte pierrosité et comportant des affleurements rocheux.

Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.

La télédétection forestière au CERFO

Ce dépliant est une synthèse des activités de recherche du CERFO.

Le CERFO est le centre d’enseignement et de recherche en foresterie affilié au Cégep de Sainte-Foy. Il est membre du Regroupement des Centres collégiaux de transfert de technologie du Québec, Synchronex anciennement appelé le Réseau Trans Tech.

Acquisition de connaissances essentielles à l’aménagement intégré des ressources sur le territoire Kenauk en Outaouais. Rapport 2016-04. 36 pages.

Situé en Outaouais, le territoire Kenauk couvre plus de 259 km² de forêts, lacs et rivières. Il se distingue par sa richesse écologique puisqu’il contient certaines des forêts les plus anciennes de l’Outaouais et une faune abondante et diversifiée. Ce site est actuellement exploité dans un contexte de gestion intégrée et durable des ressources et le gestionnaire du territoire, Kenauk Nature S.E.C., spécialisé dans le tourisme de nature, souhaite diversifier son offre de services et aménager des infrastructures d’accueil et d’accessibilité afin d’accroître sa clientèle et prolonger la durée des séjours dans ses installations. Pour réaliser ce mandat d’acquisition de connaissances, une méthode de classification orientée-objet a été utilisée à partir d’images Landsat 5 acquises en 1984, 1999 et 2009. Cette méthode a permis de réaliser une cartographie temporelle de l’occupation du sol à l’échelle d’un peuplement forestier (4 ha en moyenne) tout en assurant un suivi étalé sur 25 ans.

Pour 2009, il a été possible de générer une cartographie d’une précision globale de 80,8 %. En analysant les trois cartographies obtenues, on remarque que la superficie des plans d’eau est relativement stable (6 %), alors que celle des milieux humides diminue légèrement (13 à 9 %) depuis 25 ans. On remarque également que la récolte forestière est majoritairement représentée par des coupes d’un seul tenant de plus grandes superficies en 1984 alors qu’elle est représentée par un plus grand nombre de coupes de plus petites superficies en 1999 et en 2009. En termes de superficie totale, les résultats indiquent également que la pression de récolte des années 1999 et 2009 était 1,5 fois supérieure à celle de 1984. Malgré cela, la proportion du territoire occupé par la forêt est peu variable (77 %), ce qui indique que les parterres de coupes se sont très bien régénérés après 25 ans et que la pression anthropique sur le territoire a été très limitée. Les milieux forestiers mélangés à dominance feuillue diminuent alors que les milieux feuillus augmentent. Une hypothèse avancée pour expliquer ce phénomène peut s’expliquer par l’enfeuillement qui est souvent associé à la récolte forestière en forêt mélangée. En effet, les résineux ont plus de difficulté à se régénérer sur les parterres de coupe et perdent leur place dans la succession forestière aux dépens des feuillus plus opportunistes. Avec le temps, on voit que les peuplements se morcellent finement suite aux nombreuses coupes forestières, mais qu’ils reviennent à l’état d’origine après 25 ans.