Rapport_final_CERFO_2010-32.pdf
Dans la poursuite du projet pilote visant le développement d’une approche d’aménagement écosystémique dans la réserve faunique des Laurentides (RFL), le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) a décidé d’évaluer les impacts de certaines orientations prises pour l’unité d’aménagement forestier 031-53, dans une autre portion de la RFL, soit l’UAF 023-51, caractérisée notamment par une composition forestière davantage mixte. Le présent projet visait essentiellement à évaluer si la prise en compte d’indicateurs écosystémiques pouvait s’harmoniser avec l’utilisation d’approches de sylviculture orientées vers une production ligneuse intensive.
Une série de scénarios d’aménagement a donc été développée, leurs impacts respectifs ont été évalués puis comparés, dans le but d’assister le processus d’aide à la décision en vue d’élaborer une éventuelle stratégie d’aménagement. Ce processus a été réalisé sous l’égide d’un sous-groupe de travail du Comité d’experts sur les solutions regroupant notamment des représentants du MRNF, de l’Université Laval, de la SEPAQ et de l’industrie forestière.
Ce projet a permis d’expérimenter l’utilisation conjointe d’indicateurs écosystémiques et économiques pour la comparaison de divers scénarios d’aménagement. Les éléments à retenir de ces analyses d’impacts sont :
-Une orientation axée essentiellement sur la maximisation de la possibilité SEPM peut engendrer des coûts importants;
-À l’instar des indicateurs écologiques, la prise en compte d’indicateurs économiques est indispensable pour réaliser des choix éclairés;
-Chaque cas est particulier : les analyses de sensibilité doivent être faites pour chaque UAF;
-Dans le cas de l’UAF 023-51, il est possible de concevoir des scénarios d’aménagement permettant de répondre aux enjeux écologiques, tout en assurant un retour positif sur les investissements;
-Dans le cas de l’UAF 023-51, la maximisation de la valeur actualisée nette, conjuguée à la rencontre des objectifs en matière de maintien de la représentativité des vieilles forêts, nécessite d’avoir recours à la fois au régime sylvicole intensif et aux coupes partielles.