Cartographie des potentiels forestiers et risques et contraintes à l’exploitation forestière sur le territoire de la pourvoirie du Lac Oscar. CERFO. Rapport 2002-05. 36 p. 5annexes

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La réalisation d’un plan de gestion intégrée des ressources d’un territoire donné nécessite, dans un premier temps, de bien connaître le territoire d’étude, tant au niveau des ressources forestières, que des ressources fauniques et récréo-touristiques. Dans le but de mettre en valeur les différentes ressources du territoire et d’optimiser la planification de l’ensemble des activités forestières, un cadre écologique forestier a été construit pour le territoire de la pourvoirie Oscar, à partir des données cartographiques du 3ième inventaire forestier décennal. Ce cadre écologique forestier a été établi à partir de la synthèse des données de pente, dépôts de surface et drainage, ce qui a permis de déterminer treize zones (ou unités) homogènes d’aménagement. Ces zones identifient les sites fragiles et les secteurs qui présentent certaines contraintes de traficabilité. Par la suite, un potentiel forestier relatif bonifié a également été déterminé en utilisant la donnée de type écologique.

Ainsi, la grande majorité du territoire (57 % de la superficie totale de la pourvoirie) ne présente aucune contrainte de traficabilité ainsi qu’aucun risque d’exploitation forestière. Les principaux risques rencontrés sont tout d’abord l’orniérage du sol, que l’on retrouve sur les sols humides à très humides dont la solidité peut être affectée suite au passage de la machinerie forestière. Ce risque couvre environ 7 % du territoire, et est réparti sur l’ensemble de la pourvoirie, essentiellement à proximité des cours d’eau. Suivent ensuite sur environ 5 % de la pourvoirie, des risques de décapage du sol et de chablis, qui touchent les sols qui présentent une contrainte d’épaisseur (épaisseur < 50 cm). Enfin, 2 % du territoire, correspondant aux pentes de plus de 30 % d’inclinaison, présente une contrainte d’accessibilité, ainsi que des risques importants d’érosion. En ce qui concerne le potentiel forestier relatif bonifié, plus de la moitié du territoire de la pourvoirie, soit 54 %, est constituée de sites à très bon potentiel, et 80 % de la superficie totale est occupée par un potentiel bon à excellent.

Suite à la détermination des zones homogènes d’aménagement et du potentiel forestier relatif bonifié, des propositions préliminaires concernant un plan de protection et l’utilisation du potentiel forestier pour optimiser les investissements forestiers ont été faites.

Un inventaire forestier et faunique a été planifié en prévision de la phase II du projet. Le plan de sondage forestier vise d’abord à documenter les séries d’aménagement de la stratégie d’aménagement en prévision du prochain calcul de possibilité pour le plan général d’aménagement forestier. La stratification de l’inventaire se base sur les principales séries d’aménagement. Les paramètres sont inspirés de ceux de l’inventaire allégé tel que proposé par Pierre Morin du MRNQ.

Les inventaires de la faune terrestre seront réalisés en même temps que ceux du milieu forestier dans les mêmes parcelles et le long de virées pour l’orignal, l’ours noir, le lièvre d’Amérique, la gélinotte huppée, la martre, le grand pic et la sitelle à poitrine rousse. Les variables collectées seront notamment l’obstruction latérale, les débris ligneux et les indices de présence de faune. Un inventaire spécifique pour la faune aquatique et les espèces utilisant fortement le milieu aquatique sera réalisé pour le réseau hydrographique de la pourvoirie. Les espèces ciblées pour lesquelles des informations seront collectées en priorité (frayères, barrage, obstacle, aulnaie, plantes aquatiques, etc.) et localisées le long des lacs et cours d’eau permanents sont l’omble de fontaine, le doré jaune, le castor et l’orignal. Des informations complémentaires seront également collectées pour certaines autres espèces comme le touladi.