Rapport_final_CERFO_2015-05.pdf
1996, au moment de l’établissement du dispositif, une coupe progressive d’ensemencement (CPE) visant à favoriser la présence du chêne rouge (Quercus rubra [L.]) a été réalisée. La coupe finale a été effectuée en 2001. Deux suivis de la régénération ont été réalisés, soit en 2001 et en 2008. Les résultats de 2008 indiquaient que 61 % du dispositif était régénéré en essences désirées, mais que 52 % de ces tiges n’étaient pas libres de croître (Blouin, Bournival et Lessard, 2009). De plus, les résultats indiquaient que dans tous les traitements, la densité et le coefficient de distribution en chêne rouge avaient diminué entre 2001 et 2008. Face à ces constats, un dégagement à l’européenne a été réalisé à l’automne 2009, soit 13 ans après la coupe d’ensemencement et 8 ans après la coupe finale, pour permettre aux essences désirées de profiter d’une mise en lumière complète. Un nouveau dispositif de recherche a donc été établi pour comparer deux densités de dégagement à l’européenne (400 ti/ha et 800 ti/ha) avec un témoin (aucune intervention). Pour faire le suivi des traitements, un réseau de placettes permanentes a été établi.
Les résultats de 2009 démontrent que le dégagement à l’européenne a été convenablement réalisé, permettant ainsi d’atteindre un ratio important de tiges d’avenir et d’essences désirées, libres de croître. Actuellement, cinq des onze unités expérimentales comportent moins de 400 tiges par hectare de chêne rouge. Par contre, si l’ensemble des essences désirées sont considérées, la totalité des unités expérimentales a plus de 400 tiges à l’hectare d’essences désirées. L’intervention sylvicole a également eu un effet positif sur le dégagement des cimes. On anticipait alors que le dégagement des cimes permettrait au chêne d’augmenter sa croissance en hauteur et de dépasser ses compétiteurs.
Ce projet permettra de préciser le scénario de coupe progressive et de dégagement à l’européenne pour favoriser le chêne rouge dans des peuplements mal régénérés en essences désirées de l’érablière à tilleul. Il sera donc utile pour les intervenants (bénéficiaires de feuillus durs, MRN, BFEC, BMMB, etc.); en effet, il permettra de statuer sur la nécessité d’effectuer un dégagement ou non. Il apportera des connaissances importantes concernant le dégagement à l’européenne et sur la capacité des traitements à favoriser la régénération en chêne rouge.