Technote_CPI_degagement_europeenne_2011-05.pdf
Dans le contexte de l’aménagement forestier durable au Québec, les espèces semi-tolérantes (CHR, BOJ, PIB, CAC, FRA et ORA) occupent une place très particulière. En effet, elles présentent un intérêt certain, autant pour la production de matière ligneuse de grande valeur que pour la biodiversité, alors qu’elles sont souvent en régression dans le paysage forestier. La récolte a longtemps été ciblée sur ces espèces pour faire place, à la fin des années 80, à l’adoption massive du régime de la futaie jardinée, qui, dans la pratique, négligeait leur réintroduction. Si l’enjeu sylvicole de régénération de ces espèces est crucial, l’enjeu d’éducation devrait être également considéré, de par le rôle fondamental qu’il peut jouer. Ainsi, en jeune âge, il est peu approprié de laisser la nature agir selon son objectif naturel de favoriser les plus forts. Si l’on veut promouvoir ces essences semi-tolérantes, l’élément naturel vainqueur n’est pas nécessairement le meilleur choix. Des soins culturaux sont alors nécessaires pour constituer une cohorte de tiges utiles.