Sylviculture préventive aux chablis dans le secteur du lac Sacacomie – Phase 1. CERFO. Rapport 2001-01. 20 p.

Rapport_final_CERFO_2001-01.pdf

On retrouve en Mauricie, dans la partie sud de l’aire commune 41-02, au sud-ouest du lac Saint-Bernard, une zone caractérisée par des dépôts de tills minces à très mince et une forte élévation la rendant particulièrement vulnérable aux chablis. De plus, le secteur représente une sensibilité élevée du paysage pour les usagés de l’hôtel Sacacomie. La réalisation de ce projet vise à développer une stratégie sylvicole permettant de minimiser les pertes dues au chablis tout en tenant compte de la sensibilité du paysage.

Le dispositif à l’étude est constitué de 5 blocs comportant chacun un traitement de coupe progressive par lisière, de coupe de jardinage par lisières, ainsi qu’un témoin. Les deux traitements, utilisés notamment dans les régions montagneuses suisses et sur les côtes anglaises, permettent d’obtenir une structure étagée plus résistante au chablis. Le dispositif est placé le long d’une falaise, sur une distance de 2250 m, à la marge du secteur à risque, chaque bloc faisant face aux vents dominants.

Un inventaire avant traitement du bois sur pied a couvert l’ensemble du dispositif (60 ha) et a permis de qualifier les peuplements. Le peuplement résineux (à dominance d’épinette) à l’étude est constitué d’une moyenne de 1885 tiges à l’hectare. La surface terrière moyenne y est de 29 m2 /ha pour un volume moyen de 135 m3 /ha. Le dhp moyen des tiges est de 15,7 cm.

La régénération préétablie de moins de 30 cm de hauteur pour l’ensemble du dispositif est principalement constituée de sapin (coefficient de distribution de 79,7 %), de thuya (coefficient de distribution de 12,7 %) et d’épinette (coefficient de distribution de 9,3 %). Il est à noter que la régénération de plus de 60 cm de hauteur est de moindre importance, avec un coefficient de distribution de 43 % seulement. Les essences de compétition sont très peu présentes.

Une modélisation informatique des risques de chablis est également réalisée par monsieur JeanClaude Ruel de l’Université Laval. Les résultats de cette simulation seront bientôt disponibles dans un second rapport.

Les relevés de sol ont permis de confirmer la vulnérabilité du site face au chablis. Le sol est généralement mince, avec une profondeur moyenne de 36 cm, alors que les dépôts rencontrés sont dominés par les affleurements rocheux et les tills très minces à texture très fine. Les drainages excessif et rapide sont de plus fortement représentés.

Le dispositif est installé et les données avant traitement sont banquées et compilées. La première phase des interventions de récolte et de suivi sera exécutée à l’été 2001.