Portrait de l’évolution de peuplements issus de coupe progressive d’ensemencement sur 20 ans – deuxième année. Rapport 2015-15. 78 pages + 4 annexes.

Depuis le début des années 1990, plusieurs coupes de jardinage (CJ), coupes progressives d’ensemencement (CPE) et coupes d’amélioration (CA) ont été réalisées dans des peuplements à dominance feuillue ou mélangée dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, plus particulièrement dans les UAF 081-51 et 081-52. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à la conduite des peuplements résiduels issus de ces coupes, en particulier au niveau de la régénération en essences désirées, telles que le bouleau jaune et l’épinette blanche, et de la croissance des tiges résiduelles. Pour installer cette régénération, certaines conditions sont plus favorables, telle que la perturbation des sols et le maintien d’un couvert partiel et son ouverture dès que la régénération atteint une hauteur suffisante. En effet, pour ces types de coupes, aucun suivi de régénération n’a été réalisé. Pour ce qui est des CPE, un suivi de la régénération est réalisé seulement lorsqu’il est prévu de faire la coupe finale, ce qui peut être plusieurs années après la coupe d’ensemencement. Ainsi le succès de l’installation et de survie de la régénération est peu connu et un peuplement prévu en coupe finale peut être très mal régénéré en essences désirées. De plus, il importe de considérer les enjeux écologiques dans les traitements envisagés afin que les actions entreprises permettent une réduction de l’écart entre la forêt actuelle et la forêt jugée naturelle. Les objectifs du projet sont donc de réaliser un portrait des coupes partielles (régénération, bois sur pied et attributs de biodiversité) des 25 dernières années puis d’émettre des recommandations sylvicoles. Pour la première année du projet, des constats cartographiques des UAF 081-51 et 081-52 ont été réalisés quant aux types de coupes partielles réalisés, aux groupes de production et aux potentiels forestiers. Pour la 2e année un inventaire terrain a été réalisé pour répertorier certains cas. Ainsi, le rapport présente le bilan de suivi de plusieurs peuplements issus de CPE dans un gradient temporel de 5 à 25 ans après intervention de type CPE. Les résultats indiquent qu’il y a une grande variabilité dans la régénération établie et que cette dernière diminue avec le temps et n’est pas nécessairement recrutée dans l’étage supérieur. Cette diminution pourrait être attribuée à la fermeture du couvert et à la compétition. Un scarifiage des superficies aurait sans doute augmenté les proportions d’essences désirées dans la régénération. Au niveau du bois mort, les différentes CPE ont permis de conserver des chicots et des débris ligneux, et les modalités de rétention actuellement utilisées dans la région devraient permettre le maintien de ces attributs.

Plusieurs recommandations sont émises dans le rapport. Parmi celles-ci, notons la nécessité de réaliser des coupes finales là où la régénération désirée est bien installée. Des dispositifs opérationnels de coupe finale testant différentes modalités permettront de déterminer les meilleures pratiques pour protéger la régénération en étant économiquement intéressant.

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO).

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune – installation du dispositif, 2e secteur. CERFO et UQAT. Rapport 2014-03. 97 p. + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2012 de deux variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI) et la CPI par lisières (orientation est-ouest : CPIL) réalisées à l’automne 2011 et l’hiver 2012 a été effectué dans le secteur du Grand lac George.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIL, témoins) dans divers types de peuplement (bétulaie jaune à érable rouge et érable à sucre , érablière à chêne rouge, érablière à bouleau jaune ) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération et l’utilisation par le lièvre, 106 virées semi-permanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, le nombre de microsites favorables à l’installation du bouleau jaune était faible, et que ce dernier n’était pas très bien installé dans tous les traitements. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré que la régénération naturelle est pratiquement inexistante. Au niveau des essences compétitrices, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements en faible proportion mais il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération quand les semis seront plus grands. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIL que dans la CPI en plein, alors que le couvert vertical y est moins élevé et que l’obstruction latérale y est comparable. Des suivis à plus long termes permettront de mieux quantifier la qualité d’habitat, le brout disponible et l’installation de la régénération.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et qui réponde aux besoins écologiques des espèces.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.