Développement d’un outil de sélection des provenances pour la migration assistée des populations de feuillus nobles par la pépinière Casse-Noisette. 12-2022, 23 pages.

La migration assistée des essences forestières est souvent mise de l’avant comme mesure d’adaptation aux changements climatiques permettant de maintenir la santé et la productivité des écosystèmes forestiers. Toutefois, à l’heure actuelle, les pépinières telles que la pépinière Casse-Noisette ne sont pas outillées suffisamment afin d’orienter elles-mêmes la migration assistée des essences forestières, en particulier les feuillus nobles pour lesquels on possède encore peu d’informations sur leur diversité génétique et leurs adaptations locales. L’objectif du présent projet est de fournir un outil à la pépinière Casse-Noisette permettant d’identifier les sources de semences d’arbres les plus adaptées aux conditions climatiques attendues dans le futur dans le but de produire des semis de qualité d’essences possiblement importantes pour la santé des écosystèmes forestiers québécois, telles que les feuillus nobles.

Ce rapport présente la méthode employée pour le développement d’un outil informatique, inspiré de l’outil SeedWhere du Service Canadien des Forêts. De plus, il y est question des concepts sous-jacents à son développement et son utilisation. Enfin, un guide d’utilisation de l’outil produit est présenté. Par le développement de cet outil informatique, ce projet aura permis de renforcer la position stratégique que la pépinière Casse-Noisette possède pour la production d’arbres adaptés aux conditions climatiques futures, et offrira également une tribune afin de mieux faire connaître l’outil SeedWhere par les acteurs du milieu forestier. Il aura fait le premier pas vers l’adaptation des forêts aux changements globaux en favorisant l’établissement de forêts résilientes.

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Le CERFO aux Rendez-vous de la connaissance en aménagement forestier durable du MRNF

Le 25 octobre dernier, quatre chercheurs du CERFO participaient au colloque sur l’amélioration des procédés de régénération en forêt tempérée au Québec avec deux collègues de la direction de la recherche forestière. L’événement a été un grand succès avec plus de 250 participants à distance.  L’intérêt a été démontré par la grande quantité de questions posées ainsi que par les discussions en ligne engendrées.

Plusieurs sujets ont été abordés, notamment la quantification de la présence maximale de hêtre sur pied et minimale de semis d’érable à sucre pour assurer une bonne régénération, les bénéfices du chaulage sur le recrutement de semis d’érable à sucre, l’intérêt des parquets avec semenciers comme outil complémentaire dans la production de bouleau jaune de haute qualité, la modélisation des gaules préétablies dans les bétulaies à bouleau jaune et résineux, les succès d’une approche par espacement dans les coupes progressives de pinède à pin blanc, combinée au scarifiage et au contrôle de la rouille vésiculeuse et enfin, comment favoriser le retour d’essences en raréfaction, comme le chêne rouge. Une des grandes qualités de ces projets de recherche est la période importante sur laquelle elles se sont échelonnées ou encore le grand nombre de places-échantillons utilisées dans l’inventaire.

Merci aux présentateurs et bravo aux organisateurs!
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Programme d’aménagement durable des forêts – volets 2. Migration assistée de chênes rouges à Sault-Au-Cochon (MRC Côte de Beaupré) : phase1 implantation. Rapport final, CERFO. 2022-10.

Ce rapport sommaire présente les étapes réalisées dans le cadre de l’implantation ainsi que le suivi après une saison d’un dispositif de migration assistée de chêne rouge à Sault-au-Cochon, un territoire non organisé (TNO) situé sur le territoire de la MRC Côte de Beaupré. Cette initiative, développée avec l’accord du comité multiressource assurant la gestion du TNO, vise une diversification des produits forestiers de façon intégrée aux coupes progressives et des jardinages prévus au PAFI-T (année 3-4) du TNO de Sault-au-Cochon. Ces coupes, effectuées par trouées, ont permis de réaliser des essais de régénération en chêne rouge en milieu ouvert ainsi que sous le couvert de la forêt résiduelle adjacente. L’utilisation de semences plutôt que de plants à racines nues, une pratique innovante, a été mise en place puisqu’elle a fait ses preuves ailleurs en s’avérant moins couteuse et plus légère d’un point de vue logistique.

Production de peuplements résistants et tolérants constitués de pins blancs et/ou de chênes rouges en Outaouais

Avec des industriels preneurs et la direction régionale du MFFP, élaborer une stratégie de production de peuplements:

• Constitués de chêne rouge ou de pin blanc,

• Tolérants et résistants aux changements climatiques, permettant à la fois:

-D’augmenter la productivité du territoire,

-De créer des puits de carbone Et de favoriser la biodiversité.

Présentation réalisée par Guy Lessard le 29 septembre 2018 à la Conférence annuelle de l’Institut Kenauk .

Stratégie sylvicole pour la production de peuplements résistants et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. CERFO. Technote 2018-04

Les massifs de pin blanc et de chêne rouge sont en forte régression en Outaouais, notamment en lien avec le contrôle des feux de forêts qui facilitent leur régénération.  L’application à grande échelle d’un régime de coupes partielles non adapté à leur autécologie qui demande beaucoup de lumière et la rouille vésiculeuse s’attaquant à la régénération de pin blanc sont aussi depuis quelques décennies responsables de cette situation. 

Face à ce constat, l’Outaouais a décidé de faire de la restauration de ces deux espèces une priorité. Ce choix a été renforcé par l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière, proposant des pistes de solutions pour diminuer l’expansion du hêtre et la régression de la régénération de l’érable à sucre.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. Rapport 2018-06. 97 p.

La capacité d’adaptation du pin blanc et du chêne rouge face aux nouvelles conditions climatiques ainsi que leur valeur importante sur les marchés de la transformation, en font deux essences à fort potentiel pour les forêts feuillues et mixtes de l’Outaouais. Au cours des dernières décennies, le contrôle des feux de forêt et l’application de coupes partielles à grande échelle ont entraîné leur régression marquée, justifiant de réfléchir sur les approches sylvicoles nécessaires à intégrer dans les scénarios sylvicoles, afin de renverser cette tendance.

C’est dans ce contexte que ce projet vise à élaborer, en étroite collaboration avec des industriels preneurs de pin blanc et/ou de chêne rouge et la direction régionale du MFFP, une stratégie de production de peuplements constitués de chêne rouge ou de pin blanc, conçus pour être tolérants et résistants aux changements climatiques, et permettant à la fois : d’augmenter la productivité du territoire, de créer des puits de carbone et de favoriser la biodiversité.

Dans un premier temps le portrait de l’évolution du climat et son impact sur la migration d’espèces, en particulier le chêne rouge et le pin blanc, ont été dressés. Il a permis de confirmer que les nouvelles conditions climatiques prédites dans des horizons 30 et 60 ans devraient créer des habitats plus favorables ou nouveaux pour ces deux espèces.

Ensuite, les propositions de stratégies sylvicoles et d’aménagement pour la production de ces deux essences ont été formulées. Elles reposent sur plusieurs informations : (1) la stratégie en cours d’élaboration par le MFFP, afin de rendre les livrables de ce projet compatibles avec l’approche et les outils décisionnels du MFFP ; (2) des études effectuées il y a une dizaine d’années par le CERFO pour le compte du MFFP, qui avaient permis de produire des versions préliminaires de stratégies d’aménagement pour ces 2 espèces ; (3) la mise à jour des connaissances provenant à la fois de la littérature et d’experts consultés et (4) les résultats d’analyses de rendement (SaMARE-Artémis) et financières (MÉRIS), qui ont permis de comparer plusieurs scénarios sylvicoles types et d’en évaluer la rentabilité.

Une typologie des cas rencontrés sur le territoire de l’Outaouais (familles de peuplements forestiers auxquelles s’appliqueront les stratégies développées) a également été produite et a permis de faire ressortir 13 cas regroupés autour des groupes suivants : (1) les jeunes peuplements denses (densité de couvert >= 55%) ; (2) les jeunes peuplements ouverts (< 55%) ; (3) les peuplements matures denses ; (4) les peuplements matures ouverts ; (5) les peuplements matures biétagés ouverts avec un étage inférieur fermé ou ouvert (6).

Pour chaque cas, une famille de scénarios est proposée.

Plusieurs éléments clés ressortent des analyses financières : le chêne rouge et le pin blanc sont très intéressants économiquement, car ils ont le potentiel de produire davantage de bois de valeur (sciages et déroulages) par tige que leurs espèces compagnes telles : l’érable à sucre, l’érable rouge, le bouleau jaune ou le hêtre. La présence et la proportion en chêne et pin améliorent la valeur actualisée nette : leurs valeurs élevées sont relativement stables sur les marchés. De plus, les redevances perçues par l’État sont supérieures : elles doublent pour les tiges de 40 cm et triplent pour les tiges de 48 cm. Pour un arbre de 40 cm, la valeur du pin blanc est même 15 % plus élevée que celle du chêne rouge. Par contre, les interventions culturales nécessaires sont onéreuses. Arrivant tôt dans la vie du peuplement, elles ont un effet assez important sur la VAN (Valeur Actualisée Nette). Il serait alors intéressant de considérer une méthode de production « situative » afin de maîtriser ces coûts en se concentrant sur un nombre restreint de candidats et ne faisant rien pour le reste.

La stratégie d’aménagement forestier qui est proposée comporte quatre grands axes : (1) l’instauration d’une succession assistée pour les peuplements prêts à être récoltés, avec une présence importante de chêne rouge et de pin blanc et d’un couvert protecteur pour installer la régénération ; (2) l’accroissement rapide de la valeur sur pied pour les jeunes peuplements fermés et en pleine croissance, avec une présence importante chêne rouge et le pin blanc ; (3) la conversion de peuplements par la régénération artificielle, là où le potentiel forestier est très élevé à exceptionnel pour les espèces désirées, sous couvert ou en milieu ouvert ; (4) le maintien de la présence de ces espèces dans les peuplements dont le potentiel de croissance pour le chêne rouge et le pin blanc n’est pas optimal et leur présence limitée.

Pour la stratégie sylvicole, une sylviculture fine est de mise et les procédés de régénération en futaie régulière sont préférés. La régénération artificielle est automatique, mais devrait être toujours synchronisée avec les bonnes années semencières, pour une meilleure gestion du risque. Elle doit se faire préférablement sous couvert pour le pin blanc. Le débroussaillement est nécessaire pour l’installation du chêne rouge alors que le scarifiage est indiqué pour le pin blanc. Les travaux de dégagements hâtifs sont essentiels pour contrôler la compétition. Ceux-ci doivent être accompagnés d’élagages, de tailles de formations, suivis de dégagements par puits de lumière, d’éclaircies pré commerciales et d’un régime d’éclaircies pour la production de bois de qualité. La possibilité d’effectuer de courtes révolutions en futaie équienne pourrait être explorée. Enfin, quelques recommandations sont proposées pour la mise en œuvre, le déploiement et la recherche.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi après 8 ans de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). Rapport 2018-10. 52 p.

En 2009, dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, Mc Forêt et la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, poursuivant le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts en plan aléatoire complet. Ils comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent au procédé de régénération par coupes progressives irrégulières et 12 au procédé de régénération par coupes jardinatoires. Dans les deux cas, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins. Pour le procédé de régénération par coupes progressives, deux origines de semis (glands et plants) ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins.

À l’automne 2017, grâce au soutien financier du MFFP-Outaouais, un suivi de la régénération après 8 ans a été effectué. L’objectif est de vérifier l’évolution de la cohorte de chêne rouge installée en 2010, selon les différentes modalités de préparation de terrain (débroussaillage et scarifiage) et les deux types de régénération artificielle.

Après 8 ans, la régénération en chêne rouge des traitements ayant été débroussaillés puis plantés, tout comme ceux qui ont été débroussaillés et ensemencés (avec glands prégermés), est significativement différente de celle des autres traitements, mais ne se distingue pas entre elles (respectivement 55% et 41% de distribution ainsi que 824 et 1103 tiges/ha). Bien que cela représente un certain succès, une perte avait été notée dès le début par le fait que les derniers sacs aient surchauffé. D’autre part, les résultats démontrent une chute importante des deux paramètres pendant les 8 ans. Fait à noter, pour l’ensemble du dispositif de CPI, seulement 4% des 1111 plus belles tiges bien distribuées à l’hectare sont libres de croître et le chêne rouge présente une hauteur de 1,5 à 2 fois inférieure à ses compétiteurs. Une action urgente doit être entreprise pour libérer les plants et augmenter leur proportion dans le futur peuplement.

Les réponses qu’apportent ces suivis d’installation du chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives fournissent un exemple local pour la justification d’une stratégie de conversion de peuplement permettant, entres autres, de diminuer la présence du hêtre et des autres espèces non désirées tel que recommandé dans l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière du MFFP (DRF, 2017). Les résultats démontrent également les enjeux qui y sont inhérents, comme la nécessité d’adopter un dégagement hâtif à l’européenne entre 4 et 7 ans, et éventuellement de procédé à une coupe secondaire ou une coupe finale. Cette décision devrait se prendre sur la base du volume résiduel sur pied, de l’intérêt ou non de laisser des legs, la capacité ou non de procéder à une coupe finale plus tard et la capacité du peuplement résiduel à être maintenu.

Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale – Rapport technique synthèse

Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.

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Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale. Rapport 2018-04

Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P)
pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.

Dispositif de CPE 1996 à Denholm – Suivi à l’âge de 18 ans, soit 5 ans après un dégagement à l’européenne visant à favoriser la régénération du chêne rouge. Rapport 2018-08. 41 p.

La région de l’Outaouais ayant entrepris un virage pour favoriser le chêne rouge et le pin blanc, le dispositif expérimental de coupes progressives avec enrichissement sous couvert, établi en 1996 à Denholm en collaboration avec les entreprises Pro-Folia et le MFFP, apporte un tout nouvel éclairage. Il s’inscrit également dans l’axe Conversion de peuplements par régénération artificielle sous couvert proposé dans Stratégie d’aménagement forestier pour l’augmentation de la résistance des forêts aux changements climatiques (Lessard et al., 2018).

En 2009 (8 ans après la coupe finale), suite aux constats que 61 % du dispositif était régénéré en essences désirées (une diminution depuis 2001), mais que 52 % de ces tiges n’étaient pas libres de croître (Blouin, Bournival et Lessard, 2009), un nouveau dispositif de recherche a été établi pour comparer deux densités de dégagement à l’européenne (400 ti/ha et 800 ti/ha) avec un témoin (aucune intervention). Le dégagement à l’européenne s’effectue sur le tiers supérieur des tiges à dégager pour une mise en lumière, conservant un gainage pour limiter la croissance des branches et favoriser l’élagage naturel.

L’intensité d’intervention de dégagement à l’européenne de 800 ti/ha, dans un peuplement qui n’avait été traité depuis l’installation de la régénération que par la coupe finale de mise en lumière avec protection de la régénération installée, est sorti significativement positive pour le chêne rouge avec actuellement 840 ti/ha et une distribution de 66 % en chêne rouge dont 63% sont libres de croitre. Les résultats après 5 ans suggèrent déjà qu’un autre dégagement, cette fois de 400 ti/ha, sera cependant nécessaire dès 2018.

Le peuplement initial comportait 4,7% de chêne rouge et 50,2 % de hêtre en 1996. L’utilisation du procédé de régénération par coupes progressives avec enrichissement de plants et de glands de chêne rouge a permis d’amorcer la conversion en chênaie à chêne rouge et érable à sucre. Si on considère les 500 plus belles tiges à l’hectare bien réparties, le chêne rouge représente 48% de ces tiges suivi par le hêtre et l’érable rouge. L’application d’un autre dégagement et d’un régime d’éclaircie commerciale permettront de s’approcher de l’objectif de production du 2/3 de chêne dans le peuplement final sur un horizon projeté de 80 ans.

Le rapport propose plusieurs recommandations pour la poursuite du scénario et l’optimisation du scénario actuel qui ont permis de diminuer la présence du hêtre dans l’étage dominant comme le suggère l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière du MFFP (DRF, 2017). Il est notamment recommandé de procéder à l’avenir à un dégagement hâtif entre 4 et 7 ans, plutôt qu’attendre 13 ans. Fait important à noter, la conversion n’est qu’un des moyens nécessaires à l’augmentation de la résistance aux changements climatiques.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc – État des connaissances. Rapport 2018-05. 29 p. + 4 annexes.

Le présent document décrit l’état des connaissances pour ce qui a trait à l’autécologie des essences et la sylviculture du chêne rouge et du pin blanc dans un contexte d’enrichissement de zones à relief de l’Outaouais. Cette revue se base sur des guides sylvicoles et des résultats d’un questionnaire adressé à des professionnels du domaine, sylviculteurs, chercheurs et industriels. Dans ce document seront explorés les effets du changement climatique sur la composition en essences des peuplements et leur état de santé pour comprendre le choix du chêne rouge et du pin blanc comme essences à utiliser pour la remise en production des peuplements dépérissants d’érable à sucre (Acer saccharum) et de hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia). L’autécologie des essences sera présentée en lien avec les facteurs de stress et les itinéraires sylvicoles couramment utilisés.

Éléments de stratégie d’aménagement pour la production de peuplements résistants constitués de chêne rouge et de pin blanc. CERFO. Technote 2018-03

Les massifs de pin blanc et de chêne rouge sont en forte régression en Outaouais, notamment en lien avec le contrôle des feux de forêt qui facilitent leur régénération.  L’application à grande échelle d’un régime de coupes partielles non adapté à leur autécologie qui demande beaucoup de lumière et la rouille vésiculeuse s’attaquant à la régénération de pin blanc sont aussi depuis quelques décennies responsables de cette situation. 

Face à ce constat, l’Outaouais a décidé de faire de la restauration de ces deux espèces une priorité. Ce choix a été renforcé par l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière, proposant des pistes de solutions pour diminuer l’expansion du hêtre et la régression de la régénération de l’érable à sucre.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : bois morts, succès d’installation de la régénération en chêne rouge et pin blanc – 3e année. CERFO. Rapport 2015-16. 74 p. + 5 annexes

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’oeuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité peuvent être compromises.

Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

En 2009, dans le cadre du Programme PMVRMF-Volet 1, Tembec, en collaboration avec le CERFO et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, a élaboré un projet pilote visant à améliorer les prescriptions sylvicoles et à développer des modalités de CPI pour des forêts feuillues et mélangées à dominance feuillue. Pour ce faire, des chantiers localisés au
Témiscamingue dans les UA 81-51 et 81-52 ont été choisis, soit le chantier du Petit lac Caugnawana et du Grand lac Georges. Ces derniers sont localisés dans l’érablière à bouleau jaune de l’ouest et plus précisément dans la région écologique des Collines de l’Outaouais et du Témiscamingue (3a). Dans le secteur du Caugnawana, 3 types de patrons de CPI sont implantés,
des CPI par micro-peuplements (CPImp), par trouées (CPIt) et par lisières (CPIl). Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de CHR dans les trouées et d’un enrichissement en PIB dans certaines lisières. Au secteur du Grand lac Georges, 2 types de patrons de CPI ont été implantés, soit des CPIl et des CPImp, avec aucun scarifiage réalisé. L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de CPI, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération essences désirées (BOJ, CHR et PIB), la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune.

En 2010, un dispositif de suivi du bois sur pied a été installé dans les CPI localisées au secteur Caugnawana. En 2011 et 2012, des dispositifs de suivi de la régénération ont été implantés dans les deux secteurs, en plus de documenter l’impact des différents patrons de CPI sur la présence du
lièvre d’Amérique (mesure de crottins) et du broutage (cervidés et lièvre). Les crottins de lièvres ont été remesurés pendant deux années consécutives. Une étudiante de l’UQAT a réalisé une maîtrise sur ce sujet.

Dans le cadre du présent rapport, un suivi du bois mort a été fait dans le chantier du Grand lac Georges en 2014. De plus, un suivi des plants CHR dans les trouées et des PIB dans les lisières a été réalisé au Caugnawana pour documenter la nécessité de dégager les plants et la présence ou
non de rouille vésiculeuse du PIB. À l’automne 2014, un dispositif de suivi de l’impact des types de CPI sur la salamandre rayée a été installé au Caugnawana. Pour les suivis des CHR et PIB, les analyses ont révélé l’urgence de réaliser des dégagements au cours de la prochaine année. Pour le suivi des PIB plantés dans les lisières, les suivis ont montré que la rouille vésiculeuse était présente sur environ 20% des plants. Pour ce qui est du lièvre, ce dernier était présent dans les trois types de CPI et les visites préliminaires indiquent une présence de salamandre dans les trois variantes de CPI. Au niveau du bois mort, soit les chicots et débris
ligneux, les résultats indiquent que les modalités actuelles de CPImp permettent de maintenir des gros chicots et débris ligneux en quantités suffisantes pour le maintien d’attributs de biodiversité suggérés dans la littérature.

Le projet a permis de documenter l’application du régime de la futaie irrégulière feuillue, incluant les impacts des diverses modalités sur la régénération, la qualité et la quantité de bois, les incidences sur les autres fonctions de la forêt, dont la faune et la récréation en forêt et les enjeux
de biodiversité. Des suivis à moyen terme et long terme sont essentiels pour la documentation des effets réels des différents types de CPI sur la régénération, les habitats et la croissance des bois sur pieds.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.

Identification des superficies potentielles pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée. (AFPQ03 et CERFO). Rapport 2013-13. 164 pages + 2 annexes

Le PDIRT de la région de la Capitale-Nationale stipule qu’il faut « définir et atteindre une cible d’aménagement intensif afin de produire plus de bois de qualité, de s’assurer que les coûts de production demeurent compétitifs, d’atteindre la cible régionale de stockage/captage de carbone et d’augmenter de 10 % le volume de bois mis en marché».

Le projet présenté a donc été réalisé dans le but de procurer des outils aux intervenants de la forêt privée pour l’intégration de l’aménagement intensif dans l’élaboration des différents scénarios de stratégie d’aménagement et de répondre aux objectifs du PDIRT. Le s objectifs du projet consistent à : (1) identifier des superficies potentielles à privilégier pour l’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée de la région de la Capitale-Nationale en tenant compte des exigences écologiques des essences à produire et des propriétaires actifs (petits et g rands propriétaires); (2) comparer les résultats cartographiques obtenus aux classe s de fertilité établies par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune ( MRNF); (3) identifier des pistes de scénarios sylvicoles possibles pour les choix de productions potentielles sélectionnés.

Sept essences ont été retenues comme choix d’espèce à produire, soit le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette blanche et l’épinette rouge. Les essences choisies devaient (1) posséder la capacité de s’ installer et croître sur le territoire à l’étude; (2) avoir une bonne valeur sur le marché; (3) pouvoir être produites dans le sud du Québec mais également plus au nord; (4) être actuellement déjà produites dans la région et/ou (5) être plus rares m ais répondre à un besoin d’augmentation de leur proportion dans le paysage. Pour chacune des essences retenues, une brève re vue de littérature a ét é faite afin de mieux connaître ses exigences de croissance.

Par la suite, une analyse multicritères a été réalisée pour chacune des essences afin d’évaluer le potentiel de chaque polygone forestier à les produire en fonction de ses caractéristiques présentes dans les données cartographiques. Les huit critères sont : les précipitations annuelles totales, la température annuelle moyenne, la longueur de la saison de croissance, la texture du dépôt, le drainage, la profondeur du sol, la végétation potentielle et les pentes. Comme le climat constitue l’un des premiers facteurs qui influence la diversité, la croissance et la dynamique des forêts (OIFQ, 2009), un poids important a été accordé à la température annuelle moyenne de même que pour la longueur de la saison de croissance. Toutefois, les critères de chaque essence ont reçu des poids spécifiques aux exigences de l’espèce. La confirmation des valeurs associées aux cotes et aux poids a été faite en consultant la littérature et en effectuant une validation à l’aide des placettes échantillon du MRNF.

Une brève comparaison entre les résultats des classes de fertilité identifiées par le MRNF et les stations potentielles pour l’intensification identifiées dans le cadre de ce projet a été effectuée. La méthode utilisée ici pour l’identification des stations est différente; en effet, dans le cas d u présent projet, on utilise l’analyse multicritères pour chaque essence alors que la méthode du MRNF est basée sur les accroissements et les indices de qualité de station (IQS), compilés toutes essences. De plus, toute la superficie de la forêt privée a été évaluée (y compris les terrains de certains grands propriétaires forestiers tels que les Terres du Séminaire).

Une évaluation des zones forestières prés entant un potentiel plus élevé d’intensification des pratiques sylvicoles en forêt privée a été réalisée par l’AFPQ 03. L’évaluation considérait les contraintes réglementaires des différentes municipalités, l’historique des volumes de bois livrés, l’historique des travaux d’aménagement réalisés et le potentiel des sites à intensifier les pratiques sylvicoles pour le chêne rouge, l’érable à sucre, le bouleau jaune, le pin blanc, le pin rouge, l’épinette rouge ou l’épinette blanche selon les analyses multicritères réalisées.

Des scénarios sylvicoles ont été proposés pour les sept essences retenues. Des choix de production ont été estimés en fonction des appellations de peuplements actuellement présentes sur le territoire et des stations les plus propices pour les productions. Ces scénarios sont basés sur les exigences en lumière qu’ont les essences et d’autres considérations telles que les risques de compétition ou de maladie pour certaines essences (ex. rouille vésiculeuse du pin blanc). Les scénarios sont dictés par les essences cibles que l’on souhaite produire et le type de production dans lequel on se trouve actuellement.

En terminant, les séries d’aménagement potentielles pour l’intensification et leurs scénarios sylvicoles associés doivent être inscrits dans une démarche d’amélioration continue prescrite par le précepte d’aménagement adaptatif. Ainsi, les résultats pourraient être mis à jour et bonifiés à la lumière des nouveaux résultats vérifiés. Plusieurs options demeurent et devront être sélectionnées en fonction des propriétaires et des objectifs qui seront déterminés par le PPMV.

Suivi de la régénération du chêne rouge dans le secteur Sauriol. CERFO. Rapport 2012-10. 41 p. + 3 annexes.

Les espèces de chêne ont un long historique de dominance dans les forêts de l’est de l’Amérique du Nord et leur présence est souvent associée à des feux récurrents (Abrams et al., 1995; Dey et Guyette, 2000). Aujourd’hui, la dynamique forestière diffère de celle du passé en raison de la suppression des feux. Ainsi, la régénération en chêne rouge (CHR) est souvent déficiente ou même parfois absente sur plusieurs stations forestières. La raréfaction de cette espèce est maintenant devenue une préoccupation de première importance et il est urgent de clarifier les interventions permettant la restauration et l’augmentation à long terme des volumes récoltables. Pour étudier la problématique de la restauration du CHR, un processus de développement d’une stratégie adaptée à cette espèce s’est enclenché en 2008 en collaboration notamment avec l’Unité de gestion Coulonge du MRNF et le CERFO (Blouin et al., 2009).

L’objectif de ce projet consiste à mesurer l’établissement, la survie et la croissance des semis de chêne rouge en fonction des différentes interventions qui ont été effectuées en 2009 dans le bloc 2 du secteur Sauriol. Le projet vise également à mesurer l’impact du broutage sur les jeunes tiges.

Le dispositif a été établi, au début de l’été 2009 dans un peuplement de chênes rouges ayant subi une coupe partielle en 1999 et ayant peu ou pas de régénération établie en essences désirées (Blouin et al., 2009). Il est localisé à 25 km au nord-ouest de Fort-Coulonge dans le sousdomaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’ouest. Il couvre une superficie de 13,23 hectares et comprend 4 interventions différentes de remise en production : un débroussaillage manuel, un ensemencement manuel, un débroussaillage combiné à de l’ensemencement manuel et aucune intervention. En 2011, un inventaire a été effectué pour mesurer la densité et la distribution de la régénération, la hauteur moyenne de la régénération et des essences compétitrices, la proportion de tiges broutées, l’effet de la présence des semenciers sur la régénération et le pourcentage de couvert résiduel du peuplement.

Bien qu’on s’attendait à obtenir les plus fortes densités en régénération de CHR dans le traitement débroussaillé + ensemencé, cela n’a pas été le cas. En effet, selon les résultats, les semis de chênes rouges sont abondants dans tous les traitements et on n’observe aucun gain en régénération en chênes rouges (densité et coefficient de distribution) sur les superficies ayant bénéficié de ce traitement. Le fait que l’ensemencement manuel ait coïncidé avec une année semencière exceptionnelle peut expliquer en grande partie ces résultats. De plus, plusieurs éléments peuvent avoir contribué à atténuer l’efficacité de l’ensemencement manuel tel que la période dans l’année où il a été effectué, la conservation des glands, les microsites disponibles, la prédation et le parasitisme des glands.

Les résultats ont démontré que la densité et le coefficient de distribution sont significativement supérieurs lorsqu’un semencier de chêne rouge est présent. La présence d’un nombre suffisant de semenciers de chêne rouge représente un élément clé important pour l’établissement d’une régénération abondante en CHR.

Le peuplement résiduel ne présente pas de différence significative de couvert résiduel moyen entre les traitements; il varie entre 51 et 69 %.

De plus, les résultats indiquent que la hauteur moyenne des essences compétitrices diffère selon que le secteur ait bénéficié ou non d’un débroussaillage. Dans les portions débroussaillées, la hauteur moyenne des essences compétitrices est inférieure. Par contre, dans tous les cas, la hauteur moyenne des CHR est inférieure à celle des essences compétitrices et la densité des essences compétitrices ne diffère pas en fonction des traitements, les sections débroussaillées étant revenues à leur état initial. Après trois saisons de croissance, le débroussaillage a donc permis de diminuer la hauteur de la compétition mais pas sa densité.

Par conséquent, la régénération en chêne rouge nécessiterait un dégagement dans les secteurs non débroussaillés mais également dans les secteurs débroussaillés pour éviter que la compétition ne cause la mortalité des semis. Dans le futur, une intervention dans le couvert principal pourrait être favorable à la régénération de chêne rouge après qu’il y ait eu un débroussaillage. Enfin, pour le moment, la problématique du broutage de la régénération semble assez peu préoccupante. Dans le cadre des prochains suivis, il sera intéressant de vérifier si la régénération en chêne rouge sur les portions débroussaillées est davantage broutée.

Évaluation des effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : installation du dispositif de suivi du bois sur pied. CERFO. Rapport 2011-21. 53 pages + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes, comme le bouleau jaune (BOJ) et le chêne rouge (CHR), s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Ainsi, en 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et Tembec inc., a réalisé un projet dans le secteur du Petit lac Caugnawana, localisé dans l’UAF 81-51, visant à améliorer le processus de prescription sylvicole par l’utilisation de la photo-interprétation fine et d’une démarche diagnostique argumentée, dans le but d’élaborer des prescriptions sylvicoles adaptées à l’écologie des essences. Lors de cette première phase, trois types de coupe ont été prescrites afin de tenter de restaurer ou d’installer une régénération adéquate en BOJ ou en CHR, soit : des coupes progressives irrégulières en plein, par trouées et par lisières. Les interventions prescrites ont été réalisées au printemps 2010. Ces types d’intervention étant de plus en plus fréquemment prescrites dans le cadre de traitements alternatifs, il est essentiel d’évaluer leurs effets et de mesurer si les interventions permettent d’atteindre les objectifs visés. Le projet proposé vise à acquérir des connaissances sur l’effet de la CPI en plein sur les tiges résiduelles.

En 2011, un dispositif expérimental a été établi pour réaliser le suivi du bois sur pied, en plus de réaliser des indicateurs de performance de la CPI, tels que le maintien d’une structure diversifiée, d’attributs de biodiversité et d’un couvert résiduel cible. Le dispositif, qui a une superficie de 121 ha, a été stratifié en considérant le traitement (CPI vs témoin) et les groupements d’essences (ESBJ, BJES, CHR). Un réseau de 60 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution du bois sur pied. Ce réseau de placettes permanentes a également servi à tracer le portrait du bois sur pied avant et après coupe.

Les analyses ont révélé que les différences significatives se trouvaient surtout au niveau de la composition en essences des groupes, différences correspondant aux appellations cartographiques. La principale différence entre la CPI et le témoin est la proportion plus grande de tiges libres de croître, avec plus de faces de cimes dégagées que le témoin, indiquant que la CPI a permis de libérer des tiges.

Les objectifs de la CPI ont été atteints puisque la coupe réalisée a permis de s’adapter aux conditions de peuplements rencontrées en créant des conditions propices pour l’établissement d’une régénération en essences désirées (maintien d’un couvert résiduel et scarifiage des sols), et en libérant et dégageant des tiges d’avenir pour favoriser leur croissance future. Ce dispositif permettra de documenter la croissance des tiges résiduelles suivant une CPI et devra être suivi aux cinq ans.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). CERFO. Rapport 2011-04. 52 p.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, McForêt et la Coopérative des HautesLaurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, dans le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts. Le premier appartient à la futaie irrégulière et le deuxième à la futaie régulière. Les modalités ont été choisies en fonction du régime diagnostiqué lors des premières phases du projet, de la présence de semenciers, de la structure de peuplement, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle disponibles. Au total, les deux dispositifs établis comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent à la futaie irrégulière et 12 à la futaie régulière. Pour la futaie irrégulière, deux origines de semis et deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins. Pour la futaie régulière, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins.

Dans la futaie irrégulière, la plantation combinée au débroussaillage comporte une densité et une distribution supérieure aux autres méthodes de régénération. Cette méthode est certainement la meilleure pour régénérer le chêne rouge. Les stations scarifiées présentent des densités et une distribution inférieure aux autres méthodes de remise en production. L’ensemencement de glands n’a pas produits les résultats escomptés reliés en partie à l’humidité minimale requise, aux risques associés à la température élevée et à la prédation. Ne pouvant statuer sur le maintien ou non de l’option d’ensemencement qui, bien que peu coûteuse présente une avenue risquée.

La densité et la distribution des espèces non désirées sont très élevées, que ce soit pour la futaie irrégulière ou la futaie jardinée. Ceci signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes au stade de semis dans le secteur Brazeau et qu’il faudra suivre leur évolution de près si l’on veut minimiser leur impact. Le hêtre à grandes feuilles, l’érable rouge, l’érable de Pennsylvanie et le cerisier de Pennsylvanie sont les espèces non désirées les plus représentées.

En raison de l’effet direct du maintien de semenciers sur la densité et la distribution de la régénération du chêne rouge et puisque les semences sont lourdes et ne voyagent pas beaucoup, nos résultats suggèrent de maintenir la meilleure distribution possible de semenciers lors des opérations forestières. Par ailleurs, une présence importante de cerisier tardif en régénération a été observée dans le dispositif, ce qui contribuera à rehausser la valeur des terres.

Les réponses qu’apporteront les suivis de ces travaux permettront de fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement des forêts feuillues. Le présent rapport fait état des caractéristiques du peuplement sur pied à l’origine, des travaux de remise en production effectués et des résultats de régénération une saison de croissance après les travaux sylvicoles.

Réalisation d’un dispositif de comparaison de modalités de coupes progressives irrégulières visant à favoriser la régénération et la croissance du chêne rouge. CERFO. Rapport 2011-11. 80 p.

Dans les peuplements sous aménagement, la régénération en chêne rouge (CHR) sur plusieurs stations forestières est souvent absente ou déficiente. Dans son document sur « Les enjeux de biodiversité relatifs à la composition forestière » (Grondin et Cimon, 2003), le Ministère reconnaît effectivement la raréfaction du chêne, espèce compagne de l’érablière, comme un enjeu de biodiversité pour la composition forestière. Dans la région de l’Outaouais, le Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT) mentionne d’ailleurs la raréfaction des chênaies rouges comme un enjeu écologique prioritaire. Tel que mentionné par le comité du Manuel d’aménagement forestier (MRNF, 2004), le défi de la biodiversité repose sur la nécessité de développer et de mettre en œuvre une sylviculture proche de la nature afin de maintenir à long terme la biodiversité des peuplements naturels.

Le présent projet cherche donc à définir des modalités efficaces pour restaurer la présence de CHR dans un procédé de régénération par CPI. Dans cette optique, il a pour objectif de réaliser une coupe progressive irrégulière dans des peuplements avec CHR pour favoriser sa régénération et suivre les effets réels (régénération et bois sur pied) de différentes modalités de remise en production. Enfin, il vise à fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement. Les objectifs spécifiques du projet sont : (1) la formation des marteleurs, des contremaîtres, des agents du MRNF; (2) la réalisation d’une CPI dans des peuplements jeunes et dans des peuplements vieux pour fins de comparaisons; (3) la détermination du type de placettes échantillon (à rayon fixe ou à rayon variable) à privilégier pour évaluer la CPI; (4) la comparaison des volumes récoltés et la quantité de bois d’œuvre pour le jardinage et pour la CPI; (5) l’évaluation de la pertinence de l’utilisation de la photo-interprétation fine pour préciser les contours; (6) l’évaluation de la rentabilité des travaux effectués dans le secteur Cloak; (7) la vérification de la capacité de la CPI à rencontrer les objectifs de fonction sylvicole.

Le secteur de CPI ayant une superficie de 88 ha a été installé dans le secteur Cloak dans l’UAF 071-51 localisé dans le sous-domaine de l’érablière à tilleul de l’ouest. La méthode de démarche de diagnostic sylvicole a été appliquée et le choix de la prescription découle d’une analyse argumentée et documentée. Des formations ont été données aux marteleurs, contremaîtres et bûcherons. Tout au long de l’encadrement des travailleurs, une rétroaction constante a été effectuée, ce qui a permis le transfert des connaissances et l’intégration opérationnelle des nouvelles modalités. Selon l’évaluation qui a été faite, la formation a permis de réaliser un martelage qui respecte la prescription de CPI. Ainsi, le martelage a permis de diminuer la proportion de surface terrière ayant une faible vigueur (M et S) et augmenter celle qui est vigoureuse (C et R). Le martelage réalisé a également permis d’augmenter la proportion de surface terrière en essences désirées bien réparties sur le territoire. Une évaluation plus précise de la conformité pourrait être réalisée directement sur le terrain en effectuant les calculs en temps réel. Les opérations réalisées ont permis de laisser un peuplement résiduel qui atteint les objectifs prévus dans les modalités de martelage et de récolte.

Les suivis en temps réel ont été effectués en utilisant des placettes à rayon fixe afin de mieux estimer l’espacement entre les tiges tel que décrit dans les consignes de martelage. Considérant une équivalence dans les méthodes d’inventaire au prisme et à rayon fixe lors des compilations (volumes, surface terrière, tiges à l’hectare), l’utilisation de placettes au prisme pour faire le suivi du martelage et des opérations en temps réel sur le terrain est à explorer.

La photo-interprétation fine du secteur a permis de préciser les contours des peuplements, et de mieux séparer les peuplements JIN et VIN que la cartographie du 4e décennal. De plus, la prescription réalisée sur le secteur correspond à la stratégie du CHR proposée dans Grenon et al. (2011). Ainsi, l’application de la stratégie pour prévoir les types de traitements pour régénérer le CHR est recommandée.

Des comparaisons du prélèvement de jardinage versus la coupe progressive irrégulière ont été faites. La récolte d’un nombre de tiges plus élevée mais de plus faible volume a été notée dans la CPI comparativement au jardinage, quoique les peuplements initiaux dans les deux types de coupes n’étaient pas identiques. Ceci a résulté en un volume par tige récoltée moyen plus faible pour la CPI que pour le jardinage. Ceci s’explique par les modalités de traitements et les objectifs, ainsi que les DHP plus faibles initialement pour la CPI. Dans le cas où les opérations sont réalisées dans un jeune peuplement, tel qu’un JIN, cette intervention correspond davantage à une éclaircie commerciale plutôt qu’une étape de coupe d’ensemencement, et c’est au moyen d’une évaluation de la rentabilité de la récolte que la décision d’intervenir ou non peut être prise.

Suivant les interventions et l’obtention de la photo-interprétation fine, un dispositif comportant 5 blocs expérimentaux par traitement (CJ et CPI) est planifié. Chacun des blocs proposés dans la coupe progressive irrégulière est scindé en 6 unités de traitement : (1) sans préparation et régénéré naturellement, (2) avec préparation de terrain régénéré naturellement, (3) sans préparation de terrain avec reboisement hâtif, (4) sans préparation de terrain avec reboisement tardif, (5) avec préparation de terrain avec reboisement hâtif, (6) avec préparation de terrain avec reboisement tardif. Trente unités de traitement ont été créées, soit 5 répétitions de 6 traitements. Pour les blocs expérimentaux proposés dans la coupe de jardinage, ceux-ci sont scindés en deux unités de traitement où sont appliquées les modalités suivantes : unité témoin (sans préparation de terrain régénéré naturellement) ; unité avec préparation de terrain régénérée naturellement. Dans la coupe de jardinage, il y a 10 unités de traitement créées, soit 5 répétitions de 2 traitements.

L’implantation du dispositif et de son suivi permettra de vérifier la capacité de la CPI à rencontrer les objectifs de fonction sylvicole.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du chêne rouge (2e année). CERFO. Rapport 2011-01. 67 p. + 4 annexes.

La région de l’Outaouais désire devenir un chef de file pour le développement de la stratégie québécoise de production de chêne rouge puisque la majorité du chêne rouge présent au Québec ce retrouve dans cette région. La problématique rencontrée ici, comme dans les autres régions feuillues du Québec, est que la régénération de cette espèce (feuillu semi-tolérant) s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre ainsi que la biodiversité s’en trouvent affectés. L’une des causes envisagées est le procédé de régénération utilisé dans l’aménagement de nos forêts feuillues. En effet, les coupes partielles utilisées telles que le jardinage tendent à favoriser les espèces plus tolérantes (ex. : érables, hêtres) sauf dans les ouvertures où le sol a été bouleversé (scarifié). La suppression des feux peut aussi être un facteur important puisqu’il est le principal agent naturel de la régénération de cette espèce.

Dans ce contexte, le présent projet vise à définir une stratégie adaptée pour l’aménagement de peuplements de chêne rouge. Afin de réaliser cette étude, il devient nécessaire de récupérer les informations disponibles sur les besoins et les exigences écologiques de cette espèce, de caractériser les strates de chêne rouge par une photo-interprétation fine, de dresser le portait de la régénération des strates photo-interprétées de chêne rouge et l’état des différentes associations forestières identifiées.

La présente analyse vient compléter le travail réalisé dans le rapport précédent (Blouin et al. 2009). Dans ce rapport, le point de départ et de référence quant à l’acquisition de connaissance avait débuté par une visite organisée par le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario (MNR) de travaux réalisés dans cette province qui a servi de bougie d’allumage pour produire la première proposition de stratégie qui a été élaborée en collaboration avec les agents des ministères du Québec et de l’Ontario et du CERFO. Afin de mettre à l’étude ces nouvelles stratégies, des secteurs comprenant une bonne proportion de chêne rouge ont été identifiés et inventoriés par le ministère de Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), et compilés et analysés par le CERFO. Suite à l’analyse des données d’inventaire, de la cartographie forestière, des photographies aériennes, et d’une visite terrain, une première prescription a été produite et un dispositif a été implanté dans le bloc 2 du secteur Sauriol.

Le présent rapport présente une proposition bonifiée de stratégie pour le chêne rouge basée sur une caractérisation par photo-interprétation fine.

Intensification de la pratique sylvicole pour la production de feuillus de qualité en Mauricie. CERFO. Rapport 2010-23. 193 p.

Le MRNF (DGR 04-17) souhaite optimiser ses investissements par rapport à l’intensification des pratiques sylvicoles. Dans ce contexte, le CERFO avait le mandat d’identifier les strates mixtes et feuillues qui se prêteraient le mieux à une intensification des pratiques sylvicoles dans les unités d’aménagement forestier (UAF) de la région de la Mauricie. Les objectifs de ce projet consistent à :

1. Identifier des choix de productions potentielles;

2. Identifier des critères de sélection des stations potentielles pour l’intensification de l’aménagement forestier;

3. Réaliser une rétroaction spatiale sommaire sur les critères proposés pour la sélection des stations;

4. Comparer brièvement les sites sensibles et les cartes de potentiels bruts réalisées par la Direction des inventaires forestiers (DIF) avec les zones identifiées pour l’intensification des pratiques sylvicoles dans le cadre de ce projet;

5. Déterminer des pistes de scénarios sylvicoles possibles en fonction des choix de productions potentielles;

6. Considérer les risques associés à l’intensification des pratiques sylvicoles.

Le choix des espèces potentielles est réalisé parmi les essences ayant une valeur supérieure sur le marché et ayant la capacité de s’installer et croître dans les UAF 041-51, 043-52 et 042-51 de la région de la Mauricie. Afin de gérer le risque, les essences ayant une rusticité minimale face aux conditions environnementales sont retenues. Ainsi, le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique, le tilleul et le bouleau blanc ont été retenus.

L’utilisation des notions de domaines bioclimatiques, de sous-domaines bioclimatiques, de sous-régions écologiques et de districts écologiques ont brièvement été abordées afin de vérifier la pertinence de leur utilisation pour la recherche de stations potentielles.

Des critères permettant d’identifier les stations potentielles ont été sélectionnés parmi l’information cartographique disponible (écologique et dendrométrique) et n’impliquent pas de campagne de sondage terrain. Huit critères ont été sélectionnés, soit :

1. La température annuelle moyenne;

2. La durée de la saison de croissance;

3. La quantité de précipitations annuelles;

4. La texture du sol, le type de drainage;

5. La profondeur du sol;

6. La végétation potentielle;

7. Les pentes.

À l’aide de ces critères, une analyse multicritères est réalisée. La pondération des critères est déterminée en fonction de l’autécologie des essences sélectionnées. Ainsi, une carte de zones potentielles a été produite par essence. La validation des zones potentielles identifiées par l’analyse multicritères a été effectuée en utilisant les placettes échantillon permanentes et temporaires du MRNF et les placettes échantillon des bénéficiaires de CAAF des UAF 041-51, 043-52 et 042-51. La présence des essences, révélée par l’information issue des placettes échantillon permet de confirmer leur capacité de s’installer et croître sur les stations identifiées. Par contre, il faut mentionner que le fait de ne pas trouver l’essence visée sur une station potentielle identifiée par l’analyse n’indique pas nécessairement que la station n’est pas adéquate mais exige une validation terrain des caractéristiques.

Afin de compléter la première analyse réalisée à partir des critères sylvicoles et biophysiques, une deuxième analyse multicritères a été effectuée. Celle-ci consiste à tenir compte de la distribution spatiale des zones à fort potentiel. Pour cette analyse, trois critères ont été considérés. Le premier critère retenu découle de l’hypothèse que pour assurer la rentabilité de projets d’intensification, les zones à fort potentiel doivent se retrouver près des chemins primaires et secondaires de la Mauricie. De cette façon, les zones pourront être classées selon leur accessibilité par camion. Ainsi, le deuxième critère retenu consiste à estimer le niveau d’agrégation des zones à fort potentiel afin d’identifier celles qui permettront de justifier les déplacements d’équipement et de réduire la distance entre les zones choisies. Pour ce faire, des bassins de bois ont été créés autour des chemins forestiers de la Mauricie. La création de ces bassins permet de simuler la formation de chantiers forestiers qui respectent grossièrement la topographie, l’hydrographie et la distribution des chemins en forêt. Par la suite, la somme de la superficie des zones à fort potentiel qui se retrouvent à l’intérieur de chaque bassin a été calculée pour chacun des bassins. Le résultat de cette étape permet d’identifier les bassins de bois dans lesquels la proportion de la superficie de zones à fort potentiel est la plus élevée. Le troisième critère consiste à calculer les distances de transport entre les bassins de bois créés lors de l’analyse du deuxième critère et les grands centres forestiers de la Mauricie. Les villes de La Tuque, Saint-Roch-de-Mékinac, Shawinigan et TroisRivières ont été retenues dans l’analyse. Finalement, les trois critères ont été mis en commun afin d’identifier les zones qui ont le plus de potentiel en lien avec les critères spatiaux. Ainsi, les zones à fort potentiel selon les critères sylvicoles et biophysiques qui sont suffisamment agglomérées, qui sont proches des chemins primaires et près d’un grand centre forestier sont plus intéressantes du point de vue des opérations forestières.

Les cartes de stations potentielles produites démontrent que ces dernières tombent parfois en conflit avec les sites sensibles identifiés par la DIF. Il sera alors obligatoire d’opter pour des pratiques d’intensification qui sont plus acceptables d’un point de vue social. Par exemple, la restauration du chêne rouge et du pin blanc qui sont actuellement en raréfaction peuvent être envisageables sur les sites favorables à ces essences. Il est assez difficile de comparer les cartes de potentiels bruts avec les cartes de stations potentielles produites puisque les cartes de potentiel brut comprennent toutes les essences alors que les cartes de potentiels ont été produites par essence.

En terminant, les régimes et scénarios sylvicoles pour les essences sélectionnées, soit le chêne rouge, le tilleul, le frêne d’Amérique, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le bouleau blanc et les pins sont proposés.

Prescriptions et diagnostics sylvicoles. CERFO. Rapport 2010-19. 27 p. + 3 annexes.

Aujourd’hui, la régénération de pins blancs (PIB) et de chênes rouges (CHR) est souvent absente ou déficiente dans plusieurs peuplements de l’ouest du Québec. La raréfaction des ces essences est devenue un enjeu de biodiversité qu’il faut considérer dans le cadre d’interventions sylvicoles

Ce projet a été réalisé à la Forêt Paul-Gérard Lajoie localisée à l’intérieur des limites des municipalités de Bouchette et de Gracefield, dans le sous-domaine de l’érablière à tilleul de l’ouest. Il consiste à réaliser les diagnostics et les prescriptions sylvicoles sur 59 ha de cette forêt.

Les objectifs sont :

1) Évaluer l’efficacité de certaines modalités dans le cadre de traitements sylvicoles pour régénérer des essences désirées semi-tolérantes ou intolérantes à l’ombre, notamment le chêne rouge (CHR) et le pin blanc (PIB) en forêt feuillue de structure irrégulière ;

2) Suivre les effets réels (régénération et bois sur pied) des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière (CPI) ;

3) Déterminer les modalités pour restaurer la présence de chêne rouge (CHR) et de pin blanc (PIB) dans un procédé de régénération par CPI et optimiser l’utilisation de ce procédé ;

4) Fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le cadre de ce projet, des inventaires terrain et une photo-interprétation fine ont été réalisés afin de préciser les paramètres décisionnels et être en mesure d’effectuer des regroupements homogènes de peuplements. Huit secteurs homogènes ont ainsi été définis. La méthode de diagnostic sylvicole (OIFQ, 2009) a été appliquée pour sept de ces regroupements (secteur RC38 exclu) dans le but de réaliser les prescriptions sylvicoles.

Une CPI, comprenant des modalités différentes adaptées aux exigences des sites (drainage, type écologique, pente) et des essences cibles (exigences de régénération, de croissance, longévité) pour les sept secteurs a été prescrite.

Avant la réalisation des travaux de martelage et de récolte, une étape préalable de formation du personnel terrain sera nécessaire. Pendant la réalisation des ces activités, un encadrement sur le terrain devrait également être disponible. Enfin, un suivi des interventions est recommandé afin d’obtenir le portrait du peuplement immédiatement après la récolte qui sera utilisé comme base de comparaison pour les suivis à plus long terme. Ceux-ci viseraient à qualifier l’efficacité des interventions pour régénérer et favoriser la croissance des essences ciblées.

Essai de régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet – Diagnostic, prescriptions, suivi du martelage et suivi après intervention. CERFO. Rapport 2010-03. 84 p. + 6 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon-Planchers de bois exclusifs et McForêt, a réalisé un projet visant la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet. Les objectifs principaux du projet sont de : 1) vérifier les modalités nécessaires pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives et de 2) fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le secteur sélectionné, situé au sud de Mont-Laurier (Notre-Dame-de-Pontmain), une photointerprétation fine a été réalisée. Les résultats de la photo-interprétation fine en combinaison avec les données dendrométriques de l’inventaire d’intervention ont permis d’identifier cinq conditions de peuplement. La méthode du diagnostic sylvicole a été utilisée afin de déterminer la prescription dans chacun des cas. Il en ressort que 3 cas sont apparentés au régime de la futaie irrégulière et 2 cas au régime de la futaie jardinée. Dans chacun des régimes, des coupes d’amélioration ont été prescrites avec des modalités différentes. La réalisation de ces prescriptions constitue des essais sylvicoles.

Dans le cas de la futaie irrégulière, la prescription a permis de maintenir sur pied après intervention un peuplement principalement constitué d’érable à sucre, d’érable rouge et de chêne rouge, ce qui n’était pas le cas avant intervention. Dans le cas de la futaie jardinée, un prélèvement faible de l’ordre de 19 % a permis de maintenir une bonne répartition des tiges par classe de diamètre et d’augmenter la proportion des tiges de classe C et R.

À l’intérieur de ces essais sylvicoles, un dispositif expérimental sera installé pour valider les modalités de préparation de terrain et de régénération. Ces modalités seront choisies en fonction de la présence ou non de semenciers désirés, de la structure de peuplement, de la régénération préétablie, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle à l’essai. Le présent rapport fait état du diagnostic, des prescriptions ainsi que du suivi du martelage effectué.

Suivi après 12 ans dans un dispositif de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge sur les sommets de l’aire commune 72-01. CERFO. Rapport 2009-22. 54 p. + 2 annexes.

Un dispositif de recherche de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge, établit en 1996 dans une érablière à feuillus tolérants dégradée de faible vigueur régénérée en hêtre, érable de Pennsylvanie et en érable à sucre (ErFt B1 Vin) du domaine bioclimatique de l’érablière à tilleul, a été remesuré en 2001 et en 2008. Ce dispositif comporte onze unités expérimentales dans lesquelles les effets de la coupe progressive d’ensemencement sur la régénération en chêne rouge, bouleaux, cerisier tardif et érable à sucre ont été étudiés en tenant compte de quatre niveaux de traitements de préparation de terrain et de cinq origines de semis.

Entre 2001 et 2008, les résultats ont démontré que des baisses importantes du coefficient de distribution et de la densité en chêne rouge ont été recensées dans tous les traitements de préparation de terrain et toutes les origines de semis. La compétition intra et interspécifique est sans nul doute responsable des diminutions observées. La densité de compétiteurs non commerciaux a baissé, mais pas nécessairement leur distribution, ce qui signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes sur le site. Le hêtre à grandes feuilles et l’érable de Pennsylvanie sont les deux espèces de compétition les plus présentes dans le dispositif. La présence de semenciers est un élément qui influence la distribtution des espèces comme le chêne rouge, l’érable à sucre et l’érable rouge. Cependant, ceci ne s’applique pas aux autres espèces. La plantation combinée à la présence de semenciers comporte des densités et distributions supérieures aux autres méthodes de régénération et est certainement la meilleure méthode pour régénérer le chêne rouge.

Les traitements de préparation de terrain ont influencé la distribution moyenne et la densité de l’érable rouge, mais ils n’ont pas eux d’impacts significatifs sur les autres espèces. Ceci signifie qu’ils ne sont pas utiles pour contrer la présence des espèces non désirées. De plus, ils n’ont pas influencé la libre croissance des espèces désirées comme le bouleau jaune, le cerisier tardif et le chêne rouge. Cependant, ils ont eu un impact sur la hauteur moyenne. Finalement, le type de plants semés et le traitement de préparation de terrain n’ont pas influencé la libre croissance des semis. Il a été observé que les plants en récipients présentent une meilleure distribution sous couvert que les plants à racine nues. Cependant, cette tendance est difficile à valider puisque l’origine des semis (naturels ou plantés) sous couvert n’a pu être prise en compte dans l’inventaire.

Étant donné la diminution importante de la distribution et de la densité du chêne rouge et de la proportion de ces tiges présentement libres de croître, un dégagement aurait dû être pratiqué peu de temps après la coupe finale et permettre aux essences désirées de profiter d’une mise en lumière complète.

Élaboration d’une stratégie alternative pour la production du chêne rouge. CERFO. Rapport 2009-18. 33 p. + 2 annexes.

La région de l’Outaouais désire devenir la région ressource pour le développement de la stratégie de production de chêne rouge. La problématique rencontrée dans cette région, comme dans les autres régions feuillues du Québec, est que la régénération de cette espèce (feuillu semi-tolérant) s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre ainsi que la biodiversité s’en trouvent affectés. L’une des causes envisagées est le procédé de régénération utilisé dans l’aménagement de nos forêts feuillues. En effet, les coupes partielles utilisées telles que le jardinage tendent à favoriser les espèces plus tolérantes (ex. : érables, hêtres) sauf dans les ouvertures où le sol a été bouleversé (scarifié).

Dans ce contexte, le présent projet vise à définir une stratégie adaptée pour l’aménagement de peuplements de chêne rouge. Afin de réaliser cette étude, il devient nécessaire de récupérer les informations disponible sur les besoins et les exigences écologiques de cette espèce, de dresser le portait de la régénération des strates de chêne rouge et l’état des peuplements rencontrés dans la région, d’installer un dispositif permettant d’étudier et de comparer les différentes options de la stratégie afin d’identifier à court terme la ou les meilleure(s) option(s) et enfin, d’évaluer les rendement, les coûts des différentes modalités et amorcer une base comparative pour les effets réels en vue du calcul de possibilité.

Le point de départ et de référence quant à l’acquisition de connaissance a débuté par une visite de travaux réalisés en Ontario qui a servi de bougie d’allumage pour produire la première proposition de stratégie qui a été élaborée en collaboration avec les agents du ministère du Québec, de l’Ontario et du CERFO. Afin de mettre à l’étude ces nouvelles stratégies, des secteurs comprenant une bonne proportion de chêne rouge ont été identifiés et inventoriés par le MRNF et compilés et analysés par le CERFO. Suite à l’analyse des données d’inventaire, de la cartographie forestière, des photographies aériennes, et d’une visite terrain, une première prescription a été produite et un dispositif a été implanté dans le bloc 2 du secteur Sauriol.

Le présent rapport présente la première proposition de stratégie pour le chêne rouge, le détail de la démarche de diagnostic, la localisation du dispositif, la prescription et les modalités d’application sur le terrain ainsi que les considérations quant aux suivis des interventions.

Essai de régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Diagnostic, prescriptions et suivi du martelage. CERFO. Rapport 2009-11. 82 p. + 6 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon-Planchers de bois exclusifs et McForêt, a réalisé un projet visant la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet. Les objectifs principaux du projet sont de : 1) vérifier les modalités nécessaires pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives et de 2) fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’un telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le secteur sélectionné, situé au sud de Mont-Laurier (Notre-Dame-de-Pontmain), une photointerprétation fine a été réalisée. Les résultats de la photo-interprétation fine en combinaison avec les données dendrométriques de l’inventaire d’intervention ont permis d’identifier cinq conditions de peuplement. La méthode du diagnostic sylvicole a été utilisée afin de déterminer la prescription dans chacun des cas. Il en ressort que 3 cas sont apparentés au régime de la futaie irrégulière et 2 cas au régime de la futaie jardinée. Dans chacun des régimes, des coupes d’amélioration ont été prescrites avec des modalités différentes. La réalisation de ces prescriptions constitue des essais sylvicoles. À l’intérieur de ces essais sylvicoles, un dispositif expérimental sera installé pour valider les modalités de préparation de terrain et de régénération. Ces modalités seront choisies en fonction de la présence ou non de semenciers désirés, de la structure de peuplement, de la régénération préétablie, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle à l’essai. Le présent rapport fait état du diagnostic, des prescriptions ainsi que du suivi du martelage effectué.

Annexes 4-5-6 sur demande.

La restauration du pin blanc

Le pin blanc a toujours fait partie du paysage de nos forêts feuillues et mixtes. Historiquement, le passage récurrent des feux ou les renversements par le venta (chablis) favorisaient l’installation de sa régénération. De nos jours, les grands feux ayant disparu de la réalité de la zone feuillue, la régénération du pin blanc comme celle du chêne rouge est affectée.

Article paru dans le Monde forestier du mois d’octobre 2008

La recherche au service des propriétaires de lots boisés – Le retour du chêne rouge, un virage sylvicole

L’exploitation du chêne rouge (Quercus rubra L.) pour la construction navale au XIXe siècle, ses caractéristiques écologiques et la suppression des feux de forêt ont entraîné une régression importante de l’espèce dans la zone feuillue du territoire québécois. Dans l’objectif de maintenir la biodiversité et d’optimiser la valeur des terres, sa restauration devient nécessaire. Or, les pratiques sylvicoles actuelles, comme la jardinage par pied d’arbre, ne suffisent pas à y arriver.

Article paru dans le Monde forestier du mois de février 2005

Étude de l’impact de divers travaux sylvicoles sur la régénération de feuillus tolérants dans l’Outaouais. Les Entreprises Pro-Folia et CERFO. 18 p.

Étant donné l’objectif de restauration du chêne rouge du projet, la revue de littérature a porté sur l’autécologie de l’espèce, la régénération naturelle, la relation entre la densité du couvert et la régénération naturelle, les procédés de récolte favorisant la régénération du chêne rouge, le reboisement, l’ensemencement et la germination des semences, les rendements et la croissance ainsi que la densité des peuplements.

Suivi de la coupe finale dans un dispositif de coupe progressive d’ensemencement du chêne rouge sur les sommets de l’aire commune 72-01. CERFO. Rapport 2002-11. 68 p. + 3 annexes.

Dans l’aire commune 72-01, plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Selon la norme actuelle, ceux-ci n’auraient ni la structure ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge. D’anciens rapports de coupe révèlent en effet une proportion plus grande de chêne rouge que celle que l’on retrouve actuellement dans ces secteurs.

Selon la littérature, la coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer des essences intermédiaires comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Ce type d’intervention, lorsque associé à un contrôle de la végétation compétitrice, conduit à de meilleurs taux de survie et de meilleures croissances des semis naturels de chêne rouge.

Afin d’étudier la mise en application d’un tel système, un dispositif de recherche a été mis en place en 1997, dans le canton de Denholm, en Outaouais. Ce dispositif, établi dans une érablière dégradée sur sommet à sol mince et sec, visait dans un premier temps à observer les effets de la coupe progressive sur l’établissement du chêne rouge et dans un deuxième temps à vérifier l’effet de divers modes de contrôle de la végétation concurrente (débroussaillement, scarifiage) sur l’installation et la croissance des semis établis de façon naturelle et artificielle.

Dans la première phase du projet, il fut démontré que suite à la coupe d’ensemencement, les travaux furent une réussite avec l’installation d’une grande quantité de feuillus tolérants et l’absence de feuillus intolérants. La réalisation de la coupe finale, originalement prévue pour 2000, a été effectuée à l’hiver 2001 afin de protéger la régénération et d’ouvrir le couvert.

Les résultats du suivi effectué un an après la coupe finale indiquent que le chêne rouge est présent à des distributions moyennes variant entre 35 et 58 %1 selon le traitement de préparation de terrain appliqué. Les sites secs, où des semenciers sont présents, sont généralement les sites les mieux régénérés. On observe, en effet, une meilleure compétitivité du chêne dans les milieux présentant un niveau de stress hydrique important. Les résultats indiquent par ailleurs qu’un contrôle de la végétation s’avère nécessaire pour assurer le maintien du chêne dans la cohorte de régénération. Or, les conditions de pleine lumière créées suite à la coupe finale pourraient lui donner un avantage compétitif face aux autres espèces.

Les prochaines démarches consisteront à faire la mise en application opérationnelle de ces traitements. Ainsi, il sera possible de valoriser les autres sites de la région (sommets à sol mince et sec ayant la présence de semenciers) à fort potentiel pour le chêne rouge. De plus, les meilleurs moyens d’en faire l’éducation devront être identifiés.

Étude de l’impact de divers travaux sylvicoles sur la régénération de feuillus tolérants dans l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-03. 53 p. + 4 annexes.

Dans l’aire commune 72-01 (Outaouais), plusieurs peuplements forestiers soulèvent des interrogations quant à la méthode officielle de les traiter. Ceux-ci n’auraient ni la structure et ni une répartition de vigueur adéquate pour être considérés jardinables à la première intervention selon la norme actuelle. D’autre part, quelques problèmes de biodiversité des espèces arborescentes ont été soulevés, notamment des espèces intermédiaires comme le chêne rouge, le bouleau jaune, le cerisier tardif et le pin blanc. D’anciens rapports de coupe révèlent une proportion plus grande de chêne rouge et de pin blanc que celle qu’on retrouve actuellement.

La coupe progressive serait l’une des meilleures méthodes pour régénérer une essence intermédiaire comme le chêne rouge ou le bouleau jaune sans nuire aux autres feuillus tolérants. Le dispositif compare, pour une érablière dégradée sur sommet à sol mince sec, l’impact de différentes modalités d’application de la coupe progressive.

L’influence des différents traitements comme le débroussaillement, le scarifiage, l’ensemencement manuel et la plantation sur l’installation de la régénération des feuillus tolérants, plus particulièrement le chêne rouge, ont été vérifiés.

Les résultats ont démontré que le maintien de 15 à 30 semenciers de chêne rouge bien distribués à l’hectare permet l’installation d’une régénération naturelle de chêne rouge suite à la coupe progressive d’ensemencement et le débroussaillement de la régénération préétablie indésirable afin d’assurer l’entrée de la lumière jusqu’au sol. Les travaux de scarifiage légers permettent de tripler la quantité de chêne rouge établie en passant de 6 990 tiges à l’hectare à plus de 20 970 tiges à l’hectare. Les activités d’ensemencement manuel de glands peuvent être pratiquées pour maintenir la distribution de la régénération dans les secteurs où les semenciers sont absents.

Un suivi régulier sera nécessaire afin de déterminer le moment des prochaines interventions qui sont le dégagement de la régénération et la coupe finale du bois sur pied.