Comment choisir les tiges à récolter dans une coupe progressive irrégulière ?

En octobre dernier, la chronique du CERFO a présenté une approche simple pour assurer le renouvellement constant des arbres de tout diamètre, par le jardinage cultural. Dans certaines situations, notamment en présence de peuplements hétérogènes, le jardinage cultural n’est pas la solution à retenir et d’autres options s’offrent pour maintenir une diversité de structures, telle la coupe progressive irrégulière (CPI). Cette chronique propose une méthode d’évaluation du prélèvement des tiges dans une CPI, basée sur la distance entre les tiges résiduelles.

Article paru dans le Monde forestier des mois de décembre 2017 – janvier 2018

Effets de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie du thuya en peuplement mixte – Installation du dispositif et suivi après intervention. (CERFO). Rapport 2016-08. 133 pages + 11 annexes.

Ce rapport présente les résultats d’implantation d’un dispositif expérimental visant à tester l’effet de différentes modalités de coupes progressives irrégulières (CPI) sur l’installation et la survie de la régénération du thuya dans des peuplements mixtes. Ce projet représente, en effet, l’opportunité d’appliquer sur le terrain, pour l’une des premières fois si ce n’est pas la première, plusieurs des recommandations formulées dans le nouveau Guide sur la sylviculture du thuya.

L’analyse fine d’images aériennes jumelée à des visites sur le terrain a permis d’identifier 3 secteurs intéressants dans la région de Chaudière-Appalaches, constitués de peuplements mixtes avec présence de tiges de thuya marchandes. Un total de 97 tiges de thuya ont été identifiées et localisées. Ces tiges de thuya constituent le centre des micropeuplements de 15 m de rayon, qui représentent les unités expérimentales de référence du dispositif expérimental. Cette approche par micropeuplement a été retenue suite aux recommandations formulées dans le Guide sur la sylviculture du thuya. Des modalités de récolte ont ensuite été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser l’installation de nouveaux semis.

Elles consistent à toujours conserver un thuya semencier (qui constitue le centre du micropeuplement) et à ouvrir partiellement le couvert autour du thuya de référence, en abaissant le pourcentage de couvert résiduel à une valeur approximative de 50 %, selon les règles d’espacement des tiges résiduelles par l’application d’un martelage positif. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées à l’échelle des micropeuplements, en vue de perturber le sol et de créer un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont finalement été testées, en déposant sur le parterre de coupe préparé des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Le dispositif expérimental comprend en tout 4 traitements différents :

1. CPIstandard (traitement planifié par le MFFP, soit CPEIR – coupe progressive d’ensemencement irrégulière ou CJ-coupe de jardinage) ;

2. Approche par micropeuplement (CPImp) sans préparation de terrain ;

3. CPImp avec préparation de terrain ;

4. CPImp avec préparation de terrain et avec houppiers déposés au sol. Chaque traitement comprend entre 21 et 28 micropeuplements distribués dans 3 secteurs. Un martelage positif et négatif a été fait dans chaque micropeuplement afin de s’assurer de l’application stricte des modalités de récolte souhaitées.

Les 97 micropeuplements ont fait l’objet d’un inventaire du bois sur pied et de la régénération après intervention et préparation terrain. Cet inventaire a permis de dresser le portrait moyen des 4 traitements dans chaque secteur. Les analyses ont été réalisées sur 92 micropeuplements.

Des modalités de récolte (ouverture partielle du couvert à partir d’espacement des tiges (CPImp)) ont été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser la croissance des tiges résiduelles et l’installation de nouveaux semis. L’analyse des résultats a montré que les modalités de martelage ont permis de maintenir des semenciers de THO tout en récoltant un peu plus de thuya que dans le traitement standard. L’application de ces modalités de martelage a également permis de conserver un couvert protecteur d’environ 50 %, sauf pour les micropeuplements composés de petites tiges (10-22 cm) pour lesquels l’espacement moyen des tiges était trop grand et devra être adapté dans le futur. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées dans les micropeuplements, afin de perturber le sol et de créer ainsi un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont également été testées, en déposant sur le parterre de coupe préparé des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Les résultats ont démontré que les différentes préparations terrain ont effectivement permis de créer différentes conditions de microsites en plus de diminuer les essences compétitrices. L’application de ces modalités de préparation terrain directement lors des opérations de récoltes permettrait des économies, mais demanderait d’utiliser d’autres méthodes d’exploitation et devrait être réalisée à la fin de l’été pour être coordonnée avec la pluie de semences.

Cette étude a démontré qu’il était faisable opérationnellement d’introduire, dans le cadre des opérations couramment planifiées, des modalités particulières réalisées à petite échelle, pour favoriser la présence du thuya après la récolte dans les peuplements mixtes. Le réseau de placettes permanentes qui a été installé à l’automne 2015 servira à suivre dans le temps l’évolution du couvert résiduel ainsi que l’installation et la survie de la régénération en thuya et en autres essences longévives.

Exploration de différentes intensités de couvert résiduel dans la coupe progressive irrégulière sur station à fort potentiel pour l’érable à sucre et les feuillus nobles. CERFO. Rapport 2016-01. 27 pages + annexes.

La région administrative de l’Outaouais supporte la plus importante production de bois de feuillus durs du territoire québécois, soit 33 % des volumes disponibles en bois de feuillus durs. Parmi ces forêts, on retrouve la majorité des forêts feuillues ayant une composante de feuillus nobles tels que le chêne rouge, le bouleau jaune, le frêne et le tilleul. Les interventions habituellement pratiquées dans ce type de peuplement appartiennent au régime de la futaie jardinée. Or, nouvellement dans le guide sylvicole, la coupe progressive irrégulière offre une alternative intéressante au jardinage pour régénérer les essences nobles. En effet, les espèces nobles ont une écologie différente de la matrice d’érable dans laquelle ils se retrouvent. Ainsi, contrairement à l’érable, elles sont semi-tolérantes à l’ombre, d’où la nécessité de créer des ouvertures pour les régénérer et elles nécessitent souvent un lit de germination propice. Enfin, le mode de reproduction peut différer selon les espèces, par exemple, végétatif par le tilleul (on coupe l’arbre mère pour régénérer) et sexué pour le chêne, le bouleau jaune ou le frêne (le semencier doit rester sur pied pour ensemencer).

De plus, les investissements de l’État sont très élevés pour le jardinage, la récolte est souvent peu rentable pour l’industrie et le potentiel d’approvisionnement en bois d’œuvre faible. Dans ce contexte, le BFEC et les responsables des guides sylvicoles prônent plutôt pour une réduction des superficies destinées à ce régime et la coupe progressive devient une alternative intéressante.

Toutefois, peu d’études ont été réalisées dans des coupes progressives irrégulières pour définir le couvert optimum qui permettrait de maximiser les forces de production et d’assurer un renouvellement constant des diverses cohortes. La clé du succès réside dans la gestion du couvert favorisant la croissance et l’installation tout en contrôlant la compétition et les essences non désirées.

Considérant les enjeux régionaux de la diminution des feuillus nobles et d’érable à sucre de qualité, les pratiques sylvicoles sur stations forestières à potentiel élevé doivent être bonifiées.

Dans un premier temps, le projet permettra de proposer des recommandations concrètes sur la manière de restaurer une régénération des essences nobles. Dans un deuxième temps, le suivi de ce dispositif de comparaison permettra de quantifier les effets réels du traitement et de les comparer avec d’autres intensités de couvert résiduel utilisées dans les mêmes peuplements.

Ce projet permettra d’apporter une mesure concrète entre l’espacement des tiges et le couvert afin de bonifier les règles de martelage émises pour la gestion du couvert dans les coupes progressives irrégulières dans l’objectif de favoriser la croissance, l’installation d’essences nobles et la production de bois de grande valeur.

Effets de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie de thuya en peuplement mixte – Rapport d’étape

Ce rapport d’étape dresse l’état d’avancement des travaux d’implantation d’un dispositif expérimental visant à tester l’effet de différentes modalités de CPI sur l’installation et la survie de la régénération du thuya dans des peuplements mixtes. Ce projet représente en effet l’opportunité d’appliquer sur le terrain, pour l’une des premières fois si ce n’est la première, plusieurs des recommandations formulées dans le nouveau Guide sur la sylviculture du thuya.

L’analyse fine d’images aériennes jumelée à des visites sur le terrain ont permis d’identifier 3 secteurs intéressants dans la région de Chaudière-Appalaches, constitués de peuplements mixtes avec présence de tiges de thuya marchandes. Un total de 97 tiges de thuya a été identifié et localisé. Ces tiges de thuya constituent le centre des micropeuplements de 15 m de rayon, qui représentent les unités expérimentales de référence du dispositif expérimental. Cette approche par micropeuplement a été retenue suite aux recommandations formulées dans le Guide sur la sylviculture du thuya. Des modalités de récolte ont ensuite été appliquées à petite échelle dans chaque micropeuplement, en vue de favoriser l’installation de nouveaux semis.

Elles consistent à toujours conserver un thuya semencier (qui constitue le centre du micropeuplement) et à ouvrir partiellement le couvert autour du thuya de référence, en abaissant le pourcentage de couvert résiduel à une valeur approximative de 50 %, selon les règles d’espacement des tiges résiduelles fournies. Des modalités de préparation de terrain ont aussi été appliquées à l’échelle des micropeuplements, en vue de perturber le sol et de créer un lit de germination favorable à la germination des semences de thuya. Des modalités de lutte contre le broutage ont finalement été testées, en laissant sur le parterre de coupe des têtes de houppiers, qui créeront une obstruction aux cervidés pendant la période d’installation des nouveaux semis. Le dispositif expérimental comprend en tout 4 traitements différents : (1) Témoin (traitement planifié par le MFFP, soit CPEIR –coupe progressive d’ensemencement irrégulière ou CJ-coupe de jardinage), (2) Approche par micropeuplement, sans préparation de terrain et sans houppiers, (3) Approche par micropeuplement, avec préparation de terrain et sans houppiers, (4) Approche par micropeuplement, avec préparation de terrain et avec houppiers laissés au sol. Chaque traitement comprend entre 21 et 28 micropeuplements. Un martelage positif et négatif a été fait dans chaque micropeuplement afin de s’assurer de l’application stricte des modalités de récolte souhaitées.

Durant l’automne 2014, les 97 micropeuplements ont fait l’objet d’un inventaire du bois sur pied et de la régénération. Cet inventaire a permis de dresser le portrait moyen des 4 traitements avant intervention dans chaque secteur. Cette étude représente donc l’occasion d’évaluer la faisabilité opérationnelle d’introduire, dans le cadre des opérations couramment planifiées, des modalités particulières réalisées à petite échelle, pour favoriser la présence du thuya après la récolte dans les peuplements mixtes.

Les prochaines étapes consisteront à réaliser les opérations de récolte et de préparation de terrain (printemps-été 2015). Le réseau de placettes permanentes sera complété à l’automne 2015, afin de suivre dans le temps l’évolution du couvert résiduel ainsi que l’installation et la survie de la régénération du thuya et des autres essences longévives.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : bois morts, succès d’installation de la régénération en chêne rouge et pin blanc – 3e année. CERFO. Rapport 2015-16. 74 p. + 5 annexes

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’oeuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité peuvent être compromises.

Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

En 2009, dans le cadre du Programme PMVRMF-Volet 1, Tembec, en collaboration avec le CERFO et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, a élaboré un projet pilote visant à améliorer les prescriptions sylvicoles et à développer des modalités de CPI pour des forêts feuillues et mélangées à dominance feuillue. Pour ce faire, des chantiers localisés au
Témiscamingue dans les UA 81-51 et 81-52 ont été choisis, soit le chantier du Petit lac Caugnawana et du Grand lac Georges. Ces derniers sont localisés dans l’érablière à bouleau jaune de l’ouest et plus précisément dans la région écologique des Collines de l’Outaouais et du Témiscamingue (3a). Dans le secteur du Caugnawana, 3 types de patrons de CPI sont implantés,
des CPI par micro-peuplements (CPImp), par trouées (CPIt) et par lisières (CPIl). Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de CHR dans les trouées et d’un enrichissement en PIB dans certaines lisières. Au secteur du Grand lac Georges, 2 types de patrons de CPI ont été implantés, soit des CPIl et des CPImp, avec aucun scarifiage réalisé. L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de CPI, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération essences désirées (BOJ, CHR et PIB), la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune.

En 2010, un dispositif de suivi du bois sur pied a été installé dans les CPI localisées au secteur Caugnawana. En 2011 et 2012, des dispositifs de suivi de la régénération ont été implantés dans les deux secteurs, en plus de documenter l’impact des différents patrons de CPI sur la présence du
lièvre d’Amérique (mesure de crottins) et du broutage (cervidés et lièvre). Les crottins de lièvres ont été remesurés pendant deux années consécutives. Une étudiante de l’UQAT a réalisé une maîtrise sur ce sujet.

Dans le cadre du présent rapport, un suivi du bois mort a été fait dans le chantier du Grand lac Georges en 2014. De plus, un suivi des plants CHR dans les trouées et des PIB dans les lisières a été réalisé au Caugnawana pour documenter la nécessité de dégager les plants et la présence ou
non de rouille vésiculeuse du PIB. À l’automne 2014, un dispositif de suivi de l’impact des types de CPI sur la salamandre rayée a été installé au Caugnawana. Pour les suivis des CHR et PIB, les analyses ont révélé l’urgence de réaliser des dégagements au cours de la prochaine année. Pour le suivi des PIB plantés dans les lisières, les suivis ont montré que la rouille vésiculeuse était présente sur environ 20% des plants. Pour ce qui est du lièvre, ce dernier était présent dans les trois types de CPI et les visites préliminaires indiquent une présence de salamandre dans les trois variantes de CPI. Au niveau du bois mort, soit les chicots et débris
ligneux, les résultats indiquent que les modalités actuelles de CPImp permettent de maintenir des gros chicots et débris ligneux en quantités suffisantes pour le maintien d’attributs de biodiversité suggérés dans la littérature.

Le projet a permis de documenter l’application du régime de la futaie irrégulière feuillue, incluant les impacts des diverses modalités sur la régénération, la qualité et la quantité de bois, les incidences sur les autres fonctions de la forêt, dont la faune et la récréation en forêt et les enjeux
de biodiversité. Des suivis à moyen terme et long terme sont essentiels pour la documentation des effets réels des différents types de CPI sur la régénération, les habitats et la croissance des bois sur pieds.

Simulations de scénarios pour la production de pruche et de feuillus nobles en futaie irrégulière en Outaouais. Rapport 2015-13.

Forespect Inc. est une entreprise localisée à Namur, dans la région de l’Outaouais, qui scie de la pruche (PRU), du chêne rouge (CHR), du tilleul (TIL), de l’érable à sucre (ERS), du bouleau jaune (BOJ) et du hêtre à grandes feuilles (HEG). Son approvisionnement provient des peuplements mixtes et feuillus qui ont souvent développé une structure irrégulière (inéquienne). Au cours des dernières décennies, le jardinage conventionnel a été le traitement utilisé, mais il ne permet pas de régénérer efficacement les essences semi-tolérantes, telles que le BOJ, PIB et CHR ainsi que la PRU et le TIL qui se sont raréfiés comme essence compagne des érablières et des peuplements mélangés. En plus d’une mauvaise régénération en essences désirées, ce traitement
génère souvent d’autres difficultés: faible volume en bois d’oeuvre, intervention peu rentable et expansion du HEG.

Dans la nouvelle loi sur les forêts (avril 2013), l’ajout d’un nouveau régime sylvicole comprenant la coupe progressive irrégulière (CPI) est un changement majeur d’orientation en sylviculture. Abondamment utilisée en Europe et proche de la nature, la CPI permet d’effectuer des interventions s’adaptant au fur et à mesure à la variabilité de situations rencontrées sur le terrain. Pour le moment, peu d’exemples de mise en œuvre opérationnelle sont disponibles au Québec. Ce projet propose d’explorer, en les modélisant, les effets de certaines modalités de prélèvement de CPI afin de produire de la PRU et du TIL dans des peuplements mélangés, de favoriser une certaine biodiversité.

Suivant l’analyse du secteur d’étude, deux grands types de scénarios comportant des modalités d’application et de récoltes différentes ont été comparés. Le premier est basé sur les modalités prescrites par la MFFP pour la coupe progressive irrégulière à couvert permanent (CPI_CP) visant à améliorer le peuplement et à maintenir un couvert permanent. Le second est basé sur l’optimisation des forces productives en vue d’augmenter la quantité de sciage et déroulage et se traduit par une gestion fine de la densité selon différents stades de développement appliquée par micro-peuplements (CPImp). De plus, comme la CPI est un procédé de régénération, un grand effort est fait pour installer les essences désirées. Chacun des grands types de scénarios présentait des variantes en termes de longueur de rotations et de présence ou non de travaux noncommerciaux (scarifiage et dégagement).

Les résultats démontrent que les deux grands types de scénarios proposés présentent des opportunités différentes. Dans le cas des scénarios CPIcp, les revenus sont plus constants et mieux répartis dans le temps, mais ils sont globalement moins élevés. Le scénario de CPImp procure des revenus plus intéressants, mais qui fluctuent beaucoup dans le temps selon la proportion de répartition des différentes phases. Cependant, même si certains artifices ont permis de maintenir sa présence, la quantité de pruche tend à diminuer dans tous les scénarios à cause du
faible recrutement simulé, tout de même conforme aux risques anticipés (difficulté naturelle de régénération, broutage, etc.). Il s’est avéré que les connaissances sur l’installation des semis et le
recrutement de gaules de la pruche étaient peu disponibles, ainsi, des essais terrains des modalités sont nécessaires. Des recommandations sont proposées dont des essais de mise en œuvre de ces scénarios sur le terrain et les améliorations aux outils de simulation SaMARE et MERIS.

Rapport Confidentiel

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 3e année. CERFO. Rapport 2015-02.

En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et long termes la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution qui avait été fournie est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micro-peuplements (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).

Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2. Les opérations de récolte ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage, et débroussaillage et scarifiage ensemble) à l’automne 2011 et à l’automne 2012. Lors de la deuxième année, les travaux de récolte réalisés ont été évalués et un des dispositifs de suivi du bois sur pied et de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre, a été installé dans le secteur sud. Lors de la troisième année, des dispositifs de suivi du bois sur pied et de régénération ont été installés dans le secteur nord. De plus, un suivi du bois mort a été réalisé.

Les résultats d’installation du dispositif du secteur nord, le 2e suivi des drageons de HEG et le suivi du bois mort sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.

Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche. Le bois mort, soit les chicots et les débris ligneux, a été mesuré le long de virées continues.

Le suivi réalisé après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquent la nécessité de retirer le sous-couvert non désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement d’accroître davantage la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé dans le secteur sud, mais plus faible dans le secteur nord. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Suivi de la régénération 5 ans après une coupe progressive irrégulière pour répondre à l’OPMV 4 – Cas d’une sapinière à épinettes de la Gaspésie située dans l’UAF 111-51. CERFO. Rapport 2015-01. 33 p. + 1 annexe.

En 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, Bois d’œuvre Cedrico inc., en collaboration avec le CERFO et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, a élaboré un projet pilote visant à mettre en application, dans l’UAF 111-51, des pratiques sylvicoles adaptées dans le cadre de l’OPMV 4, soit le maintien en permanence d’une certaine quantité de forêts mûres et surannées. Dans un secteur de 88 ha, composé d’une sapinière à épinettes, 67,4 ha ont été traités en coupe progressive irrégulière en plein utilisant un procédé de bois tronçonné. La méthode de sélection des tiges était basée sur des espacements variables selon les espèces présentes et le diamètre des tiges. L’application de ce traitement a permis de respecter largement les critères indicateurs de l’OPMV 4. Il a permis la récolte de 84 m³/ha, de laisser approximativement 40 % de couvert forestier marchand après intervention, 28 tiges/ha de gros chicots, 14 tiges/ha d’arbres à valeur faunique et plus de 46 m³/ha de débris ligneux.

En 2011, un dispositif expérimental, composé de 5 blocs et 2 traitements (CPI et témoin), a été implanté. Il a été stratifié selon le groupement d’essences, l’âge et le traitement. Un réseau de 61 placettes permanentes a été établi pour étudier l’effet de la coupe progressive irrégulière sur la croissance du peuplement, l’évolution de la structure, la vulnérabilité face aux chablis suite à l’ouverture du couvert et l’évolution de la régénération. Les résultats ont démontré un volume de chablis non significativement différent entre la CPI et le témoin, avec 7,2 m³/ha dans la CPI et 3,7 m³/ha dans le témoin.

En 2014, le suivi de la régénération 5 ans après intervention a permis de documenter l’effet de la CPI et des sentiers de débardage sur la régénération. Les résultats ont démontré que la CPI avait permis d’augmenter significativement le coefficient de distribution et la densité de l’épinette par rapport au témoin. Les sentiers de débardage ont stimulé la régénération en épinettes comparativement aux stations situées à 5 et 10 m du sentier dans la CPI et aux stations témoins. Le sapin baumier a bénéficié lui aussi de la CPI, mais ce sont les stations non perturbées situées à 5 et 10 m qui ont présenté les coefficients de distribution et les densités les plus élevés. Dans tous les cas, les stations témoin sont celles qui présentent la distribution et la densité les plus faibles en essences résineuses. En fonction des résultats obtenus, il est possible d’envisager qu’une préparation de terrain aurait augmenté de façon significative la distribution et la densité de l’épinette dans le peuplement résiduel. Très peu présente sur le territoire, la compétition exercée par les feuillus est négligeable à ce stade-ci et aucun besoin de dégagement n’est nécessaire pour le moment. Les prochains suivis permettront de prévoir les travaux de la prochaine intervention, l’incidence du chablis, la croissance du peuplement et le développement de la régénération en essences désirées.

Rentabilité de deux scénarios sylvicoles visant la production de bouleau jaune dans la région de Lanaudière. CERFO. Rapport 2014-14.

Les Produits forestiers Lachance Inc. est une entreprise localisée dans la région de Lanaudière qui scie du bouleau jaune (BOJ) et du bouleau à papier (BOP). Son approvisionnement se fait dans des peuplements mixtes et feuillus de la région. Au cours des dernières décennies, le jardinage conventionnel a souvent été le traitement utilisé mais, en plus de présenter souvent une faible rentabilité opérationnelle, il ne permet pas de régénérer efficacement les essences intolérantes telles que le BOP et semi-tolérantes, telle que le BOJ, dont la diminution est à l’origine de l’émergence d’un enjeu de composition forestière. Dans le but de guider l’entreprise vers des choix de scénarios sylvicoles plus rentables et de permettre d’acquérir de nouvelles connaissances sur les traitements sylvicoles en futaie irrégulière, l’objectif principal du projet est d’évaluer la rentabilité financière et l’efficacité associées à l’application de de scénarios de production de bouleau jaune, adaptés aux produits de sciage de l’entreprise (BOJ et BOP) et aux conditions écologiques de la région qui influencent les conditions d’application, ainsi que les coûts et revenus anticipés. Suivant l’analyse du secteur d’étude, deux scénarios comportant des modalités d’application et de récoltes différentes ont été comparés. Le premier est basé sur les
recommandations du Comité d’évaluation des impacts des modalités opérationnelles des traitements en forêts feuillues (CIMOTFF) qui vise à maximiser les revenus et à maintenir le potentiel de sciage. Le second est basé sur les besoins écologiques du bouleau jaune qui se traduit par une gestion fine de la densité selon différents stades de développement appliquée par micropeuplements dans l’optique d’optimiser les forces de productions du bouleau jaune (installation et croissance) et d’augmenter la quantité de sciage et déroulage. Les résultats montrent que les deux scénarios proposés présentent des opportunités différentes. Dans le cas du scénario CIMOTFF, il peut être considéré comme une coupe d’amélioration en futaie jardinée, où un prélèvement soutenu est visé, les revenus sont plus élevés. Comme la régénération et l’éducation du bouleau
jaune ne sont pas priorisées, il ne peut être considéré durable pour maintenir des approvisionnements à long terme de produits de qualité tel que pris par Produits Forestiers Lachance lté. De plus, il est basé sur le recrutement constant d’importante quantité de perches et de petits bois de qualité sans interventions particulières, ce qui le rend risqué. Le scénario CPIBOJ génère moins de revenus, mais maintien la valeur et le recrutement du bouleau jaune. Le couvert est progressivement enlevé pour libérer le jeune peuplement qui évolue pour donner un nouveau peuplement avec plus de volume par tige à 80 ans. Les projections laissent entrevoir à la fois un rendement accru, une valeur accrue et des bénéfices accrus à long terme. Des propositions sont suggérées afin d’améliorer chacune des deux approches. Il serait intéressant d’explorer une combinaison des deux approches afin de maximiser les revenus sans compromettre la régénération en bouleau jaune.

Rapport Confidentiel

Évaluation de l’efficacité de la coupe progressive irrégulière à répondre aux enjeux de biodiversité dans l’UAF 82-51. Rapport 2014-11.

L’UAF 82-51 fait face à des enjeux écologiques importants qui nécessitent des solutions sylvicoles adaptées. Ainsi, l’évaluation des écarts entre la forêt préindustrielle et la forêt actuelle fait ressortir une réduction de la proportion d’épinettes dans les peuplements résineux et mélangés et une augmentation de la proportion de feuillus intolérants. Un écart est également observé entre la proportion préindustrielle et actuelle du stade mûr irrégulier à l’échelle de l’UAF. L’OPMV consacré au maintien de vieilles forêts et l’application de la stratégie d’aménagement durable du MFFP devraient contribuer à réduire un tel écart. Cependant, les intervenants disposent de très peu d’outils pour (1) choisir les pratiques sylvicoles adaptées permettant de répondre aux objectifs de maintien de certaines caractéristiques des forêts mûres et surannées, et (2) cibler les peuplements présentant le meilleur potentiel pour l’implantation de ces pratiques sylvicoles adaptées. Ce manque de ressources s’illustre d’ailleurs par un retard dans la réalisation des pratiques sylvicoles adaptées dans l’UAF. Les objectifs du présent projet étaient de déterminer les caractéristiques des peuplements qui présentaient le meilleur potentiel pour l’implantation de pratiques sylvicoles adaptées et d’évaluer si la Coupe progressive à régénération lente (CPIRL) pouvait être utilisée comme traitement pouvant maintenir des
attributs de vieilles forêts. L’analyse de la cartographie et de visites terrain a permis de développer une clé permettant de classer le potentiel des peuplements. Pour évaluer si la CPIRL
pouvait servir à cette fonction, un suivi du chantier Beaumesnil a été fait et des mesures de bois sur pied, chicots, débris ligneux et régénération ont été prises dans des peuplements traités en
CPIRL, en CPPTM (à titre comparatif) et des témoins. Les résultats pour les peuplements ayant subi des CPIRL montrent qu’il est possible de maintenir des attributs de vieilles forêts, au moins
similaires au témoin, lorsque le couvert initial est suffisant. Plusieurs recommandations sont proposées, dont celle de considérer des règles de prélèvement différentes axées sur le maintien d’un couvert résiduel qui pourrait réduire l’impact du traitement et maintenir davantage des attributs de vieilles forêts.

Rentabilité des scénarios sylvicoles visant la production d’érable à sucre – Rapport final

Scierie Carrière est une entreprise localisée dans la région des Laurentides. La principale activité de cette entreprise consiste à scier l’érable à sucre (ERS) et dans une moindre proportion, d’autres essences de bois franc. Son approvisionnement se fait notamment dans des érablières qui ont un fort potentiel. Actuellement, les traitements sylvicoles de récolte, essentiellement axés sur le prélèvement des tiges sanitaires, génèrent souvent un faible volume en bois d’œuvre rendant l’intervention peu rentable, l’approvisionnement problématique et la production d’érable à sucre de qualité, suboptimale, à long terme.De plus, ces pratiques peuvent engendrer dans certains cas un rendement accru en hêtre à grandes feuilles, une espèce moins désirée.

Dans la nouvelle loi sur les forêts (avril 2013), l’ajout d’un nouveau régime sylvicole comprenant la coupe progressive irrégulière1(CPI) est un changement majeur d’orientation en sylviculture. Abondamment utilisée en Europe et proche de la nature, la CPI permet d’effectuer des interventions s’adaptant au fur et à mesure à la variabilité de situations rencontrées sur le terrain. Pour le moment, peu d’exemples de mise en œuvre opérationnelle sont disponibles au Québec. Ce projet propose d’explorer, en les modélisant, les effets de certaines modalités de prélèvement de CPI afin de produire la plus grande quantité d’ERS de qualité au moindre coût, de favoriser une certaine biodiversité et de limiter la proportion de hêtre.

Suivant l’analyse du secteur d’étude, deux scénarios comportant des modalités d’application et de récoltes différentes ont été comparés. Le premier est basé sur les modalités prescrites par la MFFP pour la coupe progressive irrégulière à couvert permanent (CPI_CP) visant à améliorer le peuplement et à maintenir un couvert permanent. Le second est basé sur l’optimisation des forces productives en vue d’augmenter la quantité de sciage et déroulage et traduit par une gestion fine de la densité selon différents stades de développement appliquée par micro-peuplements (CPI_MP).

Les résultats démontrent que les deux scénarios proposés présentent des opportunités différentes. Dans le cas du scénario CPI_CP, les revenus sont plus constants et mieux répartis dans le temps, mais ils sont globalement moins élevés. Le scénario de CPI_MP procure des revenus plus intéressants et permet le maintien de la production de sciage en érable à sucre à long terme. Des recommandations sont proposées dont des essais de mise en œuvre de ces scénarios sur le terrain.

Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.

Évaluation de l’efficacité de la coupe progressive irrégulière à répondre aux enjeux de la biodiversité dans l’UAF 82-51 – Rapport final

L’UAF 82-51 fait face à des enjeux écologiques importants qui nécessitent des solutions sylvicoles adaptées. Ainsi, l’évaluation des écarts entre la forêt préindustrielle et la forêt actuelle fait ressortir une réduction de la proportion d’épinettes dans les peuplements résineux et mélangés et une augmentation de la proportion de feuillus intolérants. Un écart est également observé entre la proportion préindustrielle et actuelle du stade mûr irrégulier à l’échelle de l’UAF. L’OPMV consacré au maintien de vieilles forêts et l’application de la stratégie d’aménagement durable du MFFP devraient contribuer à réduire un tel écart. Cependant, les intervenants disposent de très peu d’outils pour (1) choisir les pratiques sylvicoles adaptées permettant de répondre aux objectifs de maintien de certaines caractéristiques des forêts mûres et surannées, et (2) cibler les peuplements présentant le meilleur potentiel pour l’implantation de ces pratiques sylvicoles adaptées. Ce manque de ressources s’illustre d’ailleurs par un retard dans la réalisation des pratiques sylvicoles adaptées dans l’UAF. Les objectifs du présent projet étaient de déterminer les caractéristiques des peuplements qui présentaient le meilleur potentiel pour l’implantation de pratiques sylvicoles adaptées et d’évaluer si la Coupe progressive à régénération lente (CPIRL) pouvait être utilisée comme traitement pouvant maintenir des attributs de vieilles forêts. L’analyse de la cartographie et de visites terrain a permis de développer une clé permettant de classer le potentiel des peuplements. Pour évaluer si la CPIRL pouvait servir à cette fonction, un suivi du chantier Beaumesnil a été fait et des mesures de bois sur pied, chicots, débris ligneux et régénération ont été prises dans des peuplements traités en CPIRL, en CPPTM (à titre comparatif) et des témoins. Les résultats pour les peuplements ayant subi des CPIRL montrent qu’il est possible de maintenir des attributs de vieilles forêts, au moins similaires au témoin, lorsque le couvert initial est suffisant. Plusieurs recommandations sont proposées, dont celle de considérer des règles de prélèvement différentes axées sur le maintien d’un couvert résiduel qui pourrait réduire l’impact du traitement et maintenir davantage des attributs de vieilles forêts.

Rentabilité des scénarios sylvicoles visant la production d’érable à sucre. CERFO. Rapport 2015-14.

Scierie Carrière est une entreprise localisée dans la région des Laurentides. La principale activité de cette entreprise consiste à scier l’érable à sucre (ERS) et dans une moindre proportion, d’autres essences de bois franc. Son approvisionnement se fait notamment dans des érablières qui ont un fort potentiel. Actuellement, les traitements sylvicoles de récolte, essentiellement axés sur le prélèvement des tiges sanitaires, génèrent souvent un faible volume en bois d’œuvre rendant l’intervention peu rentable, l’approvisionnement problématique et la production d’érable à sucre de qualité, suboptimale, à long terme.De plus, ces pratiques peuvent engendrer dans certains cas un rendement accru en hêtre à grandes feuilles, une espèce moins désirée.

Dans la nouvelle loi sur les forêts (avril 2013), l’ajout d’un nouveau régime sylvicole comprenant la coupe progressive irrégulière1(CPI) est un changement majeur d’orientation en sylviculture. Abondamment utilisée en Europe et proche de la nature, la CPI permet d’effectuer des interventions s’adaptant au fur et à mesure à la variabilité de situations rencontrées sur le terrain. Pour le moment, peu d’exemples de mise en œuvre opérationnelle sont disponibles au Québec. Ce projet propose d’explorer, en les modélisant, les effets de certaines modalités de prélèvement de CPI afin de produire la plus grande quantité d’ERS de qualité au moindre coût, de favoriser une certaine biodiversité et de limiter la proportion de hêtre.

Suivant l’analyse du secteur d’étude, deux scénarios comportant des modalités d’application et de récoltes différentes ont été comparés. Le premier est basé sur les modalités prescrites par la MFFP pour la coupe progressive irrégulière à couvert permanent (CPI_CP) visant à améliorer le peuplement et à maintenir un couvert permanent. Le second est basé sur l’optimisation des forces productives en vue d’augmenter la quantité de sciage et déroulage et traduit par une gestion fine de la densité selon différents stades de développement appliquée par micropeuplements (CPI_MP).

Les résultats démontrent que les deux scénarios proposés présentent des opportunités différentes. Dans le cas du scénario CPI_CP, les revenus sont plus constants et mieux répartis dans le temps, mais ils sont globalement moins élevés. Le scénario de CPI_MP procure des revenus plus intéressants et permet le maintien de la production de sciage en érable à sucre à long terme. Des recommandations sont proposées dont des essais de mise en œuvre de ces scénarios sur le terrain.

Rapport Confidentiel

Dispositif du secteur du Lac de la Tête – Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière en forêt mixte visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune – 2e année. CERFO. Rapport 2014-04. 34 p.

En 2008, un projet d’expérimentation sylvicole a été réalisé sur 800 ha au secteur du lac de la Tête, dans Lanaudière. Il avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic sylvicole pour la production de bouleau jaune à ce secteur et six prescriptions sylvicoles ont été préparées. En 2010, une fois la récolte terminée, un scarifiage a été réalisé dans la plupart des traitements. En 2011, deux ans après la coupe de 2009, la régénération et certaines caractéristiques de l’habitat faunique (degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots et volume de débris ligneux) ont été évaluées pour tous les traitements. En 2013, objet du présent rapport, un dispositif expérimental a été établi afin de mesurer les caractéristiques d’habitat comme l’installation des semis, la surface terrière feuillue et résineuse et l’utilisation par la faune, dans les trois traitements les plus importants, soit: la coupe de jardinage par lisières (CJ_LIS), la coupe progressive d’ensemencement (CPE) et la coupe progressive irrégulière (CPI).

Les résultats indiquent que les trois traitements étudiés permettent d’installer une bonne densité de bouleau jaune. Cependant, la meilleure distribution a été observée dans les lisières de la CJ_LIS. Contrairement au bouleau jaune qui a beaucoup diminué entre 2011 et 2013, l’érable à sucre s’est maintenu dans les trois traitements autant au niveau de la densité des semis que de la distribution.

Globalement, les résultats indiquent que les lièvres et cervidés fréquentent le territoire à l’étude, mais que le broutement est plutôt faible. Ceci signifie que le broutement ne représente pas un enjeu important et qu’aucune modification de la composition du peuplement futur n’est à prévoir pour le moment. Les lièvres ont tendance à préférer brouter le bouleau jaune que les autres essences alors que les cervidés préfèrent plutôt l’érable rouge ou le noisetier. Les analyses ont démontré une corrélation positive entre la surface terrière résineuse et la densité de fèces de lièvre. Il n’y a pas de différences significatives entre les traitements sur la quantité ou la présence de fèces.

Les prochains suivis, prévus 10 ans après la coupe (2019), devraient être rapprochés pour couvrir la période critique de 4 à 7 ans après coupe afin de documenter la survie et la croissance de la régénération et la croissance en considérant les besoins de dégagement. Le broutement pourra de nouveau être évalué afin de vérifier s’il est devenu problématique. Ce sera également l’occasion de poursuivre le scénario prévu au diagnostic sylvicole : coupe finale dans la CPE, une coupe intermédiaire dans la CPI ainsi que dans la CJ_Lisière.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune – installation du dispositif, 2e secteur. CERFO et UQAT. Rapport 2014-03. 97 p. + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution pour y remédier est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2012 de deux variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI) et la CPI par lisières (orientation est-ouest : CPIL) réalisées à l’automne 2011 et l’hiver 2012 a été effectué dans le secteur du Grand lac George.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIL, témoins) dans divers types de peuplement (bétulaie jaune à érable rouge et érable à sucre , érablière à chêne rouge, érablière à bouleau jaune ) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération et l’utilisation par le lièvre, 106 virées semi-permanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, le nombre de microsites favorables à l’installation du bouleau jaune était faible, et que ce dernier n’était pas très bien installé dans tous les traitements. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré que la régénération naturelle est pratiquement inexistante. Au niveau des essences compétitrices, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements en faible proportion mais il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération quand les semis seront plus grands. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIL que dans la CPI en plein, alors que le couvert vertical y est moins élevé et que l’obstruction latérale y est comparable. Des suivis à plus long termes permettront de mieux quantifier la qualité d’habitat, le brout disponible et l’installation de la régénération.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et qui réponde aux besoins écologiques des espèces.

Régénération par coupe progressive irrégulière – Suivi du couvert et de la régénération après 6 ans. Rapport 2013-30. 79 p. + 2 annexes.

En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupe progressive irrégulière (CPI) ont été expérimentés à l’automne 2006 : la CPI en plein (ou par pied d’arbre) et la CPI par trouées. Une préparation de terrain a suivi immédiatement les opérations de coupe pour profiter de l’excellente période semencière. À l’automne 2007, un premier suivi a été effectué pour documenter l’implantation de la régénération après un an dans les différents traitements. Ces deux traitements aux modalités d’intervention différentes ont démontré leur efficacité pour établir une nouvelle cohorte de bouleaux jaunes post-traitement. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux types de coupe concernant l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche.

Six ans après les interventions, la densité et la distribution en régénération de bouleau jaune sont significativement supérieures dans les CPI comparativement au témoin. Comparativement à la CPI par trouées, la CPI en plein a permis d’obtenir une meilleure distribution de bouleau jaune. La différence en termes de densité de régénération de bouleau jaune n’est pas significativement différente entre ces deux traitements.

Le coefficient de distribution de l’érable à sucre est, pour sa part, équivalent dans les deux types de coupe, mais la densité en régénération est significativement supérieure dans la coupe de CPI en plein. En termes de recrutement dans la classe de gaules (classe de 2 cm de DHP), les résultats pour l’érable à sucre surpassent ceux du bouleau jaune dans les coupes par trouées. La densité des gaules dans les coupes en plein se compare pour les deux essences, mais l’érable à sucre atteint des hauteurs moyennes de tiges d’avenir plus élevées.

Pour ce qui est de la régénération en épinette blanche, la faible distribution observée dans les deux traitements de CPI est supérieure à celle du témoin.

Les tiges d’avenir sont fortement opprimées dans les deux types de coupe progressive irrégulière. Dans les deux cas, l’oppression est générée majoritairement par l’érable à épis suivi par le framboisier. Ce sont dans les trouées que l’on observe les plus fortes densités de gaules de feuillus non commerciaux. Afin de conserver la proportion d’essences désirées, il serait important d’envisager de faire un dégagement à l’européenne (nettoiement) des semis et des gaules dans les 2 traitements de coupe progressive irrégulière.

Le suivi du bois sur pied démontre que la surface terrière mesurée en 2006, immédiatement après intervention, est demeurée stable dans le témoin alors qu’elle a diminué dans la CPI par trouées et la CPI en plein. La surface terrière résiduelle dans la coupe progressive en plein est très faible. Le maintien d’une plus forte surface terrière résiduelle (entre 14 et 16 m2 /ha) combiné à un scarifiage pourrait permettre un meilleur contrôle du développement de la compétition tout en laissant la possibilité de faire une seconde intervention plus rapidement en maintenant une structure irrégulière du peuplement. À cette fin, des travaux de scarifiage visant à arracher l’érable à épis préétabli sont proposés.

Six ans après intervention, entre 20 et 50 % des sapins laissés sur pied sont déjà cassés, devenus des chicots ou renversés. Afin d’éviter cette situation à l’avenir, les modalités de prélèvement devraient être ajustées pour faire en sorte de ne laisser que des bouquets de sapins lorsque ceux-ci sont encore jeunes et qu’ils peuvent survivre et être en santé jusqu’à la prochaine intervention.

À ce stade-ci, il semble que l’application de la coupe progressive irrégulière en plein soit plus intéressante pour le développement du bouleau jaune. Dans le cas de la CPI par trouées, des ouvertures plus petites permettraient de mieux contrôler la compétition. Dans le cas de peuplements dégradés, des coupes progressives par lisières étroites pourraient être envisagées.

Afin de quantifier l’évolution de la régénération et de la compétition, un suivi 9 ans après intervention est recommandé alors que pour le bois sur pied, un suivi 12 ans après les interventions permettra de quantifier le retour à un accroissement net positif. Ces suivis permettront de confirmer le scénario sylvicole à envisager pour chacun des traitements de coupe progressive irrégulière.

Groupement forestier coopératif de la Baie-des-Chaleurs (GFCBC) et CERFO.

Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 3e année. CERFO. Rapport 2013-27. 39 p. + 5 annexes.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à la réalisation d’interventions répétées, parfois abusives, et de perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante puisqu’elle est adaptée pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions, où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel du peuplement déjà en place.

Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique 4c-M (Hautes collines du lac Édouard (moyen St-Maurice)). Ainsi, les objectifs spécifiques du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; et d’installer un dispositif pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière sur la croissance et l’installation de la régénération désirée.

Ce projet, qui a duré trois ans, a permis la mise en œuvre opérationnelle de la coupe progressive irrégulière par micro-peuplement dans la sapinière à bouleau jaune de l’ouest, plus précisément dans le chantier du lac Bergeron. Lors de la première année du projet, les prescriptions ont été réalisées, ainsi que le martelage positif, le suivi du martelage et la réalisation des travaux de récolte avec et sans martelage (Joanisse et al., 2012). Pour la deuxième année, les suivis après coupe ont été réalisés et analysés (Joanisse et al., 2013). Ces suivis consistaient en des analyses de bois sur pied, de conformité des travaux de récolte et de productivité de l’abattage. De plus, les facteurs influençant le martelage et la récolte (qualité et effort de martelage) ont été discutés ainsi que la méthode de suivi du martelage selon deux types d’inventaire, soit des placettes à rayon fixe et des placettes à rayon variable (prisme).

Lors de la troisième année, deux méthodes de scarifiage ont été testées, soit en plein et par trouées pointées (standard pour la région), et un dispositif de suivi du scarifiage et de la régénération a été implanté, dans lequel des mesures de couvert, de qualité des microsites et de régénération ont été notées. Le suivi du scarifiage a démontré que le scarifiage en plein permettait de produire une plus grande quantité de microsites propices que le scarifiage standard par trouées, mais que les temps d’exécution étaient plus longs dans ce traitement. Au niveau de l’évaluation du couvert résiduel, les méthodes utilisées ont permis de déterminer que le couvert obtenu se trouvait à l’intérieur des limites de l’intervalle du couvert moyen visé. Pour la régénération, les mesures prises immédiatement après scarifiage ont montré que la compétition était moins élevée dans les portions scarifiées. Un suivi à moyen terme permettra d’évaluer l’installation et la survie de la régénération désirée en plus de la compétition. Plusieurs recommandations sont également formulées.

À moyen terme, les résultats du projet permettront de documenter la mise en application de traitements sylvicoles visant à favoriser la récolte, la croissance du peuplement résiduel et l’installation et le développement de la régénération en essences désirées dans les peuplements feuillus et mixtes à dominance feuillue de la sapinière à bouleau jaune de l’ouest. Ainsi, le projet procurera aux intervenants régionaux différentes modalités sylvicoles pour optimiser la production de bois d’œuvre d’essences désirées à long terme. L’exploration du régime de la futaie irrégulière générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle régionale que provinciale par le biais de recommandations pour la mise en œuvre des coupes progressives irrégulières.

Effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : succès d’installation de la régénération en bouleau jaune et en chêne rouge – installation du dispositif. CERFO et UQAT. Rapport 2013-26. 93 p. + 6 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes comme le bouleau jaune et le chêne rouge s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Une des pistes de solution est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à maintenir davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est de comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et l’utilisation de la forêt par la faune (petit gibier). Pour ce faire, un suivi de la régénération à l’automne 2011 de quatre variantes de coupe progressive irrégulière, soit la CPI en plein (CPI), la CPI à trouées agrandies (CPIt) et la CPI par lisières (orientation estouest : CPIl et nord-sud : coupe par bande (CB) réalisées à l’hiver 2010 a été réalisé dans le secteur du Petit lac Caugnawana. Un scarifiage a été effectué en juin 2010 accompagné d’un ensemencement de glands de chêne rouge dans les trouées et d’un regarni en pin blanc dans les CB.

Le dispositif de régénération comprend plusieurs répétitions des traitements (CPI, CPIt, CB, CPIl, témoins) dans plusieurs types de peuplement (érablière à bouleau jaune (ESBJ), érablière à chêne rouge (CHR), bétulaie jaune à érable (BJER), peuplements mixtes à pin blanc (PIB)) et de milieu physique (2 et 5). Pour suivre l’installation de la régénération, 313 virées semipermanentes ont été installées.

Le suivi réalisé une année et demi après intervention a permis de démontrer que pour chaque type de traitement, un nombre de microsites favorable à l’installation du BOJ était présent, et que ce dernier était bien installé dans tous les traitements lorsque des microsites adéquats étaient présents. Pour le chêne rouge et le pin blanc, les suivis ont démontré qu’une portion des glands ensemencés et des plants avait survécu. Au niveau des essences compétitives, elles étaient présentes et pouvaient être en grand nombre; un suivi permettra d’évaluer la nécessité de réaliser des dégagements. Des tiges broutées étaient présentes dans tous les traitements et il sera essentiel de faire un suivi à moyen terme pour quantifier l’effet du broutement sur la régénération. Concernant l’utilisation des différents traitements par le lièvre, on a pu constater une présence de crottin dans tous les traitements, mais plus élevée dans les témoins et les CPIt que dans les autres traitements. Des suivis comprenant la caractérisation d’habitat (couvert vertical et obstruction latérale) permettront d’expliquer ces résultats.

Le projet permettra aux intervenants régionaux et même provinciaux, de développer la capacité de déployer une sylviculture qui soit davantage diversifiée et répondant aux besoins écologiques des espèces.

Développement et mise en oeuvre d’une stratégie sylvicole permettant de lutter contre l’enfeuillement dans la région de Lanaudière (année 3). CERFO. Rapport 2013-24. 60 p. + 1 annexe.

Ce rapport fait état de l’avancement du projet à l’année 3. La stratégie permettant de lutter contre l’enfeuillement dans la région de Lanaudière développée à l’année 1 a été appliquée à l’UAF 062-51.

Le secteur Conscrit a été sélectionné à l’année 1 pour la mise en place d’un essai sylvicole. Les travaux de martelage et de récolte réalisés au cours de l’automne 2011 et de l’hiver 2012 et les résultats ont été présentés dans le rapport à l’année 2. Le présent rapport dresse le portrait de la régénération présente suite à la récolte ainsi qu’une évaluation terrain du couvert résiduel.

Validation de l’ouverture du couvert après une coupe progressive irrégulière (UAF 071-51, secteur Cloak). CERFO. Rapport 2013-23. 47 p. + 3 annexes

Dans les érablières riches sous aménagement, la régénération des espèces nobles comme le chêne rouge (CHR) est souvent déficiente. Dans la région de l’Outaouais, le Plan régional de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT) mentionne d’ailleurs la raréfaction des chênaies rouges comme un enjeu écologique prioritaire. Le défi du maintien de la biodiversité repose sur la nécessité de développer et de mettre en œuvre une sylviculture proche de la nature afin de maintenir à long terme la biodiversité des peuplements naturels.

Le présent projet cherche à définir des modalités efficaces pour restaurer la présence de chêne rouge dans un procédé de régénération par coupe progressive irrégulière (CPI). Pour ce faire, une coupe progressive irrégulière a été effectuée dans le secteur Cloak à l’hiver 2011 afin de favoriser l’installation de la régénération des espèces nobles et une croissance résiduelle des meilleures tiges en développement. L’approche préconisée pour le contrôle du couvert lors du traitement a été basée sur des distances cibles entre les arbres de différentes espèces et de différentes classes de diamètre définies à partir de diagrammes théoriques de densité. L’efficacité de la CPI reposant sur un bon contrôle du couvert et de la lumière dans l’espace et dans le temps. Une bonne gestion de la lumière dans le peuplement permettra l’installation de la régénération en espèces désirées tout en limitant celles des espèces de lumières. La cible de densité de couvert résiduelle a été ajustée selon qu’on se trouve devant un cas d’installation de la régénération, de libération de la régénération ou de croissance du bois sur pied. Suite au traitement, une validation de la densité résiduelle du couvert a été effectuée pour vérifier si l’objectif de couvert résiduel a été atteint et si les règles de martelage doivent être ajustées pour l’atteindre.

A l’échelle du peuplement, la photo-interprétation fine et la classification d’image ont été utilisées pour documenter la densité du couvert. A l’échelle de la station forestière, la photo-interprétation fine, la classification d’image, le densiomètre et la classification visuelle ont été utilisés pour documenter la densité du couvert. Selon que l’on soit à l’échelle du peuplement ou à l’échelle de la station forestière, les résultats indiquent une densité de couvert après traitement variant entre 69 et 80 % alors que le projet visait à obtenir entre 50 et 70 % selon les différents cas. Les résultats sont d’apparences plus élevées que les objectifs visés par le projet, mais ils peuvent être nuancés par une grande présence de cas en croissance (perches) ou la cible de couvert était plus élevée (60-70 %). La présence importante de peuplements JIN identifiée lors de l’exercice de photo-interprétation fine avant traitement permet d’anticiper cette situation. Une intervention dans la cohorte de bois non marchand, un renforcement de la compréhension des cas de libération et de tiges gênantes et un ajustement des espacements entre les tiges de chêne rouge sont identifiés comme étant des éléments de solutions qui permettraient d’atteindre les objectifs de couvert fixé par la CPI.

Les résultats indiquent également que le prélèvement en surface terrière doit être utilisé avec précaution, car il n’est proportionnel à la diminution de la densité du couvert. Enfin, la classification d’image constitue une méthode valable pour évaluer la densité du couvert, car elle donne des résultats semblables aux autres méthodes, elle est simple à utiliser et elle est applicable à de grandes échelles.

Les suivis à plus long terme permettront de documenter l’effet d’une densité de couvert plus élevée sur la croissance et la régénération du chêne rouge et de l’érable à sucre. Enfin, ces suivis permettront de confirmer les changements proposés dans le présent projet et de modifier les modalités de martelage, le cas échéant.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 4e année. CERFO. Rapport 2013-21. 52 p. + 2 annexes

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Pour étudier ces phénomènes, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération de l’érable à sucre.

Lors de la première année du projet, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole, a été utilisée pour élaborer une prescription de coupe progressive irrégulière (CPI) adaptée à l’érable à sucre. Lors de la 2e année du projet, un échantillonnage des sols, un inventaire de régénération avant récolte et scarifiage, ainsi que des travaux de martelage et de récolte ont été réalisés. Lors de la 3e année du projet, des travaux de scarifiage et de chaulage aérien ont été réalisés pour compléter la liste des traitements prévus par le diagnostic sylvicole. Ces travaux ont été accompagnés d’une vérification de la qualité des travaux et d’un inventaire de régénération, une saison de croissance après les travaux de récolte et de scarifiage. Enfin, lors de la 4e année du projet, un inventaire de régénération 2 ans après la récolte et 1 an après le scarifiage et le chaulage, un inventaire de densité du couvert et une classification d’image pour évaluer la densité du couvert après la CPI ont été effectués. Finalement, des mesures de la qualité de l’épandage aérien accompagnées d’une évaluation financière documentant les coûts d’une telle opération ont également été réalisés.

Les résultats de 2012 indiquent que le coefficient de distribution de la régénération en érable à sucre est supérieur à celui du hêtre dans tous les traitements alors que les traitements de chaulage, scarifiage et scarifiage et chaulage présentaient des équivalences statistiques en 2011. Des résultats semblables ont été obtenus concernant la densité à l’exception que les traitements de scarifiage présentaient des densités plus faibles que celles observées dans les autres traitements. Ces résultats laissent présager une progression plus rapide de la régénération d’érable à sucre dans les stations ayant bénéficié d’un chaulage. Par ailleurs, les résultats indiquent une progression marquée du bouleau jaune, surtout dans les traitements ayant bénéficié du scarifiage.

Les résultats de la classification d’image et du densiomètre indiquent que la CPI a permis de respecter les objectifs de maintien de couvert, avec une densité de couvert supérieure à 60 % dans tous les traitements. L’épandage aérien de chaux a été effectué sur toute la superficie et de façon uniforme. Cependant, la quantité prescrite est moindre que celle épandue réellement. Le taux d’humidité, les débordements par rapport à la zone prescrite et la chaux restée collée dans les arbres sont identifiés comme étant les principaux facteurs influençant la qualité de l’épandage. Enfin, un bilan financier des coûts reliés à l’épandage aérien nous indique que ce traitement est comparable à celui d’une EPC, avec un taux de 1 185 $/ha. Il est encore trop tôt pour affirmer lequel des scénarios est le plus performant à tous les égards, mais les suivis de régénération permettent d’identifier les avenues les plus prometteuses. Pour l’instant, la CPI et le chaulage présentent des alternatives valables. La CPI permettant une bonne régénération en érable à sucre tout en limitant celle des espèces de lumières et le chaulage stimulant la régénération de l’érable à sucre.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la Direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 2e année. CERFO. Rapport 2013-20. 191 p. + 10 annexes.

En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet proposait des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime de la futaie irrégulière a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière (CPI) permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière.

L’objectif du projet est comparer différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI par micropeuplement (CPImp), la CPI à trouées agrandies (CPIt) la CPI à couvert permanent (CPIcp).

Lors de la première année du projet, un dispositif comprenant 4 blocs séparés en trois traitements de CPI, soit la CPImp, la CPIcp et la CPIt ainsi qu’un témoin et 1 bloc avec la CPImp ont été établis. Le martelage dans la CPImp visait à maintenir un couvert se situant entre 55 et 65 % en fonction des caractéristiques du peuplement rencontrées lors du martelage, soit des cas d’installation, de croissance et de libération de la régénération. Le martelage négatif de la CPIcp visait à établir des trouées sur un maximum de 20 % de la superficie, pour installer la régénération là où le peuplement était de mauvaise qualité et de réaliser une récolte de type amélioration entre les trouées. Pour la CPIt, le martelage positif visait à identifier les tiges au pourtour des trouées pour former entre 10 et 12 % de trouées variant de 200 à 400 m2 . Les opérations de récoltes ont eu lieu à l’automne 2011. Dans les différents blocs de coupe, des traitements de préparation terrain ont été réalisés (scarifiage, débroussaillage et débroussaillage et scarifiage) à l’automne 2011.

Les objectifs de la deuxième année sont d’évaluer les travaux de récolte réalisés, d’implanter un dispositif de suivi du bois sur pied et d’implanter un dispositif de suivi de la régénération, incluant un essai sur le drageonnement du hêtre. Les résultats d’installation du dispositif sont présentés dans ce rapport ainsi que des recommandations quant aux modalités des différentes CPI et des suivis à réaliser.

Pour le suivi du bois sur pied, des placettes ont été mesurées après coupe et des placettes permanentes avec des arbres étude ont été installées. Des critères de conformité des travaux ont été élaborés dans le cadre du projet. Pour suivre l’installation de la régénération et le couvert forestier résiduel, des virées semi-permanentes ont été installées. De plus, considérant la problématique d’envahissement du HEG à Duchesnay, un essai a été réalisé pour tester l’effet de différentes hauteurs de coupe de HEG sur le drageonnement et les rejets de souche.

Le suivi réalisé une année après intervention a permis de démontrer que la CPImp et la CPIcp étaient facilement réalisables de façon opérationnelle (déplacement de la machinerie, conformité des travaux, volume récolté), alors que pour la CPIt, le niveau de récolte des tiges non martelées en bordure de sentiers et trouées était faible. Au niveau des couverts résiduels, les modalités de martelage de la CPImp, dont les espacements visés entre les tiges, permettaient d’atteindre le couvert résiduel cible seulement si une préparation terrain était réalisée, indiquant la nécessité de retirer le sous-couvert non-désiré pour atteindre des conditions lumineuses adéquates au niveau du sol pour l’installation et la survie du BOJ. Cette notion d’espacement permet de dégager davantage les tiges d’avenir et potentiellement accroitre la production de bois d’œuvre dans la CPImp que dans la CPIt et la CPIcp. L’analyse de la régénération a démontré un succès d’installation élevé du BOJ (>80 % de coefficient de distribution) dans tous les traitements lorsque le sol est perturbé. Des suivis à moyen et long termes permettront d’évaluer la croissance du bois sur pied et la survie de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 2e année. CERFO. Rapport 2013-17. 98 pages + 3 annexes.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée à la suite d’interventions répétées, parfois abusives, et de perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante. Elle est particulièrement attrayante pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions, où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel du peuplement déjà en place. L’irrégularité des objectifs de coupe est dictée par les conditions de station, par la densité du peuplement, les espèces présentes ainsi que par l’existence de groupes (taches) de régénération.

Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique 4c-M (Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice)). Ainsi, les objectifs du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; et d’installer un dispositif pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière.

Des peuplements prévus en coupes progressives irrégulières dans le secteur du lac Bergeron ont été retenus pour le projet et un dispositif de coupe progressive irrégulière comprenant deux modalités, soit avec ou sans martelage positif, a été implanté. Les travaux de martelage et de récolte ont été réalisés ainsi que leurs suivis. Lors de la première année, le martelage et le suivi du martelage ont été réalisé, ainsi que les opérations de récoltes. Lors de la deuxième année du projet, les suivis réalisés ont permis de documenter le dispositif, l’effort de martelage et les simulations de martelage, l’efficacité et la conformité des travaux de CPI avec martelage positif et sans martelage, la rentabilité économique de la CPI et de faire la comparaison des méthodes de suivi, soit avec des placettes à rayon fixes et à rayon variable.

Il a été démontré que l’effort de martelage augmentait avec une augmentation du nombre de tiges à l’hectare et une diminution du diamètre quadratique et qu’il était possible d’estimer le nombre de tige à marteler et les volumes à récolter en réalisant des simulations de martelage et de récolte avec le logiciel ASEF. Pour évaluer la récolte, des critères et indicateurs de conformité ont été développé et analysés. En général, la conformité des travaux est similaire entre les portions avec et sans martelage positif à l’exception que moins de bois a été récolté dans la portion sans martelage. Côté rentabilité économique, il a été démontré que la productivité de l’abatteuse est similaire entre les deux traitements, qu’une proportion importante de bois de sciage et déroulage a été récoltée et que l’utilisation de placette au prisme permettrait d’économiser pour faire les suivis relativement aux placettes à rayon fixe. Suivant ces résultats, plusieurs recommandations sont proposées dans le rapport.

La prochaine phase du projet consistera à réaliser les travaux de scarifiage et à amorcer les suivis de régénération et de l’évaluation du couvert forestier résiduel. À la fin du projet, une récapitulation des efforts reliés à l’implantation des deux modalités de CPI sera réalisée afin de documenter leur faisabilité technique et économique. Ce dispositif est un exemple local de la réalisation d’une coupe progressive irrégulière au Moyen St-Mauricie pouvant servir de référence pour les décideurs régionaux.

Développement de la sylviculture du bouleau jaune en futaie irrégulière – 1re année : phase d’implantation. CERFO. Rapport 2012-09. 115 p. + 9 annexes.

La Station forestière de Duchesnay est située à proximité d’un grand centre et de différentes institutions, ce qui est un grand avantage pour la formation pratique de la foresterie tant au niveau professionnel que collégial et universitaire. En 2010, un projet sur la bonification de la stratégie d’aménagement forestier de la Station forestière de Duchesnay a été réalisé par le CERFO. Ce projet propose des pistes de solution pour améliorer à court et à long terme la possibilité forestière du territoire, dont celle du bouleau jaune. Une des pistes de solution fournies est l’exploration de différentes coupes progressives irrégulières. Le régime irrégulier a le potentiel de contribuer à incorporer davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles irrégulières tout en favorisant des essences forestières semi-tolérantes. La coupe progressive irrégulière permettrait à la fois l’établissement de la régénération et son éducation tout en contrôlant la compétition dans les peuplements de structure irrégulière. De plus, la futaie irrégulière procure, tel que les coupes jardinatoires, des avantages esthétiques constituant une préoccupation de première importance sur une station écotouristique telle que la Station forestière de Duchesnay.

Malgré les nombreux procédés de régénération utilisés à Duchesnay, le régime de la futaie irrégulière y est peu exploré. L’objectif du projet est de réaliser un dispositif expérimental pour comparer des interventions avec différentes variantes de coupe progressive irrégulière, notamment pour identifier les effets sur la composition de la régénération, la production forestière, la biodiversité et la faisabilité à une échelle opérationnelle. Pour ce faire, trois variantes de coupe progressive irrégulière ont été réalisées à Duchesnay, soit la CPI à gestion du couvert ou à régénération lente (CPI, 21 ha), la CPI à trouées agrandies (CPIT, 22 ha) et la CPI à couvert permanent (CPI CP, 23 ha).

Les modalités de martelage et d’opération de récolte ont été définies pour chacune des variantes en tenant compte de différents enjeux de biodiversité tels que les essences en raréfaction (pruche, épinette rouge), le maintien des chicots et d’arbres à valeur faunique, et le maintien d’arbres structurants. Suite à la formation des marteleurs, le martelage a été réalisé. Une méthode de vérification des travaux de martelage pour chacune des variantes de coupe progressive irrégulière est proposée. Ensuite, les travaux de récolte ont été réalisés suivant une formation. Les formations de martelage et de récolte adaptées aux différentes variantes de la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ces nouveaux traitements sylvicoles.

À l’intérieur des différentes variantes de CPI, un dispositif comprenant différentes modalités de préparation de terrain (scarifiage, débroussaillage, hauteur de coupe des HEG) a été réalisé et implanté. L’objectif de ce dispositif est de déterminer et de comparer l’efficacité de ces différentes modalités sur l’installation et la survie de la régénération de bouleau jaune et de trouver des moyens pour contrôler le hêtre en régénération.

Des recommandations en lien avec les modalités et la réalisation des travaux sont proposées, telles que l’utilisation des modalités de la CPI développées par le CERFO pour la CPI à régénération lente. Des suivis sont proposés pour les prochaines années, tels que l’inventaire après coupe et l’implantation du dispositif de suivi de la régénération.

L’exploration de nouveaux traitements et de nouvelles modalités générera de nouvelles options qui pourront servir tant à l’échelle de la Station forestière de Duchesnay qu’à l’échelle régionale et même provinciale par le biais de recommandations pour la réalisation des différentes coupes progressives irrégulières proposées dans le Guide sylvicole provincial.

Remise en production et impacts fauniques de la coupe progressive irrégulière visant à favoriser la régénération et la croissance du bouleau jaune. CERFO. Rapport 2012-04. 74 p. + 4 annexes.

Les peuplements feuillus et mixtes posent un réel défi sylvicole pour atteindre les objectifs du développement durable (maintien de l’intégrité de l’environnement, équité sociale et efficience économique). En 2008, un projet qui avait pour objectif principal d’appliquer la démarche de diagnostic pour l’aménagement du bouleau jaune a été réalisé sur 800 ha du secteur du lac de la Tête. Cette démarche a permis d’établir six prescriptions sur l’ensemble du secteur : coupes de jardinage par lisières, coupe progressive irrégulière, coupe progressive, éclaircie commerciale, coupe avec protection de la régénération et des sols et coupe avec protection de la régénération et des sols combinée à des travaux de préparation de terrain. Un scarifiage a été réalisé en 2010 sur la plus grande partie de la superficie. En plus de l’installation de la régénération, des cibles et des indicateurs de diversité faunique et floristique doivent maintenant être établis et mesurés.

L’inventaire réalisé au secteur du lac de la Tête comprenait 132 grappes qui permettaient de mesurer la densité de la régénération, le coefficient de distribution et le brout. À la dernière micro-placette de chaque grappe, le degré d’obstruction latérale était évalué. De plus, 80 transects ont permis d’effectuer les mesures de bois mort et de chicots. Tel que proposé par Bissonnette et al., 1997, les caractéristiques des habitats fauniques suivantes ont été évaluées: brout disponible (densité des essences commerciales et non commerciales), degré d’obstruction latérale, densité et surface terrière en chicots par classe de DHP et décomposition et volume en débris ligneux. L’évaluation de l’utilisation de la faune des différents habitats a été évaluée en notant les traces de brout laissées par le lièvre ou les cervidés.

Concernant la régénération, les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution en régénération de bouleau jaune est élevée dans tous les traitements ayant bénéficié d’une préparation de terrain (coupe de jardinage par lisières, CPE, CPI, ECL avec scarifiage et CPRS avec scarifiage). Les superficies non scarifiées comprennent des densités moins élevées en bouleau jaune (éclaircie non scarifiée et CPRS non scarifiée) mais le coefficient de distribution dans la CPRS non scarifiée est assez élevé. La meilleure distribution en bouleau jaune a été observée dans la CPRS combinée à une préparation de terrain et la plus faible dans l’éclaircie sans scarifiage. La densité et la distribution du sapin baumier et de l’érable rouge sont plus élevées dans le secteur non scarifié de la CPRS et dans celui de l’éclaircie. Les essences compétitrices comprennent également une proportion importante d’essences non commerciales; il est à noter que le cerisier de Pennsylvanie est plus dense sur les superficies scarifiées de la CPRS et de l’éclaircie, comparativement aux superficies non scarifiées de ces mêmes traitements. De plus, le succès de l’établissement du bouleau jaune est supérieur dans les micro-placettes localisées dans un sentier de débardage. En effet, le passage de la machinerie permet d’exposer davantage le sol minéral. Dans le même ordre d’idées, plus la proportion de la superficie de la micro-placette scarifiée est importante, plus la densité et le coefficient de distribution en bouleau jaune sont élevés.

Concernant les habitats fauniques et la présence de brout, les résultats indiquent que deux ans après les interventions et un an après le scarifiage, le degré d’obstruction latérale est faible dans tous les traitements. De plus, le seuil de 10 à 15 gros chicots à l’hectare (seuil de l’OPMV 4) ayant un DHP de 20 cm et plus est atteint dans les traitements de coupe de jardinage par lisières (23 gros chicots/ha), CPE (14 gros chicots/ha) et CPI (12 gros chicots/ha). Dans l’éclaircie, on observe 7 gros chicots/ha. Le volume en gros débris ligneux excède 5 m3 /ha (seuil de l’OPMV 4) dans tous les traitements. Enfin, les traces de brout en 2011 sont marginales. Ceci s’explique probablement en partie par le fait que les semis ont pour le moment une seule saison de croissance et sont donc encore très petits. À cette hauteur, ils ne dépassent pas le couvert nival. Les suivis des prochaines années permettront de mieux évaluer ces aspects.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 3e année. CERFO. Rapport 2012-05. 54 p.

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Pour étudier ces phénomènes, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération de l’érable à sucre au détriment du hêtre.

Lors de la première année du projet, une démarche de prescription sylvicole complète, utilisant l’approche de prescription par diagnostic sylvicole, a été utilisée pour élaborer une prescription de coupe progressive irrégulière adaptée à l’érable à sucre. Lors de la 2e année du projet, un échantillonnage des sols, un inventaire de régénération avant récolte et scarifiage, des travaux de martelage et de récolte ont été réalisés. Lors de la 3e année du projet, des travaux de scarifiage et de chaulage aérien ont été réalisés pour compléter la liste des traitements prévus par le dispositif expérimental. Ces travaux ont été accompagnés de vérification de la qualité des travaux et d’un inventaire de régénération une saison de croissance après les travaux de récolte et de scarifiage.

Le scarifiage effectué au moyen d’une pelle mécanique a été justifié par la pente élevée et la difficulté de circuler entre les arbres résiduels. La préparation du lit de germination a consisté à effectuer des poquets simples en brisant légèrement la litière et en mélangeant le sol organique et minéral sans surexposer le sol minéral. Les résultats indiquent que le traitement de scarifiage effectué au lac des Lys a respecté la stratégie appliquée dans l’UAF 31-51 pour ce type de peuplement. Dans l’ensemble, une moyenne de 326 poquets/hectare a été crée.

Les résultats de régénération indiquent que malgré la faible quantité de hêtre sur pied dans la strate de bois mature, sa présence dans le sous-couvert, souvent aussi bien implantée que celle de l’érable à sucre, confirme la présence de la problématique et de son augmentation possible dans le temps.

Pour le chaulage aérien, le rapport fait état de plusieurs recommandations et dresse le bilan des différentes étapes quant à sa mise en œuvre opérationnelle. L’épandage aérien peut constituer une alternative à l’épandage terrestre et une option sylvicole intéressante pour les terrains montagneux et rugueux avec accessibilité restreinte.

Ce projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Le dispositif permettra d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage, de la coupe progressive irrégulière et de la préparation de terrain à une échelle opérationnelle.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la Direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Implantation d’un dispositif de comparaison de traitements pour optimiser la fonction de régénération dans les érablières envahies par le hêtre – 2e année. CERFO et MRNF. Rapport 2012-02. 73 pages + 5 annexes

Le dépérissement des érablières du Québec et l’envahissement du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh) dans les forêts feuillues sont deux phénomènes qui ont été documentés par plusieurs auteurs au cours des dernières années. Il existe plusieurs causes potentielles pour expliquer ces phénomènes et plusieurs d’entre elles peuvent interagir et amplifier le problème.

Dans la région de Portneuf, un dispositif expérimental à l’échelle opérationnelle a été mis en place dans le secteur du lac des Lys pour évaluer l’impact de différentes modalités de remise en production visant à favoriser la croissance et la régénération d’érable à sucre au détriment du hêtre. Des travaux de martelage, de récolte et de vérification de ces travaux ont été réalisés pour étudier les modalités de préparation de terrain et de régénération naturelle suite à une intervention de coupe progressive irrégulière. Associés à ces travaux, un échantillonnage des sols et un inventaire de bois sur pied et de régénération avant traitement ont été réalisés.

Les travaux de coupe progressive irrégulière effectués à l’automne 2010 ont permis de maintenir un maximum d’érables à sucre dans le peuplement tout en diminuant de moitié la proportion de hêtres. Les analyses de sol ont confirmé qu’il y avait une carence en calcium dans le secteur à l’étude. Malgré la faible quantité de hêtre sur pied dans la strate de bois mature, sa présence dans le sous-couvert, souvent aussi bien implantée que celle de l’érable à sucre, confirme la présence de la problématique et de son augmentation possible dans le temps.

Une méthode de vérification des travaux de martelage et de récolte est proposée pour effectuer les suivis de qualité. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les travaux de martelage et de récolte réalisés au lac des Lys ont respecté la prescription de coupe progressive irrégulière. Les formations de martelage et de récolte adaptée à la coupe progressive irrégulière, l’approche proactive des marteleurs et des vérificateurs et le suivi en temps réel des travaux sont identifiés comme étant des éléments clés dans la réussite de ce nouveau traitement sylvicole.

Ce projet permettra d’explorer diverses modalités de traitements pour assurer le contrôle de la présence du hêtre, l’augmentation de celle de l’érable à sucre et, le cas échéant, de celle du bouleau jaune. Le dispositif permettra d’explorer des solutions préventives en vérifiant les effets du chaulage, de la coupe progressive irrégulière et de la préparation de terrain à une échelle opérationnelle.

Le projet profite d’une collaboration des plus stimulantes entre deux équipes de recherche complémentaires, soit celle de l’équipe de recherche sur les écosystèmes et l’environnement de la direction de la recherche forestière (DRF) et celle de l’équipe de sylviculture et d’aménagement forestier durable du CERFO. Il s’agit également d’un complément au réseau de dispositifs des deux organismes et d’un exemple local d’intensification de la pratique sylvicole pour une chaîne de production de bois de haute valeur.

Implantation d’un dispositif de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage au secteur Bergeron – 1ère année. CERFO. Rapport 2012-03. 47 p. + 7 annexes.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à des interventions répétées, parfois abusives, et des perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. L’utilisation de coupes progressives irrégulières dans ce type de peuplement semble une avenue intéressante. Elle semble particulièrement attrayante pour la sylviculture d’espèces à tolérance, à longévité ou à régénération différentes. Contrairement à la coupe progressive uniforme et à la coupe progressive par trouées, la coupe progressive irrégulière (CPI) fait appel à une plus grande diversité d’interventions où les arbres sont récoltés de façon irrégulière dans l’espace et dans le temps lors des interventions de régénération, pour diversifier au maximum les conditions d’installation et de développement de la régénération, selon le potentiel déjà en place. L’irrégularité des objectifs de coupe est dictée par les conditions de station, par la densité du peuplement, les espèces en place ainsi que par l’existence de groupes (taches) de régénération.

Le but du projet est d’expérimenter et de comparer la réalisation de la coupe progressive irrégulière avec et sans martelage dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice). Ainsi, les objectifs du projet sont d’établir les modalités de martelage pour optimiser l’utilisation de la coupe progressive irrégulière; d’évaluer, à l’aide de critères et indicateurs, l’efficacité de la coupe progressive irrégulière réalisée avec et sans martelage; d’installer des dispositifs pour suivre les effets réels des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière.

Des peuplements prévus en coupes progressives irrégulières dans le secteur du lac Bergeron ont été retenus pour le projet. Ainsi, un dispositif de coupe progressive irrégulière comprenant 11 blocs et deux modalités de CPI par bloc, soit avec ou sans martelage, a été implanté. Le martelage a été réalisé et évalué avec un réseau de 72 placettes à rayon fixe. Le martelage et les opérations de récolte ont été réalisés suivant une formation et un accompagnement du CERFO et des contremaîtres de Rémabec. Certaines notions de classement des tiges, telles que les classes sylvicoles, sont à revoir pour réaliser le suivi et les inventaires. Les suivis des opérations, du scarifiage et de la régénération sont prévus les 2e et 3e années.

Ce rapport pour la première année donne un sommaire des activités réalisées sans toutefois être exhaustif dans la présentation des résultats et des discussions. Le rapport de la deuxième année comportera des analyses avancées permettant de répondre aux différentes hypothèses du projet.

Développement et mise en oeuvre d’une stratégie sylvicole permettant de lutter contre l’enfeuillement dans la région de Lanaudière – 1re année. CERFO. Rapport 2012-01. 230 p. + 1 annexe

Ce rapport fait état de l’avancement du projet à l’année 1. Une stratégie permettant de lutter contre l’enfeuillement dans la région de Lanaudière a été développée. Elle est basée sur l’autécologie des espèces désirées et non désirées et leur présence selon les différents types écologiques observés dans la forêt lanaudoise. La stratégie proposée se base sur le pourcentage de couvert, la proportion de peuplier, de bouleau blanc et d’érable rouge dans le peuplement et les types écologiques. Des familles de traitements sont proposées pour les différents régimes sylvicoles.

Le secteur Conscrit a été sélectionné pour la mise en place d’un essai sylvicole. Une photo-interprétation fine a permis de caractériser les peuplements du secteur. Les peuplements ont ensuite été regroupés selon leurs caractéristiques cartographiques et la stratégie proposée. Un diagnostic sylvicole a été réalisé pour chaque groupe. Une validation terrain a permis de valider les prescriptions issues des diagnostics et une synthèse a été réalisée à l’échelle du chantier.

La coupe progressive irrégulière en réponse à plusieurs enjeux de biodiversité. CERFO. Technote 2011-01.

Avec la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique, il devient important de bonifier le coffre à outils traditionnel du sylviculteur, afin qu’il puisse répondre adéquatement aux enjeux écologiques identifiés régionalement. On pense notamment à la restauration d’espèces en régression, au maintien des attributs de vieilles forêts ou encore au maintien d’un certain niveau de complexité dans la structure des peuplements après intervention. Le CERFO, dans le cadre de plusieurs de ses essais et expérimentations, a fait la démonstration que la coupe progressive irrégulière (CPI) présente une flexibilité d’application qui permet justement de répondre à plusieurs de ces enjeux et est véritablement une sylviculture proche de la nature.

La coupe progressive irrégulière : pour une mise en oeuvre opérationnelle. CERFO. Technote 2011-02.

Actuellement, la coupe de jardinage telle que pratiquée au Québec, reposant essentiellement sur le prélèvement des tiges moribondes, est le principal traitement de coupe partielle réalisé en forêt mixte et feuillue. Cette approche permet certes une amélioration à court terme du peuplement, mais ne cherche pas à optimiser les conditions de croissance des tiges résiduelles ni la régénération en essences désirées.

Depuis quelques années, de nouvelles approches sylvicoles en futaie irrégulière, inspirées des pratiques européennes, font l’objet d’expérimentations au Québec et la coupe progressive irrégulière (CPI) est une avenue prometteuse. Dans ce contexte, le CERFO s’est intéressé à définir des modalités de la CPI qui sont optimales pour assurer l’installation de la régénération et la croissance des tiges résiduelles ainsi que la façon de traduire ces modalités en instructions de travail, facilement réalisables sur le terrain.

Suivi des indicateurs de biodiversité et de chablis à la suite d’une coupe progressive irrégulière pour répondre à l’OPMV4 – Cas d’une sapinière à épinettes de la Gaspésie située dans l’UAF 111-51. CERFO. Rapport 2011-22. 54 pages + 6 a

En 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, Bois d’œuvre Cedrico inc. en collaboration avec le CERFO et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, a élaboré un projet pilote visant à mettre en application, dans l’UAF 111-51, des pratiques sylvicoles adaptées dans le cadre de l’OPMV 4, soit le maintien en permanence d’une quantité de forêts mûres et surannées. Dans un secteur de 88 ha, composé d’une sapinière à épinettes, 67,4 ha ont été traités en coupe progressive irrégulière en plein utilisant un procédé de bois tronçonné directement sur le parterre de coupe basé sur des espacement variable selon les espèces et les diamètres en présence. L’application de ce traitement visait à laisser un couvert forestier marchand après intervention autour de 40 %, plus de 10 à 15 gros chicots, plus de 5 à 10 ti/ha d’arbres à valeur faunique, plus de 5 m³/ha de débris ligneux et le maintien d’un certain degré de complexité au niveau de la structure horizontale du peuplement.

En 2011, un dispositif expérimental, composé de 5 blocs, a été stratifié selon le groupement d’essences, l’âge et le traitement. Un réseau de 61 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution de la structure et la vulnérabilité aux chablis suite à l’ouverture du couvert. Un portrait du bois sur pied avant et après coupe a été élaboré. En complément, un réseau de 28 virées continues linéaires a été établi pour évaluer les attributs de vieilles forêts tels que la quantité de chicots, les débris ligneux et les arbres à valeur faunique.

La coupe progressive irrégulière en plein a permis de dépasser les objectifs d’attributs de vieilles forêts définis dans l’OPMV4, soit 28 ti/ha de gros arbres morts (45 dans le témoin, différence non significative), plus de 14 ti/ha de très grosses tiges à valeur faunique et plus de 46 m³/ha de débris ligneux (témoin à 40). La structure horizontale des peuplements avant CPI est conservée suite à la coupe. La surface terrière totale de 33,1 m2 /ha avant la coupe est passée à 18,1 m2 /ha après intervention (résiduel de 55% de la surface terrière initiale). Quant au couvert résiduel exprimé en pourcentage de recouvrement directement mesuré à partir de la photo après coupe, il atteint directement la cible prévue, soit 40 %. Lorsque la densité de tiges résiduelles est directement mise à profit avec les diagrammes de densité et les observations de la photo-interprétation fine avant traitement, on obtient un pourcentage de recouvrement de l’ordre de 35 %. Le recouvrement résiduel se situe donc entre 35 et 40 %.

Pour le chablis, 25 ti/ha d’arbres encore vivants sont renversés après traitement alors que le témoin en présente seulement 2 ti/ha. En combinant les arbres vivants et morts, un volume équivalent de chablis est observé entre les peuplements traité en CPI et le témoin. En général, les différences observées entre les peuplements traités et les témoins sont faibles; le sapin a été l’essence la plus affectée par le chablis.

Une présence équivalente de chicots avec cavités est observée entre la CPI (11 %) et le témoin (5 %). Pour les nids d’oiseaux, une équivalence est également observée (CPI 1 % et témoin 4 %). Les espèces n’ont pas été distinguées.

Plusieurs recommandations sont proposées, dont l’implantation de la CPI en plein dans les sapinières à épinette noire de la Gaspésie, la nécessité de formation des opérateurs et le suivi du dispositif.

Évaluation des effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : installation du dispositif de suivi du bois sur pied. CERFO. Rapport 2011-21. 53 pages + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes, comme le bouleau jaune (BOJ) et le chêne rouge (CHR), s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Ainsi, en 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et Tembec inc., a réalisé un projet dans le secteur du Petit lac Caugnawana, localisé dans l’UAF 81-51, visant à améliorer le processus de prescription sylvicole par l’utilisation de la photo-interprétation fine et d’une démarche diagnostique argumentée, dans le but d’élaborer des prescriptions sylvicoles adaptées à l’écologie des essences. Lors de cette première phase, trois types de coupe ont été prescrites afin de tenter de restaurer ou d’installer une régénération adéquate en BOJ ou en CHR, soit : des coupes progressives irrégulières en plein, par trouées et par lisières. Les interventions prescrites ont été réalisées au printemps 2010. Ces types d’intervention étant de plus en plus fréquemment prescrites dans le cadre de traitements alternatifs, il est essentiel d’évaluer leurs effets et de mesurer si les interventions permettent d’atteindre les objectifs visés. Le projet proposé vise à acquérir des connaissances sur l’effet de la CPI en plein sur les tiges résiduelles.

En 2011, un dispositif expérimental a été établi pour réaliser le suivi du bois sur pied, en plus de réaliser des indicateurs de performance de la CPI, tels que le maintien d’une structure diversifiée, d’attributs de biodiversité et d’un couvert résiduel cible. Le dispositif, qui a une superficie de 121 ha, a été stratifié en considérant le traitement (CPI vs témoin) et les groupements d’essences (ESBJ, BJES, CHR). Un réseau de 60 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution du bois sur pied. Ce réseau de placettes permanentes a également servi à tracer le portrait du bois sur pied avant et après coupe.

Les analyses ont révélé que les différences significatives se trouvaient surtout au niveau de la composition en essences des groupes, différences correspondant aux appellations cartographiques. La principale différence entre la CPI et le témoin est la proportion plus grande de tiges libres de croître, avec plus de faces de cimes dégagées que le témoin, indiquant que la CPI a permis de libérer des tiges.

Les objectifs de la CPI ont été atteints puisque la coupe réalisée a permis de s’adapter aux conditions de peuplements rencontrées en créant des conditions propices pour l’établissement d’une régénération en essences désirées (maintien d’un couvert résiduel et scarifiage des sols), et en libérant et dégageant des tiges d’avenir pour favoriser leur croissance future. Ce dispositif permettra de documenter la croissance des tiges résiduelles suivant une CPI et devra être suivi aux cinq ans.

La coupe progressive irrégulière : pour une mise en oeuvre opérationnelle

Actuellement, la coupe de jardinage telle que pratiquée au Québec, reposant essentiellement sur le prélèvement des tiges moribondes, est le principal traitement de coupe partielle réalisé en forêt mixte et feuillue. Cette approche permet certes une amélioration à court terme du peuplement, mais ne cherche pas à optimiser les conditions de croissance des tiges résiduelles ni la régénération en essences désirées.

Article paru dans le Monde forestier du mois de juin 2011

Essai de coupe progressive irrégulière dans un peuplement mixte de la sapinière à bouleau jaune (Dispositif du Lac Turcotte, La Tuque) – Suivi de la régénération. CERFO. Rapport 2010-29. 37 p. + 4 annexes.

Un essai visant à comparer deux types de coupes progressives irrégulières et la coupe sélective mixte de résineux à bouleau du Manuel d’aménagement forestier (MRNFP 2004) à un témoin a été établi en 2007-2008. Le projet vise à optimiser le rendement forestier par la mise en application du procédé de régénération par la coupe progressive irrégulière dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice) afin de favoriser l’épinette rouge (Picea rubens [Sarg.]) et le bouleau jaune (Betula alleghaniensis [Britton]).

Un inventaire un an après intervention de préparation de terrain a été réalisé à l’automne 2009 pour mesurer la régénération. Le dispositif de recherche permettra d’assurer le suivi de l’évolution de la régénération dans le temps et de comparer entre eux les différents traitements sylvicoles.

Les résultats démontrent que les travaux de préparation de terrain ont permis d’augmenter la présence du bouleau jaune. Les coupes progressives irrégulières se sont avérées être les plus efficaces pour régénérer cette essence avec une présence de plus de 12 500 tiges par hectare dans 55 % et plus des placettes de 4 m2 . La coupe progressive offre les conditions climatiques et la luminosité optimale pour le bouleau jaune (van der Kelen et Lessard 2004). Le bouleau jaune s’est installé de préférence sur les sites où le sol avait été perturbé.

Les différentes interventions sylvicoles n’ont pas permis l’installation de l’épinette rouge de façon satisfaisante pour l’instant. Il faut noter que le coefficient de distribution des semis d’épinette rouge dans les témoins n’est que de 7 % en moyenne. La susceptibilité élevée de l’épinette rouge à la sécheresse des couches superficielles du sol est une des hypothèses pour expliquer l’insuccès des différents traitements à régénérer cette essence. Il peut y avoir un délai dans l’installation de cette essence et des suivis seront nécessaires pour voir l’évolution de l’installation de l’épinette rouge.

À moyen terme, il faudra vérifier la survie de la régénération en essences désirées. Ce suivi permettra de déterminer la pertinence d’effectuer des travaux de contrôle de la végétation compétitrice. Il sera également très important de suivre l’évolution de la régénération par rapport au broutage du chevreuil et trouver des solutions si celui-ci devient problématique.

Essai de coupe progressive irrégulière dans un peuplement mixte de la sapinière à bouleau jaune (Dispositif du lac Turcotte, La Tuque) – Suivi après intervention. CERFO. Rapport 2010-13. 70 p.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à des interventions répétées, parfois abusives, et des perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition, la qualité et le niveau de maturité sont variables. Dans les peuplements mixtes à résineux et feuillus intolérants ou semi-tolérants, l’application des modèles traditionnels de récolte présente plusieurs difficultés. D’une part, les CPRS favorisent l’arrivée hâtive de la compétition sur les stations riches et par le fait même, retardent l’implantation ou la croissance des essences désirées en régénération, notamment en bouleau jaune et épinette. D’autre part, le jardinage par pied d’arbre n’apparaît pas comme la panacée quant aux exigences écologiques des espèces concernées.

Appartenant au régime de la futaie irrégulière, la coupe progressive irrégulière est un ensemble d’interventions qui constituent un compromis entre les coupes totales et progressives classiques et les coupes jardinatoires afin d’assurer la régénération de façon non homogène. Bien que connue et pratiquée depuis plus d’un siècle par les forestiers européens (femelschlag en Suisse, régénération lente par trouées en France, irregular shelterwood cutting en Angleterre), les modalités d’intervention tenant compte de la réalité écologique et opérationnelle québécoise demeurent à développer.

Le projet vise à optimiser le rendement forestier par la mise en application du procédé de régénération par la coupe progressive irrégulière dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes-Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice) afin de favoriser l’épinette rouge et le bouleau jaune. Plus spécifiquement, le projet vise à identifier les caractéristiques des peuplements qui se prêtent le mieux à la coupe progressive irrégulière, à déterminer les modalités d’intervention (pied d’arbre ou trouées) les mieux adaptées, à déterminer la méthode de planification des interventions (martelage, consignes aux opérateurs et positionnement des trouées), à installer un dispositif de suivi des effets réels (régénération et bois sur pied) des traitements, et à diffuser les résultats aux partenaires et différents paliers décisionnels de l’industrie et du MRNF.

Dans les secteurs d’intervention du Lac Turcotte, un dispositif de comparaison de traitements a été implanté sur une superficie de 183 ha. La coupe progressive irrégulière uniforme est comparée à la coupe progressive irrégulière par trouées et à un témoin sans intervention. La coupe progressive irrégulière uniforme a permis aux marteleurs d’acquérir une nouvelle expérience par la réalisation d’un martelage positif. Cette approche est appréciée des marteleurs car elle leur permet de visualiser la forêt selon la perspective du peuplement résiduel. Dans le cas de la coupe progressive irrégulière par trouées, une méthode originale de points de repère et de localisation des trouées en fonction de l’état du peuplement a été appliquée avec succès.

Les prochaines étapes viseront à documenter le suivi des interventions et de la régénération. Elles permettront de faire des recommandations quant à la mise en application des traitements à une plus grande échelle.

La CPI dans le Bas-St-Laurent : Un exemple de formation sur mesure vers une échelle d’intervention opérationnelle

Afin de maintenir en permanence sur le parterre de coupe, une quantité de forêts mûres et surannées déterminée en fonction de l’écologie régionale (objectif de protection et de mise en valeur des ressources du milieu forestier (OPMV)4), Bois d’oeuvre Cédrico et le Centre de transfert de technologie en foresterie (CERFO) ont développé une approche novatrice de pratiques sylvicoles adaptées. Il s’agit, entre autres, d’adapter les modalités des coupes progressives irrégulières, dans des peuplements mixtes, ciblés pour leur potentiel à présenter des attributs de vieilles forêts.

Article paru dans le Monde forestier du mois de décembre 2009

Essai de coupe progressive irrégulière dans un peuplement mixte de la sapinière à bouleau jaune (La Tuque). CERFO. Rapport 2009-12. 42 p.

La structure actuelle de certaines forêts mélangées au Québec est très particulière. Celle-ci s’est développée suite à des interventions répétées, parfois abusives, et des perturbations naturelles. Elle est souvent constituée de groupes d’arbres dont la composition et la qualité sont variables ainsi que le niveau de maturité. Dans les peuplements mixtes à résineux et feuillus intolérants ou semi-tolérants, l’application des modèles traditionnels de récolte présente plusieurs difficultés. D’une part, les CPRS favorisent l’arrivée hâtive de la compétition sur les stations riches et par le fait même, retardent l’implantation ou la croissance des essences désirées en régénération, notamment en bouleau jaune et épinette. D’autre part, le jardinage par pied d’arbres n’apparaît pas comme la panacée quant aux exigences écologiques des espèces concernées.

Appartenant au régime de la futaie irrégulière, la coupe progressive irrégulière est un ensemble d’interventions qui constituent un compromis entre les coupes totales et progressives classiques et les coupes jardinatoires afin d’assurer la régénération de façon non homogène. Bien que connue et pratiquée depuis plus d’un siècle par les forestiers européens (femelschlag en Suisse, régénération lente par trouées en France, irregular shelterwood cutting en Angleterre), les modalités d’intervention avec la réalité écologique et opérationnelle québécoise demeurent à développer.

Le projet vise à optimiser le rendement forestier par la mise en application du procédé de régénération par la coupe progressive irrégulière dans des peuplements mixtes de structure irrégulière de la région écologique (4c-M) des Hautes Collines du Lac Édouard (Moyen St-Maurice) afin de favoriser l’épinette rouge et le bouleau jaune. Plus spécifiquement, le projet vise à identifier les caractéristiques des peuplements qui se prêtent le mieux à la coupe progressive irrégulière, à déterminer les modalités d’intervention (pied d’arbre ou trouées) les mieux adaptées, à déterminer la méthode de planification des interventions (martelage, consignes aux opérateurs et positionnement des trouées), à installer un dispositif de suivi des effets réels (régénération et bois sur pied) des traitements, et à diffuser les résultats aux partenaires et différents paliers décisionnels de l’industrie et du MRNF.

Dans les secteurs d’intervention du Lac Turcotte, un dispositif de comparaison de traitements a été implanté sur une superficie de 183 ha. La coupe progressive irrégulière uniforme est comparée à la coupe progressive irrégulière par trouées et à un témoin sans intervention. La coupe progressive irrégulière uniforme a permis aux marteleurs d’acquérir une nouvelle expérience par la réalisation d’un martelage positif. Cette approche est appréciée des marteleurs en leur permettant de visualiser la forêt selon la perspective du peuplement résiduel. Dans le cas de la coupe progressive irrégulière par trouées, une méthode originale de point de repère et de localisation des trouées en fonction de l’état du peuplement a été appliquée avec succès.

Les prochaines étapes viseront à documenter le suivi des interventions et de la régénération. Elles permettront de faire des recommandations quant à la mise en application à une plus grande échelle.

Régénération par coupe progressive irrégulière-Volet 1, suivi 1 an. CERFO. Rapport 2008-03. 38 p. + 4 annexes.

En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupes progressives irrégulières ont été expérimentés à l’automne 2006 : la coupe progressive irrégulière en plein ou par pied d’arbre et la coupe progressive irrégulière par trouées. Une préparation de terrain a suivi immédiatement les opérations de coupe pour profiter de l’excellente période semencière. À l’automne 2007, un suivi a été effectué pour documenter l’implantation de la régénération après 1 an dans les différents traitements.

Ces deux traitements aux modalités d’interventions différentes ont démontré leur efficacité pour établir une nouvelle cohorte de bouleau jaune post-traitement. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux types de coupe sur l’établissement du bouleau jaune et de l’épinette blanche. L’épinette blanche, bien que moins abondante que le bouleau jaune suite aux traitements, doit bénéficier d’une préparation de terrain pour la maintenir dans la dynamique du peuplement.

La préparation de terrain, combinée aux opérations de coupe, a été efficace pour éradiquer les feuillus non commerciaux, en particulier l’érable à épis. Cependant, ces opérations se sont avérées peu efficaces pour supprimer les feuillus non commerciaux de moins de 1,6 m.

Régénération par coupe progressive irrégulière – Volet 1. CERFO. Rapport 2007-03. 63 p. + 17 annexes.

Tel que mentionné par le comité du Manuel d’aménagement forestier (MRNFP, 2004), le défi de la biodiversité repose sur la nécessité de développer et de mettre en œuvre des approches sylvicoles plus diversifiées qui permettront de reproduire des peuplements et des paysages forestiers qui incorporent davantage toute la complexité et l’irrégularité des forêts naturelles. Parmi les principaux axes de diversification qui devraient guider le travail des sylviculteurs québécois pour répondre adéquatement aux enjeux de la biodiversité, on distingue trois grands régimes sylvicoles visant à reproduire les peuplements à structure régulière, inéquienne et irrégulière. Pour les peuplements à structure irrégulière, on retrouve la famille de la coupe avec protection des petites tiges marchandes et la famille de la coupe progressive irrégulière.

En Gaspésie, plus précisément dans la Baie-des-Chaleurs, la régénération en bouleau jaune s’avère difficile. Pour pallier à ce problème, et surtout pour maintenir les réalités écologiques des forêts, deux types de coupes progressives irrégulières ont été expérimentés : la coupe progressive irrégulière en plein ou par pied d’arbre et la coupe progressive irrégulière par trouées.

Ces deux traitements aux modalités d’interventions différentes affectent tout aussi différemment la structure et la composition du peuplement post-traitement. Suite aux travaux, il fût constaté que chacun des traitements expérimentés répond à des objectifs différents tout en maintenant ou en accentuant une structure irrégulière. La coupe progressive irrégulière a permis de libérer une quantité de bois d’œuvre beaucoup plus intéressante qu’une coupe de jardinage. La CPI en plein a généré plus de résineux et de feuillus pâte que la CPI par trouées, tout en récoltant un volume de bois de feuillus sciage comparable.