Développement des stratégies d’aménagement et des scénarios sylvicoles (Phase 1) – Projet TEMBEC-Témiscamingue

Ce projet vise à aider Tembec dans sa recherche de rentabilité, en réduisant ses coûts d’approvisionnement sur terres publiques afin de remettre en production l’usine de Béarn et de consolider à l’échelle économique le complexe des usines de transformation au Témiscamingue. Les scénarios développés doivent permettre à Tembec de réduire de 10 $/m3 le coût de ses approvisionnements à court, moyen et long terme et de présenter des alternatives forestières et les arguments nécessaires pour l’appuyer dans sa négociation avec le MRNF. L’étude a pour objectif de développer des scénarios d’approvisionnement appuyés sur une planification rigoureuse pour les 10 à 15 prochaines années.

La phase 1 du projet vise essentiellement à développer de nouvelles stratégies d’aménagement et des scénarios sylvicoles dans un contexte de gestion de la forêt par chantier. Cette notion est très importante pour développer les différents scénarios d’aménagement forestier et a été développée avec l’accord et la participation du MRNF, région 08.

Le présent rapport commence par une synthèse des objectifs et stratégies d’aménagement des UAF 081-51 et 081-52 ainsi que par une synthèse de l’information écologique régionale (potentiel relatif, contraintes de traficabilité et fragilité). Les grands types de scénarios d’aménagement retenus sont ensuite décrits, scénarios constitués pour générer des options pour l’optimisation. L’une des principales innovations de ce projet, un type particulier de logigramme décisionnel pour les choix de régimes sylvicoles et de traitements, basé sur les appellations est ensuite décrit en détails. Le choix et le design de chantiers pour les simulations suit, comprenant notamment une discussion sur l’aggrégation de polygones dans un chantier. Enfin une discussion contenant une série de recommandations est proposée.

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Développement d’un indice de suivi de l’état des écosystèmes riverains (ISÉÉR) dans le Québec méridional – État des connaissances

Dans le monde, les zones riveraines, au sens large, font partie des environnements qui subissent le plus fortement le stress des activités anthropiques (Fernandes et al., 2011; Garófano-Gómez et al., 2013; Richardson et al., 2007, You et al., 2015), dont l’expansion urbaine et agricole (Arroyo et al., 2010), la déforestation (Miserendino et al., 2011; Sirombra et Mesa, 2012; Tompalski et al., 2017), la construction de barrages (Benjankar et al., 2016; Richardson et al., 2007) sans compter qu’elles sont également victimes de l’invasion croissante d’espèces exotiques envahissantes (Castro-Lopez et al., 2019; Gonzalez de Tanago et Garcia de Jalon, 2011; Johansen et al., 2010 b; Macfarlane et al., 2016; Richardson et al., 2007). Étant donné le rôle majeur de ces zones riveraines dans l’apport de multiples fonctions écologiques, dont un support en biodiversité (Betz et al., 2018; de Sosa et al., 2018 b; Dufour et al., 2019; Feld et al., 2018; González et al., 2017; Michez et al., 2013; Salo et Theobald, 2016; Tompalski et al., 2017) et une préservation de la qualité de l’eau (Saint-Jacques et Richard, 1998), il est primordial d’évaluer leur état actuel afin d’appliquer des actions concrètes de surveillance, de préservation, voire de réhabilitation et d’en faire le suivi (Décamps et al., 2004; González et al., 2017; Johansen et al., 2010 a et b; Riedler et al., 2015; Santolini et al., 2015; Macfarlane et al., 2016; Michez et al., 2013).

Les fonctions écologiques, telles que la captation des sédiments ou la régulation des crues, remplies par les zones riveraines et les services associés, dont l’homme bénéficie, représentent une valeur monétaire mesurable non négligeable (Biron et al., 2013; Daigneault et al., 2017; de Groot et al., 2010; Fu et al., 2016; Trenholm et al., 2013). En outre, les dégradations anthropiques des zones riveraines affectent ces fonctions écologiques, dont le maintien de la biodiversité (Bryce et al., 2002; Wang et al., 2008) et de la qualité de l’eau (Saint-Jacques et Richard, 1998; Tormos et al., 2011; Zhang et al., 2018). Dans une moindre mesure, les grands animaux (orignaux, chevreuils, vaches en pâturage, etc.), peuvent également modifier la structure des zones riveraines et par conséquent, leurs capacités à fournir certaines fonctions écologiques (Naiman et Rogers, 2006).

Face aux changements climatiques qui influencent la fréquence et la gravité des inondations, la préoccupation de préservation des zones riveraines croit à travers le monde (Dufour et al., 2019). C’est dans cette optique générale de surveillance, dans un but de conservation et de réhabilitation que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques (MELCC) a mandaté le Centre d’Enseignement et de Recherche en Foresterie de Sainte-Foy (CERFO) pour concevoir un « outil géomatique pour le calcul d’un indice de suivi de l’état de l’écosystème riverain (ISÉÉR) applicable au territoire du Québec méridional ». En effet, suite à l’adoption du projet de loi sur les milieux humides et hydriques (Assemblée nationale, 2017), les municipalités régionales de comté devront se doter d’outils de suivi simples et efficaces, tels que l’ISÉÉR.

La présente revue de littérature couvre les définitions générales des écosystèmes riverains et des bandes riveraines des points de vue politique et écologique dans un objectif de suivi des écosystèmes riverains. Les fonctions écologiques liées à la biodiversité et celles qui influencent directement la qualité de l’eau seront également abordées. Les indicateurs, métriques et indices existants concernant ces deux aspects seront ensuite passés en revue. Enfin, le système de classification écologique des cours d’eau sera présenté succintement.

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Québec, ville de bois

Depuis la création du comptoir de Québec en 1608, l’essor économique et le développement de la ville sont intimement liés au bois et à la foresterie. Voici brièvement six époques de cette histoire marquante.

Article paru dans le Soleil dans le cahier spécial du Mois de l’arbre et des forêts du mois de mai 2013.

Développement d’un nouveau procédé et d’un outil d’aide à la décision pour la planification opérationnelle – Rapport final

Bois d’œuvre Cédrico opère actuellement dans un contexte difficile : la crise des marchés, la baisse de possibilité forestière, les pressions sociales, les lois et règlements, les enjeux de biodiversité, les imprécisions cartographiques, les pratiques sylvicoles adaptées à développer afin de répondre aux objectifs de maintien de certaines caractéristiques des forêts mûres et surannées (OPMV 4) et l’absence d’outil d’aide à la décision pour la production des prescriptions sylvicoles qui se réalise manuellement. Ceci a pour conséquence que la planification des plans annuels (prescription et analyse) devient de plus en plus complexe et coûteuse pour l’industrie. En fait, le processus de planification est la base de tout processus de gestion et surtout un incontournable dans un objectif de réduction des coûts. L’amélioration de l’ensemble du processus d’approvisionnement dépend de la qualité des plans produits. Une planification optimale implique que les informations disponibles soient de qualité et que les outils utilisés pour produire l’analyse et les prescriptions sylvicoles au plan annuel soient efficaces et à la fine pointe de la connaissance forestière. Des imprécisions dans le plan annuel amènent des modifications de plan, créant des délais administratifs et des reprises de travaux lors de l’exécution (rubannage, martelage) qui se traduisent par des augmentations de coûts dans le processus d’approvisionnement des usines.

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Développement de stratégies d’approvisionnement au Témiscamingue (Phase 2) – Rapport final

La planification des approvisionnements est l’un des enjeux les plus importants actuellement pour les communautés du Témiscamingue. Celle-ci influence directement le coût des approvisionnements en bois, a une répercussion sur l’ensemble des autres usagers de la forêt en plus d’influencer le portrait écologique du territoire à long terme. Ce projet a permis de développer de nouvelles approches de planification basées sur une réingénierie de la sylviculture et des opérations forestières afin d’améliorer l’ensemble des aspects du développement durable du territoire en plus d’offrir à Tembec des solutions afin de réduire son coût d’approvisionnement. Le projet démontre les améliorations potentielles suivantes :

· Le coût de récolte peu être réduit de 3,26 $/m3 ;

· Le nombre de kilomètres de chemins à entretenir par année passe de 1256 km pour le scénario 1 à 317 km pour le scénario 3;

· Le coût d’entretien de chemins diminue de 3,05 $/m3 dans le scénario 3;

· Le fait de concentrer les aires de récolte à l’intérieur des chantiers et de revoir le modèle de répartition spatiale des coupes réduit le coût de construction de chemins de 1,79 $/m3 dans le scénario 3;

· Le coût de martelage diminue de 1,44 $/m3 dans le scénario 3. Ce résultat provient du comité de simplification MRNF-Tembec.

Le résultat cumulatif pour ces postes de coûts est de 9,51 $/m3 . Il est possible de réduire davantage le coût des approvisionnements en réalisant des opérations de mise en copeaux en forêt afin d’obtenir une réduction d’environ 12 $/m3 .

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Québec, ville de bois. CERFO et SHFQ. 77 p.

Depuis la création du comptoir de Québec en 1608, l’essor économique et le développement de la ville sont intimement liés au bois et à la foresterie. Que ce soit au quotidien pour des besoins domestiques ou à des fins commerciales, le bois participe activement à la construction de la ville, à son économie et à l’édification de son imaginaire collectif. En fait, l’économie du bois a imprégné le développement urbain de Québec, laissant de magnifiques parcs, le souvenir des luxueuses villas des marchands de bois, certaines agglomérations ouvrières, quelques édifices et une toponymie singulière. Même la superficie de la ville a été élargie progressivement vers le fleuve à cause de l’activité économique liée au bois. Mais cette histoire marquante avec ses ouvriers, ses grands voiliers, son commerce et le fourmillement du port s’est estompée dans notre mémoire.

Document modifié en octobre 2014.

Étude comparative de différents traitements sylvicoles visant à favoriser le développement du bouleau jaune – Suivi après 8 ans. CERFO. Rapport 2006-09. 66 p. + 1 annexe.

En 1997, en Estrie, dans le domaine de l’érablière à bouleau jaune, un dispositif expérimental de suivi était implanté afin de comparer la capacité à régénérer le bouleau jaune des coupes de jardinage par pied d’arbre, de jardinage par trouées, des parquets, des parquets avec semenciers et des coupes progressives.

Le peuplement d’origine était une érablière à bouleau jaune de 70 ans à structure inéquienne. Un an après les interventions, la régénération en érable à sucre, érable de Pennsylvanie et sapin baumier était semblable à la régénération préétablie. On observait une forte augmentation de la régénération de peuplier faux-tremble et de bouleau jaune. Le peuplier faux-tremble était essentiellement issu de drageons et présent en grande quantité, mais de façon localisée, dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune était moyennement abondante dans la coupe progressive et les parquets et plus abondante dans les trouées du jardinage et dans les parquets avec semenciers.

Huit ans après les interventions, la régénération en érable à sucre domine en nombre dans l’ensemble du dispositif. La régénération en bouleau jaune est plus abondante dans les portions du dispositif ayant fait l’objet d’un scarifiage réalisé en 1998. Elle est très abondante (6 000 – 12 000 tiges/ha) dans les parquets scarifiés, ainsi que dans les coupes progressives scarifiées. Elle est modérément abondante (1 500 – 3 000 tiges/ha) dans les parquets avec semenciers scarifiés, ainsi que dans les coupes progressives non scarifiées et les trouées du jardinage avec trouées. Elle est faiblement abondante (500 – 1 500 tiges/ha) dans les parquets avec semenciers non scarifiés, la coupe de jardinage, l’éclaircie commerciale, la portion jardinée du jardinage par trouées et les parquets non scarifiés. La régénération de peupliers a pris le dessus là où elle était présente, soit essentiellement là où des peupliers avaient été récoltés lors des interventions.

Les différentes interventions ont toutes, à divers niveaux, favorisé le développement de la végétation compétitrice. Les densités totales de végétation compétitrice retrouvées après huit ans peuvent être reliées au niveau d’ouverture du couvert résultant du type d’intervention. Ainsi, les interventions provoquant une ouverture plus importante (soit les parquets sans semenciers, puis les parquets avec semenciers) ont déclenché un foisonnement de la compétition. Les interventions résultant en une ouverture modérée (soit la coupe progressive et les trouées du jardinage par trouées) ont provoqué un développement relativement important de la végétation compétitrice. Enfin, les interventions ayant maintenu une bonne part du couvert ont déclenché un développement modéré de la végétation compétitrice (soit la coupe de jardinage, l’éclaircie commerciale et la portion jardinée du jardinage par trouées).

Afin de conserver la proportion de bouleau jaune présente dans l’ensemble des traitements visant l’installation de la régénération, des travaux de dégagement des bouleaux jaunes d’avenir en détourant les cimes sont recommandés. De plus, le suivi des prochaines années permettra de vérifier le niveau de maintien du bouleau jaune et d’en qualifier, pour chacun des traitements, le développement face à la compétition faite par le peuplier faux-tremble et l’érable à épis.

Productivité de cinq traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune et des épinettes en forêt mélangée, en Mauricie. CERFO. Rapport 1999-04. 39 p. + 3 annexes.

Dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la réserve Mastigouche (aire commune 41-02), la coupe par parquet, la coupe par parquet avec semenciers, la coupe de jardinage par petites trouées (500 m2 ), la coupe de jardinage par grandes trouées (1500 m2 ) et la coupe progressive par trouées ont été mises à l’essai afin de comparer leur productivité. Cette étude s’inscrit à l’intérieur d’un projet plus vaste visant à valider les hypothèses d’installation et de croissance de la régénération des différents traitements.

Deux modèles de régression différents ont d’abord été construits à partir uniquement des variables mesurables avant la coupe. Ensuite, dans le but de connaître les variables pouvant expliquer la productivité, un autre modèle fut bâti en utilisant toutes les variables mesurées.

L’analyse de covariance servant à comparer la productivité des cinq traitements n’a pas permis d’identifier de différences significatives entre les traitements. L’utilisation des covariables du volume par voyage et du volume par bille débardée a un effet important sur la productivité des travaux.

Tous les modèles de régression ont démontré les mêmes tendances, soit que pour un volume à l’hectare moyen de 160 m3 /ha, la coupe progressive par trouées est moins productive et que la coupe de jardinage par grandes trouées est la plus productive. La productivité moindre observée dans la CPE par trouées s’explique par le faible volume moyen d’arbres prélevé (arbres semenciers de forte dimension laissés en bordure des trouées), par la complexité des opérations et par le manque d’expérience chez les travailleurs dans l’application des nouvelles coupes, alors que la plus forte productivité dans le jardinage par grandes trouées s’expliquerait par la plus forte dimension des arbres prélevés et la localisation des trouées dans les zones ayant moins de vigueur généralement composé de tiges de fort volume. Un conflit potentiel existe entre le maintien des semenciers et la rentabilité des opérations. Il faut mentionner que l’ensemble des résultats obtenus par la présente étude ne s’applique qu’au secteur étudié. Il ne serait pas possible de les généraliser à la grandeur de la province sans procéder à des études comparables dans d’autres secteurs.

Le choix des tiges à prélever ou à conserver est déterminant sur la productivité des traitements. Dans ce contexte, le jardinage par trouées est apparu dans le secteur étudié comme plus productif que la coupe progressive. Le choix final des traitements à prioriser devra attendre les résultats de l’installation et de la croissance de la régénération.