Comparaison de méthodes d’éducation de peuplements feuillus équiennes de 32 ans issus d’une coupe par bande – Implantation d’un dispositif expérimental d’éclaircie précommerciale tardive. (CERFO) Rapport 2016-02. 58 pages + 3 annexes.

Dans les années 70 et 80, le procédé de régénération par coupe par bande a été largement utilisé pour la récolte dans les peuplements feuillus dégradés. Pour assurer la survie et la croissance des tiges de BOJ et favoriser la production de bois de haute qualité, des interventions sylvicoles sont nécessaires. À la station de Duchesnay, le programme du CERFO s’intéresse à la production de bois d’œuvre de haute qualité en BOJ, en l’occurrence ici, la poursuite d’une cible de 200 tiges à l’hectare de bouleau jaune avec 4 billes de déroulage par tige, déterminée par le professeur Pierre Ricard.

Les objectifs sont:

1. de comparer deux bandes de 32 dont l’une a été éduquée en bas âge par des dégagements à l’européenne (1987 ; 1992), un élagage (1992) et une taille de formation (1994) et l’autre non ;

2. d’évaluer la qualité des travaux d’éclaircie précommerciale tardive (EPCt) réalisés en 2013 ;

3. de permettre d’évaluer à plus long terme l’impact des EPCt sur différents paramètres en implantant un dispositif expérimental.

Trente-deux ans après la coupe, la bande traitée avec le dégagement à l’européenne (nettoiement) présente plus de tiges marchandes en général, plus de tiges de bouleau jaune marchandes et plus de tiges dans les classes 6 cm à 16 cm. Cependant pour les tiges de plus de 18 cm de DHP, il n’y a pas de différence dans le nombre de tiges, laissant supposer que, traitement ou non, les plus grandes tiges s’affranchissent de la compétition. La densité moyenne totale de tiges/ha est plus élevée dans la bande non éduquée comparativement à la bande éduquée, s’expliquant principalement par une densité en essences compétitrices plus élevée dans la bande non éduquée. La hauteur utilisable (hauteur sans branches) a été légèrement favorisée par le maintien d’une pression latérale et l’élagage ne permettant toutefois pas d’obtenir pour l’instant une bille de tronc de plus dans le peuplement éduqué.

Le jeune peuplement serait dans une phase de ralentissement de croissance; mais la situation diffère selon les bandes : dans la bande non traitée, les espèces non longévives s’éliminent libérant les BOJ favorisant leur croissance en DHP, leur rayon de cime et la surface de leur cime (plus élevés dans cette bande pour les 400 plus belles tiges de BOJ/ha); dans la bande traitée, la compétition est intraspécifique, les tiges s’étiolent, les BOJ ne sont pas libérés, mais les codominants et intermédiaires favorisent l’élagage.

L’installation du dispositif expérimental d’EPCt (10,1 ha) comprend 18 unités expérimentales (UE), dont 6 témoins, 6 traitées par EPCt à l’hiver 2013 et 6 qui seront traitées par EPCt en 2023. Les tests confirment que le blocage (bande et position sur la pente) contrôle la variabilité du terrain. De plus, les densités et surfaces terrières (totales et marchandes) et celles du BOJ (totale et marchande) sont similaires au point de départ entre les unités traitées et non traitées.

Les travaux d’EPCt réalisés en 2013 respectent le martelage et préservent les tiges martelées positivement. Le nombre de tiges d’avenir blessées est presque nul. De plus, une plus grande proportion de tiges sont libres de croître parmi les plus beaux BOJ identifiés.

Dans le scénario choisi pour atteindre les cibles retenues, l’éducation en très bas âge a permis de constituer une cohorte de tiges utiles. La longue période sans intervention, prévue à l’origine pour maintenir le peuplement serré et favoriser l’élagage, entraîne un sacrifice de croissance. Est-ce qu’un dégagement dans la fenêtre opérationnelle autour de 18 ans aurait permis d’éviter le ralentissement de croissance et favoriser la dominance hiérarchique des arbres d’avenir sélectionnés, tout en maintenant une pression latérale et de nombreuses tiges marchandes de remplacement ?

Soins à apporter à la régénération

Les stades en régénération sont déterminants dans la vie d’un peuplement, car ils conditionnent certaines caractéristiques clés du futur peuplement mature (composition, densité, qualité du bois…). Ils nécessitent donc une attention particulière dans la conduite du peuplement.

Article paru dans le Monde forestier du mois de novembre 2011

Éducation du bouleau jaune dans un dispositif expérimental de coupe progressive d’ensemencement à la station forestière de Duchesnay. CERFO. Rapport 2011-23. 54 p. + 6 annexes

Au cours des dernières années, l’intensification de l’aménagement des forêts feuillues au Québec a conduit les aménagistes à la réalisation de nouveaux traitements sylvicoles. Plusieurs de ces traitements, comme la coupe progressive, ont pour objectif de favoriser l’installation de la régénération feuillue des espèces semi-tolérantes telles que le bouleau jaune.

À l’automne 2002, un dispositif expérimental de coupe progressive d’ensemencement (CPE) a été installé à la station écotouristique de Duchesnay. Ce dernier comprend trois types d’intensité de prélèvement du couvert (40 % du couvert, 40 % de la surface terrière et aucun) combinés à trois types de préparation de terrain (aucune, débroussaillement ou débroussaillement et scarifiage). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (2003 et 2008). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Les résultats de ces suivis indiquent la présence d’un nombre très élevé de tiges à l’hectare (qui varie en fonction des modalités de traitement). Le suivi de 2008 indiquait la nécessité d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis. En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne.

Ce projet vise à déterminer, dans un contexte de coupe progressive visant à favoriser l‘installation et la croissance du bouleau jaune, les modalités d’intervention les plus efficaces en termes de prélèvement du couvert, de préparation de terrain et de dégagement des jeunes tiges. Il contribue à identifier le ou les scénarios sylvicoles à privilégier. Les objectifs en 2010 consistaient à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération de manière à réduire la compétition et à contrôler la composition du peuplement; (2) réaliser un suivi de la régénération pour évaluer l’efficacité et la qualité des travaux réalisés; (3) évaluer l’effet du dégagement des jeunes tiges en fonction des différentes combinaisons de traitements réalisées en 2002 (préparation du sol et prélèvement du couvert) et en référence à la conservation de secteurs témoins sans intervention.

Les résultats indiquent que la densité et le coefficient de distribution du bouleau jaune sont toujours significativement supérieurs lorsqu’il y a eu un débroussaillage combiné à un scarifiage même après 8 ans. La préparation de terrain lors d’une bonne année semencière et une certaine ouverture du couvert sont indispensables à l’obtention d’une régénération abondante de bouleau jaune. Par contre, entre 2008 et 2010, il semble y avoir eu une proportion non négligeable de mortalité naturelle des tiges de bouleau jaune.

Études de différents systèmes de régénération pour favoriser le bouleau jaune – Éducation et suivi de la régénération 13 ans après intervention dans le dispositif de Woburn. CERFO. Rapport 2011-20. 70 p. + 5 annexes.

En 1997, un dispositif visant à développer des scénarios sylvicoles performants et mieux adaptés aux érablières à bouleau jaune de l’Estrie a été installé à Woburn. Ce dernier expérimente les interventions sylvicoles suivantes : (1) coupe par parquet (PARQ), (2) coupe par parquet avec réserve de semenciers (SEM), (3) éclaircie commerciale (EC), (4) coupe progressive (CPE), (5) coupe de jardinage par trouées (CJT) et (6) coupe de jardinage par pied d’arbre (JARD). Jusqu’ici, deux suivis ont été réalisés (1998 et 2005). Ils ont permis d’évaluer à court terme l’effet des traitements sur la distribution et la densité de la régénération, ainsi que sur l’ampleur de la compétition. Le suivi de 2005 indiquait la nécessité d’un nettoiement ou d’un dégagement des bouleaux jaunes pour préserver les acquis.

En 2010, chaque unité expérimentale a été subdivisée en deux parties; l’une d’elle a été traitée par un dégagement à l’européenne. Le projet vise à expérimenter des traitements sylvicoles pour éduquer efficacement le bouleau jaune. Les objectifs du projet consistent à : (1) réaliser des opérations d’éducation de la régénération pour éviter la mortalité d’essence désirées établies; (2) réaliser des opérations d’éducation de manière à contrôler la composition du peuplement; (3) réaliser un suivi de la régénération après les opérations de dégagement pour évaluer la qualité des travaux et l’état de la régénération. À plus long terme, les scénarios pourront être comparés entre eux pour évaluer leur efficacité.

En 2005 et 2010, les densités totales les plus élevées se trouvaient dans les traitements de coupe par parquet et de coupe par parquet avec réserve de semenciers. La coupe par parquet comprend la plus grande densité de tiges en essences désirées. Par contre, les plus grandes densités d’essences compétitrices non commerciales se trouvent également dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers.

Pour tous les traitements, le nombre de tiges à l’hectare en essences non commerciales non désirées est inférieur en 2010, après le dégagement à l’européenne. Cette diminution en termes de nombre de tiges est particulièrement importante pour la coupe par parquet et la coupe par parquet avec réserve de semenciers où il ne reste que 10% et 28% des tiges en essences non commerciales non désirées après le dégagement à l’européenne. Parmi les essences commerciales désirées, on constate que l’érable à sucre domine, autant en 2005 qu’en 2010. Le bouleau jaune est plus abondant dans la coupe par parquet traitée par le dégagement à l’européenne. Il semble également un peu plus nombreux dans la CPE et la coupe par parquet avec semenciers dans la portion traitée par le dégagement à l’européenne.

L’érable de Pennsylvanie et l’érable à épis sont les essences non désirées ayant les plus fortes densités. L’impact du dégagement à l’européenne sur la densité résiduelle de l’érable de Pennsylvanie est clair : la proportion de tiges résiduelles en 2010 est inférieure dans la portion dégagée. L’effet est particulièrement important pour la coupe par parquet (dégagé : 22%; non dégagé : 65%) et la coupe par parquet avec réserve de semenciers (dégagé : 18%; non dégagé : 52%).

De plus, la coupe par parquet avec réserve de semenciers semble avoir permis de générer plus rapidement une plus grande densité de tiges de bouleaux jaunes et d’érables à sucre avec des DHP plus importants. Dans le cas de l’érable à sucre, ceci est également vrai pour la coupe par parquet. La densité d’érables de Pennsylvanie ayant des DHP plus importants est plus élevée dans la coupe par parquet suivi de la coupe par parquet avec réserve de semenciers. Les traitements qui conservent un couvert plus important semblent diminuer la densité d’érables de Pennsylvanie ayant un DHP plus important.

Le coefficient de distribution du bouleau jaune le plus élevé se trouve dans la coupe par parquet, suivie de la coupe par parquet avec semenciers et la CPE. Le coefficient de distribution du bouleau jaune ayant des DHP plus importants est plus élevé également dans la coupe par parquet avec semenciers. L’érable à sucre possède un coefficient de distribution de bon à excellent pour tous les traitements. Pour le coefficient de distribution des gaules de 4 cm et plus de DHP d’érable à sucre, il n’existe pas de différences significatives entre les traitements. Enfin, le coefficient de distribution de l’érable de Pennsylvanie ayant un DHP supérieur est plus élevé dans la coupe par parquet, la coupe par parquet avec réserve de semenciers et la coupe progressive d’ensemencent.

L’étude portant sur les tiges d’avenir indique que le DHP moyen des bouleaux jaunes est plus élevé dans la coupe par parquet et que la hauteur moyenne est supérieure dans la coupe par parquet et la coupe par parquet avec semenciers.

Enfin, même si le dégagement à l’européenne ne prescrit pas la coupe de toutes les tiges nuisibles, il a pour effet de rendre les tiges d’avenir plus libres de croître dans les traitements de coupe par parquet, coupe par parquet avec semenciers et de CPE. Pour ces traitements, le dégagement semble être indispensable puisque dans la portion non traitée de ces traitements, il y a seulement 20 à 40% des tiges d’avenir qui sont libres de croître. Dans le cas où la coupe par parquet est utilisée, elle ne devrait pas couvrir une superficie trop importante (maximum de 100 m).

Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune (2e année). CERFO. Rapport 2010-33. 37 p. + 3 annexes.

Un dispositif de recherche a été établi dans le domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’unité d’aménagement forestier 31-51. Le peuplement à l’étude est issu de coupes par bande. Une première série de bandes a été coupée en 1988 et 1989 et une deuxième série en 1997. L’objectif est de comparer et de documenter l’effet de différentes modalités de dégagement sur la croissance et le développement des tiges de bouleau jaune (Betula alleghaniensis [Britt.]) afin de produire du bois de très haute qualité.

Un inventaire avant intervention a été réalisé au printemps 2009 pour élaborer le dispositif. Cet inventaire a permis de former des blocs homogènes dans lesquels cinq traitements ont été répartis. Les traitements retenus pour l’étude sont un témoin, deux traitements de puits de lumière et deux traitements de dégagement systématique. Les travaux de dégagement ont eu lieu en septembre 2009. Ensuite, un inventaire après intervention a été réalisé à l’automne 2009.

Les résultats démontrent que l’intervention sylvicole a permis de dégager de façon satisfaisante les cimes des tiges d’avenir. Le pourcentage de dégagement des cimes est plus élevé pour les traitements que pour les témoins. Par contre, on ne peut déceler de différence entre le traitement par puits de lumière et le dégagement systématique. Peu importe l’année d’origine, la densité en essences non désirées est beaucoup plus élevée dans les traitements de puits de lumière que dans les traitements systématiques.

Tous les traitements présentent une densité intéressante d’essences désirées. En tenant compte des tiges martelées positivement dans les traitements de puits de lumière, soit 250 ti/ha pour le traitement 1 et 400 ti/ha pour le traitement 2, les dégagements systématiques présentent une densité plus élevée de tiges désirées dégagées.

Une première étude de productivité démontre que l’exécution des travaux de dégagement est moins longue pour les traitements de dégagement par puits de lumière que pour les traitements de dégagement systématique. Cependant, si l’on tient compte du temps requis pour effectuer le martelage, les temps effectifs requis pour effectuer chacun des travaux sont équivalents.

Les informations devront être mises en perspective avec des suivis dans le temps après intervalle de cinq ans. Ces suivis permettront de documenter l’effet des traitements sur la densité et la qualité des tiges d’essences désirées.

Comparaison de méthodes d’éducation de jeunes peuplements feuillus favorisant le bouleau jaune à Portneuf – Secteur Lac Blanc. CERFO. Rapport 2009-13. 13 p.

L’intensification importante de l’aménagement des forêts feuillues au Québec a conduit les aménagistes à la réalisation de nouveaux traitements sylvicoles tels que les parquets et le jardinage par trouées. Ces traitements, complémentaires au jardinage par pied d’arbre, ont pour objectif de favoriser l’installation de la régénération feuillue des espèces semitolérantes telles que le bouleau jaune, le chêne rouge et le pin blanc. On voit ainsi apparaître dans nos forêts feuillues de nombreuses superficies en régénération de feuillus équiennes.

Ces traitements, ainsi que les coupes de régénération du régime équienne, ont pour objectif le maintien d’une certaine proportion d’espèces semi-tolérantes dans les peuplements en développement. Il appert que l’éducation constitue une priorité pour la survie des semis et des gaules. En effet, plusieurs rapports et remesurages, notamment en Estrie et en Mauricie, signalent la disparition de nombreux bouleaux jaunes au profit d’autres espèces intolérantes, lorsque ceux-ci ne sont pas dégagés.

Historiquement, l’éducation du feuillu au Québec s’est d’abord inspirée des normes du résineux avec un espacement critique et l’élimination des tiges entre les arbres sélectionnés. Rapidement, ces normes se sont modifiées pour conserver un couvert forestier et éviter le développement de branches adventives (Crcha et Trottier, 1991). Si le couvert se referme dans les 5 ou 6 ans après dégagement, le bouleau jaune s’élague naturellement (Erdmann, G.G. in Burns and Honkala, 1990). Suite aux travaux de recherche de Robitaille et al. (1990), de nouvelles normes ont été proposées. Le MRNF propose de sélectionner une tige d’avenir à tous les 5 mètres (400 tiges/ha) et de dégager 75 cm du pourtour de sa cime (Crcha et Trottier, 1991). En comparaison, les Ontariens von Althen et al. (1994) proposent 120 à 150 cm autour de la cime et de libérer de 200 à 250 bouleaux jaunes à l’hectare. Aux États-Unis, Erdmann, Peterson et Goodman (1981) vont jusqu’à proposer 2,5 m autour du tronc et jusqu’à 3,7 m, si l’on peut faire de l’élagage. Quant au moment de faire l’intervention, Voorhis (1990) parle d’attendre d’avoir un fourré entre 10 et 14 ans alors que d’autres auteurs, comme Crcha et Trottier (1991), utilisent un critère de hauteur (5 à 7 mètres).

Plusieurs questions subsistent sur les objectifs à retenir et par conséquent sur la méthodologie la plus efficace pour y arriver. Doit-on favoriser la croissance en diamètre et le développement des cimes des gaules de bouleau jaune ou plutôt chercher à composer un assortiment de qualité nécessaire pour l’obtention de fûts de qualité? Quel espacement faut-il retenir et quel est le moment optimal pour intervenir? Autre question majeure : peut-on réellement compter sur les tiges sélectionnées pour former un peuplement futur de qualité? Quels sont les risques de perte? Doit-on maintenir un assortiment maximal de tiges de qualité afin de prévoir les risques de fourches ou de dégradation pathologique, climatique ou autre ?

Les coupes de jardinage

Le jardinage est un procédé polyvalent qui assure à la fois la régénération, l’éducation et la récolte de peuplements dont la structure est caractérisée par la présence d’arbres en essences désirées de toutes dimensions, des semis aux arbres matures, en passant par les gaules et les perches. La recherche ou le maintien d’une structure équilibrée, tant verticale qu’horizontale , est une action importante dans ce traitement, puisque cet équilibre assure un renouvellement continu des effectifs, et ce, à tous les étages du peuplement et pour toutes les dimensions de tiges. Dans certains cas, des interventions sanitaires peuvent être également intégrées.

Article paru dans le Monde forestier du mois de février 2008

Dispositif expérimental de comparaison des méthodes d’éducation des bouleaux d’un peuplement feuillu de 19 ans issu de CDL dans les Laurentides. CERFO. Rapport 2007-04. 45 p.

Dans la région des Laurentides, de nombreuses CDL réalisées entre 1985 et 1995, ont créé des conditions favorables à l’installation d’une régénération feuillue abondante. La régénération en espèces désirées, tels le bouleau jaune et le bouleau blanc, est cependant menacée par la présence d’espèces compétitrices agressives ainsi que par la présence d’un couvert résiduel divers.

L’objectif de ce projet de recherche est d’identifier le meilleur traitement d’éducation de jeunes peuplements feuillus dans l’érablière à bouleau jaune à la fin du stade gaulis. Les traitements d’éducation comparés sont le dégagement systématique d’une tige à tous les 2,5m (1 600 tiges/ha) et le dégagement de cime (sur un rayon de 1,5 m) d’une tige à tous les 5 m (400 tiges/ha). Le présent rapport fait état de l’établissement d’un dispositif de mesure qui permettra à long terme de déterminer l’efficacité des deux traitements à reconstituer des peuplements de qualité sur les stations forestières propices à ces espèces.

L’analyse préliminaire de la composition des blocs expérimentaux montre un gradient de compositions et de densité initiale qui permettra l’inférence plus large des résultats à long terme. Il est important de noter que l’analyse a aussi démontré des différences significatives dans la composition entre les traitements avant la réalisation des travaux sylvicoles. Il sera donc primordial dans les analyses futures de ternir compte de l’état initial. L’approche retenue ici est l’utilisation de proportions résiduelles.

Les deux traitements se distinguent significativement l’un de l’autre quant à la proportion résiduelle de tiges qui est d’environ 25 % pour le dégagement systématique et de 70 % pour le dégagement de cime. Le dégagement systématique a ainsi eu un effet significatif sur la composition alors que ce n’est pas le cas pour le dégagement de cime. Par contre, le dégagement systématique prend environ 25 % plus de temps à réaliser que le dégagement de cime. Il faudra donc tenir compte de cet aspect dans l’évaluation future des deux traitements.

Les caractéristiques dendrométriques initiales d’arbres études ont été analysées. On remarque qu’il y a une corrélation significative entre la densité de rémanents et certains coefficients de forme de cime des gaules. De plus, il y a une corrélation négative entre la densité initiale et la largeur des cimes ainsi qu’avec la proportion de cime des gaules. Les suivis à long terme permettront de voir si la réduction de la densité a amené une augmentation de ces caractéristiques de cime.

Suivi de travaux de dégagement de la régénération naturelle de bouleau jaune dans une érablière à bouleau jaune de l’Outaouais. CERFO. Rapport 1999-08. 37 p. + 5 annexes.

Le régime équienne est maintenant reconnu au Québec comme une alternative valable pour une espèce intermédiaire comme le bouleau jaune. Cependant, les normes actuelles pour les jeunes peuplements, malgré leurs effets positifs sur la croissance en diamètre, présentent quelques problèmes pour la croissance en hauteur et le développement de branches adventives.

Le projet s’intéresse au développement de nouvelles méthodes pour les soins culturaux et l’éducation des jeunes érablières à bouleau jaune aux stades fourré et gaulis. L’objectif est de produire des feuillus de haute qualité. Un premier remesurage a été effectué en 1998, trois ans après traitement et les résultats sont présentés dans ce rapport.

Dans les 2 volets, le dégagement (Schütz, 1990) a été comparé à la méthode des puits de lumière (MRNQ). Plusieurs variables ont été étudiées, au niveau de l’arbre individuel d’abord et ensuite au niveau du peuplement dans son ensemble. Ces variables sont le diamètre, la hauteur totale, la hauteur de la cime, la largeur de la cime, le taux de mortalité des tiges, le nombre de tiges total à l’hectare et la proportion de bouleau jaune à l’hectare. Peu importe le traitement réalisé dans le volet 1, une forte mortalité du bouleau jaune a été observée (38 à 54 %) et une recrudescence des espèces compagnes. La mortalité du bouleau jaune a été d’autant plus grande dans le traitement ayant subi une taille de formation possiblement dû à la transmission d’un pathogène et/ou la fragilité du bouleau jaune. On a également observé une mortalité plus forte en haut de pente résultant probablement de stress hydrique plus grand. Pour les deux volets, sans être encore significativement différent des bouleaux jaunes ayant subi un puit de lumière de dégagement de la cime (méthode européenne) a favorisé leur croissance en hauteur au détriment de la croissance en diamètre. Le puit de lumière a également tendance à développer des cimes de bouleau jaune plus hautes et plus larges. Le verglas a endommagé un très faible nombre de tiges de bouleau jaune et des autres essences dans les secteurs étudiés.

Les résultats visent à alimenter les réflexions sur les normes actuelles et permettre de les bonifier