Programme d’aménagement durable des forêts – volets 2. Migration assistée de chênes rouges à Sault-Au-Cochon (MRC Côte de Beaupré) : phase1 implantation. Rapport final, CERFO. 2022-10.

Ce rapport sommaire présente les étapes réalisées dans le cadre de l’implantation ainsi que le suivi après une saison d’un dispositif de migration assistée de chêne rouge à Sault-au-Cochon, un territoire non organisé (TNO) situé sur le territoire de la MRC Côte de Beaupré. Cette initiative, développée avec l’accord du comité multiressource assurant la gestion du TNO, vise une diversification des produits forestiers de façon intégrée aux coupes progressives et des jardinages prévus au PAFI-T (année 3-4) du TNO de Sault-au-Cochon. Ces coupes, effectuées par trouées, ont permis de réaliser des essais de régénération en chêne rouge en milieu ouvert ainsi que sous le couvert de la forêt résiduelle adjacente. L’utilisation de semences plutôt que de plants à racines nues, une pratique innovante, a été mise en place puisqu’elle a fait ses preuves ailleurs en s’avérant moins couteuse et plus légère d’un point de vue logistique.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc. Rapport 2018-06. 97 p.

La capacité d’adaptation du pin blanc et du chêne rouge face aux nouvelles conditions climatiques ainsi que leur valeur importante sur les marchés de la transformation, en font deux essences à fort potentiel pour les forêts feuillues et mixtes de l’Outaouais. Au cours des dernières décennies, le contrôle des feux de forêt et l’application de coupes partielles à grande échelle ont entraîné leur régression marquée, justifiant de réfléchir sur les approches sylvicoles nécessaires à intégrer dans les scénarios sylvicoles, afin de renverser cette tendance.

C’est dans ce contexte que ce projet vise à élaborer, en étroite collaboration avec des industriels preneurs de pin blanc et/ou de chêne rouge et la direction régionale du MFFP, une stratégie de production de peuplements constitués de chêne rouge ou de pin blanc, conçus pour être tolérants et résistants aux changements climatiques, et permettant à la fois : d’augmenter la productivité du territoire, de créer des puits de carbone et de favoriser la biodiversité.

Dans un premier temps le portrait de l’évolution du climat et son impact sur la migration d’espèces, en particulier le chêne rouge et le pin blanc, ont été dressés. Il a permis de confirmer que les nouvelles conditions climatiques prédites dans des horizons 30 et 60 ans devraient créer des habitats plus favorables ou nouveaux pour ces deux espèces.

Ensuite, les propositions de stratégies sylvicoles et d’aménagement pour la production de ces deux essences ont été formulées. Elles reposent sur plusieurs informations : (1) la stratégie en cours d’élaboration par le MFFP, afin de rendre les livrables de ce projet compatibles avec l’approche et les outils décisionnels du MFFP ; (2) des études effectuées il y a une dizaine d’années par le CERFO pour le compte du MFFP, qui avaient permis de produire des versions préliminaires de stratégies d’aménagement pour ces 2 espèces ; (3) la mise à jour des connaissances provenant à la fois de la littérature et d’experts consultés et (4) les résultats d’analyses de rendement (SaMARE-Artémis) et financières (MÉRIS), qui ont permis de comparer plusieurs scénarios sylvicoles types et d’en évaluer la rentabilité.

Une typologie des cas rencontrés sur le territoire de l’Outaouais (familles de peuplements forestiers auxquelles s’appliqueront les stratégies développées) a également été produite et a permis de faire ressortir 13 cas regroupés autour des groupes suivants : (1) les jeunes peuplements denses (densité de couvert >= 55%) ; (2) les jeunes peuplements ouverts (< 55%) ; (3) les peuplements matures denses ; (4) les peuplements matures ouverts ; (5) les peuplements matures biétagés ouverts avec un étage inférieur fermé ou ouvert (6).

Pour chaque cas, une famille de scénarios est proposée.

Plusieurs éléments clés ressortent des analyses financières : le chêne rouge et le pin blanc sont très intéressants économiquement, car ils ont le potentiel de produire davantage de bois de valeur (sciages et déroulages) par tige que leurs espèces compagnes telles : l’érable à sucre, l’érable rouge, le bouleau jaune ou le hêtre. La présence et la proportion en chêne et pin améliorent la valeur actualisée nette : leurs valeurs élevées sont relativement stables sur les marchés. De plus, les redevances perçues par l’État sont supérieures : elles doublent pour les tiges de 40 cm et triplent pour les tiges de 48 cm. Pour un arbre de 40 cm, la valeur du pin blanc est même 15 % plus élevée que celle du chêne rouge. Par contre, les interventions culturales nécessaires sont onéreuses. Arrivant tôt dans la vie du peuplement, elles ont un effet assez important sur la VAN (Valeur Actualisée Nette). Il serait alors intéressant de considérer une méthode de production « situative » afin de maîtriser ces coûts en se concentrant sur un nombre restreint de candidats et ne faisant rien pour le reste.

La stratégie d’aménagement forestier qui est proposée comporte quatre grands axes : (1) l’instauration d’une succession assistée pour les peuplements prêts à être récoltés, avec une présence importante de chêne rouge et de pin blanc et d’un couvert protecteur pour installer la régénération ; (2) l’accroissement rapide de la valeur sur pied pour les jeunes peuplements fermés et en pleine croissance, avec une présence importante chêne rouge et le pin blanc ; (3) la conversion de peuplements par la régénération artificielle, là où le potentiel forestier est très élevé à exceptionnel pour les espèces désirées, sous couvert ou en milieu ouvert ; (4) le maintien de la présence de ces espèces dans les peuplements dont le potentiel de croissance pour le chêne rouge et le pin blanc n’est pas optimal et leur présence limitée.

Pour la stratégie sylvicole, une sylviculture fine est de mise et les procédés de régénération en futaie régulière sont préférés. La régénération artificielle est automatique, mais devrait être toujours synchronisée avec les bonnes années semencières, pour une meilleure gestion du risque. Elle doit se faire préférablement sous couvert pour le pin blanc. Le débroussaillement est nécessaire pour l’installation du chêne rouge alors que le scarifiage est indiqué pour le pin blanc. Les travaux de dégagements hâtifs sont essentiels pour contrôler la compétition. Ceux-ci doivent être accompagnés d’élagages, de tailles de formations, suivis de dégagements par puits de lumière, d’éclaircies pré commerciales et d’un régime d’éclaircies pour la production de bois de qualité. La possibilité d’effectuer de courtes révolutions en futaie équienne pourrait être explorée. Enfin, quelques recommandations sont proposées pour la mise en œuvre, le déploiement et la recherche.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi après 8 ans de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). Rapport 2018-10. 52 p.

En 2009, dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, Mc Forêt et la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, poursuivant le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts en plan aléatoire complet. Ils comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent au procédé de régénération par coupes progressives irrégulières et 12 au procédé de régénération par coupes jardinatoires. Dans les deux cas, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins. Pour le procédé de régénération par coupes progressives, deux origines de semis (glands et plants) ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins.

À l’automne 2017, grâce au soutien financier du MFFP-Outaouais, un suivi de la régénération après 8 ans a été effectué. L’objectif est de vérifier l’évolution de la cohorte de chêne rouge installée en 2010, selon les différentes modalités de préparation de terrain (débroussaillage et scarifiage) et les deux types de régénération artificielle.

Après 8 ans, la régénération en chêne rouge des traitements ayant été débroussaillés puis plantés, tout comme ceux qui ont été débroussaillés et ensemencés (avec glands prégermés), est significativement différente de celle des autres traitements, mais ne se distingue pas entre elles (respectivement 55% et 41% de distribution ainsi que 824 et 1103 tiges/ha). Bien que cela représente un certain succès, une perte avait été notée dès le début par le fait que les derniers sacs aient surchauffé. D’autre part, les résultats démontrent une chute importante des deux paramètres pendant les 8 ans. Fait à noter, pour l’ensemble du dispositif de CPI, seulement 4% des 1111 plus belles tiges bien distribuées à l’hectare sont libres de croître et le chêne rouge présente une hauteur de 1,5 à 2 fois inférieure à ses compétiteurs. Une action urgente doit être entreprise pour libérer les plants et augmenter leur proportion dans le futur peuplement.

Les réponses qu’apportent ces suivis d’installation du chêne rouge dans un procédé de régénération par coupes progressives fournissent un exemple local pour la justification d’une stratégie de conversion de peuplement permettant, entres autres, de diminuer la présence du hêtre et des autres espèces non désirées tel que recommandé dans l’avis scientifique de la Direction de la recherche forestière du MFFP (DRF, 2017). Les résultats démontrent également les enjeux qui y sont inhérents, comme la nécessité d’adopter un dégagement hâtif à l’européenne entre 4 et 7 ans, et éventuellement de procédé à une coupe secondaire ou une coupe finale. Cette décision devrait se prendre sur la base du volume résiduel sur pied, de l’intérêt ou non de laisser des legs, la capacité ou non de procéder à une coupe finale plus tard et la capacité du peuplement résiduel à être maintenu.

Développement de stratégies sylvicoles pour la production de peuplements résilients et tolérants constitués de chêne rouge et de pin blanc – État des connaissances. Rapport 2018-05. 29 p. + 4 annexes.

Le présent document décrit l’état des connaissances pour ce qui a trait à l’autécologie des essences et la sylviculture du chêne rouge et du pin blanc dans un contexte d’enrichissement de zones à relief de l’Outaouais. Cette revue se base sur des guides sylvicoles et des résultats d’un questionnaire adressé à des professionnels du domaine, sylviculteurs, chercheurs et industriels. Dans ce document seront explorés les effets du changement climatique sur la composition en essences des peuplements et leur état de santé pour comprendre le choix du chêne rouge et du pin blanc comme essences à utiliser pour la remise en production des peuplements dépérissants d’érable à sucre (Acer saccharum) et de hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia). L’autécologie des essences sera présentée en lien avec les facteurs de stress et les itinéraires sylvicoles couramment utilisés.

Suivi de la régénération du chêne rouge dans le secteur Sauriol. CERFO. Rapport 2012-10. 41 p. + 3 annexes.

Les espèces de chêne ont un long historique de dominance dans les forêts de l’est de l’Amérique du Nord et leur présence est souvent associée à des feux récurrents (Abrams et al., 1995; Dey et Guyette, 2000). Aujourd’hui, la dynamique forestière diffère de celle du passé en raison de la suppression des feux. Ainsi, la régénération en chêne rouge (CHR) est souvent déficiente ou même parfois absente sur plusieurs stations forestières. La raréfaction de cette espèce est maintenant devenue une préoccupation de première importance et il est urgent de clarifier les interventions permettant la restauration et l’augmentation à long terme des volumes récoltables. Pour étudier la problématique de la restauration du CHR, un processus de développement d’une stratégie adaptée à cette espèce s’est enclenché en 2008 en collaboration notamment avec l’Unité de gestion Coulonge du MRNF et le CERFO (Blouin et al., 2009).

L’objectif de ce projet consiste à mesurer l’établissement, la survie et la croissance des semis de chêne rouge en fonction des différentes interventions qui ont été effectuées en 2009 dans le bloc 2 du secteur Sauriol. Le projet vise également à mesurer l’impact du broutage sur les jeunes tiges.

Le dispositif a été établi, au début de l’été 2009 dans un peuplement de chênes rouges ayant subi une coupe partielle en 1999 et ayant peu ou pas de régénération établie en essences désirées (Blouin et al., 2009). Il est localisé à 25 km au nord-ouest de Fort-Coulonge dans le sousdomaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’ouest. Il couvre une superficie de 13,23 hectares et comprend 4 interventions différentes de remise en production : un débroussaillage manuel, un ensemencement manuel, un débroussaillage combiné à de l’ensemencement manuel et aucune intervention. En 2011, un inventaire a été effectué pour mesurer la densité et la distribution de la régénération, la hauteur moyenne de la régénération et des essences compétitrices, la proportion de tiges broutées, l’effet de la présence des semenciers sur la régénération et le pourcentage de couvert résiduel du peuplement.

Bien qu’on s’attendait à obtenir les plus fortes densités en régénération de CHR dans le traitement débroussaillé + ensemencé, cela n’a pas été le cas. En effet, selon les résultats, les semis de chênes rouges sont abondants dans tous les traitements et on n’observe aucun gain en régénération en chênes rouges (densité et coefficient de distribution) sur les superficies ayant bénéficié de ce traitement. Le fait que l’ensemencement manuel ait coïncidé avec une année semencière exceptionnelle peut expliquer en grande partie ces résultats. De plus, plusieurs éléments peuvent avoir contribué à atténuer l’efficacité de l’ensemencement manuel tel que la période dans l’année où il a été effectué, la conservation des glands, les microsites disponibles, la prédation et le parasitisme des glands.

Les résultats ont démontré que la densité et le coefficient de distribution sont significativement supérieurs lorsqu’un semencier de chêne rouge est présent. La présence d’un nombre suffisant de semenciers de chêne rouge représente un élément clé important pour l’établissement d’une régénération abondante en CHR.

Le peuplement résiduel ne présente pas de différence significative de couvert résiduel moyen entre les traitements; il varie entre 51 et 69 %.

De plus, les résultats indiquent que la hauteur moyenne des essences compétitrices diffère selon que le secteur ait bénéficié ou non d’un débroussaillage. Dans les portions débroussaillées, la hauteur moyenne des essences compétitrices est inférieure. Par contre, dans tous les cas, la hauteur moyenne des CHR est inférieure à celle des essences compétitrices et la densité des essences compétitrices ne diffère pas en fonction des traitements, les sections débroussaillées étant revenues à leur état initial. Après trois saisons de croissance, le débroussaillage a donc permis de diminuer la hauteur de la compétition mais pas sa densité.

Par conséquent, la régénération en chêne rouge nécessiterait un dégagement dans les secteurs non débroussaillés mais également dans les secteurs débroussaillés pour éviter que la compétition ne cause la mortalité des semis. Dans le futur, une intervention dans le couvert principal pourrait être favorable à la régénération de chêne rouge après qu’il y ait eu un débroussaillage. Enfin, pour le moment, la problématique du broutage de la régénération semble assez peu préoccupante. Dans le cadre des prochains suivis, il sera intéressant de vérifier si la régénération en chêne rouge sur les portions débroussaillées est davantage broutée.

Régénération de chêne rouge dans une érablière de sommet. Suivi de la régénération après ensemencement, plantation et préparation de terrain (UAF 64-52, secteur Brazeau). CERFO. Rapport 2011-04. 52 p.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec Lauzon Planchers de bois exclusifs, McForêt et la Coopérative des HautesLaurentides, a élaboré un projet visant à favoriser la régénération du chêne rouge dans une érablière de sommet, dans le but d’effectuer une conversion de peuplement. Différentes modalités de remise en production ont été étudiées à l’intérieur de deux dispositifs expérimentaux distincts. Le premier appartient à la futaie irrégulière et le deuxième à la futaie régulière. Les modalités ont été choisies en fonction du régime diagnostiqué lors des premières phases du projet, de la présence de semenciers, de la structure de peuplement, de la machinerie disponible et des types de régénération artificielle disponibles. Au total, les deux dispositifs établis comportent 44 unités expérimentales, dont 32 appartiennent à la futaie irrégulière et 12 à la futaie régulière. Pour la futaie irrégulière, deux origines de semis et deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées entre elles avec des stations témoins. Pour la futaie régulière, deux méthodes de préparation de terrain ont été étudiées et comparées à des stations témoins.

Dans la futaie irrégulière, la plantation combinée au débroussaillage comporte une densité et une distribution supérieure aux autres méthodes de régénération. Cette méthode est certainement la meilleure pour régénérer le chêne rouge. Les stations scarifiées présentent des densités et une distribution inférieure aux autres méthodes de remise en production. L’ensemencement de glands n’a pas produits les résultats escomptés reliés en partie à l’humidité minimale requise, aux risques associés à la température élevée et à la prédation. Ne pouvant statuer sur le maintien ou non de l’option d’ensemencement qui, bien que peu coûteuse présente une avenue risquée.

La densité et la distribution des espèces non désirées sont très élevées, que ce soit pour la futaie irrégulière ou la futaie jardinée. Ceci signifie que les espèces de compétition sont encore très présentes au stade de semis dans le secteur Brazeau et qu’il faudra suivre leur évolution de près si l’on veut minimiser leur impact. Le hêtre à grandes feuilles, l’érable rouge, l’érable de Pennsylvanie et le cerisier de Pennsylvanie sont les espèces non désirées les plus représentées.

En raison de l’effet direct du maintien de semenciers sur la densité et la distribution de la régénération du chêne rouge et puisque les semences sont lourdes et ne voyagent pas beaucoup, nos résultats suggèrent de maintenir la meilleure distribution possible de semenciers lors des opérations forestières. Par ailleurs, une présence importante de cerisier tardif en régénération a été observée dans le dispositif, ce qui contribuera à rehausser la valeur des terres.

Les réponses qu’apporteront les suivis de ces travaux permettront de fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement des forêts feuillues. Le présent rapport fait état des caractéristiques du peuplement sur pied à l’origine, des travaux de remise en production effectués et des résultats de régénération une saison de croissance après les travaux sylvicoles.

Les coupes progressives irrégulières

Comme la coupe progressive d’ensemencement, la coupe progressive irrégulière est constituée de coupes partielles visant à installer la régénération, tout en maintenant un couvert protecteur. La période de régénération s’étend cependant sur une plus longue durée. De plus, ce procédé constitue un moyen d’étirer la récolte d’essences à longévité élevée, assurant la production de tiges à plus fort diamètre et un revenu réparti sur une plus longue période. Il permet aussi de répondre à des considérations écologiques ou sociales (esthétisme, production faunique…). Tous ces avantages rendent ce procédé très intéressant pour les propriétaires de lots privés. Les peuplements ciblés par la CPI ont les caractéristiques suivantes :

* Production d’essences tolérantes ou semi-tolérantes à l’ombre, exigeant la présence d’un couvert protecteur pour l’établissement et la survie des semis (bouleau jaune, chêne rouge, pin blanc, épinettes blanche et rouge, thuya occidental…).

* Régénération préétablie en essences désirées insuffisante ou présence d’une régénération suffisante mais risque élevé d’envahissement par la compétition après l’ouverture du couvert;

* Structure irrégulière du peuplement, souvent bi-étagée ou par groupes de différents âges (sociabilité en îlots);

* Peuplements composés d’essences à longévité variable, dont on veut maintenir certaines sur pied durant une bonne période.

Article paru dans le Monde forestier du mois de septembre 2007