Inventaire des sites de fraie du doré jaune (Sander vitreus) dans 7 lacs stratégiques de la réserve faunique de la Vérendrye – Secteur Outaouais. CERFO. Rapport 2019-10. 38 p.

Afin d’assurer la protection des sites de fraie du doré jaune notamment lors du processus d’harmonisation prévue au processus d’élaboration des Plans d’aménagement forestiers intégrés opérationnels (PAFIO) et à la programmation annuelle (PRAN) des activités d’aménagement forestier, les gestionnaires de la réserve faunique la Vérendrye-secteur Outaouais ont initié un projet d’acquisition de connaissances pour localiser les frayères sur sept plans d’eau stratégiques de la réserve faunique. La campagne de terrain aura permis de visiter à compter du départ des glaces, le 14 mai 2018, 122 stations dont 58 en lac et 64 en cours d’eau. Un protocole visant à déterminer la présence ou l’absence d’œufs a été appliqué. Au terme des visites, 27 aires de fraie du doré jaune ont été identifiées en lac et 6 en cours d’eau. Quatre aires de fraie du grand brochet ont également été localisés. Une caractérisation sommaire du substrat de fraie a été réalisée. Des recommandations sont présentées eu égard à la protection des sites de reproduction, à l’aménagement et à l’acquisition de connaissances.

Inventaire des sites de fraies du doré jaune (Sander Vitreus) dans 7 lacs stratégiques de la réserve faunique la Verendrye (Outaouais). Rapport 2019-10.

Afin d’assurer la protection des sites de fraie du doré jaune notamment lors du processus d’harmonisation prévue au processus d’élaboration des Plans d’aménagement forestiers intégrés opérationnels (PAFIO) et à la programmation annuelle (PRAN) des activités d’aménagement forestier, les gestionnaires de la réserve faunique la Vérendrye-secteur Outaouais ont initié un
projet d’acquisition de connaissances pour localiser les frayères sur sept plans d’eau stratégiques de la réserve faunique. La campagne de terrain aura permis de visiter à compter du départ des glaces, le 14 mai 2018, 122 stations dont 58 en lac et 64 en cours d’eau. Un protocole visant à déterminer la présence ou l’absence d’œufs a été appliqué. Au terme des visites, 27 aires de fraie du doré jaune ont été identifiées en lac et 6 en cours d’eau. Quatre aires de fraie du grand brochet ont également été localisés. Une caractérisation sommaire du substrat de fraie a été réalisée. Des recommandations sont présentées eu égard à la protection des sites de reproduction, à l’aménagement et à l’acquisition de connaissances.

Récupération et analyses des bases de données du CFc de la région de l’Outaouais – Rapport

Le MFFP de Gatineau a en sa possession les données du Continious Forest Control (CFC) de la division de Maniwaki générées par l’interface « BRANDA » en format FileMaker Pro. Ces données sont dans un format incompatible avec les systèmes informatiques actuels et donc inutilisables par le MFFP. Ainsi, selon la base de données, il y aurait plus de 9 000 placettes établies en Outaouais et plus de 17 000 lectures enregistrées durant la période de 1958 à 1986.

Les objectifs du projet sont d’abord de récupérer et de convertir les données en format compatible avec les logiciels Excel, Access et SAS. Il s’agit, par la suite, de produire le maximum de compilations statistiques permettant de dresser le portrait des peuplements forestiers : dimension de tiges par essence, nombre et surface terrière à l’hectare. Pour le troisième objectif, on s’applique à catégoriser les résultats par groupes d’âge et par strates forestières si des informations sont disponibles. Enfin, le projet propose de dresser le portrait des peuplements après coupe partielle.

Ce travail a été rendu possible grâce à la collaboration et l’encadrement de M. Denis Thibault, initiateur dans les années ’90 de l’interface « BRANDA » servant à interroger la base de données du CFC de la Mauricie et du soutien et support de M. Robert Allard, toujours à l’emploi de Gestion forestière du Saint-Maurice et dépositaire officiel de tous les documents et données relativement au dossier du CFC dans la province de Québec. Il a ainsi été possible de récupérer toutes les données d’origine disponibles du CFC de la division de Maniwaki et les documents de référence nécessaires à la reconstitution de la base de données intégrale.

Une fois reconstituées et converties en format de données Excel, les lectures de bois sur pied ont fait l’objet d’une validation. Sur la base des données dendrométriques des placettes, elles ont été stratifiées selon les filtres de composition du MFFP ajustés pour la région de l’Outaouais. Un travail de classification des données a ensuite été effectué afin de s’assurer de retenir seulement les placettes pertinentes pour les différentes compilations.

Le portrait des forêts est basé sur les placettes établies lors des 2 premiers mesurages, soit entre 1958 et 1967, correspondant aux plus vieilles données disponibles en ne retenant que la plus vieille placette lorsque 2 mesurages ont été effectués dans la même placette ainsi que les placettes sans perturbation anthropique.

Le portrait permet de constater que les différents types de forêt des cédrières et des pinèdes blanches présentent les plus fortes surfaces terrières moyennes (> 25 m2 /ha) alors que plusieurs types de forêt des sapinières présentent des surfaces terrières totales faibles inférieures à 16 m2 /ha (peut-être directement en lien avec les épidémies de TBE passées). L’observation des écarts types et des données minimums et maximums permet de constater la très grande variabilité des données. Celle-ci semble conforme à l’établissement complètement aléatoire des placettes sur le territoire. En plus des types de forêt de cédrières et de pinèdes blanches, ce sont les peuplements à feuillus tolérants qui possèdent les plus fortes surfaces terrières de gros bois des espèces longévives.

Pour les 8 principaux cas d’intérêts (les plus importants en nombres et confirmés par le MFFP : pinèdes blanches, bétulaies blanches et jaunes, sapinière et pessières), les compilations détaillées présentent la surface terrière à l’hectare par essence, par groupe d’essence, par groupe d’essence longévive et par groupe d’essence gros bois longévive, le nombre de tiges à l’hectare par essence et par groupe d’essence, le DHP moyen par essence et par groupe d’essence et les résultats totaux.

Pour le portrait des coupes partielles, seules les placettes initialement sans aucune perturbation et qui ont une perturbation de coupe partielle dans la mesure subséquente sont considérées. D’une façon générale, on peut remarquer que c’est l’essence principale de la strate qui diminue le plus fortement et que la dimension moyenne des tiges est plus faible après intervention. On remarque 2 exceptions dans les cas des bétulaies jaunes à feuillus tolérants et des bétulaies jaunes à résineux où l’on observe le même effet de la coupe partielle sur l’espèce principale mais que la dimension moyenne des résineux est plus forte après intervention, ceci étant dû à l’absence de récolte du cèdre qui était de forte dimension.

 Des recommandations sont formulées notamment quelques mises en garde et quelques pistes sur différentes utilisations possibles de ces précieuses données. Les fichiers de données d’origine, des données traitées et des compilations sont fournis au MFFP en format numérique.

Bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales réalisées au Lac St-Jean depuis 2001. CERFO. Rapport 2013-28. 37 p.

Au Saguenay Lac-St-Jean, d’importantes superficies occupées par des peuplements de bouleau blanc sont remises en production à l’aide de coupes totales ou de coupes avec réserve de semenciers. Les principales techniques de remise en production utilisées sont le scarifiage et, par la suite, l’éclaircie précommerciale pour maximiser la croissance et orienter la composition du peuplement. Or, des questionnements existent concernant les gains en croissance des tiges dégagées, leur qualité et leur survie dans certains secteurs.

Ce projet a permis de faire le bilan de l’état du bouleau blanc à la suite d’éclaircies précommerciales (EPC) réalisées depuis 2001. Telle que pratiquée dans les stations étudiées de la sapinière à bouleau blanc, les résultats montrent que l’EPC a permis de concentrer la croissance sur un nombre de tiges réduit. L’EPC a influencé la composition des tiges d’élite dans le peuplement en favorisant la présence de feuillus intolérants comme le bouleau à papier. Le traitement a permis d’augmenter la proportion de tiges libres de croître, ce qui s’est répercuté sur leur croissance. Ainsi, les 400 plus grosses tiges/ha des aires traitées présentent un plus gros diamètre que celles dans les témoins. Le traitement n’a pas affecté la hauteur des arbres, qui s’avère plutôt reliée à l’âge des peuplements. Le traitement a permis de réduire la densité, mais la différence de densité entre l’EPC et le témoin n’est pas aussi contrastée que ce qui était anticipé pour les tiges de 2 cm et plus. Ces résultats s’expliquent par la prolifération des rejets de souche suite à une EPC, qui viennent rapidement combler les vides créés par l’éclaircie.

Les résultats indiquent que des gains significatifs de 1,2 cm/tige sur le diamètre des 400 plus gros feuillus intolérants du peuplement sont anticipés 8 ans après l’EPC. Pour les 400 plus gros bouleaux à papier du peuplement, ce sont des gains de 1,7 cm/tige qui ont été observés 8 ans après EPC. Les résultats de l’étude du délai de l’EPC par rapport à l’âge du peuplement ont confirmé l’effet du traitement sur la croissance en diamètre, mais n’ont pas permis de conclure à un effet du délai. Ainsi, ces résultats soulignent l’importance d’effectuer l’EPC tôt ou tard pour favoriser le diamètre des tiges et la composition du peuplement, puisque les arbres continuent de réagir positivement, même lorsque le traitement est pratiqué tardivement. Toutefois, plus l’EPC est réalisé tôt, plus les gains de croissance seront capitalisés rapidement dans le peuplement. Enfin, selon nos observations effectuées dans la végétation potentielle de la sapinière à bouleau blanc (MS2) de la sous-région écologique 5d-T, l’EPC pourrait être réalisé dans une fenêtre de temps de 10 à 30 ans après la coupe.

Caractérisation des attributs de vieilles forêts dans des peuplements aménagés et des peuplements matures de la sapinière et de la pessière du Lac St-Jean. CERFO. Rapport 2013-04. 44 p. + 1 annexe.

Le projet vise à documenter différents attributs de vieilles forêts dans différentes classes d’âges de forêts dans la sapinière à bouleau blanc et la pessière à mousses. Dans chacun de ces domaines bioclimatiques, huit cas ont été répertoriés, soit des peuplements résineux et mixtes dans la sapinière et des pessières pures et mélangées dans la pessière. Les classes d’âges comparées étaient de 50 à 65 ans, 70 à 75 ans et 80 ans et plus dans la sapinière et de 70 à 85 ans, 90 à 95 ans et 100 ans et plus dans la pessière. De plus, des peuplements ayant fait l’objet de coupes partielles à sélection rapprochée (CPSR) ont également été inventoriés. Les attributs comparés sont la densité, la surface terrière, le diamètre moyen, la structure diamétrale, la proportion de gros bois, la proportion de tiges colonisées par du lichen arboricole, les débris ligneux, la classe de décomposition des débris ligneux, les gros débris ligneux, les chicots, les gros chicots et les souches.

Comme l’hypothèse de base est qu’il y a une différence entre les cas au sein d’un domaine bioclimatique et d’une composition donnée, le test d’hypothèse s’en trouve inversé. Par contre, les effectifs requis pour un tel test sont impossibles à obtenir dans une campagne terrain de l’envergure du présent projet. Le test d’hypothèse a donc été établi de manière conventionnelle et le seuil a été abaissé à 0,15 par mesure de précaution. Les résultats montrent que les peuplements de la sapinière résineuse inventoriés de classe d’âge 50-65 ans et 70-75 ans diffèrent peu de ceux classés 80 ans et plus et pourraient potentiellement être considérés comme de vieux peuplements en ce qui concerne les attributs mesurés. Par contre, dans les peuplements mélangés, les différences sont nombreuses et ceux-ci ne peuvent être considérés comme équivalents aux vieux peuplements. Pour la pessière, les peuplements mixtes de 70-85 et 90-95 ans montrent peu de différences avec les peuplements de 100 ans et plus et pourraient eux aussi être considérés comme de vieux peuplements en ce qui concerne les attributs mesurés. Par contre, dans les peuplements purs, quelques différences importantes sont présentes entre les vieux peuplements et les autres cas. De plus, l’âge mesuré dans les peuplements inventoriés montre qu’ils seraient plus vieux que l’âge estimé. Les résultats pour les peuplements ayant subi des coupes partielles soulèvent plusieurs interrogations quant à la pertinence de les considérer comme des vieilles forêts.

Bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales depuis 2001. CERFO. 2013-06. 16 p.

Le projet dans lequel s’inscrivent les étapes financées par le volet II du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier vise à faire le bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales depuis 2001. Les étapes précises financées par le volet II sont l’induction par les professionnels du CERFO auprès des équipes d’inventaire, la réalisation de l’inventaire et la production de ce rapport d’étape. Ce rapport présente une mise en contexte de l’étude, la méthodologie de travail et un bilan de l’inventaire réalisé.

Identification, classification et proposition de priorisation pour la conservation de certains milieux humides en Estrie. CERFO. Rapport 2012-16. 41 pages + 4 annexes.

Les milieux humides possèdent plusieurs fonctions et représentent un type d’habitat essentiel à la vie de plusieurs espèces floristiques et animales. Ils n’ont par contre pas tous la même valeur en termes de biodiversité et de services rendus à l’environnement. Ainsi, il est pertinent de se demander où l’on doit concentrer les efforts pour conserver les milieux humides d’intérêt, en lien avec leur diversité écologique, la présence d’espèces sensibles aux interventions anthropiques, leur rareté, leur taille, l’état des pertes et les conséquences de ces pertes et où l’on peut envisager de réaliser des activités de récolte adaptées, dans l’optique de satisfaire l’ensemble des piliers du développement durable.

Les objectifs poursuivis par ce projet sont alors de (1) réaliser une cartographie des milieux humides sur l’ensemble du territoire de la MRC du Granit, (2) proposer des critères à considérer pour guider l’exercice de priorisation des milieux humides à conserver et l’identification des milieux humides pouvant faire l’objet de pratiques sylvicoles adaptées et (3) valider sur le terrain la pertinence et la faisabilité des critères proposés.

La classification des milieux humides proposée est adaptée au contexte du milieu forestier et utilise la cartographie écoforestière la plus récente. Elle présente l’avantage d’être facile d’utilisation et de dresser un portrait général des grands types de milieux humides présents sur un territoire donné (notamment la distinction entre les marécages et les tourbières).

Ensuite, une grille d’analyse a été développée pour évaluer le niveau de préoccupations à intégrer pour l’exploitation forestière, en fonction de la présence d’éléments recherchés dans un exercice de priorisation pour la conservation de milieux humides d’intérêt et tenant compte de la présence de mesures d’atténuation permettant de réaliser des activités de récolte selon des pratiques adaptées garantissant le maintien des éléments de biodiversité présents et du potentiel forestier du milieu humide. Cette grille repose sur l’évaluation d’un nombre limité de paramètres sur le terrain, mais couvre néanmoins l’ensemble des dimensions à considérer pour faire un diagnostic le plus exhaustif possible du niveau de priorisation pour la conservation à accorder à un milieu humide. Ainsi, les paramètres proposés considèrent la dimension biotique, la dimension hydrologique, la fragilité, la dimension sociale et la dimension économique du milieu.

Mieux utiliser et interpréter les données forestières : pistes de solutions. CERFO. Technote 2011-04.

L’objectif premier de l’inventaire forestier décennal est d’établir les volumes de bois par unité de compilation. Or, depuis de nombreuses années, ces données sont aussi utilisées pour établir les prescriptions sylvicoles. Malheureusement, leur usage dans les processus décisionnels est devenu rapidement abusif, niant leur valeur statistique. Leur variabilité importante suggère de les considérer davantage comme des ordres de grandeur.  

Par ailleurs, la cartographie forestière a toujours été sous-utilisée. Mais suite aux avancées technologiques récentes, sa qualité a augmenté son pouvoir prédictif dans le processus de prescription sylvicole. Ce texte rappelle certains constats et présente une méthode de travail pour l’utilisation conjointe des données cartographiques et d’inventaire.  

Historique de la consommation de produits forestiers et inventaire de bois dans les vieilles forêts dans la région de la Capitale-Nationale. CERFO et SHFQ. 90 p. + 4 annexes.

En 2003, de vant l’inquiétude grandissante des Québécois envers la gestion de la forêt, le gouvernement du Québec a m is sur pied la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique. En réponse aux recommandations de la Commission, le gouvernement a mis de l’avant en 2010, l a Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier. Cette dernière propose des changements importants, notamment la mise en œuvre de l’aménagement écosystémique des forêts et une gestion régionalisée des ressources.

Le principe de base de l’aménagement écosystémique consiste à préserver une diversité d’écosystèmes et d’espèces, selon le principe du filtre brut (Hunter et al., 1988), en considérant la variabilité des attributs des forêts naturelles (Landres et al., 1999) et de leur maintien à l’intérieur des forêts aménagées. Ce modèle d’aménagement serait le meilleur moyen de maintenir des écosystèmes sains et résilients et les multiples fonctions du milieu naturel (Gouvernement du Québec, 2011).Pour parvenir à faire un aménagement dit écosystémique, les aménagistes doivent diminuer l’écart entre les paysages naturels historiques et ceux aménagés actuellement. Pour ce faire, on doit procéder à une analyse de la variabilité naturelle de certains attributs clés de la forêt qui était présente avant la période de perturbations anthropiques majeures.

Afin de favoriser une approche régionalisée de la gestion des ressources, les commissions régionales sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) ont été créées. Ces commissions ont le mandat de réaliser, en concertation avec les acteurs du milieu, des plans régionaux de développement intégré des ressources et du territoire (PRDIRT) du domaine de l’État. Ces PRDIRT orienteront les stratégies d’aménagement des forêts publiques québécoises à partir de 2013, en prenant en compte les principaux enjeux écologiques préalablement identifiés. Ces plans doivent définir les enjeux écologiques de leur région et, pour ce f aire, des portraits de forêts préindustrielles doivent être préparés. L’élaboration de ces portraits vise à d ocumenter les principaux enjeux écologiques observés à l’échelle du territoire québécois, soit :

– La diminution des proportions de forêts mûres et vieilles;

– La raréfaction de certaines formes de bois mort;

– La simplification des structures internes des peuplements;

– La modification de la composition végétale des forêts;

– La modification de l’organisation spatiale des forêts;

– La présence des espèces fauniques et floristiques sensibles à l’aménagement forestier.

Prescriptions et diagnostics sylvicoles. CERFO. Rapport 2010-19. 27 p. + 3 annexes.

Aujourd’hui, la régénération de pins blancs (PIB) et de chênes rouges (CHR) est souvent absente ou déficiente dans plusieurs peuplements de l’ouest du Québec. La raréfaction des ces essences est devenue un enjeu de biodiversité qu’il faut considérer dans le cadre d’interventions sylvicoles

Ce projet a été réalisé à la Forêt Paul-Gérard Lajoie localisée à l’intérieur des limites des municipalités de Bouchette et de Gracefield, dans le sous-domaine de l’érablière à tilleul de l’ouest. Il consiste à réaliser les diagnostics et les prescriptions sylvicoles sur 59 ha de cette forêt.

Les objectifs sont :

1) Évaluer l’efficacité de certaines modalités dans le cadre de traitements sylvicoles pour régénérer des essences désirées semi-tolérantes ou intolérantes à l’ombre, notamment le chêne rouge (CHR) et le pin blanc (PIB) en forêt feuillue de structure irrégulière ;

2) Suivre les effets réels (régénération et bois sur pied) des différentes modalités de la coupe progressive irrégulière (CPI) ;

3) Déterminer les modalités pour restaurer la présence de chêne rouge (CHR) et de pin blanc (PIB) dans un procédé de régénération par CPI et optimiser l’utilisation de ce procédé ;

4) Fournir un exemple local pour la justification de l’adoption d’une telle stratégie dans la planification de l’aménagement.

Dans le cadre de ce projet, des inventaires terrain et une photo-interprétation fine ont été réalisés afin de préciser les paramètres décisionnels et être en mesure d’effectuer des regroupements homogènes de peuplements. Huit secteurs homogènes ont ainsi été définis. La méthode de diagnostic sylvicole (OIFQ, 2009) a été appliquée pour sept de ces regroupements (secteur RC38 exclu) dans le but de réaliser les prescriptions sylvicoles.

Une CPI, comprenant des modalités différentes adaptées aux exigences des sites (drainage, type écologique, pente) et des essences cibles (exigences de régénération, de croissance, longévité) pour les sept secteurs a été prescrite.

Avant la réalisation des travaux de martelage et de récolte, une étape préalable de formation du personnel terrain sera nécessaire. Pendant la réalisation des ces activités, un encadrement sur le terrain devrait également être disponible. Enfin, un suivi des interventions est recommandé afin d’obtenir le portrait du peuplement immédiatement après la récolte qui sera utilisé comme base de comparaison pour les suivis à plus long terme. Ceux-ci viseraient à qualifier l’efficacité des interventions pour régénérer et favoriser la croissance des essences ciblées.

Guide de terrain – Méthode d’inventaire par points d’observation et de prescription sylvicole des coupes à rétention variable au Québec

Ce guide est destiné aux aménagistes forestiers et à ceux qui procèdent aux inventaires sur le  terrain en vue d’établir des prescriptions sylvicoles. Il renferme toute l’information requise pour recueillir les données selon la méthode d’inventaire par points d’observation, déterminer l’aptitude des peuplements a la CPPTM et prescrire les traitements appropriés.

L’inventaire par points d’observation, une méthode prometteuse en forêt boréale. CERFO. Technote 2007-01.

La prise de conscience de la diversité structurale des peuplements de la forêt boréale entraîne progressivement une volonté de la gérer par une diversification de la sylviculture, notamment par l’utilisation de rétention variable dans les procédés de régénération par coupes à blanc. Dans ce contexte, une méthode innovatrice et peu coûteuse a été proposée sur la Côte-Nord pour simplifier et améliorer le processus de prescription (Duval, 2005). À la suite d’une photo-interprétation fine, par un nombre accru de points d’observation et par des évaluations qualitatives de paramètres décisionnels, la prescription sylvicole est effectuée directement sur le terrain (voir les 2 images à droite).

Le projet proposait de mesurer la fiabilité des résultats de la prise de données effectuée par différents observateurs sur la méthode développée et de poursuivre la diffusion de cette méthode par la formation d’observateurs et l’installation de 3 sites de formation dans trois régions différentes.

Proposition d’un regroupement des strates d’inventaire pour les unités de compilation 064F, 064M et 064R grâce à l’utilisation du logiciel SAS/STAT. Rapport 2006-13. 21 p. + 3 annexes

Le Centre de Services aux Réseaux d’entreprises (CSRE) – Secteur Forêt a mandaté le Groupe Optivert inc afin de réaliser un calcul de possibilité forestière à l’aide du logiciel Patchworks en collaboration avec l’IQAFF et le CERFO. Un des mandats du CERFO consistait à proposer un regroupement de strates d’inventaire pour les unités de compilation 064R, 064M et 064F afin de diminuer le nombre de strates d’inventaire tout en représentant le maximum de la variabilité des différentes variables caractérisant chaque strate. En conséquence, moins de familles de courbes sont produites et le logiciel Patchworks peut réaliser ses itérations dans un délai raisonnable. Cet objectif est en accord avec la recommandation 5.4 de la Commission d’étude sur la gestion des forêts publiques du Québec.

La procédure CLUSTER du logiciel SAS/STAT est toute indiquée pour réaliser des regroupements hiérarchiques (SAS Institute, 2003). La méthode de calcul avec un « betaflexible » de -0,5 permet ici un juste équilibre dans l’effet des données extrêmes sur les regroupements générés. Les strates sont séparées en deux ensembles (réguliers et irréguliers). Les variables retenues sont : la surface terrière par essence, la surface terrière totale, le diamètre moyen quadratique de la strate, la proportion (%) de la surface terrière par classe de diamètre de 10 cm. Certaines essences ont été regroupées et les essences n’atteignant jamais plus de 2 m2 /ha dans un ensemble d’une unité de compilation ont été retirées de l’analyse.

L’analyse de regroupement réalisée est concluante puisqu’il en résulte une diminution de strate de 79 % en moyenne. La précision moyenne sur le volume total est augmentée de 25 % alors que, par essence, elle augmente d’au moins 55 %, et parfois même, de plus de 400 %. Une analyse de la précision au niveau de 2 regroupements de l’unité de compilation 064M, sur la surface terrière totale et par essence a démontré également l’amélioration substantielle de celle-ci.

L’analyse de regroupement se base sur les données issues des placettes et non sur l’appellation de la strate d’inventaire. Elle n’amène donc pas de « perte de diversité ». Un nombre de placettes beaucoup plus élevé a été obtenu par unité de regroupement soit en moyenne 43,2 plutôt que 9,4. Elle implique cependant, pour l’analyste, de nombreux choix et une série d’essais. Ceci pourrait permettre par la suite une approche probabiliste sur chaque regroupement pour gérer la grande variété observée, particulièrement lors de l’analyse des strates pour le choix de production prioritaire, l’élaboration de scénario sylvicole ou la gestion de la dynamique évolutive. Il est important de rappeler que la planification à cette échelle est d’ordre stratégique et non d’ordre opérationnel, qui serait illusoire.

L’évaluation de la variabilité « intra et inter » strate a aussi permis de mettre en lumière la troublante diversité qui est incluse dans une même strate d’inventaire. À cet effet, les causes d’une aussi faible expression de la proportion de la variance devrait être analysées et corrigées le cas échéant (superficie minimale de photo-interprétation, regroupement des strates cartographiques, etc.).

Optimisation de la classification des tiges sur pied par type écologique (Considération sur les méthodes d’inventaire et leur précision). CERFO. Rapport 2001-04. 20 p.

La planification et le suivi des opérations forestières exigent la connaissance du territoire. Pour ce faire, l’évaluation des paramètres forestiers doit être faite sur le terrain au moyen d’un échantillonnage. Les trois principaux facteurs pouvant influencer les résultats et leur précision sont : l’hétérogénéité des peuplements, la taille de l’échantillon et la méthode de mesure. Trois méthodes sont habituellement reconnues pour l’inventaire de peuplements forestiers au stade de futaie. Ces méthodes sont l’inventaire par parcelles à rayon fixe, par parcelles à rayon variable et les virées continues. Ces trois méthodes ont été comparées ici, afin de vérifier si l’une d’entre elles permettait de mieux représenter l’hétérogénéité du milieu. Les objectifs poursuivis par cette étude sont les suivants :

1- Déterminer s’il existe des différences significatives entre les méthodes utilisées;

2- Déterminer le taux d’échantillonnage nécessaire pour l’obtention d’une précision donnée;

3- Comparer les résultats avec l’inventaire d’intervention du bénéficiaire.

Le territoire visé par ce projet se situe dans le sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est, plus précisément dans la sous-région 3c-T (Gosselin et al., 1998). Le peuplement mixte inventorié est principalement constitué de sapin et de bouleau jaune. Quatre caractéristiques ont servi à comparer les trois méthodes d’inventaire : la surface terrière, le nombre de tiges à l’hectare, le diamètre à hauteur de poitrine (dhp) moyen et le volume. Des tests statistiques ont été conduits sur les trois types d’inventaire, tous réalisés, sur une même superficie. La méthodologie utilisée pour la conduite de l’inventaire consistait d’abord à réaliser 36 parcelles au prisme (parcelle à rayon variable) sur une superficie de près de 21 ha, puis à recommencer l’inventaire des deux autres façons, en s’assurant que les mêmes centres de parcelles soient utilisés.

Les résultats indiquent que les trois méthodes d’inventaire évaluent les surfaces terrières, les densités et les volumes de façon semblable pour les estimations par essence et par groupe d’essence. Pour l’ensemble des paramètres totaux calculés (surface terrière totale, nombre de tiges total, volume total et dhp moyen), la méthode au prisme donne des résultats similaires aux parcelles à rayon fixe et à la virée continue. Seuls la surface terrière totale et le nombre de tiges total diffèrent significativement entre l’inventaire en virée continue et l’inventaire à rayon fixe. L’inventaire en virée continue semble surestimer ces paramètres alors que l’inventaire à rayon fixe semble sous-estimer ceux-ci, tout en étant pas significativement différents des résultats de l’inventaire au prisme.

Les différentes méthodes donnent des résultats et des précisions semblables. Cependant, le niveau de précision diminue à mesure que l’on désire estimer adéquatement un paramètre spécifique (par exemple, la surface terrière d’une essence donnée, etc.). Pour les trois types d’inventaire évalués, les paramètres totaux semblent estimés à un niveau de précision jugé comme fiable par le MRNQ, alors que les estimations par essence et groupe d’essences sont beaucoup moins précises. Les résultats de l’inventaire d’intervention sont semblables à ceux obtenus par la méthode d’inventaire au prisme pour l’évaluation des paramètres totaux de la même aire d’intervention. Toutefois, les résultats par essence sont imprécis, ceux-ci pouvant varier du simple au triple pour certaines essences et certains paramètres.

Modélisation de la croissance en diamètre des essences principales du sud-ouest du Québec. CERFO. Rapport 1999-02. 32 p. + 5 annexes.

La Direction de la gestion des Stocks du ministère des Ressources naturelles du Québec (MRNQ), plus particulièrement le Service de l’évaluation de l’offre (SEO), développe un modèle d’actualisation des placettes-échantillons temporaires (Modélisa) à partir des placettes-échantillons permanentes (PEP) du Service des inventaires forestiers (SIF) du MRNQ. L’inventaire forestier étant une activé très coûteuse, l’actualisation des anciennes placettes temporaires s’avère une option intéressante pour contribuer à optimiser les campagnes d’inventaire et obtenir un nombre suffisant de placettes-échantillons pour permettre un calcul relativement précis du bois sur pied disponible.

Pour établir un modèle théorique de l’accroissement en diamètre, le groupe de travail sur l’actualisation des placettes temporaires du SEO a besoin d’une étude dendrométrique portant sur la croissance des espèces feuillues nobles et des résineux que l’on peut retrouver en mélange avec ceux-ci. L’objectif général de ce projet est d’améliorer la connaissance de la croissance et du dynamisme des principales essences de la forêt feuillue québécoise et d’exprimer ces phénomènes à l’aide de modèles mathématiques. Plus spécifiquement, les objectifs étaient la calibration d’équations d’accroissement potentiel et réel pour les feuillus et pour les résineux d’importance dans le sud-ouest québécois. À l’origine, le projet visait l’étude de sept essences, mais, étant donné les ressources disponibles et la disponibilité des données terrain, nous avons été en mesure de produire des résultats intéressants pour un total de treize essences forestières, soit le bouleau jaune, le bouleau à papier, le chêne rouge, l’érable argenté, l’érable à sucre, le frêne noir, le hêtre à grandes feuilles, le peuplier faux-tremble, le pin blanc, la pruche du Canada, le sapin baumier, le thuya occidental et le tilleul d’Amérique. Toutes ces essences se retrouvent sur une vaste gamme de stations, dans divers types de peuplements.