Bilan de l’état de la régénération en bouleau blanc suite à des opérations de préparation de terrain réalisées par poquets depuis 1999. CERFO. Rapport 2011-10. 59 pages + 2 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des ressources naturelles, les industries TLT inc. et Foresco GTH, a élaboré un projet visant à effectuer le bilan de l’état de la régénération en bouleau blanc suite à des opérations de préparation de terrain réalisées par poquets depuis 1999. Le bilan a été effectué selon une stratification élaborée en fonction du type écologique, des années de scarifiage et de coupe, du délai entre le scarifiage et la coupe finale et de la présence de semenciers lors des opérations de scarifiage. Un total de 533 grappes de 10 micro-placettes a été établi pour couvrir les différents cas à l’étude.

Pour les stations plus âgées, les résultats indiquent un maintien de la distribution et de la densité du bouleau à papier dans les stations scarifiées alors que les stations témoin présentent une diminution de la distribution et de la densité. Le scarifiage contribue à diminuer la densité des feuillus non commerciaux, mais pas nécessairement leur distribution. La préparation de terrain contribue également à diminuer la densité et la distribution des peupliers.

Pour la hauteur moyenne des arbres études, les résultats indiquent que les semis se retrouvant sur un sol minéral sont moins hauts que les semis se retrouvant en bordure ou à l’extérieur du poquet. Pour une position de semis identique par rapport au sol minéral, les résultats indiquent que la hauteur moyenne des semis entre les secteurs scarifiés et non scarifiés est équivalente. Ceci indique que le scarifiage est bon pour le bouleau à papier, mais qu’il faut éviter une surexposition du sol minéral. L’idéal consisterait à effectuer une préparation de terrain qui viserait seulement à briser légèrement la matière organique afin de créer un mélange de terre et d’humus. De cette façon, des microsites favorables à l’implantation et à la croissance en hauteur des semis de bouleau à papier seraient créés tout en éliminant la compétition.

Le nombre de semenciers n’a pas eu d’impact sur la hauteur moyenne, la densité et le coefficient de distribution du bouleau à papier. Une différence de qualité de scarifiage entre les stations présentant un nombre différent de semenciers semble influencé la densité des bouleaux.

Le délai entre la coupe et le scarifiage n’a pas eu d’influence sur la hauteur moyenne, la densité et le coefficient de distribution du bouleau à papier. Cependant, les résultats ont démontré que plus le délai entre la coupe et le scarifiage était court, moins les espèces de compétition étaient denses et présentes. Cela peut se traduire par des besoins de dégagement différents dans le temps selon que la station ait été scarifiée ou pas.

La proportion d’arbres d’avenir est plus faible dans les secteurs témoins que dans les secteurs scarifiés. Les arbres libres de croître sont plus hauts que les arbres non libres. La position des semis par rapport au poquet n’influence pas la proportion d’arbres libres de croître. Le traitement avec réserve de semenciers présente une proportion d’arbres études libres de croître plus grande que celle des traitements de scarifiage, mais équivalente au témoin. Dans toutes les situations, il a été observé que seulement de 7 à 40 % des arbres ont été considérés comme étant libres de croître. Ces résultats indiquent que des traitements de dégagement visant à conserver la vocation des sites et à maintenir la quantité de bouleau à papier sur pied sont à prévoir pour les mettre en lumière.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets et les trouées. CERFO. Rapport 2002-01. 43 p.

Le suivi des travaux de préparation de terrain par poquets dans des parquets et des trouées, comme mode de régénération naturelle de la forêt feuillue, a été réalisé en Outaouais et en Mauricie. Les objectifs de l’étude sont de mesurer les temps de travail nécessaires à la réalisation des travaux exécutés à l’aide d’excavatrice, d’abatteuse ou de débusqueuse et d’identifier les éléments ayant une influence potentielle sur les observations.

Des résultats différents ont été observés entre la région de l’Outaouais et celle de La Tuque. Les temps de travail productif dans les parquets et en déplacements et improductifs plus élevés dans la région de l’Outaouais s’expliqueraient principalement par la présence d’une grande quantité de déchets, un ratio du nombre de déplacements par parquet plus élevé, une distance moyenne entre les parquets plus élevée, des bris plus fréquents, l’utilisation de machinerie plus âgée, le mode de paiement des opérateurs et l’atteinte d’une qualité des travaux très élevée.

Pour les parquets de la région de l’Outaouais, peu de différence entre les machines et les opérateurs pour le temps de travail productif et total a été observée. Toutefois, l’application de taux différents entraîne des écarts assez importants entre les coûts des excavatrices et des abatteuses.

Pour l’ensemble des travaux dans les parquets de l’Outaouais, le pourcentage de qualité des travaux de scarification est très élevé, et ce, malgré la présence d’une grande quantité de débris dans les parterres de coupe. De plus, cette quantité de débris n’a pas eu d’effet significatif sur le temps d’opération.

L’utilisation de l’abatteuse dans les trouées de l’Outaouais s’est avérée prendre près du double du temps de travail de scarification dans les parquets. La consigne de scarification sur l’ensemble de la superficie (pas des poquets), la pente du terrain et la quantité de résidus sont des éléments d’explication de tels résultats.

Dans la région de La Tuque, la réalisation de la préparation de terrain par poquet dans les trouées à l’aide d’une excavatrice s’est avérée être efficace, prendre peu de temps et a permis d’atteindre la qualité de scarification minimale exigée.

L’utilisation de la débusqueuse dans les trouées des deux régions s’est avérée être moins efficace que les autres machines, mais a tout de même permis d’atteindre le standard de qualité requis. Des essais complémentaires d’une débusqueuse suffisamment puissante et munie d’un peigne avec des consignes de travail précises seraient souhaitables.

Il importe de rappeler que la réalisation de travaux de préparation de terrain est un élément essentiel à l’atteinte des objectifs de régénération naturelle des essences peu tolérantes et ce, afin de répondre à l’attribution des rendements de ces strates de feuillus tolérants. La présente étude démontre que l’utilisation d’une excavatrice ou d’une abatteuse permet de réaliser de tels travaux dans différentes conditions de terrain. Ce sont, cependant, les suivis de la régénération de ces travaux dans les prochaines années qui permettront de valider cette méthode de travail comme moyen d’atteindre les hypothèses de rendement.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets. CERFO. Rapport 2001-05. 18 p.

Les travaux de scarification par poquets dans les parquets ayant servi à cette étude ont été réalisés entre le 29 août et le 11 décembre 2000 dans le chantier Corrigan de l’aire commune 71-01 de l’unité de gestion de Fort Coulonge.

Deux machineries ont été utilisées : une excavatrice sur chenille John Deer 790 habituellement utilisée pour la construction de chemins et une abatteuse multifonctionnelle Timco T450 munie d’une pelle-râteau.