Les opérations forestières au CERFO

Le CERFO est le centre de recherche et d’enseignement de foresterie affilié au Cégep de Sainte-Foy. Il est membre du Regroupement des Centres collégiaux en transfert de technologie du Québec, Synchronex anciennement appelé le Réseau Trans-Tech. Le CERFO offre les services suivants :

-Analyse et recherche appliquée;

-Aide, soutien et accompagnement technique;

-Formation sur mesure.

Étude des impacts financiers associés à l’intégration et l’optimisation des opérations forestières – Livre Vert

Le Livre propose de confier aux milieux régionaux de nouvelles responsabilités en matière de gestion des forêts du domaine de l’État par la mise en place d’une instance régionale responsable de la préparation et de la réalisation des plans d’aménagement et de l’allocation de la ressource. L’étude porte sur l’évaluation des impacts potentiels reliés à l’intégration de la récolte et à l’optimisation des coûts de transports dans le cadre du nouveau régime forestier.

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Optimisation de la classification des tiges sur pied par type écologique (Considération sur les méthodes d’inventaire et leur précision). CERFO. Rapport 2001-04. 20 p.

La planification et le suivi des opérations forestières exigent la connaissance du territoire. Pour ce faire, l’évaluation des paramètres forestiers doit être faite sur le terrain au moyen d’un échantillonnage. Les trois principaux facteurs pouvant influencer les résultats et leur précision sont : l’hétérogénéité des peuplements, la taille de l’échantillon et la méthode de mesure. Trois méthodes sont habituellement reconnues pour l’inventaire de peuplements forestiers au stade de futaie. Ces méthodes sont l’inventaire par parcelles à rayon fixe, par parcelles à rayon variable et les virées continues. Ces trois méthodes ont été comparées ici, afin de vérifier si l’une d’entre elles permettait de mieux représenter l’hétérogénéité du milieu. Les objectifs poursuivis par cette étude sont les suivants :

1- Déterminer s’il existe des différences significatives entre les méthodes utilisées;

2- Déterminer le taux d’échantillonnage nécessaire pour l’obtention d’une précision donnée;

3- Comparer les résultats avec l’inventaire d’intervention du bénéficiaire.

Le territoire visé par ce projet se situe dans le sous-domaine bioclimatique de l’érablière à bouleau jaune de l’est, plus précisément dans la sous-région 3c-T (Gosselin et al., 1998). Le peuplement mixte inventorié est principalement constitué de sapin et de bouleau jaune. Quatre caractéristiques ont servi à comparer les trois méthodes d’inventaire : la surface terrière, le nombre de tiges à l’hectare, le diamètre à hauteur de poitrine (dhp) moyen et le volume. Des tests statistiques ont été conduits sur les trois types d’inventaire, tous réalisés, sur une même superficie. La méthodologie utilisée pour la conduite de l’inventaire consistait d’abord à réaliser 36 parcelles au prisme (parcelle à rayon variable) sur une superficie de près de 21 ha, puis à recommencer l’inventaire des deux autres façons, en s’assurant que les mêmes centres de parcelles soient utilisés.

Les résultats indiquent que les trois méthodes d’inventaire évaluent les surfaces terrières, les densités et les volumes de façon semblable pour les estimations par essence et par groupe d’essence. Pour l’ensemble des paramètres totaux calculés (surface terrière totale, nombre de tiges total, volume total et dhp moyen), la méthode au prisme donne des résultats similaires aux parcelles à rayon fixe et à la virée continue. Seuls la surface terrière totale et le nombre de tiges total diffèrent significativement entre l’inventaire en virée continue et l’inventaire à rayon fixe. L’inventaire en virée continue semble surestimer ces paramètres alors que l’inventaire à rayon fixe semble sous-estimer ceux-ci, tout en étant pas significativement différents des résultats de l’inventaire au prisme.

Les différentes méthodes donnent des résultats et des précisions semblables. Cependant, le niveau de précision diminue à mesure que l’on désire estimer adéquatement un paramètre spécifique (par exemple, la surface terrière d’une essence donnée, etc.). Pour les trois types d’inventaire évalués, les paramètres totaux semblent estimés à un niveau de précision jugé comme fiable par le MRNQ, alors que les estimations par essence et groupe d’essences sont beaucoup moins précises. Les résultats de l’inventaire d’intervention sont semblables à ceux obtenus par la méthode d’inventaire au prisme pour l’évaluation des paramètres totaux de la même aire d’intervention. Toutefois, les résultats par essence sont imprécis, ceux-ci pouvant varier du simple au triple pour certaines essences et certains paramètres.