Comparaison de traitements et productivité des opérations de dégagement des tiges d’avenir de bouleau jaune installées par poquets dans des parquets. CERFO. Rapport 2003-05. 35 p.

Au cours des dernières années, la préparation de terrain par poquets doubles a été pratiquée dans la région de la Tuque. Cette pratique est réalisée dans les parquets et les coupes avec réserves de semenciers en vue d’installer une régénération naturelle de bouleau jaune.

Selon les observations régionales, les secteurs réalisés au cours des quatre dernières années sont bien régénérés. Dans la majorité des cas, on retrouve suffisamment de bouleaux jaunes libres de croître ne nécessitant pas de dégagement face à la compétition.

Dans le cas du secteur Bessonne, trois ans après intervention, moins de 3000 bouleaux jaunes (c.d. 54 %) d’une hauteur moyenne de 30 cm, sont grandement menacés par la compétition de framboisier (c.d. 99 %) et de cerisier de Pennsylvanie (c.d. 90 %) d’une hauteur variant de 1 à 2 m. Sur une superficie de 4,5 hectares, un dispositif de suivi fut installé afin de comparer le développement des bouleaux jaunes dégagés mécaniquement par débroussailleuse sur un mètre au pourtour des poquets (identifiés et non identifiés) à des témoins sans intervention. Afin de préserver les bouleaux, le dégagement a été réalisé de 30 à 50 cm au-dessus du niveau du sol.

Il fut très difficile pour les travailleurs sylvicoles de différencier les bouleaux des autres espèces comme le noisetier à long bec et l’aulne. La présence d’une forte compétition diminue la visibilité des obstacles et rend difficile le repérage des poquets. La présence de déchets au sol rend le travail moins sécuritaire. Pour sensibiliser davantage les travailleurs ayant une bonne expérience sur les territoires à vocation résineuse, une intégration progressive quant à la méthode de travail et la reconnaissance des espèces associées à une diminution du rythme des opérations est recommandée. Au niveau opérationnel, une approche combinée d’utilisation de la débrousailleuse pour le dégagement grossier à l’utilisation du sécateur ou de la machette suédoise pour le dégagement des tiges individuelles pourrait être envisagée.

Les résultats de l’expérimentation amènent à s’interroger sur la méthode de préparation de terrain par poquet versus la méthode en plein. Certes, le pourtour des poquets crée des conditions intéressantes, assurant la survie de semis, mais les efforts sont considérables.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets et les trouées. CERFO. Rapport 2002-01. 43 p.

Le suivi des travaux de préparation de terrain par poquets dans des parquets et des trouées, comme mode de régénération naturelle de la forêt feuillue, a été réalisé en Outaouais et en Mauricie. Les objectifs de l’étude sont de mesurer les temps de travail nécessaires à la réalisation des travaux exécutés à l’aide d’excavatrice, d’abatteuse ou de débusqueuse et d’identifier les éléments ayant une influence potentielle sur les observations.

Des résultats différents ont été observés entre la région de l’Outaouais et celle de La Tuque. Les temps de travail productif dans les parquets et en déplacements et improductifs plus élevés dans la région de l’Outaouais s’expliqueraient principalement par la présence d’une grande quantité de déchets, un ratio du nombre de déplacements par parquet plus élevé, une distance moyenne entre les parquets plus élevée, des bris plus fréquents, l’utilisation de machinerie plus âgée, le mode de paiement des opérateurs et l’atteinte d’une qualité des travaux très élevée.

Pour les parquets de la région de l’Outaouais, peu de différence entre les machines et les opérateurs pour le temps de travail productif et total a été observée. Toutefois, l’application de taux différents entraîne des écarts assez importants entre les coûts des excavatrices et des abatteuses.

Pour l’ensemble des travaux dans les parquets de l’Outaouais, le pourcentage de qualité des travaux de scarification est très élevé, et ce, malgré la présence d’une grande quantité de débris dans les parterres de coupe. De plus, cette quantité de débris n’a pas eu d’effet significatif sur le temps d’opération.

L’utilisation de l’abatteuse dans les trouées de l’Outaouais s’est avérée prendre près du double du temps de travail de scarification dans les parquets. La consigne de scarification sur l’ensemble de la superficie (pas des poquets), la pente du terrain et la quantité de résidus sont des éléments d’explication de tels résultats.

Dans la région de La Tuque, la réalisation de la préparation de terrain par poquet dans les trouées à l’aide d’une excavatrice s’est avérée être efficace, prendre peu de temps et a permis d’atteindre la qualité de scarification minimale exigée.

L’utilisation de la débusqueuse dans les trouées des deux régions s’est avérée être moins efficace que les autres machines, mais a tout de même permis d’atteindre le standard de qualité requis. Des essais complémentaires d’une débusqueuse suffisamment puissante et munie d’un peigne avec des consignes de travail précises seraient souhaitables.

Il importe de rappeler que la réalisation de travaux de préparation de terrain est un élément essentiel à l’atteinte des objectifs de régénération naturelle des essences peu tolérantes et ce, afin de répondre à l’attribution des rendements de ces strates de feuillus tolérants. La présente étude démontre que l’utilisation d’une excavatrice ou d’une abatteuse permet de réaliser de tels travaux dans différentes conditions de terrain. Ce sont, cependant, les suivis de la régénération de ces travaux dans les prochaines années qui permettront de valider cette méthode de travail comme moyen d’atteindre les hypothèses de rendement.

Étude de productivité des opérations de préparation de terrain par poquets dans les parquets. CERFO. Rapport 2001-05. 18 p.

Les travaux de scarification par poquets dans les parquets ayant servi à cette étude ont été réalisés entre le 29 août et le 11 décembre 2000 dans le chantier Corrigan de l’aire commune 71-01 de l’unité de gestion de Fort Coulonge.

Deux machineries ont été utilisées : une excavatrice sur chenille John Deer 790 habituellement utilisée pour la construction de chemins et une abatteuse multifonctionnelle Timco T450 munie d’une pelle-râteau.