Une méthode prometteuse de traitement au borate permettrait d’atteindre un taux de rétention similaire, voire supérieur, aux autres méthodes conventionnelles utilisées sur le marché. Ce procédé, étudié dans le cadre d’un projet PART réalisé en 2005 (PART2004N050), prend en effet moins de temps que la méthode traditionnelle, puisqu’il se déroule durant l’opération habituelle de séchage du bois. Cependant, ce procédé se devait d’être exploré de façon plus pointue afin d’éliminer des variables d’étude, et de confirmer des constats trouvés en 2005. Ainsi, une essence et une dimension ont été étudiées, soit du 2″ x 6″ de sapin baumier de 8 pieds de longueur.
Les objectifs spécifiques du projet étaient de valider et confirmer les modèles mathématiques créés par la Méthode E.M. lors du PART de 2005, et de vérifier si la rétention satisfaisait la norme requise. Le niveau de rentabilité de l’opération se devait d’être exploré également.
Pour fins d’analyse, la méthode statistique multifactorielle S.A.S. a été employée, et la détermination de corrélations entre les paramètres ne fut pas très concluante compte tenu de la différence entre les résultats des deux essais, sauf pour l’effet des colonnes. Avant de pouvoir être adoptée par l’industrie et reconnue par les associations assurant le respect des normes de traitement du bois au borate, l’exploration de la méthode lors de ce deuxième projet apporte des hypothèses très positives. En effet, les taux de pénétration obtenus à l’aide de ce procédé ont presque atteints les minimums requis dans un premier essai, et dépassés de beaucoup la norme prescrite lors du deuxième essai. Par contre, il y a trop de pertes de borate, donc un résultat de rétention du produit dans le bois qui est inférieur à cette même norme. Le coût de traitement est le tiers de ce qui se fait normalement, ce qui est très encourageant. Il est très probable qu’en concentrant nos injections dans un climat très humide, à l’étape du conditionnement en fin de séchage, que la norme de rétention soit atteinte et qu’on obtienne à nouveau une pénétration très profonde. Des essais ultérieurs en laboratoire et en industrie sont à prévoir pour la réussite du procédé, pour toutes les essences de bois d’œuvre du Québec et dans toutes les dimensions.