Propositions de critères et indicateurs fauniques pour le territoire de la Ville de Rouyn et portrait initial des indicateurs. CERFO. Rapport 2011-08. 144 p.

La Table GIRT de la ville de Rouyn a défini, au début des années 2000, plusieurs préoccupations et besoins relatifs au milieu forestier. Pour chaque préoccupation, des objectifs ont été déterminés, ainsi que des moyens ou des modalités qui pourraient être appliqués pour y répondre. L’ensemble de ce processus représente le cœur de l’entente signée en 2004 par les membres de la Table GIRT. Afin de vérifier l’atteinte des objectifs, l’élaboration d’un système de critères et indicateurs a été initié à cette époque. Toutefois, il demeure très incomplet.

Afin de poursuivre le développement de son système de suivi, la Ville de Rouyn a confié le mandat au CERFO, en 2010, de procéder à l’identification des critères, indicateurs et cibles liés aux aspects fauniques de l’entente GIRT et d’en identifier les méthodes de mesure. Le mandat vise donc à compléter la liste des indicateurs à suivre, en mettant l’accent sur des paramètres pertinents et facilement mesurables, ou pour lesquels l’information existerait déjà.

Pour répondre à cet objectif, le CERFO a procédé dans un premier temps à la documentation des 14 préoccupations qui figuraient dans l’entente. Une fiche a été produite pour chacune, qui présente, en plus des propositions d’indicateurs, d’autres éléments pertinents (importance écologique, liens entre l’altération de l’écosystème et les pratiques forestières, exemples d’espèces associées, résultats des suivis antérieurs réalisés par la Table GIRT). L’utilisateur retrouvera également une fiche descriptive pour chaque indicateur proposé. On y retrouve l’information nécessaire pour le calcul de l’indicateur (données, méthode), la périodicité et les historiques des évaluations (incluant le portrait réalisé en 2010 dans la plupart des cas), les cibles proposées ainsi que les écarts admissibles. Une section de mise en garde est présentée dans les deux types de fiches, qui décrit les limites des choix proposés. Finalement, 25 indicateurs sont proposés. L’analyse des ces indicateurs doit être effectuée de manière intégrée, en tenant compte des interrelations pouvant exister entre eux. Ainsi, pour favoriser une analyse intégrée du territoire, il importe, lors du choix final des indicateurs, de s’assurer que ceux qui sont réellement suivis sont complémentaires et permettent d’assurer la représentativité des différents écosystèmes présents sur le territoire, afin d’éviter de générer de nouveaux enjeux, faute d’avoir sous-estimé certains aspects. À ce titre, certains indicateurs apparaissent incontournables, en particulier celui de la présence des vieilles forêts, qui représente la portion la plus sensible du spectre actuel des stades de développement des peuplements.

Proposition de modalités d’aménagement pour les FHVC identifiées dans les forêts publiques du Bas-Saint-Laurent – Rapport technique

Afin de supporter CertificAction BSL dans l’identification de modalités d’aménagement qui visent le maintien ou l’amélioration des hautes va leurs de conservation, le CERFO a reçu le bref mandat suivant :

− L’étude ne doit pas porter sur l’identification d’aires protégées candidates.

− Réviser la liste des HVC identifiées pour les UAF du BSL.

− Pour chaque type de HVC, évaluer sommairement la vulnérabilité à l’aménagement forestier. Compte tenu du bref mandat, seule l’information facilement disponible pourra être utilisée à cette étape.

− Pour chaque type de HVC, répertorier les m odalités d’aménagement particulières déjà appliquées pour en maintenir ou en augmenter les valeurs. Compte tenu du bref mandat, seule l’information facilement disponible pourra être utilisée à cette étape.

− Évaluer si les modalités existantes, s’il y a lieu, sont adéquates au maintien des valeurs.

− Recommander, pour chaque HVC, diverses stratégies ou mesures d’aménagement aptes à encadrer les interventions forestières afin d’en maintenir ou augmenter les va leurs. Ces stratégies seront générales et devront être adaptées selon le terrain et les intervenants.

− Si possible, recommander des stratégies d’aménagement pour les FHVC qui regroupent les HVC identifiées.

Le présent rapport présente les résultats de cette analyse. Le tout est sujet à révision par les partenaires du projet de CertificAction, afin qu’il reflète ce qui est réellement appliqué sur le terrain dans les UAF du Bas-Saint-Laurent.

Mais, tout d’abord, une brève section sur les FHVC est présentée, afin de s’assurer que tous les intervenants ont la même compréhension du concept et de ses implications.

Le principal élément issu de ce travail est un grand tableau regroupant les principales valeurs de conservation du territoire, ainsi que des propositions de modalités. Le texte qui suit accompagne ce tableau et permet d’en éclaircir certains éléments.

Intensification de la pratique sylvicole – Concepts, scénarios et propositions pour l’Outaouais – Rapport

Dans le contexte actuel où l’on doit chercher à augmenter les rendements en qualité et en valeur, la Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire public de l’Outaouais (CRRNTO) se penche sur la possibilité et les effets potentiels de l’intensification des pratiques sylvicoles. Elle a mandaté le CERFO et son partenaire OptiVert pour effectuer une revue de littérature et une consultation sur le sujet afin d’établir des propositions de scénarios intensifs avec leurs rendements.

L’intensification des pratiques sylvicoles est le niveau d’investissement (capital, travail, expertise) qui est appliqué pour accroître le flux de bénéfices issus d’un peuplement forestier. Elle est établie en fonction d’objectifs et de seuils de rendement déterminés dans la stratégie d’aménagement. On peut intensifier pour différents produits, par exemple : une culture de taillis pour la production de biomasse, une ligniculture de peupliers hybrides (PEH) pour de la pâte ou du déroulage, de très courtes rotations de jardinage ou un régime d’éclaircies pour la production de plusieurs billes de déroulage par tige. Les principaux paramètres sur lesquels le sylviculteur intervient au besoin sont la croissance, la composition et l’augmentation de qualité. La question de l’intensification nécessite cependant l’intégration des considérations économiques (optimisation des investissements, efforts nécessaires), sociales (acceptabilité) et environnementales (impacts sur la diversité de la flore et de la faune, sur les sols, l’eau et les paysages).

Quatre niveaux d’intensification de la pratique sylvicole sont proposés : extensif, de base, intensif et super-intensif. Dans ce dernier niveau, il faut distinguer particulièrement la sylviculture destinée à la production de bois de haute valeur versus la ligniculture, particulièrement sensible des points de vue social et environnemental. Les niveaux doivent être adaptés aux différents types de produits désirés. Ils ne sont pas nécessairement corrélés avec une augmentation des efforts et des investissements ou une perte de naturalité. Une synergie peut être réalisée à l’occasion entre les pratiques sylvicoles intensives et écosystémiques.

Une stratégie d’intensification de la pratique sylvicole axée sur l’augmentation de la qualité s’exerce habituellement sur les milieux les plus fertiles, à proximité des marchés et de la maind’œuvre. Cependant, une stratégie axée sur l’augmentation des volumes pourrait ne pas être exclusive aux zones les plus fertiles.

L’intensification de la pratique sylvicole se situe dans une démarche d’intensification de l’aménagement. Les enjeux et les objectifs locaux sont d’abord déterminés et les différentes stratégies possibles sont ensuite analysées. L’identification des zones d’aménagement intensif et de zones de production ligneuse super-intensive (élite) devrait plutôt être effectuée a posteriori de l’analyse comme c’est le cas dans l’exercice récent de planification stratégique de la Réserve faunique des Laurentides.

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