Problématiques d’approvisionnement en bouleau blanc dans les unités d’aménagement 042-51 et 043-52 : études cartographiques comparatives pour les strates feuillues et mixtes – Rapport d’expertise

Dans le cadre du nouveau régime forestier, le MRN s’intéresse à la problématique d’approvisionnement de bouleau blanc en Haute-Mauricie, dans les UAF 042-51 et 043-52. Les volumes diminuent et l’évolution des appellations cartographiques entre le 3e et le 4e décennal est abordée.

Le projet analyse cette concordance et tente de documenter les différences observées sur la composition et l’évolution des hauteurs et des âges entre les deux décennaux. La répartition spatiale des différences de concordance a également été étudiée. Pour permettre de comparer des appellations aux nomenclatures différentes entre les deux décennaux, des regroupements d’essences ont été effectués autour du bouleau blanc, comme les BB, BBF, FBB, BBFR, FBBR, BBR et RBB.

Concernant les appellations, la majorité de celles qui comprennent du bouleau blanc dans le 3e décennal contiennent également du bouleau blanc dans le 4e décennal pour plus de 80 %. Dans les groupes de bouleau blanc formés, une certaine proportion demeure toujours dans le même groupe au 4e décennal, soit 25 à 55 % pour l’UAF 042-51 et 29 à 46 %, pour l’UAF 043-52. Les groupes feuillus dominés par le bouleau blanc (groupe BB) présentent d’importantes migrations vers des strates mixtes à bouleau blanc variant de 43 à 46 % selon l’UAF. Dans le groupe d’essences RBB, 30 % et 19 % respectivement des surfaces des UAF 042-51 et 043-52, migrent dans les strates résineuses au 4e décennal. Ces constats révèlent un phénomène d’enrésinement. Bien qu’une partie de cette évolution puisse être en lien avec une meilleure qualité de photo, cette tendance s’observe ailleurs au Québec et serait le résultat d’un retour d’un mouvement pendulaire naturel après un phénomène d’enfeuillement. Enfin, peu de confusion entre les appellations comportant du bouleau blanc et les appellations avec du peuplier ou du bouleau jaune a été observée; moins de 12 % des surfaces de bouleau blanc ont migré dans l’un ou l’autre de ces groupes d’appellations. Spatialement, le groupe d’appellations BB se répartit uniformément sur les deux territoires. De petites concentrations en gain ou en perte de surfaces se présentent localement pour ce groupe, mais ne laissent toutefois pas présager des erreurs d’interprétation majeures entre les 2 programmes.

Les changements de classes de hauteur entre le 3e et 4e programme décennal sont bien présents et leur représentativité est influencée par la fertilité des sols et l’âge. En effet, en fonction des UAFS, de 42 % et 53 % des changements de classes de hauteur ont eu lieu sur un type écologique MJ22 (fertilité élevée) comparativement à 24 % et 27 % pour le type écologique MS22 (fertilité moins élevée). De plus, les changements de classes s’effectuent plus rapidement sur les strates plus jeunes (10, 30 et 50 ans) de classes de hauteur 3 et 4 que sur les strates plus âgées. Pour les strates de plus de 90 ans, une proportion migre vers les classes VIN et VIR (de 25 à 55 % pour l’UAF 042-51 et de 20 à 37 % pour l’UAF 043-52 excluant les groupes d’essences BB et FBB présentant des proportions plus faibles). Est-ce une évolution de l’évaluation de la structure des peuplements entre les deux décennaux ou une réelle irrégularisation de la structure? Ou bien estce relié à une dégradation des tiges de bouleau blanc? Des questionnements demeurent toujours à cet effet. Des analyses plus poussées à l’aide de photo-interprétations ou avec des inventaires forestiers permettraient de valider ces hypothèses.

Pour les strates en régénération, une estimation des temps d’attente pour l’atteinte d’une hauteur de 3 mètres et 7 mètres a été réalisée afin de répondre à certains objectifs reliés aux travaux sylvicoles et aux retours possibles dans les anciennes coupes en mosaïque et par bandes. Ils sont établis en fonction du type de couvert (Feuillu, Mixte, Résineux) et du mode de régénération (naturelle ou plantation). La régénération naturelle prend plus de temps que la plantation pour atteindre des hauteurs de 3 mètres, soit de 5 à 16 ans pour la régénération naturelle et 8 à 10 ans pour la plantation. Cette situation est observée également sur les stations moins fertiles, permettant de les traiter plus rapidement (cas de la région 5c). Les résultats démontrent que les temps d’attente pour les travaux se rapprochent des estimés prévus, soit de 10 à 15 ans.

Suite à l’élaboration du portrait des territoires, divers impacts sont discutés et des recommandations sont formulées. On y retrouve notamment la validation de ces constats avec les données d’inventaire et les visites terrain (pour les zones divergentes), la mise en place de stratégies pour conserver les productions feuillus sur les stations forestières les plus riches, l’utilisation de la photo-interprétation fine sur les chantiers (en attendant le NAIPF) et l’exploration de la possibilité d’utiliser la régénération artificielle sur les stations plus pauvres. L’ensemble du projet suggère l’importance du monitoring des stratégies d’aménagement et de la mise en place d’un aménagement adaptatif.

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Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale – Rapport technique synthèse

Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P) pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.

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Identification des aires d’intensification de la production ligneuse potentielles dans le cadre de l’élaboration de la stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale. Rapport 2018-04

Dans le cadre du projet de l’élaboration de la Stratégie régionale de production de bois de la Capitale-Nationale, le CERFO a été retenu par la MRC de Portneuf pour identifier les aires d’intensification de la production ligneuse potentielles (AIPL_P)
pour les unités d’aménagement (UA) de la région de la Capitale-Nationale. Le rapport technique décrit la méthode utilisée pour la sélection des essences vedettes, la classification des potentiels forestiers pour les essences vedettes, la réalisation d’AIPL_P et ainsi que les scénarios d’aménagement intensif possible.

Bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales depuis 2001. CERFO. 2013-06. 16 p.

Le projet dans lequel s’inscrivent les étapes financées par le volet II du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier vise à faire le bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales depuis 2001. Les étapes précises financées par le volet II sont l’induction par les professionnels du CERFO auprès des équipes d’inventaire, la réalisation de l’inventaire et la production de ce rapport d’étape. Ce rapport présente une mise en contexte de l’étude, la méthodologie de travail et un bilan de l’inventaire réalisé.

Bilan de l’état de la régénération en bouleau blanc suite à des opérations de préparation de terrain réalisées par poquets depuis 1999. CERFO. Rapport 2011-10. 59 pages + 2 annexes.

Dans le cadre du programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des ressources naturelles, les industries TLT inc. et Foresco GTH, a élaboré un projet visant à effectuer le bilan de l’état de la régénération en bouleau blanc suite à des opérations de préparation de terrain réalisées par poquets depuis 1999. Le bilan a été effectué selon une stratification élaborée en fonction du type écologique, des années de scarifiage et de coupe, du délai entre le scarifiage et la coupe finale et de la présence de semenciers lors des opérations de scarifiage. Un total de 533 grappes de 10 micro-placettes a été établi pour couvrir les différents cas à l’étude.

Pour les stations plus âgées, les résultats indiquent un maintien de la distribution et de la densité du bouleau à papier dans les stations scarifiées alors que les stations témoin présentent une diminution de la distribution et de la densité. Le scarifiage contribue à diminuer la densité des feuillus non commerciaux, mais pas nécessairement leur distribution. La préparation de terrain contribue également à diminuer la densité et la distribution des peupliers.

Pour la hauteur moyenne des arbres études, les résultats indiquent que les semis se retrouvant sur un sol minéral sont moins hauts que les semis se retrouvant en bordure ou à l’extérieur du poquet. Pour une position de semis identique par rapport au sol minéral, les résultats indiquent que la hauteur moyenne des semis entre les secteurs scarifiés et non scarifiés est équivalente. Ceci indique que le scarifiage est bon pour le bouleau à papier, mais qu’il faut éviter une surexposition du sol minéral. L’idéal consisterait à effectuer une préparation de terrain qui viserait seulement à briser légèrement la matière organique afin de créer un mélange de terre et d’humus. De cette façon, des microsites favorables à l’implantation et à la croissance en hauteur des semis de bouleau à papier seraient créés tout en éliminant la compétition.

Le nombre de semenciers n’a pas eu d’impact sur la hauteur moyenne, la densité et le coefficient de distribution du bouleau à papier. Une différence de qualité de scarifiage entre les stations présentant un nombre différent de semenciers semble influencé la densité des bouleaux.

Le délai entre la coupe et le scarifiage n’a pas eu d’influence sur la hauteur moyenne, la densité et le coefficient de distribution du bouleau à papier. Cependant, les résultats ont démontré que plus le délai entre la coupe et le scarifiage était court, moins les espèces de compétition étaient denses et présentes. Cela peut se traduire par des besoins de dégagement différents dans le temps selon que la station ait été scarifiée ou pas.

La proportion d’arbres d’avenir est plus faible dans les secteurs témoins que dans les secteurs scarifiés. Les arbres libres de croître sont plus hauts que les arbres non libres. La position des semis par rapport au poquet n’influence pas la proportion d’arbres libres de croître. Le traitement avec réserve de semenciers présente une proportion d’arbres études libres de croître plus grande que celle des traitements de scarifiage, mais équivalente au témoin. Dans toutes les situations, il a été observé que seulement de 7 à 40 % des arbres ont été considérés comme étant libres de croître. Ces résultats indiquent que des traitements de dégagement visant à conserver la vocation des sites et à maintenir la quantité de bouleau à papier sur pied sont à prévoir pour les mettre en lumière.

Intensification de la pratique sylvicole pour la production de feuillus de qualité en Mauricie. CERFO. Rapport 2010-23. 193 p.

Le MRNF (DGR 04-17) souhaite optimiser ses investissements par rapport à l’intensification des pratiques sylvicoles. Dans ce contexte, le CERFO avait le mandat d’identifier les strates mixtes et feuillues qui se prêteraient le mieux à une intensification des pratiques sylvicoles dans les unités d’aménagement forestier (UAF) de la région de la Mauricie. Les objectifs de ce projet consistent à :

1. Identifier des choix de productions potentielles;

2. Identifier des critères de sélection des stations potentielles pour l’intensification de l’aménagement forestier;

3. Réaliser une rétroaction spatiale sommaire sur les critères proposés pour la sélection des stations;

4. Comparer brièvement les sites sensibles et les cartes de potentiels bruts réalisées par la Direction des inventaires forestiers (DIF) avec les zones identifiées pour l’intensification des pratiques sylvicoles dans le cadre de ce projet;

5. Déterminer des pistes de scénarios sylvicoles possibles en fonction des choix de productions potentielles;

6. Considérer les risques associés à l’intensification des pratiques sylvicoles.

Le choix des espèces potentielles est réalisé parmi les essences ayant une valeur supérieure sur le marché et ayant la capacité de s’installer et croître dans les UAF 041-51, 043-52 et 042-51 de la région de la Mauricie. Afin de gérer le risque, les essences ayant une rusticité minimale face aux conditions environnementales sont retenues. Ainsi, le chêne rouge, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le pin blanc, le cerisier tardif, le frêne d’Amérique, le tilleul et le bouleau blanc ont été retenus.

L’utilisation des notions de domaines bioclimatiques, de sous-domaines bioclimatiques, de sous-régions écologiques et de districts écologiques ont brièvement été abordées afin de vérifier la pertinence de leur utilisation pour la recherche de stations potentielles.

Des critères permettant d’identifier les stations potentielles ont été sélectionnés parmi l’information cartographique disponible (écologique et dendrométrique) et n’impliquent pas de campagne de sondage terrain. Huit critères ont été sélectionnés, soit :

1. La température annuelle moyenne;

2. La durée de la saison de croissance;

3. La quantité de précipitations annuelles;

4. La texture du sol, le type de drainage;

5. La profondeur du sol;

6. La végétation potentielle;

7. Les pentes.

À l’aide de ces critères, une analyse multicritères est réalisée. La pondération des critères est déterminée en fonction de l’autécologie des essences sélectionnées. Ainsi, une carte de zones potentielles a été produite par essence. La validation des zones potentielles identifiées par l’analyse multicritères a été effectuée en utilisant les placettes échantillon permanentes et temporaires du MRNF et les placettes échantillon des bénéficiaires de CAAF des UAF 041-51, 043-52 et 042-51. La présence des essences, révélée par l’information issue des placettes échantillon permet de confirmer leur capacité de s’installer et croître sur les stations identifiées. Par contre, il faut mentionner que le fait de ne pas trouver l’essence visée sur une station potentielle identifiée par l’analyse n’indique pas nécessairement que la station n’est pas adéquate mais exige une validation terrain des caractéristiques.

Afin de compléter la première analyse réalisée à partir des critères sylvicoles et biophysiques, une deuxième analyse multicritères a été effectuée. Celle-ci consiste à tenir compte de la distribution spatiale des zones à fort potentiel. Pour cette analyse, trois critères ont été considérés. Le premier critère retenu découle de l’hypothèse que pour assurer la rentabilité de projets d’intensification, les zones à fort potentiel doivent se retrouver près des chemins primaires et secondaires de la Mauricie. De cette façon, les zones pourront être classées selon leur accessibilité par camion. Ainsi, le deuxième critère retenu consiste à estimer le niveau d’agrégation des zones à fort potentiel afin d’identifier celles qui permettront de justifier les déplacements d’équipement et de réduire la distance entre les zones choisies. Pour ce faire, des bassins de bois ont été créés autour des chemins forestiers de la Mauricie. La création de ces bassins permet de simuler la formation de chantiers forestiers qui respectent grossièrement la topographie, l’hydrographie et la distribution des chemins en forêt. Par la suite, la somme de la superficie des zones à fort potentiel qui se retrouvent à l’intérieur de chaque bassin a été calculée pour chacun des bassins. Le résultat de cette étape permet d’identifier les bassins de bois dans lesquels la proportion de la superficie de zones à fort potentiel est la plus élevée. Le troisième critère consiste à calculer les distances de transport entre les bassins de bois créés lors de l’analyse du deuxième critère et les grands centres forestiers de la Mauricie. Les villes de La Tuque, Saint-Roch-de-Mékinac, Shawinigan et TroisRivières ont été retenues dans l’analyse. Finalement, les trois critères ont été mis en commun afin d’identifier les zones qui ont le plus de potentiel en lien avec les critères spatiaux. Ainsi, les zones à fort potentiel selon les critères sylvicoles et biophysiques qui sont suffisamment agglomérées, qui sont proches des chemins primaires et près d’un grand centre forestier sont plus intéressantes du point de vue des opérations forestières.

Les cartes de stations potentielles produites démontrent que ces dernières tombent parfois en conflit avec les sites sensibles identifiés par la DIF. Il sera alors obligatoire d’opter pour des pratiques d’intensification qui sont plus acceptables d’un point de vue social. Par exemple, la restauration du chêne rouge et du pin blanc qui sont actuellement en raréfaction peuvent être envisageables sur les sites favorables à ces essences. Il est assez difficile de comparer les cartes de potentiels bruts avec les cartes de stations potentielles produites puisque les cartes de potentiel brut comprennent toutes les essences alors que les cartes de potentiels ont été produites par essence.

En terminant, les régimes et scénarios sylvicoles pour les essences sélectionnées, soit le chêne rouge, le tilleul, le frêne d’Amérique, le bouleau jaune, l’érable à sucre, le bouleau blanc et les pins sont proposés.