Évaluation des effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : installation du dispositif de suivi du bois sur pied. CERFO. Rapport 2011-21. 53 pages + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes, comme le bouleau jaune (BOJ) et le chêne rouge (CHR), s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Ainsi, en 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et Tembec inc., a réalisé un projet dans le secteur du Petit lac Caugnawana, localisé dans l’UAF 81-51, visant à améliorer le processus de prescription sylvicole par l’utilisation de la photo-interprétation fine et d’une démarche diagnostique argumentée, dans le but d’élaborer des prescriptions sylvicoles adaptées à l’écologie des essences. Lors de cette première phase, trois types de coupe ont été prescrites afin de tenter de restaurer ou d’installer une régénération adéquate en BOJ ou en CHR, soit : des coupes progressives irrégulières en plein, par trouées et par lisières. Les interventions prescrites ont été réalisées au printemps 2010. Ces types d’intervention étant de plus en plus fréquemment prescrites dans le cadre de traitements alternatifs, il est essentiel d’évaluer leurs effets et de mesurer si les interventions permettent d’atteindre les objectifs visés. Le projet proposé vise à acquérir des connaissances sur l’effet de la CPI en plein sur les tiges résiduelles.

En 2011, un dispositif expérimental a été établi pour réaliser le suivi du bois sur pied, en plus de réaliser des indicateurs de performance de la CPI, tels que le maintien d’une structure diversifiée, d’attributs de biodiversité et d’un couvert résiduel cible. Le dispositif, qui a une superficie de 121 ha, a été stratifié en considérant le traitement (CPI vs témoin) et les groupements d’essences (ESBJ, BJES, CHR). Un réseau de 60 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution du bois sur pied. Ce réseau de placettes permanentes a également servi à tracer le portrait du bois sur pied avant et après coupe.

Les analyses ont révélé que les différences significatives se trouvaient surtout au niveau de la composition en essences des groupes, différences correspondant aux appellations cartographiques. La principale différence entre la CPI et le témoin est la proportion plus grande de tiges libres de croître, avec plus de faces de cimes dégagées que le témoin, indiquant que la CPI a permis de libérer des tiges.

Les objectifs de la CPI ont été atteints puisque la coupe réalisée a permis de s’adapter aux conditions de peuplements rencontrées en créant des conditions propices pour l’établissement d’une régénération en essences désirées (maintien d’un couvert résiduel et scarifiage des sols), et en libérant et dégageant des tiges d’avenir pour favoriser leur croissance future. Ce dispositif permettra de documenter la croissance des tiges résiduelles suivant une CPI et devra être suivi aux cinq ans.

Suivi des effets réels des traitements dans les jeunes peuplements de peupliers (Phase 2). CERFO. Rapport 2003-08. 21 p.

Deux dispositifs de suivi des effets des travaux d’éclaircie précommerciale ont été implantés dans le secteur d’intervention Broquerie, soit près des lacs Murray et Coria, à 45 km à vol d’oiseau au nord de Saint-Michel-des-Saints. Ces deux dispositifs sont situés sur les collines de la rivière Vermillion dans la sapinière à bouleau jaune de l’ouest (4cT) sur des types écologiques différents, soit MS22 et MJ22 respectivement. Les deux dispositifs ont été installés sur des terres publiques aménagées par Lousiana Pacific Canada ltée, division St-Michel. Ces dispositifs visent à évaluer l’effet de différentes densités d’éclaircie précommerciale sur l’accroissement en volume ainsi que la croissance en diamètre du peuplier faux-tremble. Les densités visées ont été étroitement respectées dans les traitements avec martelage, mais pas dans le traitement sans martelage. Dans ce dernier, l’objectif des travaux d’éclaircie précommerciale était de respecter la norme actuelle, soit de dégager entre 825 et 1 375 ti/ha, alors que la densité atteinte est de 791 ti/ha.

Les deux dispositifs ont été installés avec succès pour des densités résiduelles moyennes de 821 ti/ha, 1161 ti/ha, 1 631 ti/ha, et 791 ti/ha (traitement sans martelage). Cependant, le taux de tiges affectées par les insectes (probablement Saperda populnea moesta L.) dans le secteur 1 est très élevé, soit de 46 % des tiges. De plus, pour les deux dispositifs, le taux de tiges ayant des défauts de conformation (ex. : fourches hautes ou basses) est très élevé, variant entre 36 et 80 % par traitement, incluant les témoins. Finalement, une série de recommandations ont été formulées concernant l’exécution des traitements, les suivis futurs et l’implantation de dispositifs expérimentaux dans les jeunes peuplements de peuplier.