Évaluation des impacts des activités de sensibilisation aux cultures autochtones – Rapport final

Le présent mandat a pour objectif général d’évaluer les impacts des activités de sensibilisation à la culture autochtone réalisées par la CFL auprès de ses employés. Plus spécifiquement, en étroite collaboration avec la chargée de projet du CFL, il s’agit de :

▪ Identifier les objectifs généraux poursuivis par les activités de sensibilisation;

▪ Développer un outil d’évaluation des impacts (contenu et format);

▪ Assurer le transfert de cet outil au personnel du CFL.

Évaluation du degré de concordance entre la cartographie écoforestière du 4e décennal et la réalité terrain pour la donnée de type écologique dans l’UAF 061-52 (2e année). CERFO. Rapport 2010-18. 52 p. + 2 annexes.

Une évaluation du degré de concordance du type écologique présent sur la carte écoforestière du 3e décennal avec la réalité terrain a été réalisée pour le territoire de l’UAF 061-52, en 2008-2009. Une analyse similaire a été réalisée à partir de la carte écoforestière du 4e décennal pour valider l’hypothèse selon laquelle cette dernière présenterait un niveau de concordance supérieur. Les six types écologiques les plus représentés sur le territoire de l’UAF ont été étudiés (FE32, MJ12, MJ22, MJ25, RS22, RS25).

La comparaison des cartes des deux décennaux montre que la carte du 4e décennal a subi des modifications substantielles puisque le 1/3 de la superficie a vu l’appellation du type écologique changer. En prenant en considération ces changements, les analyses de concordance n’ont pourtant pas mis en évidence une amélioration globale de la concordance du type écologique sur la carte du 4e décennal. Le taux de concordance calculé pour les 151 points de contrôle est en effet peu satisfaisant (55 %) pour les cartes des deux décennaux.

Parmi l’ensemble des pistes d’explication proposées, certains éléments mettent en évidence les faiblesses de l’information cartographique tandis que d’autres présentent les limites de la méthode d’évaluation du type écologique sur le terrain. D’une part, la mauvaise qualité des photos aériennes dans le sud du territoire a du générer des erreurs de photo-interprétation et la taille des unités serait encore trop grande sur la carte du 4e décennal pour saisir toute la complexité des associations d’essences et de leur répartition spatiale. D’autre part, la méthode d’évaluation du type écologique sur le terrain que les industriels doivent suivre, représente une caractérisation trop ponctuelle pour pouvoir bien cerner toute l’hétérogénéité du peuplement que le photo-interprète peut voir sur la photo aérienne, et la méthode utilisée pour caractériser certaines variables du type écologique sur le terrain génère parfois des erreurs d’identification (texture, drainage).

Face à ce constat, il est difficile de statuer sur le niveau de qualité de la carte écoforestière du 4e décennal. Il est donc recommandé de réaliser une nouvelle validation de la qualité, en réalisant cette fois-ci, un inventaire terrain du type écologique selon un cheminement sur plusieurs centaines de mètres, de manière à obtenir une évaluation plus globale du type écologique, à la même échelle que celle du peuplement photo-interprété. Une telle analyse permettrait alors confirmer ou infirmer si le travail de photo-interprétation permet de qualifier le type écologique avec une précision suffisante et si l’information cartographique peut alors être utilisée en toute confiance pour la planification des opérations et de l’aménagement forestier.

Évaluation du degré de concordance entre la cartographie et la réalité terrain pour la donnée de type écologique dans l’UAF 061-52. CERFO. Rapport 2009-15. 55 p. + 5 annexes.

Depuis quelques années, dans l’esprit de la stratégie de protection des forêts, le type écologique cartographique est utilisé comme paramètre pour planifier les stratégies d’aménagement forestier et les prescriptions sylvicoles au Québec. Cependant, les utilisateurs doutent de sa précision cartographique. Afin de valider la fiabilité de cette donnée et de mesurer les impacts des discordances éventuellement rapportées sur la planification du PQAF 2008-2012, un projet de recherche a été élaboré par le CERFO et la compagnie Claude Forget inc.

Une analyse de concordance du type écologique entre la donnée cartographique du 3e inventaire décennal et la réalité terrain a été réalisée à l’échelle de l’UAF 061-52, à partir de 275 points d’observation terrestres. Les huit types écologiques les plus représentés sur le territoire de l’UAF sont à l’étude (FE32, MJ12, MJ20, MJ22, MJ25, RS21, RS22 et RS25) : ils couvrent 83 % de l’UAF. Seule la végétation potentielle cartographique FE3 présente une concordance satisfaisante (> 75 %). Les discordances observées au niveau de la végétation potentielle peuvent s’expliquer par (1) des signatures spectrales difficiles à distinguer, (2) des seuils basés sur la présence restreinte d’individus, pas toujours présents dans le couvert dominant, et qui sont alors difficiles à photo-interpréter, (3) la taille des placettes d’inventaire qui ne permet pas d’avoir un portrait représentatif de l’hétérogénéité de certains peuplements et (4) une photo-interprétation réalisée à une échelle pas toujours représentative de l’hétérogénéité des peuplements. Concernant le code de milieu physique, le milieu 2, le plus représenté dans l’UAF, présente un degré de concordances satisfaisant (81 %). Les autres milieux (0, 1 et 5) ont une concordance peu ou pas satisfaisante (< 57 %). Les principales causes de discordance sont reliées à une mauvaise évaluation cartographique de l’épaisseur du dépôt, à une confusion entre les textures moyennes et grossières ou à une évaluation du drainage erronée.

Les confusions observées entraînent des impacts plus ou moins importants sur la stratégie d’aménagement (choix des groupes de production prioritaire (GPP), aménagement intensif versus extensif), la planification des opérations forestières (chantiers d’hiver versus d’été pour limiter les risques et contraintes liés aux opérations), certains choix sylvicoles et enjeux de biodiversité. En ce qui concerne la stratégie, la confusion entre FE32 et MJ12 ne génère aucun impact car ces dernières sont systématiquement regroupées dans les filtres utilisés. La confusion entre MJ1 et MS2 ou RS2 est par contre lourde de conséquence car cela implique des changements majeurs de GPP. Plusieurs recommandations, en lien avec l’inventaire sur le terrain, l’amélioration de la qualité de l’information présentée sur la carte écoforestière et la stratégie d’aménagement, sont finalement présentées.

Considération sur les pertes potentielles de bois occasionnées par le passage récurent des feux de forêt. CERFO. Rapport 2002-12. 114 p.

Le présent projet a comme objectif principal d’évaluer la susceptibilité de l’aire commune 043- 20 au passage des feux de forêt (la susceptibilité au feu est désignée ici comme étant le risque de subir le passage d’un incendie) et d’estimer les pertes potentielles de bois dues au passage de différents scénarios de feux de forêt. Pour ce faire, plusieurs études scientifiques ont été consultées, et ont permis tout d’abord de déterminer les patrons généraux de répartition des feux et les paramètres qui les influencent. À partir des paramètres retenus, une carte de susceptibilité au feu a ensuite été produite, en fonction de la nature du combustible, de la présence de dépôts de surface minces ou très minces qui ont tendance à augmenter la susceptibilité d’un territoire, de la présence de milieux particulièrement humides qui la diminue et de l’accessibilité au territoire, qui est fonction de la présence d’un réseau routier développé. Il résulte de cette démarche la création d’une carte synthèse de susceptibilité au feu, qui découpe l’aire commune 043-20 en 51 sous-secteurs. De façon générale, près de 53 % du territoire se trouve dans un secteur ayant un niveau de susceptibilité élevé, 40 % dans un secteur ayant un niveau modéré et 5 % dans un secteur de très forte susceptibilité.

Par la suite, différents scénarios de feux de forêt ont été simulés à l’aide du logiciel Sylva II, de manière à identifier les secteurs critiques du territoire, c’est-à-dire les portions de territoire, qui, si elles venaient à brûler, entraîneraient les pires effets au niveau des baisses d’approvisionnement. Dans cette optique, des blocs de superficie semblable ont été constitués à partir de la cartographie des sous-secteurs de la carte de susceptibilité. La superficie des blocs a été calculée en fonction d’une « superficie cible », qui intègre les notions de période critique et de longueur de cycle de feu. Deux scénarios de cycle de feu ont été testés, soit 300 et 400. Il semble que l’utilisation d’un cycle de feu de 400 ans soit plus approprié dans un contexte de projection dans le futur, mais un cycle de 300 ans a également été considéré dans l’optique d’une approche plus conservatrice de gestion des pertes de bois occasionnées par le passage des feux de forêt. Plusieurs calculs de possibilité à rendement soutenu ont été réalisés, en excluant chacun des blocs à tour de rôle, afin d’évaluer l’impact du passage d’un feu à chaque endroit, avant la période critique. Ces simulations montrent tout d’abord que l’utilisation du cycle de 300 ans entraîne les effets négatifs les plus importants sur la possibilité (baisse de plus de 14 % de la possibilité forestière). Aussi, ce cycle doit-il être considéré comme prioritaire en terme de mesures de mitigation pour diminuer les impacts potentiels du feu. Ces simulations permettent ensuite de hiérarchiser l’effet de chacun des blocs sur le calcul de possibilité et d’identifier alors les secteurs de l’aire commune qui présentent les risques de baisse d’approvisionnement les plus importants. Ces derniers devraient faire l’objet de mesures prioritaires pour augmenter la résistance de la forêt au risque d’incendie. Deux principales actions sont proposées, soit améliorer l’accessibilité du territoire lorsque le réseau routier est peu développé, ce qui permet une lutte plus efficace contre le feu, et contrôler la composition forestière, pour viser une répartition adéquate des peuplements feuillus dans les portions de territoires dominées par les résineux (les peuplements feuillus constituent de bons coupe-feu). Ainsi, un territoire dominé par des essences résineuses devrait être aménagé en introduisant de nombreuses inclusions feuillues, de manière à ralentir la progression d’un éventuel feu.

Plantation de thuya et d’épinette blanche pour habitat faunique : Évaluation après un an de l’utilisation du paillis Tassu. CERFO. Rapport 2002-13. 16 p.

L’abandon de l’utilisation des phytocides sur terres publiques en 2001 a forcé les compagnies forestières à se tourner vers d’autres moyens afin de s’assurer du contrôle de la végétation concurrente dans les plantations résineuses.

Un dispositif expérimental, proposé par la direction de la recherche forestière, a été mis en place en juin 2001 par les compagnies Bowater et United Colloids GmgH dans le but de déterminer l’efficacité du paillis Tassu™ en association ou non avec le dégagement mécanique des tiges comme moyen de contrôle de la végétation compétitrice.

Le CERFO a présenté en 2002 un projet de suivi visant à vérifier, après deux saisons de croissance, l’efficacité du paillis Tassu™ à fournir au plant une quantité de lumière suffisante pour sa croissance. De plus, le projet a permis de mesurer les premières caractéristiques dendrométriques des plants afin de quantifier leur évolution à long terme selon les différentes interventions prévues et de dégager les plants devant être libérés de la compétition par débroussaillement en fonction du protocole expérimental initial.

Les paillis ne semblent pas avoir eu d’effet sur la quantité de lumière disponible pour la photosynthèse lors de l’établissement de la plantation, ce qui indique que des traitements de contrôle de la végétation sont tout de même nécessaires pour maintenir la croissance de la plantation lorsque des paillis de faible taille sont installés.

Par ailleurs, les paillis n’ont pas eu, au cours des deux premières saisons de croissance, d’effet significatif sur la croissance du thuya, alors que la croissance en hauteur et le rapport H/D des semis d’épinette semblent plus élevés en absence de paillis. Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’en absence de paillis, les plants sont poussés à croître plus rapidement en hauteur en raison de la proximité des compétiteurs et ce, dans le but de s’en démarquer.

Les prochains suivis, pour lesquels quelques recommandations ont été émises, permettront de vérifier si les paramètres de diamètre au collet et de rapport H/D répondent à l’action du paillis.

Projet d’amélioration des travaux de jardinage réalisés sur terres publiques. CERFO. Rapport 2002-03. 77 p.

La mesure des effets réels des travaux de jardinage des dernières années, réalisée par le service de l’aménagement forestier (SAF) ainsi que la direction de la recherche forestière (DRF) du MRN, a permis de constater qu’une certaine subjectivité dans l’évaluation des vigueurs des tiges influencerait directement le prélèvement réalisé ainsi que la qualité du peuplement résiduel. Dans l’objectif du respect de la loi sur les forêts du Québec et du manuel d’aménagement forestier, cette situation compromet, dans certains cas, le maintien du rendement en volume et en qualité des peuplements.

Dans le but de diminuer cette subjectivité dans l’évaluation des tiges et dans le martelage, une étude a été amorcée par le SAF et le CERFO, en partenariat avec la DRF. Une grille bonifiée a d’abord été préparée par Bruno Boulet, afin d’incorporer des notions de dégradation des bois, traduites ensuite en priorités de récolte. Cette grille a ensuite été testée dans deux secteurs situés dans l’Outaouais et en Mauricie. Le martelage qui s’en suit a été comparé à différents martelages réalisés par la direction de la recherche, par des bureaux régionaux du Ministère et par des intervenants industriels.

Les résultats révèlent notamment que les classes de vigueurs sont assez bien reconnues, à l’exception de la classe II. Toutefois, il apparaît que les classes I sont parfois déclassées en III et vice versa, certains défauts étant probablement jugés trop ou trop peu importants. Lors du martelage, les tiges de plus de 30 cm sont souvent préférées. Les rendements sciage générés par les différents intervenants varient eux aussi, mais demeurent comparables en ce qui concerne le SAF-CERFO et la DRF. Il semble aussi que les intervenants ministériels possèdent une vision différente au niveau des tiges à récolter prioritairement.

En termes de retombées, le rapport propose une série de recommandations dans les domaines suivants. Une des recommandations les plus importantes est l’adoption de la grille bonifiée qui permet de poser un diagnostic précis des défauts des arbres, de déterminer l’évolution de leur vigueur dans le temps et ainsi leur assigner une priorité de récolte. La formation des marteleurs sur les défauts et l’évolution des vigueurs est proposée pour en favoriser la mise en place. On retrouve également des propositions pour la révision de la classe de vigueur II, l’adaptation des calculs de possibilité et des taux d’accroissement à cette nouvelle réalité ainsi qu’une proposition de rendre le martelage indépendant du transformateur de bois.