Caractérisation de la forêt d’enseignement et de recherche Mailhot et identification des secteurs propices à la récupération de la biomasse forestière. CERFO et CFL. Rapport 2011-07. 88 pages + 11 annexes.

De par son appartenance à l’École forestière de la Tuque (ÉFLT) et sa proximité avec un centre urbain, la forêt d’enseignement et de recherche Mailhot (FER) est une plate-forme très intéressante pour démarrer des projets en diversification de l’utilisation de la matière ligneuse. L’ÉFLT souhaite entre autres utiliser la biomasse forestière résiduelle provenant de ses interventions réalisées à la FER à plusieurs fins. Dans ce contexte, le présent projet vise essentiellement à :

– Accompagner l’ÉFLT dans une démarche d’acquisition de connaissances, en lui fournissant des outils efficaces et à jour.

– Évaluer les secteurs où la récupération des résidus forestiers est possible, sans générer un appauvrissement du sol.

– Offrir des formations au corps professoral et aux professionnels du milieu. Le projet a permis dans un premier temps d’acquérir une nouvelle cartographie écoforestière à partir d’une photo-interprétation fine. Cet outil présente l’avantage d’être bien plus précis que l’ancienne carte écoforestière du 3e inventaire décennal, que ce soit au niveau du découpage des peuplements ou de la qualité de l’information descriptive.

Le projet a également permis à l’ÉFLT de se doter progressivement d’une banque de données d’inventaire décrivant autant la ressource ligneuse que le sol. Un plan de sondage de plus de 500 placettes-échantillon a en effet été produit et la première phase de l’inventaire a eu lieu durant l’automne 2010. Soixante-dix placettes ont été inventoriées et l’ÉFLT prévoit de continuer l’inventaire dès l’été 2011. Grâce à l’acquisition de ces nouvelles connaissances sur la Forêt, plusieurs outils cartographiques synthèse ont été produits. Il s’agit de :

– Une synthèse écologique du territoire de la FER permettant d’identifier les sites sensibles aux opérations forestières, les contraintes de traficabilité et le potentiel forestier relatif.

– Une synthèse dendrométrique du territoire de la FER permettant d’amorcer une réflexion sur les choix d’aménagements (choix de production, choix de régimes) possibles à la FER.

– Une synthèse de la sensibilité à la récolte de la biomasse résiduelle permettant de guider les choix de secteurs récoltables sans affecter la fertilité du site.

En ce concerne l’évaluation de la sensibilité à la récolte de la biomasse résiduelle, deux approches ont été combinées : une première basée sur fertilité du sol et une seconde reposant sur une balance d’acidification du sol (charges critiques). Dans ce contexte, seulement 84 ha (5%) de la FER sont d’une sensibilité élevé impliquant aucune récolte de biomasse résiduelle possible, 112 ha (7%) sont modérément sensibles impliquant des modalités particulières de récolte de la biomasse résiduelle. Le reste de la FER (1387 ha, 88%)) est de sensibilité modérée potentielle étant donné l’incertitude concernant la texture des tills reposant sur l’inventaire de 2010. Une identification de la texture sur le terrain est nécessaire afin de préciser les modalités de récolte.

Grace à aux outils maintenant disponibles, il serait fort pertinent de proposer des objectifs d’aménagement à court et plus long terme pour s’assurer d’une gestion intégrée des ressources (matière ligneuse, biomasse résiduelle, PFNL, faune, récréation, etc.).

Cartes fournies sur demande seulement