Portrait de la forêt préindustrielle de la région de Portneuf. CERFO et SHFQ. Rapport 2009-27. 100 p. + 6 annexes.

Comme dans toutes les régions du Québec, la Conférence régionale des Élus de la Capitale-Nationale a le mandat de documenter les principaux enjeux de biodiversité que l’on retrouve dans sa région. Dans le cadre de ce processus, la CRÉ a donné le mandat au CERFO et à la SHFQ de réaliser ensemble le portrait de la forêt préindustrielle de la région de Portneuf, comprise dans les sous-domaines de la sapinière à bouleau jaune de l’ouest et de l’érablière à bouleau jaune de l’est.

Ce portrait repose sur l’utilisation de plusieurs sources de données distinctes, soit : le plan de l’unité d’aménagement de la Batiscan-Sainte-Anne produit en 1959 par la Consolidated Paper Corporation Limited, certaines références scientifiques décrivant des territoires qui présentent des caractéristiques écologiques semblables à la région de Portneuf et des documents historiques traitant de l’usage et de la récolte des produits forestiers au 19e siècle (dont des données de recensements industriels décennaux du Canada). Cette complémentarité des sources a permis de mettre en perspective certaines conclusions, leur donnant alors une portée plus solide.

Le portrait de la forêt jugée naturelle de la région de Portneuf permet de mettre en évidence certaines hypothèses de travail intéressantes, concernant la détermination des enjeux de biodiversité. Ainsi, l’épinette rouge, la pruche et le bouleau jaune semblaient occuper une place bien plus importante dans la forêt jugée naturelle que dans la situation actuelle. La forêt dite naturelle était également caractérisée par de grands massifs où les peuplements mûrs et surannés dominaient largement le paysage. La présence de cette matrice de vieux peuplements qui traversait généralement la totalité d’un massif forestier favorisait la connectivité entre différents peuplements d’une même classe et un niveau de fragmentation plutôt faible du paysage.

Par contre, il est important de mentionner que le mandat qui a été donné au CERFO et à la SHFQ comprenait des limites liées au cadre budgétaire et temporel du projet et certains aspects du portrait de la forêt préindustrielle de Portneuf n’ont pu alors être approfondis. Ainsi, il est fortement recommandé d’utiliser des indices de paysage pour d’approfondir certaines caractéristiques spatiales de la mosaïque forestière, en réalisant une analyse objective et quantitative. Il existe également d’autres sources d’information qui n’ont pas été consultées dans le cadre du présent mandat. Une recherche dans les archives disponibles (autres plans d’aménagement, relevés d’arpentage, rapports de coupe des concessions forestières, etc.) permettrait vraisemblablement de compléter certains aspects du portrait.