Étude sur l’intégration des coupes (71-20) à l’aide de la recherche opérationnelle. CERFO. Technote 2007-07.

Au Québec, la planification et la réalisation des interventions forestières en forêt publique sont confiées aux industriels forestiers détenteurs de CAAF. Or, le fait que chaque compagnie planifie et exploite des secteurs distincts pour satisfaire ses propres besoins entraîne des conséquences opérationnelles comme une plus grande dispersion des secteurs de récolte, une augmentation du nombre de km de chemins à construire et à entretenir, qui se traduisent par une augmentation des coûts d’exploitation (chemins, récolte, fardier,…). On observe aussi dans certains cas une sous-exploitation et une surexploitation de certains groupes de production ou d’essences. C’est donc avec l’objectif de pallier à ces problèmes que le CERFO a entrepris d’analyser les possibilités d’intégration et les choix de traitements sylvicoles afin d’estimer le potentiel de réduction des coûts de chemins à l’échelle du PAIF 06-07 et du PQAF 05-08.

Étude sur l’intégration des coupes (AC 71-20). CERFO. Rapport 2006-08. 95 p. + 4 annexes.

La problématique du manque d’intégration des coupes est souvent évoquée en forêt publique : chaque compagnie planifie et exploite ses propres secteurs pour ses propres besoins. Cette situation entraîne plusieurs conséquences opérationnelles dont une plus grande dispersion des coupes, une augmentation des coûts des chemins, sans compter le problème de la répartition juste des coûts par bénéficiaire. Parmi les conséquences stratégiques, certaines hypothèses de sous-exploitation se présentent pour certains groupes de production mixtes ou pour certaines strates cartographiques.

Le projet propose de valider les hypothèses de sous-aménagement et d’analyser les possibilités d’intégration et les choix de traitements sylvicoles afin d’estimer le potentiel de réduction des coûts de chemins à l’échelle du PAIF 06-07 et du PQAF 05-08.

L’intégration à l’intérieur du PAIF 06-07 est apparue possible et contribue à réduire les coûts de chemin (2,80 $/m3 ). Cependant, elle entraîne probablement une augmentation d’autres coûts associés à la récolte. D’autres choix de traitements sylvicoles ont permis d’augmenter dans certains secteurs la qualité et le volume de bois à récolter mais ont contribué faiblement à réduire les coûts de chemin. (0.50 $/m3 ).

L’analyse du PQAF 05-08 à l’aide logiciel OperMAX a permis de démontrer que le PQAF 05-08 ne permettait pas la récolte de l’allocation totale (pour 3 PAIF) de tous les bénéficiaires. C’est-àdire que le territoire couvert par le PQAF ne fournissait pas tout le volume nécessaire pour la confection de 3 PAIF. OperMAX aurait pu planifier un plan annuel au plus bas coût mais qui aurait eu des conséquences à la hausse sur les années suivantes. Étant donné que l’analyse subséquente du PAIF 06-07 avait démontré une réduction des coûts de chemin, le même résultat aurait été prévisible. Des solutions ont été recherchées pour atteindre la récolte de tout le volume alloué au moindre coût possible. L’ajout de secteurs adjacents au PQAF combiné à la modification de certaines contraintes et le regroupement de certains produits ont permis l’atteinte des objectifs pour chaque bénéficiaire. Il est intéressant de noter que certains scénarios donnent relativement les mêmes résultats. Ces scénarios permettent de mesurer l’impact des décisions sur les coûts d’exploitation et sur les volumes de bois économiquement récoltables.

D’autres scénarios comme la fermeture potentielle d’une usine, l’ajout de toutes les aires communes reliées à l’approvisionnement d’une usine, le regroupement de 2 produits différents dans une usine, ou la modification d’hypothèses comme la durée de la saison de récolte et de transport, le % de volume récolté par type de traitement, etc., auraient donné d’autres résultats intéressants à analyser.