Nouvel outil de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu dans la sapinière à bouleau blanc. CERFO. Technote 2014-03.

Durant l’été 2010, de grandes superficies forestières ont brûlé en Haute-Mauricie (105 000 ha environ). Immédiatement après le passage d’un feu, des questions importantes se posent pour les aménagistes forestiers : La régénération naturelle sera-t-elle suffisante? Quelle sera la composition des peuplements après feu? Quelle sera l’ampleur des travaux sylvicoles à planifier, en fonction des objectifs de production poursuivis et de l’état de la régénération naturelle (densité, composition)?

Pour aider la planification des interventions sylvicoles sur ces territoires brûlés, le CERFO a développé, en 2012, plusieurs modèles de prédiction de la régénération naturelle en essences commerciales (Côté et al. 2012). Cette étude représente une amélioration d’un premier travail effectué par le CERFO dans les années 2000, qui proposait une première série de clés prédictives de la régénération après feu (Boulfroy et al. 2001).

Portrait évolutif du couvert forestier 17 ans après feu dans la sapinière à bouleau blanc. CERFO. Technote 2014-04.

Durant l’été 2010, de grandes superficies forestières ont brûlé en Haute-Mauricie. Suite au passage d’un feu, on peut se demander quelle sera la composition des peuplements immédiatement après celui-ci. Comment évoluera-t-elle avec le temps ? Quelle sera l’ampleur de la compétition et comment influencera-t-elle la régénération en essences désirées et la composition du couvert à moyen terme ? Dans ce contexte, un modèle de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu a été développé en 2012 par le CERFO, pour le sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’ouest. Il a permis d’estimer le succès de la régénération naturelle commerciale rapidement après feu ainsi que l’ampleur des travaux de dégagement à anticiper à court terme.

Comme on observe des vitesses de croissance juvénile très variables parmi les essences qui se régénèrent rapidement après feu, il devient intéressant de documenter l’évolution de la composition des peuplements sur un horizon de 15-20 ans après feu, afin de prévenir les problèmes pouvant résulter de modifications importantes de la composition forestière, autant sur les plans de la biodiversité que de l’approvisionnement ligneux.

Scénarios d’évolution de la composition des peuplements après feu sur un horizon de 15-20 ans dans le domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc – Deuxième année. CERFO. Rapport 2014-10. 99 p. + 3 annexes

Durant l’été 2010, la Mauricie a été frappée par des feux majeurs qui ont couvert 105 000 ha. Suite à ces événements, de nombreuses questions importantes, ayant des implications directes en aménagement et sylviculture, se posent. Cette étude porte sur deux d’entre elles, à savoir : (1) quels seront les retours de strates (composition et densité) immédiatement après feu et (2) comment évoluera la composition de la végétation quelques décennies après la perturbation. Un modèle de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu a été développé en 2012 par le CERFO, pour le sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’ouest, à partir d’une analyse réalisée sur le feu de Parent de 1995. Suite à ce projet, il a été proposé de documenter l’évolution de la composition des peuplements sur un horizon de 15-20 ans après feu, dans l’optique de prévenir les problèmes pouvant résulter de modifications importantes de la composition forestière, autant sur les plans de la biodiversité que de l’approvisionnement ligneux. Le présent projet, réalisé sur 2 ans, couvre deux principaux objectifs : (1) élaborer des scénarios d’évolution de la composition des peuplements sur un horizon de 15-20 ans après feu, applicables au sousdomaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc de l’ouest et (2) appliquer les scénarios produits aux feux ayant brûlé en 2010 en Mauricie, dans la sapinière à bouleau blanc de l’ouest.

Les scénarios d’évolution du couvert 15-20 ans après feu reposent sur le portrait de la végétation 17 ans après feu, produit à partir d’une classification semi-dirigée d’une mosaïque d’images RapidEye prises 17 ans après feu sur le territoire du feu de Parent. La classification finale proposée comprend huit classes de végétation. Les classes ont été déterminées suite à des analyses statistiques réalisées sur des données d’inventaire terrain et des analyses des signatures spectrales des zones d’entraînement. Pour chaque classe de végétation, une densité de cime couverte par chaque essence commerciale est proposée. L’évaluation de cette classification est satisfaisante, avec un indice de Kappa de 0,82 et une précision globale de 85 %. Le résultat de cette classification a ensuite été appliqué à l’échelle des 11 strates créées pour le portrait de la régénération 5 ans après feu (strates obtenues suite à la combinaison d’un type écologique et d’une classe d’intensité du feu). Ainsi, pour ces 11 strates, l’aménagiste dispose maintenant de prédictions du couvert forestier 15-20 ans après feu, exprimées en densité de cime pour les essences commerciales qui se régénèrent après feu. Les scénarios produits ont ensuite été appliqués à 5 feux de la Mauricie ayant brûlé en 2010 et permettent de prédire la composition en essences 17 ans après feu sur environ 80 % des superficies productives brûlées. Finalement, plusieurs recommandations ont été formulées, en vue d’améliorer éventuellement le modèle proposé et de poursuivre la documentation des recherches sur la dynamique de la végétation à plus long terme après feu.

Scénarios d’évolution de la composition des peuplements après feu sur un horizon de 15-20 ans, applicables au domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc – Première année. CERFO. Rapport 2013-22. 55 p. + 2 annexes.

De nombreuses questions se posent lors d’épisodes de feux importants, notamment sur l’abondance de la régénération désirée et la composition des retours de strates immédiatement après feu et à plus long terme. Dans ce contexte, le CERFO a développé, en 2012, des modèles de prédiction de la régénération 5 ans après feu. Un an plus tard, le CERFO propose de documenter, dans le cadre du présent projet, l’évolution de la composition des peuplements sur un horizon de 15-20 ans après un feu, en comparant le portrait réel de la végétation présente 17 ans après feu avec celui de la régénération prédite 5 ans après feu. Le secteur du feu de Parent ayant brûlé en Haute-Mauricie en 1995 représente le territoire de cette étude. Le présent projet correspond à la première année et a consisté à produire les deux intrants qui permettront de développer les scénarios d’évolution de la composition lors de la seconde année du projet. Le premier intrant consiste en une cartographie de la végétation issue des modèles de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu développés par le CERFO en 2012. Ces modèles prédisent le coefficient de distribution des quatre principales essences commerciales, en fonction du type écologique et de l’intensité du feu. Ce portrait de la régénération est présenté pour chaque polygone écoforestier du 4e inventaire décennal auquel est associée une valeur d’intensité de feu. Le deuxième intrant produit est un portrait de la végétation présente 15 à 17 ans après feu. Pour ce faire, deux classifications d’images satellitaires RapideEye ont été réalisées à l’échelle du feu de Parent. La première, non supervisée, a permis de dresser une cartographie préliminaire sur la base de 18 classes d’occupation du couvert végétal. La seconde classification, sur le mode semi-dirigé, a permis de bonifier la cartographie initiale et d’attribuer un pourcentage de recouvrement de la cime des essences forestières à chaque classe, grâce à l’utilisation de zones d’entraînement provenant de données d’inventaire sur le terrain. La performance de cette classification finale en 20 classes s’est avérée très satisfaisante, avec une valeur d’indice de Kappa de 0,97 et une moyenne des pixels correctement classés (MPCC) de 96 %. Finalement, les données de pourcentages de recouvrement de la cime des essences forestières, obtenues à l’échelle de chaque pixel, ont été calculées pour les mêmes polygones que ceux utilisés pour produire le portrait 5 ans après feu. Ces polygones proviennent de l’union de la couverture écoforestière et de celle de l’intensité du feu. La prochaine étape, qui sera réalisée en 2013-2014, consiste à mettre en relation ces deux portraits pour produire des scénarios d’évolution de la végétation sur un horizon de 15-20 ans après feu.

Mise à jour d’un modèle de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu et application aux territoires récemment brûlés en Mauricie dans la sapinière à bouleau blanc. CERFO. Rapport 2012-12. 119 p. + 3 annexes.

La Mauricie a été frappée, en 2010, par plusieurs feux majeurs. Plusieurs questions importantes se posent la suite de ces événements, en ce qui concerne la présence de la régénération, sa composition et les travaux sylvicoles à planifier (regarni, reboisement, dégagement).

Des modèles de prédiction de la régénération forestière 5 ans après feu, applicables au sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’ouest, ont été développés par le CERFO en 2001. Ces modèles utilisent principalement la composition des peuplements avant feu, le milieu physique et l’intensité du feu comme variables explicatives. Avec l’arrivée de la cartographie écoforestière du 4e décennal (NAIPF), l’appellation des peuplements devient plus précise et le découpage des peuplements plus fin. Cette nouvelle donnée représente une opportunité intéressante d’améliorer le pouvoir prédictif des modèles de prédiction de la régénération.

Ainsi, de nouveaux modèles de prédiction de la régénération 5 ans après feu ont été construits, à partir de données provenant du feu de Parent, mais en utilisant la caractérisation des peuplements avant feu établie selon la norme NAIPF. Les variables prédictives utilisées sont le type écologique et les classes regroupées des dommages. Huit types écologiques font l’objet de prédictions : MS22, RE21, RE22, RE24, RE25, RE39, RS22 et RS25. Les nouveaux modèles retenus présentent un coefficient de détermination (R2 ) variant entre 0,22 et 0,52, ce qui leur assure un meilleur pouvoir prédictif que les modèles construits en 2001 (R2 < 0,35). Le plus grand pouvoir prédictif de ces modèles peut certainement s’expliquer par l’utilisation de données plus précises décrivant les peuplements avant feu, ainsi que par l’approche statistique globale qui a été retenue, qui intègre l’ensemble des variables explicatives dans un même modèle.

Ces modèles, applicables à tout feu ayant brûlé dans le domaine de la sapinière à bouleau blanc, ont ensuite été appliqués à six feux survenus en 2010 en Mauricie. Pour chacun des feux, plus de 75 % de la superficie brûlée est couverte par les 8 types écologiques à l’étude et fait donc l’objet de prédictions du coefficient de distribution de la régénération pour les essences individuelles et les essences regroupées. Le portrait de la régénération prédite 5 ans après feu pour chacun de ces territoires brûlés a ensuite permis de proposer des scénarios d’intervention en phase juvénile, dans l’optique de favoriser l’obtention d’un peuplement de retour de composition résineuse (recommandations de regarni, reboisement, dégagement-nettoiement et EPC).

Guide sylvicole pour l’unité de gestion 31 située dans la région écologique de la sapinière à bouleau jaune de l’Ouest (4c-M) et la sapinière à bouleau blanc de l’Est (5e-T). CERFO. Rapport 2003-17.

En vertu de la loi modifiant la loi sur les forêts (L.R.Q. no 136), les bénéficiaires de contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) sont tenus d’élaborer des plans généraux d’aménagement forestier comprenant, notamment, «une description des stratégies d’aménagement retenues pour l’atteinte des possibilités de coupe à rendement soutenu, des rendements annuels et des objectifs» (art. 52, 3º). Ils doivent aussi produire des programmes quinquennaux «décrivant, en fonction des caractéristiques biophysiques des superficies concernées et des contraintes opérationnelles qui en résultent, les activités d’aménagement à réaliser pour la mise en œuvre des stratégies d’aménagement forestier» (art. 52, 5º).

C’est dans ce contexte que s’inscrit le guide sylvicole, qui se veut un outil visant à aider les bénéficiaires dans l’élaboration de leur stratégie d’aménagement et la prise en compte des contraintes induites par les caractéristiques biophysiques dans les différentes aires d’intervention. Basé sur la classification écologique du MRNQ, un tel guide permet, en tenant compte des conditions écologiques, d’identifier les aptitudes et contraintes des différentes stations forestières, d’évaluer les rendements qui peuvent être anticipés et enfin, de proposer des objectifs de production et des stratégies sylvicoles, adaptés aux conditions du milieu.

Comparaison de différents traitements sylvicoles pour l’installation de la régénération en épinette blanche dans les sapinières à bouleau blanc. CERFO. Rapport 2000-02. 54 p. + 4 annexes.

Dans les domaines de la sapinière à bouleau jaune et de la sapinière à bouleau blanc, plusieurs forestiers s’interrogent sur l’envahissement appréhendé par le sapin baumier. Cette crainte a été d’ailleurs confirmée par une récente étude, de quelques milliers de parcelles échantillons permanentes, au nord de l’Outaouais (Lessard et al. 1999). Or, le sapin baumier présente plusieurs caractéristiques le rendant moins désirable comparativement à l’épinette blanche, comme sa vulnérabilité à la tordeuse des bourgeons de l’épinette, sa sensibilité au chablis et sa vulnérabilité à la carie. De plus, il appert que la proportion de sapin baumier aurait tendance à augmenter suite aux coupes avec protection de la régénération et des sols (Hatcher 1960; Wall 1983).

Un très grand nombre d’auteurs recommandent le système de régénération par coupes progressives lorsque le but visé est d’obtenir une régénération naturelle d’épinettes blanches. La coupe progressive permet, entre autre par le maintien des arbres résiduels, de créer un couvert protecteur qui réduit les écarts et les stress environnementaux, minimise la venue des feuillus intolérants et fournit une source de semences de qualité.

Ainsi, dans le cadre de ce projet, il est proposé, avec des moyens de récolte mécanisés, de comparer la coupe progressive d’ensemencement uniforme à la coupe progressive d’ensemencement par trouées combinées à la préparation de terrain et l’étude du statut nutritionnel des semis.

La recherche de secteur fut infructueuse. Il fut impossible de cibler des secteurs convenant à la prescription de coupe progressive d’ensemencement visant à favoriser l’épinette blanche dans les secteurs annuels d’intervention forestiers de Manifor et de Domtar.

Toutefois, la recherche de tel secteur nous a fait découvrir l’étendue des peuplements mélangés de faible densité (C et D) ne supportant souvent pas suffisamment de bois pour justifier la rentabilité des opérations forestières de coupes avec protection de la régénération et des sols. Il s’agit là d’une toute autre problématique à laquelle les bénéficiaires de CAAF autant que le ministères des Ressources naturelles du Québec devront faire face au cours des prochaines années.

Ce rapport présente d’abord une revue de littérature sur l’épinette blanche portant une attention particulière sur les conditions de germination, les besoins de préparation de terrain et la réalisation de coupe progressive d’ensemencement. Les données et résultats concernant les secteurs visités sont ensuite décrits. Enfin, les secteurs retenus et inclus dans le plan annuel d’intervention forestière de Domtar pour l’année à venir (2000-2001) sont présentés, visant à hâter le démarrage du projet sur le terrain et assurer le bon déroulement des activités au cours de la prochaine saison.