Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO).
Confidentiel – Disponible sur demande
La mesure des effets réels des travaux de jardinage des dernières années, réalisée par le service de l’aménagement forestier (SAF) ainsi que la direction de la recherche forestière (DRF) du MRN, a permis de constater qu’une certaine subjectivité dans l’évaluation des vigueurs des tiges influencerait directement le prélèvement réalisé ainsi que la qualité du peuplement résiduel. Dans l’objectif du respect de la loi sur les forêts du Québec et du manuel d’aménagement forestier, cette situation compromet, dans certains cas, le maintien du rendement en volume et en qualité des peuplements.
Dans le but de diminuer cette subjectivité dans l’évaluation des tiges et dans le martelage, une étude a été amorcée par le SAF et le CERFO, en partenariat avec la DRF. Une grille bonifiée a d’abord été préparée par Bruno Boulet, afin d’incorporer des notions de dégradation des bois, traduites ensuite en priorités de récolte. Cette grille a ensuite été testée dans deux secteurs situés dans l’Outaouais et en Mauricie. Le martelage qui s’en suit a été comparé à différents martelages réalisés par la direction de la recherche, par des bureaux régionaux du Ministère et par des intervenants industriels.
Les résultats révèlent notamment que les classes de vigueurs sont assez bien reconnues, à l’exception de la classe II. Toutefois, il apparaît que les classes I sont parfois déclassées en III et vice versa, certains défauts étant probablement jugés trop ou trop peu importants. Lors du martelage, les tiges de plus de 30 cm sont souvent préférées. Les rendements sciage générés par les différents intervenants varient eux aussi, mais demeurent comparables en ce qui concerne le SAF-CERFO et la DRF. Il semble aussi que les intervenants ministériels possèdent une vision différente au niveau des tiges à récolter prioritairement.
En termes de retombées, le rapport propose une série de recommandations dans les domaines suivants. Une des recommandations les plus importantes est l’adoption de la grille bonifiée qui permet de poser un diagnostic précis des défauts des arbres, de déterminer l’évolution de leur vigueur dans le temps et ainsi leur assigner une priorité de récolte. La formation des marteleurs sur les défauts et l’évolution des vigueurs est proposée pour en favoriser la mise en place. On retrouve également des propositions pour la révision de la classe de vigueur II, l’adaptation des calculs de possibilité et des taux d’accroissement à cette nouvelle réalité ainsi qu’une proposition de rendre le martelage indépendant du transformateur de bois.