Bilan des plantations réalisées dans les Laurentides et Lanaudière. Rapport 2015-10. 80 pages.

Ce bilan des plantations a été réalisé pour les régions des Laurentides et de Lanaudière. Les plantations étudiées, datant de 1978 à 1994, se situent principalement dans les domaines bioclimatiques de l’érablière à bouleau jaune (régions écologiques 3b et 3c) et de la sapinière à bouleau jaune (régions écologiques 4b et 4c). Dans un premier temps, 26 876 ha provenant de la cartographie papier du 2e inventaire décennal des Laurentides ont été numérisés, superposés à la carte du 4e inventaire décennal et utilisés pour réaliser la stratification de l’inventaire. De ces plantations, 11 233 ha possédaient encore un code de plantation dans la cartographie du 4e décennal. Ces résultats soulignent que seulement 42 % des plantations étaient encore assez pures pour conserver leur code de plantation entre le 2e et le 4e inventaire décennal. La présence accrue de feuillus est identifiée comme étant la principale source de déclassement des plantations au profit de peuplements naturels.

Pour dresser le portrait dendrométrique des plantations du 2e et du 4e inventaire décennal, un réseau de 476 placettes et de 1 404 arbres-études a été implanté et utilisé. Les relations hauteurdiamètre ont servi pour l’élaboration des zones de tarifs de cubage et des IQS. D’ordre général, les IQS des plantations sont semblables à ceux trouvés dans la littérature (EPN : 9 m à 25 ans, EPB : 10 m à 25 ans et PIG : 11,6 m à 25 ans).

Les caractéristiques du volume marchand, de la densité de tiges marchandes, du volume moyen par tige marchande et du diamètre moyen quadratique des plantations ont été modélisées en fonction de l’âge des peuplements selon deux façons de faire, soit : en considérant les tiges résineuses seulement (SEPM), ou en considérant les tiges de toutes les essences commerciales. Ces analyses ont permis de déterminer des effets significatifs de l’âge, de l’essence plantée, de la végétation potentielle et de la cartographie du 2e ou du 4e inventaire décennal sur les caractéristiques calculées. L’atteinte combinée des seuils de plus de 1 000 ti/ha marchandes, d’un diamètre moyen quadratique supérieur à 14,0 cm, d’un volume à l’hectare supérieur à 100 m³/ha et d’un volume moyen par tige supérieur 0,100 m³/tige sont utilisés comme critères pour déterminer qu’une plantation est prête pour une éclaircie commerciale.

Si on ne s’intéresse qu’aux tiges résineuses (SEPM), l’étude de ces paramètres permet de conclure que les plantations du 4e décennal seront prêtes pour un premier traitement d’éclaircie commerciale entre 32 et 40 ans selon les essences plantées, soit de façon générale à l’âge de 35 ans. De plus, il faut prévoir une récolte résineuse qui ne soit pas limitée à l’essence plantée seulement. Par exemple, dans les plantations d’épinette blanche, seulement 56 % du volume résineux est constitué d’épinette blanche alors que dans les plantations d’épinette noire, c’est seulement 37 % du volume résineux qui est de l’épinette noire. Pour le pin gris, la proportion observée est de 78 %.

En considérant les tiges feuillues dans les calculs, des gains de 2 à 8 ans sont anticipés selon les différents scénarios pour l’atteinte des critères établis. L’ajout des tiges feuillues n’a que très peu d’impacts sur les plantations du 4e décennal situées sur des stations résineuses.

Le scénario le plus rapide pour atteindre les seuils fixés pour un premier traitement d’éclaircie commerciale est celui de la plantation d’épinette blanche du 4e inventaire décennal, dans lequel les tiges feuillues sont considérées. Dans cette situation, un premier traitement d’éclaircie commerciale peut être envisagé lorsque les plantations seront âgées de 28 ans.

À l’exception des plantations du 4e décennal situées sur des stations résineuses, la proportion de feuillus commerciaux dans les autres peuplements est importante. Sur les stations mélangées du 2e décennal, on peut s’attendre à ce qu’il y ait de 41 à 47 % de volume feuillu alors que celui-ci varie de de 15 à 25 % dans les autres situations.

Pour l’ensemble du territoire, en fonction des critères fixés et des superficies disponibles atteingnant l’âge de 35 ans, il est possible de considérer que la réalisation de travaux d’éclaircie commerciale pourrait débuter avec une base de 300 ha par année pour les 5 prochaines années, avec une augmentation des superficies à environ 1 500 ha/an à compter de 2020 et pour les 30 années suivantes.

Bilan de l’état du bouleau blanc suite à des éclaircies précommerciales réalisées au Lac St-Jean depuis 2001. CERFO. Rapport 2013-28. 37 p.

Au Saguenay Lac-St-Jean, d’importantes superficies occupées par des peuplements de bouleau blanc sont remises en production à l’aide de coupes totales ou de coupes avec réserve de semenciers. Les principales techniques de remise en production utilisées sont le scarifiage et, par la suite, l’éclaircie précommerciale pour maximiser la croissance et orienter la composition du peuplement. Or, des questionnements existent concernant les gains en croissance des tiges dégagées, leur qualité et leur survie dans certains secteurs.

Ce projet a permis de faire le bilan de l’état du bouleau blanc à la suite d’éclaircies précommerciales (EPC) réalisées depuis 2001. Telle que pratiquée dans les stations étudiées de la sapinière à bouleau blanc, les résultats montrent que l’EPC a permis de concentrer la croissance sur un nombre de tiges réduit. L’EPC a influencé la composition des tiges d’élite dans le peuplement en favorisant la présence de feuillus intolérants comme le bouleau à papier. Le traitement a permis d’augmenter la proportion de tiges libres de croître, ce qui s’est répercuté sur leur croissance. Ainsi, les 400 plus grosses tiges/ha des aires traitées présentent un plus gros diamètre que celles dans les témoins. Le traitement n’a pas affecté la hauteur des arbres, qui s’avère plutôt reliée à l’âge des peuplements. Le traitement a permis de réduire la densité, mais la différence de densité entre l’EPC et le témoin n’est pas aussi contrastée que ce qui était anticipé pour les tiges de 2 cm et plus. Ces résultats s’expliquent par la prolifération des rejets de souche suite à une EPC, qui viennent rapidement combler les vides créés par l’éclaircie.

Les résultats indiquent que des gains significatifs de 1,2 cm/tige sur le diamètre des 400 plus gros feuillus intolérants du peuplement sont anticipés 8 ans après l’EPC. Pour les 400 plus gros bouleaux à papier du peuplement, ce sont des gains de 1,7 cm/tige qui ont été observés 8 ans après EPC. Les résultats de l’étude du délai de l’EPC par rapport à l’âge du peuplement ont confirmé l’effet du traitement sur la croissance en diamètre, mais n’ont pas permis de conclure à un effet du délai. Ainsi, ces résultats soulignent l’importance d’effectuer l’EPC tôt ou tard pour favoriser le diamètre des tiges et la composition du peuplement, puisque les arbres continuent de réagir positivement, même lorsque le traitement est pratiqué tardivement. Toutefois, plus l’EPC est réalisé tôt, plus les gains de croissance seront capitalisés rapidement dans le peuplement. Enfin, selon nos observations effectuées dans la végétation potentielle de la sapinière à bouleau blanc (MS2) de la sous-région écologique 5d-T, l’EPC pourrait être réalisé dans une fenêtre de temps de 10 à 30 ans après la coupe.

Considérations du bilan des données disponibles pour l’évaluation du diamètre optimal de récolte par essence pour l’UAF 012-53 – Rapport d’expertise

Dans les instructions relatives pour les prescriptions de coupe de jardinage, il est possible de récolter, selon les modalités de la prescription sylvicole, certaines essences ayant atteint un certain diamètre au-delà duquel la vigueur n’est plus un critère de maintien des tiges. Ce diamètre, appelé diamètre optimal de récolte, est fixé régionalement et par essence. Selon la compagnie Félix Huard et certains bénéficiaires de CAAF, le diamètre optimal de récolte, fixé pour chacune des essences dans le Bas-St-Laurent, serait trop élevé pour certaines essences. En effet, selon leurs observations lors de la réalisation des inventaires forestiers, du marquage des tiges et des opérations de récolte, les tiges de certaines essences ayant atteint ou dépassé le diamètre optimal de récolte seraient peu présentes et lorsque présentes, ces tiges seraient très dégradées et souvent inutilisables pour le sciage.

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Mise au point et suivi des méthodes de dégagement dans le feu de Parent (suite de la Phase 1). CERFO. Rapport 2005-08. 55 p.

Cinq ans après le passage du feu de Parent, le bilan de la régénération indique que 68 % de la superficie est présentement occupée par des peuplements à dominance résineuse. Or, en l’absence d’intervention d’entretien de la régénération, le modèle de prédiction d’évolution naturelle sur 50 ans développé par Boulfroy et al. (2001) prédit que 93 % de la superficie sera constituée de peuplements à dominance feuillue dont 60 % en feuillu pur et 33 % en mélangé à dominance feuillue. Dans le cas de l’évolution prédite lorsque des interventions de dégagement des tiges résineuses sont réalisées sur les sites à potentiel résineux, soit 91 % du territoire, on aurait 32 % de la superficie couverte par des peuplements résineux purs et 30 % de peuplements mélangés à dominance résineuse. Seulement 38 % de la superficie serait dominée par les essences feuillues.

À moyen terme, l’objectif des bénéficiaires est de réaliser entre 1000 et 2000 hectares par année de dégagement dans les peuplements ayant un potentiel résineux situé dans les secteurs brûlés du feu de Parent. Il s’agit cependant de conditions particulières de travail puisque, dans ces secteurs, on observe la présence d’un grand nombre de tiges brûlées sur pied et une grande quantité de déchets au sol. Ces deux éléments, qui ne sont habituellement pas présents dans les opérations standards de dégagement, représentent un risque élevé pour la sécurité des travailleurs et augmentent les risques de blessures.

La présente étude constitue un projet en deux phases qui vise à préserver la part de vocation résineuse du feu de Parent par l’application d’interventions adaptées au territoire brûlé. Cette étude a pour objectifs généraux : (1) de déterminer quelles sont les méthodes de dégagement les plus sécuritaires et les plus rentables, (2) d’installer un dispositif de suivi de manière à valider les hypothèses d’évolution des peuplements selon les scénarios d’évolution naturelle et d’évolution des tiges résineuses dégagées .

Étant donné la nature dangereuse des travaux, il n’est pas possible d’avoir recours à des opérations manuelles sans opérations mécaniques préalables facilitant l’accès au site telles que des interventions de nettoiement. Deux méthodes de nettoiement ont été mises à l’essai lors de la phase 1 du présent projet. L’abattage de déblaiement réalisé par une abatteuse-groupeuse dans le secteur Wabash du feu de Parent, est un traitement peu perturbateur qui permet de préserver la régénération dans le cas où celle-ci est moins abondante. Cette intervention se réalise à un coût raisonnable (350 $/ha pour 1250 tiges marchandes brûlées sur pied) en vue de la préparation des sites à un dégagement manuel de la régénération naturelle. La seconde méthode proposée dans le secteur Greening, le dépressage mécanique par bandes, réalisé à l’aide de la débroussailleuse Nokamic, s’applique dans le cas de régénération très abondante et permet à la fois de libérer l’accès au site et de diminuer le nombre de tiges à couper. Cette intervention représente un coût moyen estimé à 325 $/ha et facilitera l’opération d’éclaircie précommerciale subséquente.

Les deux traitements ont été réalisés dans le cadre d’un dispositif expérimental qui permet de suivre l’efficacité des différents travaux réalisés, ainsi que l’effet de ces derniers sur la régénération en place et l’encombrement visuel. Les deux traitements ont semblé efficaces pour faciliter l’accès au site pour un traitement de dégagement ou d’éclaircie précommerciale subséquent. Dans le secteur d’abattage de déblaiement (Wabash), la régénération en épinette noire est admissible au traitement de dégagement mécanique afin de réduire la densité du peuplement (dépressage) et, surtout, de libérer la régénération résineuse de l’envahissement par les espèces de compétition (nettoiement). Quant au secteur de dépressage par bandes (Greening), la hauteur et la densité des pins gris rend admissible le traitement par l’éclaircie précommerciale afin d’en réduire la densité (dépressage seulement). Les dispositifs de Wabash et Greening permettront, dans le cadre du deuxième volet de ce projet, de mesurer l’impact réel des travaux de nettoiement sur les opérations manuelles subséquentes, de manière à évaluer l’intérêt pratique et financier du traitement de nettoiement préalable. De plus, ces dispositifs permettront le suivi de l’évolution de la régénération.

De plus, une planification sommaire du réseau routier dans le feu de Parent est proposée, dans le but de rendre accessible la plus grande concentration de sites qui, après des opérations de dégagement, contiendront le plus de tiges d’avenir résineuses. Cette planification est basée sur une classification des peuplements forestiers selon 3 catégories, en fonction de leur composition en essences dans un horizon de 50 ans si des opérations de dégagement sont réalisées :

-Retour prédit en peuplements résineux purs : priorité I

-Retour prédit en peuplements mélangés à dominance résineuse : priorité II

-Retour prédit en peuplements mélangés à dominance feuillue : priorité III

Enfin, la comparaison des rendements du scénario sans dégagement avec le scénario avec dégagement dans le feu de Parent permet de démontrer que la réalisation d’un dégagement a un impact important sur les rendements en SEPM alors qu’il a très peu d’effet sur le rendement total ou sur l’âge à maturité. Le dégagement du feu de Parent amènerait un investissement majeur d’une trentaine de millions de dollars pour un gain supplémentaire en volume résineux sur pied à maturité d’un peu plus de 2 000 000 m3 . Basée sur la valeur marchande des bois sur pied, la différence entre la valeur du SEPM et du peuplier multiplié par le gain en volume en SEPM suite à un dégagement équivaut à l’investissement occasionné par ce même traitement en dollars d’aujourd’hui.

Gestion des suivis de plantation – Phase 2. CERFO. Rapport 2002-06. 13 p. + 4 annexes.

Bien que les traitements de plantation soient très utilisés au Québec, leurs rendements sont très peu documentés. Les études portant sur les effets réels de ces traitements sont rares, particulièrement dans l’aire commune 041-02. Dans la planification, des rendements provinciaux semblant être très élevés sont généralement simulés, sans pour autant avoir été validés à l’échelle régionale. L’aire commune 041-02 dispose de plantations réalisées depuis 1975. Ces superficies, associées aux données écologiques disponibles, pourront permettre de préciser les rendements réels. La compétition végétale étant particulièrement agressive dans cette région de la Mauricie, une connaissance de l’état des plantations effectuées par le passé s’avère d’une grande valeur.

La réalisation d’un bilan des plantations afin d’en préciser les rendements régionaux à l’aide de mesures et de suivis à long terme sur les différentes stations écologiques s’avère justifiée dans un tel contexte et c’est pourquoi un projet d’étude des superficies reboisées entre 1979 et 1989 a été mis sur pied. Ce projet, dont la première phase a été réalisée en 2000, a permis de stratifier les plantations selon leur composition et leur station écologique, ce qui constitue une nouvelle façon de faire dans l’évaluation des rendements de plantation.

Le présent rapport présente les activités réalisées au cours de la phase II du projet, où une stratification plus fine a été appliquée au territoire (regroupements des essences reboisées par type écologique regroupé).

Les résultats permettront de faire, dans un futur rapproché, des choix de courbes de rendement plus éclairés en fonction des bilans de ces traitements dans la région, ce qui améliorera les simulations réalisées pour ces strates dans les PGAF futurs.

Bilan de l’implantation de SYLVA II au Québec- Rapport final

Au milieu des années 90, le CERFO a développé une solide expertise dans la formation sur le logiciel SYLVA I auprès des différents utilisateurs. Durant la même période, le CERFO a été un pionnier dans l’utilisation de l’information écologique dans l’aménagement de toute une aire commune, en l’occurrence l’AC 51-01, tout en développant un réseau de dispositifs expérimentaux en sylviculture dans plusieurs régions du Québec.

Dans ce contexte, le CERFO a conclu une entente avec le ministère des Ressources naturelles du Québec, pour collaborer à l’implantation du logiciel Sylva II dans le territoire de la province de Québec. Cet outil informatique, résultat des efforts d’un groupe de travail mixte MRN – industrie forestière, permet à l’aide de simulation, d’établir la possibilité de coupe annuelle sur un territoire donné en fonction de différentes stratégies d’aménagement.

En vertu de cette entente, le CERFO a la responsabilité, auprès de la clientèle du Ministre, de :

-gérer la vente du logiciel Sylva II;

-former les utilisateurs du logiciel;

-assurer l’assistance technique après-vente.

Le présent rapport final souligne les différentes interventions réalisées.

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