Condensé du rapport de réingénierie du processus de prescriptions sylvicoles pour l’aménagement des strates mixtes dans les UAF 012-51, 012-53 et 012-54 – Condensé du rapport principal

Le Bas-Saint-Laurent bénéficie d’une structure industrielle diversifiée en matière de transformation des produits de la forêt. L’utilisation de produits différents entraîne une complémentarité qui constitue un atout majeur devant être protégé et développé. L’usine Félix Huard inc. est une usine de sciage de bois feuillus durs dans la région du Bas-Saint-Laurent. En dépit du fait que la compagnie détienne, sur terre publique, des contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF), elle vit des difficultés considérables d’approvisionnement en bois qui se sont accentuées avec la conjoncture économique actuelle : les volumes escomptés de feuillus (érables et bouleaux), provenant des CAAF, ne sont pas générés suite aux opérations de récolte. Ceci a un impact majeur sur la vie des travailleurs, des entrepreneurs, de leurs familles et de la communauté. L’identification de solutions afin d’assurer un approvisionnement régulier et suffisant aux producteurs de bois d’œuvre de feuillus durs devient donc une préoccupation importante pour l’économie de la région.

Contacter le chargé de projet pour plus d’informations.

Pour augmenter la valeur du bois feuillu – L’éclaircie commerciale est une avenue intéressante

Dans un contexte d’augmentation de la valeur des terres, un scénario d’éclaircies commerciales peut être une avenue intéressante pour les propriétaires de boisés feuillus. En effet, il est possible d’améliorer la valeur du bois sur pied en augmentant la dimension et le volume de qualité sciage ou déroulage du bois feuillu, tout en générant un revenu intermédiaire avant la coupe finale.

Article paru dans le Monde forestier du mois d’octobre 2006

Caractérisation des possibilités de mise en place d’une chaîne de production et d’approvisionnement en bois feuillu de qualité pour l’industrie de la 1re, 2e et 3e transformation en Mauricie. CERFO. Rapport 2006-04. 75 p. + 7 annexes

Au cours des dernières années, les usines de transformation de la Mauricie ont rencontré certains problèmes d’approvisionnement en bois de feuillus nobles de qualité. Afin d’identifier les avenues possibles pour remédier à cette situation, il était essentiel dans un premier temps, d’améliorer les connaissances en brossant le portrait de la ressource ligneuse en frêne et en tilleul présente sur le territoire. Plus spécifiquement, il s’agissait d’établir un constat sur l’état actuel des volumes de bois en tilleul et frêne que l’on retrouve sur les stations susceptibles de contenir ces essences, de valider le portrait des exigences des essences désirées en fonction des caractéristiques du milieu et de proposer des actions sylvicoles visant à améliorer la situation. Pour ce faire, un inventaire ciblé a été réalisé dans les stations potentielles pour le frêne et le tilleul, comprises dans les terres privées des MRC des Chenaux, Maskinongé et Mékinac. Le sondage effectué a couvert près de 300 placettes incluant autant de grappes de régénération.

De façon générale, il ressort qu’il y a peu de frêne et de tilleul, tant en termes de bois sur pied qu’au niveau de la régénération (gaules et semis). Quant aux exigences par rapport aux conditions du milieu, le frêne d’Amérique se retrouve davantage sur les drainages mésiques (30) et sur les dépôts qui n’appartiennent pas à la catégorie roc-till, alors qu’il se concentre principalement sur les dépôts marins (5A et 5S) et littoraux marins (6S). Un plus grand nombre de tiges de frêne d’Amérique par unité de surface a été rencontré dans les peuplements jeunes. Par contre, il y a eu davantage de régénération en essences cibles répertoriée sous les vieux peuplements. Sur le plan des associations végétales, le frêne d’Amérique est présent principalement dans les érablières à érable rouge, les érablières à feuillus tolérants, ainsi que les peuplements dominés par les feuillus tolérants, alors que le tilleul se trouve essentiellement dans les érablières à érable rouge et les érablières à feuillus tolérants. Enfin, on retrouve la régénération dans les strates où il y a du bois sur pied de l’essence correspondante.

À la lumière des résultats obtenus, un zonage du territoire a permis d’identifier un territoire où l’aménagement des essences cibles devrait être priorisé. Les actions préconisées visent principalement à favoriser la croissance des essences cibles et aussi à permettre l’établissement de la régénération naturelle, lorsque ces essences sont présentes, ou encore à procéder à leur introduction artificielle dans les peuplements favorables situés dans la zone prioritaire, mais qui en sont actuellement dépourvus.