Québec, ville de bois

Depuis la création du comptoir de Québec en 1608, l’essor économique et le développement de la ville sont intimement liés au bois et à la foresterie. Voici brièvement six époques de cette histoire marquante.

Article paru dans le Soleil dans le cahier spécial du Mois de l’arbre et des forêts du mois de mai 2013.

Évaluation des effets de la coupe progressive irrégulière sur la dynamique forestière : installation du dispositif de suivi du bois sur pied. CERFO. Rapport 2011-21. 53 pages + 5 annexes.

Dans la région du Témiscamingue, comme dans d’autres régions feuillues du Québec, la régénération des espèces feuillues semi-tolérantes, comme le bouleau jaune (BOJ) et le chêne rouge (CHR), s’avère difficile et la possibilité en bois d’œuvre de ces espèces ainsi que la biodiversité sont compromises. Ainsi, en 2009, dans le cadre du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier, le CERFO, en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles et Tembec inc., a réalisé un projet dans le secteur du Petit lac Caugnawana, localisé dans l’UAF 81-51, visant à améliorer le processus de prescription sylvicole par l’utilisation de la photo-interprétation fine et d’une démarche diagnostique argumentée, dans le but d’élaborer des prescriptions sylvicoles adaptées à l’écologie des essences. Lors de cette première phase, trois types de coupe ont été prescrites afin de tenter de restaurer ou d’installer une régénération adéquate en BOJ ou en CHR, soit : des coupes progressives irrégulières en plein, par trouées et par lisières. Les interventions prescrites ont été réalisées au printemps 2010. Ces types d’intervention étant de plus en plus fréquemment prescrites dans le cadre de traitements alternatifs, il est essentiel d’évaluer leurs effets et de mesurer si les interventions permettent d’atteindre les objectifs visés. Le projet proposé vise à acquérir des connaissances sur l’effet de la CPI en plein sur les tiges résiduelles.

En 2011, un dispositif expérimental a été établi pour réaliser le suivi du bois sur pied, en plus de réaliser des indicateurs de performance de la CPI, tels que le maintien d’une structure diversifiée, d’attributs de biodiversité et d’un couvert résiduel cible. Le dispositif, qui a une superficie de 121 ha, a été stratifié en considérant le traitement (CPI vs témoin) et les groupements d’essences (ESBJ, BJES, CHR). Un réseau de 60 placettes permanentes a été établi pour étudier l’évolution du bois sur pied. Ce réseau de placettes permanentes a également servi à tracer le portrait du bois sur pied avant et après coupe.

Les analyses ont révélé que les différences significatives se trouvaient surtout au niveau de la composition en essences des groupes, différences correspondant aux appellations cartographiques. La principale différence entre la CPI et le témoin est la proportion plus grande de tiges libres de croître, avec plus de faces de cimes dégagées que le témoin, indiquant que la CPI a permis de libérer des tiges.

Les objectifs de la CPI ont été atteints puisque la coupe réalisée a permis de s’adapter aux conditions de peuplements rencontrées en créant des conditions propices pour l’établissement d’une régénération en essences désirées (maintien d’un couvert résiduel et scarifiage des sols), et en libérant et dégageant des tiges d’avenir pour favoriser leur croissance future. Ce dispositif permettra de documenter la croissance des tiges résiduelles suivant une CPI et devra être suivi aux cinq ans.

Québec, ville de bois. CERFO et SHFQ. 77 p.

Depuis la création du comptoir de Québec en 1608, l’essor économique et le développement de la ville sont intimement liés au bois et à la foresterie. Que ce soit au quotidien pour des besoins domestiques ou à des fins commerciales, le bois participe activement à la construction de la ville, à son économie et à l’édification de son imaginaire collectif. En fait, l’économie du bois a imprégné le développement urbain de Québec, laissant de magnifiques parcs, le souvenir des luxueuses villas des marchands de bois, certaines agglomérations ouvrières, quelques édifices et une toponymie singulière. Même la superficie de la ville a été élargie progressivement vers le fleuve à cause de l’activité économique liée au bois. Mais cette histoire marquante avec ses ouvriers, ses grands voiliers, son commerce et le fourmillement du port s’est estompée dans notre mémoire.

Document modifié en octobre 2014.