La Table GIRT de la ville de Rouyn a défini, au début des années 2000, plusieurs préoccupations et besoins relatifs au milieu forestier. Pour chaque préoccupation, des objectifs ont été déterminés, ainsi que des moyens ou des modalités qui pourraient être appliqués pour y répondre. L’ensemble de ce processus représente le cœur de l’entente signée en 2004 par les membres de la Table GIRT. Afin de vérifier l’atteinte des objectifs, l’élaboration d’un système de critères et indicateurs a été initié à cette époque. Toutefois, il demeure très incomplet.
Afin de poursuivre le développement de son système de suivi, la Ville de Rouyn a confié le mandat au CERFO, en 2010, de procéder à l’identification des critères, indicateurs et cibles liés aux aspects fauniques de l’entente GIRT et d’en identifier les méthodes de mesure. Le mandat vise donc à compléter la liste des indicateurs à suivre, en mettant l’accent sur des paramètres pertinents et facilement mesurables, ou pour lesquels l’information existerait déjà.
Pour répondre à cet objectif, le CERFO a procédé dans un premier temps à la documentation des 14 préoccupations qui figuraient dans l’entente. Une fiche a été produite pour chacune, qui présente, en plus des propositions d’indicateurs, d’autres éléments pertinents (importance écologique, liens entre l’altération de l’écosystème et les pratiques forestières, exemples d’espèces associées, résultats des suivis antérieurs réalisés par la Table GIRT). L’utilisateur retrouvera également une fiche descriptive pour chaque indicateur proposé. On y retrouve l’information nécessaire pour le calcul de l’indicateur (données, méthode), la périodicité et les historiques des évaluations (incluant le portrait réalisé en 2010 dans la plupart des cas), les cibles proposées ainsi que les écarts admissibles. Une section de mise en garde est présentée dans les deux types de fiches, qui décrit les limites des choix proposés. Finalement, 25 indicateurs sont proposés. L’analyse des ces indicateurs doit être effectuée de manière intégrée, en tenant compte des interrelations pouvant exister entre eux. Ainsi, pour favoriser une analyse intégrée du territoire, il importe, lors du choix final des indicateurs, de s’assurer que ceux qui sont réellement suivis sont complémentaires et permettent d’assurer la représentativité des différents écosystèmes présents sur le territoire, afin d’éviter de générer de nouveaux enjeux, faute d’avoir sous-estimé certains aspects. À ce titre, certains indicateurs apparaissent incontournables, en particulier celui de la présence des vieilles forêts, qui représente la portion la plus sensible du spectre actuel des stades de développement des peuplements.