Productivité de cinq traitements sylvicoles favorisant le développement du bouleau jaune et des épinettes en forêt mélangée, en Mauricie. CERFO. Rapport 1999-04. 39 p. + 3 annexes.

Dans un peuplement mixte à dominance feuillue de la réserve Mastigouche (aire commune 41-02), la coupe par parquet, la coupe par parquet avec semenciers, la coupe de jardinage par petites trouées (500 m2 ), la coupe de jardinage par grandes trouées (1500 m2 ) et la coupe progressive par trouées ont été mises à l’essai afin de comparer leur productivité. Cette étude s’inscrit à l’intérieur d’un projet plus vaste visant à valider les hypothèses d’installation et de croissance de la régénération des différents traitements.

Deux modèles de régression différents ont d’abord été construits à partir uniquement des variables mesurables avant la coupe. Ensuite, dans le but de connaître les variables pouvant expliquer la productivité, un autre modèle fut bâti en utilisant toutes les variables mesurées.

L’analyse de covariance servant à comparer la productivité des cinq traitements n’a pas permis d’identifier de différences significatives entre les traitements. L’utilisation des covariables du volume par voyage et du volume par bille débardée a un effet important sur la productivité des travaux.

Tous les modèles de régression ont démontré les mêmes tendances, soit que pour un volume à l’hectare moyen de 160 m3 /ha, la coupe progressive par trouées est moins productive et que la coupe de jardinage par grandes trouées est la plus productive. La productivité moindre observée dans la CPE par trouées s’explique par le faible volume moyen d’arbres prélevé (arbres semenciers de forte dimension laissés en bordure des trouées), par la complexité des opérations et par le manque d’expérience chez les travailleurs dans l’application des nouvelles coupes, alors que la plus forte productivité dans le jardinage par grandes trouées s’expliquerait par la plus forte dimension des arbres prélevés et la localisation des trouées dans les zones ayant moins de vigueur généralement composé de tiges de fort volume. Un conflit potentiel existe entre le maintien des semenciers et la rentabilité des opérations. Il faut mentionner que l’ensemble des résultats obtenus par la présente étude ne s’applique qu’au secteur étudié. Il ne serait pas possible de les généraliser à la grandeur de la province sans procéder à des études comparables dans d’autres secteurs.

Le choix des tiges à prélever ou à conserver est déterminant sur la productivité des traitements. Dans ce contexte, le jardinage par trouées est apparu dans le secteur étudié comme plus productif que la coupe progressive. Le choix final des traitements à prioriser devra attendre les résultats de l’installation et de la croissance de la régénération.