Suivi et entretien 2019 des systèmes de contrôle des niveaux d’eau en lien avec les barrages à castor réalisés dans les habitats de la tortue mouchetée (Emyboida blandingii) en Outaouais – Rapport final. CERFO. 2020-10

Pour contrer les risques de démantèlement de barrages de castor par les municipalités dans l’habitat de la tortue mouchetée, six systèmes de contrôle de niveaux d’eau ont été installés entre août 2016 et 2019 dans la MRC Pontiac en Outaouais. L’intensité de la crue printanière qu’a connue cette région en 2019 ainsi que les activités des castors ont endommagé certains aménagements. Des modifications et ajustements ont été apportés aux systèmes de contrôle du niveau d’eau afin de les remettre opérationnels. Ce rapport présente l’état de situation avant intervention et les correctifs qui ont été apportés.

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Identification des habitats potentiels de la rainette faux-grillon à partir du lidar aéroporté – Rapport technique

La perte et la dégradation des habitats naturels sont les principaux facteurs de déclin des populations de rainette faux-grillon de l’Ouest au Québec. Dans ce contexte, la caractérisation des habitats par des critères pouvant permettre de comprendre l’occupation faunique, spécifiques ou non, est essentielle pour éviter la disparition de cette espèce autrefois très présente dans le sud du Québec. Coincé entre les développements agricoles et immobiliers, son habitat ne cesse de diminuer de sorte qu’elle se retrouve désormais sur la liste des espèces menacées de disparition. Malgré que les caractéristiques de son habitat de reproduction soient bien connues, leur cartographie en est encore à se construire à l’échelle du paysage.

Le projet vise à fournir la cartographie détaillée d’habitats potentiels de la rainette faux-grillon en utilisant des technologies de pointe en télédétection. Ces outils permettent d’effectuer la cartographie de façon semi-automatisée sur de vastes territoires, augmentant par le fait même la superficie minimale des habitats détectables. La cartographie détaillée permet de mesurer des paramètres clés pour la modélisation de la dynamique de population de la rainette faux-grillon, soit le nombre de sites de reproduction et les caractéristiques physiques de ces derniers tels que la profondeur et l’aire de drainage. Ces paramètres permettent, en combinaison avec des inventaires acoustiques de terrain, d’évaluer le potentiel de recrutement (nombre de sites de reproduction) et de déterminer un indice de viabilité de population à plus long terme.

Ce travail a été rendu possible grâce à la participation de plusieurs partenaires financiers, dont la Fondation de la Faune du Québec, le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et la Société canadienne pour la conservation de la nature. D’autres partenaires à caractère scientifique participent à ce projet : l’Université Laval, l’UQAM et l’Université McGill. Des organismes impliqués dans les relevés terrains tels que Ciel et Terre et Nature-Action Québec font également partie des partenaires de ce projet.

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Restauration et amélioration de 75ha d’habitats de la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii) en Outaouais – Rapport final phase 2

Bien que certaines occurrences de tortues mouchetées aient été mentionnées dans quelques régions du Québec, les seules populations inventoriées sont localisées dans le sud-ouest du Québec en Outaouais. Les milieux humides autour du lac Armstrong dans la municipalité de Clarendon totalisaient environ 60ha d’habitat de grande qualité pour cette espèce avant le démantèlement d’un barrage de castor sur le principal émissaire du lac, le ruisseau Birch. Environ 50 ha ont alors été partiellement asséchés. Deux structures hydrauliques ont été mises en plan et aménagées afin de restaurer ces habitats sur une propriété de Conservation de la nature Canada. Ce rapport présente les étapes de réalisation de ces aménagements entre le 20 et le 30 novembre 2017.

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Suivi des aménagements des systèmes de contrôles des niveaux d’eau dans les étangs à castor réalisés en 2016 pour la tortue mouchetée (Emidoida Blandingii) en Outaouais – Rapport final

Pour contrer les mises en demeure de démantèlement de barrages de castor par les municipalités dans l’habitat de la tortue mouchetée, quatre systèmes de contrôle de niveaux d’eau ont été installés en 2016 dans la MRC Pontiac en Outaouais. La crue printanière presque centenaire qu’a connue cette région au printemps 2017 a endommagé les aménagements nécessitant des ajustements pour assurer le bon fonctionnement des infrastructures de contrôle. Ce rapport présente l’état de situation avant intervention et les correctifs qui ont été apportés.

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Validation d’une méthode semi-automatisée de détection des milieux humides (étangs vernaux) à partir du lidar aéroporté. CERFO. Rapport 2017-06. 44 pages.

Ce projet a permis d’explorer diverses méthodes semi-automatisées de détection de milieux humides en faisant appel à des technologies de pointe en aménagement du territoire, telles que le lidar aéroporté et l’imagerie satellitaire à haute résolution spatiale. Ces technologies ont été utilisées sur deux territoires d’étude pour réaliser la détection des petits et grands milieux humides le long des basses-terres de la rivière des Outaouais. Les produits dérivés du lidar ont d’abord été utilisés comme outils de pré-identification des milieux humides alors que les images satellitaires à haute résolution spatiale ont été utilisées pour le calcul d’indices et pour confirmer la présence ou l’absence d’eau dans les petites dépressions identifiées par le lidar.

L’utilisation combinée du lidar et de l’imagerie satellitaire a permis de réduire avec confiance la taille minimale d’identification des milieux humides jusqu’à 50 m². Inspirés de la littérature de Wu et al. 2014, la méthode combinée a également permis de développer de nouveaux critères d’identification des étangs vernaux. Les nouveaux critères ont été développés à partir de la détection de changement entre les images d’été et de printemps. Les différences NDVI moyen et NDWI max ont permis de dissocier significativement les étangs vernaux des autres types de petits milieux humides. La cartographie fine de ces petits milieux humides (moins de 0,1 hectare) a permis d’avoir une meilleure connaissance du nombre, de la taille et de leur répartition sur le territoire et de bonifier la cartographie détaillée de Canards illimités par la création d’une 8e classe de milieu humide.

Les résultats soulignent que l’utilisation du lidar est essentielle pour bien identifier les milieux humides situés dans les dépressions, mais qu’il n’est pas possible d’identifier ceux situés hors des dépressions. Ces derniers représentent près de la moitié des milieux humides photo-interprétés. Les résultats indiquent qu’il est nécessaire d’utiliser d’autres algorithmes ou d’autres outils que le lidar pour obtenir une meilleure correspondance avec les milieux humides identifiés par photo-interprétation. Les produits lidar développés comprennent les modèles numériques de terrain, de terrain ombré, de surface, de hauteur de canopée, d’humidité topographique, les images d’intensité, l’écoulement de l’eau et les petites et grandes dépressions. Le produit dérivé lidar le plus utilisé par les photos-interprètes a été le modèle numérique de terrain ombré.

Le lidar a permis d’améliorer la délimitation des milieux humides et d’augmenter le niveau de confiance des photo-interprètes. Les petites et grandes dépressions identifiées par la méthode ont été validés par une campagne de terrain. Un total de 88 petits milieux humides identifiés par lidar ont été validés sur le terrain, dont 31 étangs vernaux. Les résultats soulignent l’importance de l’utilisation des images temporelles de printemps et d’été pour dissocier les étangs vernaux des autres classes de milieux humides.

Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy inc. (CERFO)

Développement d’une méthode de cartographie d’étangs vernaux à l’aide du LIDAR et d’images multispectrales. Rapport 2016-12. 35 pages.

Les étangs vernaux, aussi appelés étangs saisonniers, sont des milieux humides temporaires de petites superficies (Leonard et al., 2012; Julian et al., 2009). Ils sont formés par une dépression du terrain où l’eau s’accumule de façon temporaire et saisonnière. Ce sont des milieux humides particuliers en raison de leurs nombreuses fonctions écologiques et de leur importance capitale dans le cycle vital de nombreuses espèces, notamment les amphibiens et les reptiles. Ils ne sont généralement pas considérés dans la planification d’aménagement du territoire étant donné le manque d’information cartographique, leur état éphémère, leur isolement du réseau hydrologique et leur faible superficie. Conséquemment, il est difficile de les protéger. Plusieurs méthodes conventionnelles peuvent être utilisées pour cartographier les étangs vernaux, telle la photointerprétation fine. Cette dernière est toutefois longue et relativement onéreuse lorsqu’appliquée à l’échelle du territoire.

Ce projet a exploré les méthodes semi-automatisées faisant appel à de nouvelles technologies, comme le LiDAR et l’imagerie satellitaire à haute résolution, pour réaliser la cartographie des étangs vernaux sur le territoire Kenauk en Outaouais. Le LiDAR permet en effet d’avoir une résolution fine au niveau du sol, ce qui améliore considérablement le résultat des analyses hydrologiques tandis que les images satellitaires printanières permettent de confirmer la présence d’eau dans les dépressions identifiées par le LiDAR. Dans un exercice normal de cartographie des milieux humides, seuls les milieux humides de 1 000 m² seraient cartographiés, mais l’avènement des nouvelles technologies permet désormais d’identifier les milieux humides de plus faible superficie comme c’est le cas avec ce projet.

Les résultats indiquent que les analyses LiDAR identifient davantage de dépressions que les analyses hydrologiques effectuées à partir de l’imagerie satellitaire. Ils indiquent que la présence d’eau évaluée à partir de l’image printanière est confirmée à 100 % des cas sur le terrain, mais que cette présence d’eau n’est pas toujours associée à des étangs vernaux. Les technologies prises individuellement identifient 50 % des étangs vernaux potentiels alors que la combinaison des images satellitaires et des dépressions LiDAR fait diminuer ce ratio à 33 %. On attribue ce niveau de précision dans les résultats à la sévérité des critères de sélection retenus lors des analyses. Des options pour l’amélioration de la précision de la technique sont proposées. Les résultats soulignent également la diversité floristique et faunique des espèces fréquentant les étangs et l’importance d’avoir recours à un système de classification pour les caractériser. Ce système de classification permettra d’éliminer les confusions et de mieux documenter les différences entre les petits milieux humides.