En Gaspésie, dans le sous-domaine de la sapinière à bouleau jaune de l’est, la régénération en bouleau jaune (Betula alleghaniensis) et en feuillus tolérants s’avère difficile. L’une des causes possibles expliquant ce fait serait les méthodes de coupe utilisées. De plus, l’agressivité des essences non désirées, comme l’érable à épis (Acer spicatum), diminuerait les résultats escomptés. L’actuel projet, débuté en 1999, se donne ainsi le mandat de trouver une solution à cette problématique régionale de régénération du bouleau jaune et de contrôle de l’érable à épis.
Pour ce faire, différents traitements ont été réalisés dans des peuplements mixtes à dominance feuillue de bouleau jaune, à savoir le jardinage par pied d’arbre, le jardinage par trouées de 500, 1000 et 1500 m2, la coupe par parquets de 0,5 et 1 ha, la coupe progressive basée sur le prélèvement de différents pourcentages du couvert arborescent (40, 50 et 60 %), la coupe avec réserve de semenciers de différentes densités (0, 10-15, 20-30 et 40-50 semenciers) et des essais d’ensemencement artificiel manuel.
À l’automne 2001, un inventaire de régénération dans les secteurs mentionnés à été réalisé. De façon générale, nos résultats démontrent qu’un plus grand nombre de semis est retrouvé lorsqu’une conservation du couvert arborescent d’environ 50% est alliée à une mise à nu du sol minéral. Ces conditions amènent également une diminution significative de la compétition. En ce sens, la coupe préservant entre 40 et 50 semenciers de même que les coupes progressives prélevant entre 40 et 60% du couvert forestier, alliées à une scarification importante du sol (poquets), sont celles qui devraient permettre d’optimiser l’ensemencement en bouleau jaune.
Quant à l’ensemencement artificiel, il permettrait de pallier une déficience de semenciers en améliorant significativement la distribution des semis sur le parterre de coupe. La création de microsites adéquat est toutefois nécessaire pour assurer le succès des opérations.
Bien qu’il soit encore tôt pour statuer du succès de la régénération en bouleau dans les dispositifs installés depuis 1999, des pistes intéressantes ont été amenées quant aux conditions de réussite de l’ensemencement en cette espèce.