Dans les six aires communes de la Mauricie, plusieurs plantations réalisées entre 1975 et 1989 n’ont pu être dégagées ou n’ont pas réussi. Il importait donc d’en tracer un portrait le plus exact possible afin de distinguer celles qui ont réussi des autres et d’ajuster les hypothèses sousjacentes au calcul de la possibilité forestière.
De 2000 à 2002, 2354 grappes de 5 placettes de 1,26 m de rayon et d’une placette de 3,57 m de rayon ont été effectuées dans les 56 000 ha de plantations réalisées avant 1990 sur les aires communes de la Mauricie. Cet inventaire visait à atteindre des niveaux moyens de précision de plus de 70 % au niveau du nombre total de tiges à l’hectare.
Le portrait a démontré que la très grande majorité des plantations (EPN, PIG) réalisées entre 1975 et 1989, et qui n’ont pas été entretenues depuis, ne peuvent plus être considérées comme des plantations. Les neuf (9) strates de plantations (sur un total de 100 strates) qui ont maintenu un rendement de plantation étaient localisées sur des types écologiques résineux et l’essence reboisée était le pin gris. Il est donc recommandé de prévoir l’entretien des plantations (dégagement, éclaircie) au cours des années qui suivent leur établissement. Quant à la majorité des strates (91 strates sur 100), la proportion des grappes qui présentaient des caractéristiques associées aux plantations était trop faible, d’où l’attribution d’un rendement de forêt naturelle plutôt que de plantation, ce qui représente des baisses de rendement pouvant atteindre de 20 % à 60 %. L’analyse qui a été réalisée pour ce bilan des plantations est très sommaire et une analyse plus approfondie devra être entreprise afin d’identifier les facteurs critiques permettant d’obtenir des plantations réussies.
Une réflexion a été amorcée sur la modélisation de la composition en essences à maturité en fonction de la composition des strates en régénération. Il est recommandé de poursuivre le développement de ce modèle sous forme d’indices de proportionnalité.